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Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires - RESF44 - Page 34

  • 2 enfants parrainés ce soir au Loroux-Botterreau

    Ambiance chaleureuse et très conviviale ce soir en Mairie du Loroux Bottereau où Eliane Sigoigne, adjointe au Maire et Jean Pigeot, conseiller municipal, entourés d'un réseau fourni et actif ont parrainé Magomat et Malahat, deux enfants d'origine azérie scolarisés dans cette commune.

    Souhaitons leur bonne chance dans le cadre des démarches entreprises pour leur régularisation et ... félicitations à Eliane, Pâquerette, Françoise ... et les autres organisatrices de cette belle rencontre.

     Depuis le premier parrainage du 24 juin à Ste-Luce sur Loire, ce sont pas moins de 130 enfants qui ont été parrainés en Loire-Atlantique à ce jour entre Nantes, St-Herblain, St-Sébastien sur Loire, Ste Luce sur Loire, La Chapelle sur Erdre et Saint-Nazaire. D'autres parrainages s'annoncent à Avessac et à Blain.

    A Nantes, une vingtaine d'enfants (ou leurs parents) ont d'ores et déjà manifesté le désir d'être parrainés à la rentrée.  Une question que nous aborderons au retour de la période creuse, à partir du 15 août.


  • Mme Hanioui est libre !!!

    Beaucoup de monde cet après-midi dans la salle en surchauffe du Tribunal Administratif de Nantes. Beaucoup de journalistes aussi !!! 

    Une cinquantaine de personnes se sont mobilisées pour assister à l'audience, qui s'est conclue par la sortie libre de Mme Hanioui à qui le Préfet du Maine & Loire devra délivrer un permis de séjour provisoire.

    Le bon sens et  la sagesse la plus élémentaire l'ont, une fois n'est pas coutume, emporté sur le zèle aveugle et têtu qui conduit encore trop souvent, ces derniers jours, des jeunes gens dans un avion qu'ils auraient souhaité ne jamais prendre.

    Ce qui, en revanche, ne fait plus de doute, c'est la nécessité des mobilisations et actions de résistance que nous sommes capables de mettre en oeuvre en urgence comme l'ont fait nos amis de Cholet ces derniers jours et comme nous avions su le faire à Nantes autour de M. Covaci et de la fête de la Musique.

     Bon vent en France à Mme Hamlaoui,  à son compagnon et à leur petit Amine.

    Un regret : que le Préfet du Maine & Loire n'ait pas assisté, mercredi soir dernier à Nantes, à la conférence de Boris Cyrulnik sur "Le souci de l'autre" qui faisait la part belle aux premiers mois capitaux dans le développement du tout jeune enfant.

     

     

     J'ajoute ci-dessous le compte-rendu rédigé par Michel LECLER, animateur du collectif choletais :

     

     

    EXAMENS DES RECOURS DEPOSES AUPRES DU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE NANTES POUR ANNULATION DES ARRÊTES DE RECONDUITE A LA FRONTIERE DECIDES PAR LE PREFET DE MAINE ET LOIRE A L’ENCONTRE DE HAMAOUI Sabah et EL KROUCHI Rachid.

     

    La tension est forte à l’entrée dans la salle d’audience. On sent chez tous une angoisse très forte.

    La plaidoirie de l’avocate est argumentée, précise, volontariste.

    Le représentant du Préfet reconnaît, dans le premier cas, la réalité des problèmes techniques de communication à la Préfecture, pour le second, il se contente de déclarer qu’il s’en tient au contenu du mémoire.

    Après avoir interrogé Sabah sur ses intentions en cas de retour à la frontière , le juge se retire pour délibérer….

     

    L’attente commence et les minutes sont longues dans ces moments d’attente…

     

    A son retour, nous sommes toutes et tous suspendus à ces lèvres…

     

    Pour Rachid, l’arrêté de reconduite à la frontière est annulé.

    Pour Sabah, l’arrêté de reconduite à la frontière est annulé.

    Sabah fond en larmes, les présents applaudissent.

     

    Ils retourneront tous à Cholet un peu plus apaisés.

    Commencera alors un nouveau combat ; celui consistant à obtenir la régularisation de leur situation.

     

    Abdelhouhed et Sabah remercient toutes celles et tous ceux qui ont contribué à ce résultat.

     

     

     

     

  • URGENT : Mme Sabah Hanioui passe demain au TA de Nantes

    Voici le message que viennent de nous transmettre nos amis choletais du comité de soutien à Oumar Diallo. Madame Hanioui Saba, dont nous avons pu suivre les récentes péripéties, passe au Tribunal Administratif de Nantes demain à 14 h 00.

    Soyons nombreux demain devant le TA pour soutenir Mme Hanioui et nos amis choletais dans l'épreuve et rappeler une fois encore que nous ne laisserons pas faire n'importe quoi.

    Faut-il redire qu'aujourd'hui encore une jeune lycéenne a été expulsée vers le Mali et que, plusieurs jours durant, Mme Hanioui a été séparée de son bébé de 5 mois ?

     

    Rendez-vous demain à partir de 14 heures au 6, allée de l'Ile Gloriette à Nantes.


     

    Compte rendu rapide de la journée :

    Commençons par la fin ;

    Madame HANIOUI Sabah est retournée chez elle ce soir sur décision du Juge de la liberté et de la détention. Assignée à résidence, elle aura à se présenter 2 fois par semaine au commissariat de Cholet.

    Elle retrouve ce soir son bébé, son compagnon.

     

    Rachid EL KOURCHI, mis en garde à vue également le lundi 17 Juillet lors de l‘arrivée de la police chez Monsieur EL KOURCHY, son frère, a lui aussi été autorisé à regagner son domicile.

     

    DEMAIN, jeudi 21 juillet, tous deux comparaîtront devant le Tribunal Administratif de Nantes. Leur avocate plaidera pour faire annuler l’arrêté de reconduite à la frontière décidé par le Préfet.

    Une journée décisive…. Rendez-vous est donné au Tribunal Administratif à 13 H  45 à NANTES à toutes celles et tous ceux qui sont disponibles pour accompagner et soutenir SABAH et RACHID.

     

    Une couverture médiatique importante…Nombreuses ont été les interventions de radios, de chaînes TV ; Un correspondant de l’AFP a suivi le déroulement de la journée.

     

    Demain, France 2 doit refaire des images…

  • A BIENTOT AMINATA !

    Aujourd’hui, jeudi 20 juillet, dans la plus grande discrétion, la jeune Aminata Diallo a été  embarquée à l'aéroport de Strasbourg pour Roissy d'où elle a été expulsée vers Bamako (Mali), malgrè les protestations des passagers de l'avion.



    Aminata Diallo, jeune malienne de 19 ans née en France, était scolarisée  en France depuis plusieurs années, et avait passé une bonne partie de son enfance dans l'hexagone. Elle ne  demandait qu'à terminer ses études auprès de son oncle, ancien mineur de fond qui la prenait sous son aile et qui est naturalisé français.
    Elle est  inscrite à la rentrée au lycée Jean De Pange à Sarreguemines en Terminale Economiques et Sociales.


    Suite à la manifestation du Resf Moselle le mardi 18 Juillet, lors de l' entrevue avec la Préfecture où la situation de la jeune fille a été evoquée, les représentants de la Préfecture nous avaient annoncé qu'ils allaient réexaminer le dossier et que nous serions tenus au courant de l'évolution. Depuis la Préfecture ne répond plus !


    Il ne tenait pourtant qu'à la Préfecture de Moselle d'abroger l'Arrêté de Reconduite à la Frontière ; au minimum la suspendre pour prendre le temps de réexaminer la situation. Au lieu de cela, les choses ont été précipitées ; pour avoir le dernier mot ? pour démobiliser et faire un « exemple » ? Mais c'est un bien mauvais calcul.


    Ils se sont bien gardés lors de l'entretien de nous dévoiler leurs plans obscurs, indignes de représentants de la République, pour gagner le réseau de solidarité de vitesse.

     

    Aminata devait être libérée aujourd'hui à 16 heures 45. Hier après midi encore elle parlait encore de la fête qu'elle avait prévu de faire avec ses copines de Sarreguemines après sa remise en liberté. Le retour à la réalité a été brutal.


    La Préfecture n'ayant pu obtenir de laissez-passer permettant l'expulsion au Consulat du Mali, le Quai d'Orsay a eu recours à des pressions diplomatiques et politiques sur le Consulat du Mali pour pouvoir expulser à tout prix Aminata. Le Quai d'Orsay a saisi l'Ambassade de France à Bamako pour se faire fournir les documents nécessaires au laissez-passer. Les pouvoirs publics sont passés outre les dispositions d'usage pour régler politiquement une situation où la régularisation allait de soi, et permettre l'expulsion d'une gamine qui a dû se pincer pour savoir si elle ne faisait pas un cauchemar tant cette réalité est ubuesque !


    Les moyens  mis en oeuvre sont ridiculement disproportionnés par rapport à l'enjeu ! Quel but est recherché derrière ce qui s'apparente à une véritable croisade ?


     Aucune loi, aucune politique républicaine ne peuvent conduire à un tel déni d'humanité. Nous sommes inquiets devant la multiplication de ces situations où les famille et les jeunes sont les premières victimes d'une politique devenue folle qui est menée de surcroît de plus en plus à l'ombre des citoyens.


    Loin de nous décourager, l'expulsion d'Aminata vient comme un signal nous interpellant pour accroître encore notre vigilance et notre méfiance des discours « humanitaires » de Mr. Sarkozy et de ses sbires qui cachent encore bien des mauvaises surprises.

    Le Réseau Education Sans Frontières 57 appelle  celles et ceux qui refusent cette politique à faire part de leur indignation auprès du Préfet de Moselle et du cabinet du Ministre de l'Intérieur  et à entourer encore plus étroitement les familles et les jeunes menacés d'expulsion dans leur région avant que le pire n'arrive.

     

    par Eric DAVID du RESF 57 


    Fax Préfecture de la Moselle : 0387325739

    Fax Ministère de l'Intérieur :0140072109

  • Aminata de Sarreguemines expulsée vers le Mali

     

    DERNIERE MINUTE / MESSAGE D'Anthony du RESF

    A l'aeroport aujourd'hui, RESF, MRAP, syndicats aeriens, journalistes tous bien présents.

    Les passagers répondent présent pour aider, les bleus regardent mais n'interviennent pas.
    Je suis parti avant la fin, j'ai un coup de téléphone.

    Les passagers ont
    protesté dans l'avion, mais Aminata n'était pas à bord. Cela a peut-être
    calmé le jeu; toujours est-il qu'elle était embarqué au dernier moment, et
    l'avion a pu décoller avec Aminata.

    --
    Anthony Jahn

    06.61.98.45.18
    ajahn.photoj@gmail.com

     

    Communiqué RESF National

    Aminata DIALLO, lycéenne malienne de 19 ans de Sarreguemines est en cours d’expulsion.

    Cette jeune fille est née à Aubervilliers mais elle a passé son enfance au Mali avant de revenir pour passer son bac et poursuivre ses études en France chez son oncle (son père lui envoie du Mali 1000 € par mois pour couvrir ses besoins). Elle était en rétention à Strasbourg depuis 15 jours.

    Ce matin, la PAF de Moselle l’a extraite du centre de rétention pour la placer dans un avion à destination de Roissy.

    Elle doit être expédiée à Bamako cet après-midi par le vol AF 796. Départ 16h50 Charles De Gaulle 2 E. Dix expulsés sont programmés sur ce vol ! Un vrai fourgon cellulaire volant !

    Il semblerait que, faute d’avoir obtenu un laisser-passer du Consulat du Mali, les autorités françaises fassent expulser Aminata en utilisant une photocopie de ce qu’elles disent être son passeport récupérée on sait où. C’est la chasse à l’enfant, limite braconnage !

    Le RESF appelle à un rassemblement dans le hall de l’aérogare à 15 heures pour discuter avec les passagers.

    La présence de parlementaires, d’élus, de personnalités, de journalistes et, bien sûr, de particuliers, joue un rôle vital. Nous faisons déclarer le rassemblement par un parlementaire pour ôter le prétexte à la police d’interdire de filmer dans le hall.

     
  • Appel de la Fédération Protestante de France et de la Cimade à Sarkozy

     

     AFP le 20 juillet 2006à 10 H 48

    PARIS (AFP) - La Fédération protestante de France (FPF) et la Cimade ont appelé le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy à faire preuve d'"humanité et justice" pour régulariser les familles d'élèves sans-papiers.

    La FPF et la Cimade (Service oecuménique d'entraide) réclament l'élargissement du champ d'application de la circulaire du 13 juin afin de permettre la régularisation de familles et de personnes "qui auraient toutes les raisons de poursuivre légalement leur vie en France".

    Elles demandent aussi "un effort de clarification et de simplification" pour que "l'application de ces mesures soit uniforme et juste sur l'ensemble du territoire".

    "Nous vous alertons sur la nécessité de confirmer le geste d'apaisement du 13 juin", insistent les associations, "l'espoir légitime soulevé par la publication de cette circulaire ne doit pas être déçu".

    La FPF et la Cimade soulignent que le champ d'application de la circulaire du 13 juin et les critères de régularisation qu'elle fixe "créent par leur grande imprécision de nombreuses disparités de traitements d'une préfecture à l'autre" et écartent de la régularisation de nombreuses familles ou personnes.

    Il s'agit de jeunes majeurs en cours d'étude, de jeunes scolarisés entrés en France après l'âge de 13 ans, de familles dont un membre est en situation régulière, de demandeurs d'asile en cours de procédure ou de familles n'ayant pas encore fait l'objet d'une décision de refus de séjour ou d'un arrêté de reconduite à la frontière.

    "Après des mois de débats et de tensions relatifs à la nouvelle législation récemment votée, une mesure d'humanité et de justice prenant en compte les situations indiquées ci-dessus serait le signe d'un apaisement que nous appelons de nos voeux", affirment les signataires.

    La FPF et la Cimade comptaient parmi les organisations chrétiennes qui avaient rencontré M. Sarkozy avant le vote de la loi sur l'immigration. L'Eglise catholique, la FPF et l'Assemblée des évêques orthodoxes de France avaient écrit en avril une lettre commune au Premier ministre Dominique de Villepin lui signifiant leurs "réelles inquiétudes". En juin, une "marche oecuménique" des sans papiers avait été organisée à Paris.

     

    Ci-dessous, la letttre adressée au Ministre de l'Intérieur :
                                              

  • Des nouvelles de Sabah à Cholet

     Je relaie le point sur la situation de Mme Hamioui à Cholet, rédigé par Michel Le Cler :

     

     

    Situation de Madame HAMIOUI Sabah.

    Contacts téléphoniques avec le compagnon de Sabah. Ce matin, Abdel Houhed, accompagné de Amine leur petit garçon  a pu voir Sabah . Ils sont restés ensemble un long moment. Sabah a pu allaiter son bébé, le serrer contre elle, lui parler sans qu’il comprenne l’horreur de la situation, mais peut-être l’a-t-il malheureusement ressentie ?.

    Ce matin, l’avocate qui a en charge le dossier de Sabah a préparé un recours en annulation de l’APRF devant le Tribunal Administratif.

    Dans le même temps, SABAH doit rencontrer le Juge des Libertés demain avant 16 heures. Nous ne connaissons pas encore le moment exact. A communiquer dès que nous aurons l’info.

     

    MEDIAS/,

    France bleue Loire Océan, RCF, Journaux locaux, AFP, LCI, Canal+, France 2, RMC, FR3, Europe 1  ….

    Nous en oublions certainement…

    Tous, tous sont stupéfaits, scandalisés par cette situation et la mesure dénuée de bon sens et d’humanité prise par le Préfet de Maine et Loire.

    La machine politico-administrative est  en marche. Elle ignore l’homme, la femme , l’enfant en tant que tel.

    Elle est devenue folle, il faut l’arrêter.

     

    Demain, à partir de 10 heures, rendez-vous est donné à toutes celles et tous ceux qui le peuvent, devant l’hôtel de police d’Angers, Place Lafayette.

    Il y aura les journalistes de France 2, LCI, CANAL )

     

    ET SI CETTE JOURNEE POUVAIT SERVIR LA CAUSE DES FAMILLES CONCERNEES ;

    Merci à toutes celles et tous ceux qui nous ont adressé le texte de leur message de protestation…

    Ils sont nombreux et incisifs. La France, pays des Droits de l’Homme, qui a ratifié la convention des droits de l’enfant, est-elle devenues complètement malade ????

     

    Continuons à témoigner notre écoeurement et nos exigences en adressant nos messages :

     

    A la Préfecture de Maine et Loire :

    cabinet-prefet@maine-et-loire.pref.gouv.fr

    jean-claude.vacher@maine-et-loire.pref.gouv.fr

    fax : 0241880463

    Tél : 02 41 81 81 81

     

    A la Mairie de Cholet, ville qui s’est déclarée « amie des enfants » :

    gbourdouleix@ville-cholet.fr

    info@ville-cholet.fr

    fax : 02 41 49 25 19

    Tél : 02 41 49 25 25

     

    Au Ministère de l’Intérieur :

     sec.gueant@interieur.gouv.fr

    Fax : 01 40 07 21 09

    Tél : 01 49 27 49 27   01 40 07 60 60

     

     

    Une information particulière qui induit un questionnement :

    Sabah allaitait son enfant… Les policiers choletais ont refusé le contact mère-enfant le mardi 18 Juillet… N’avait-elle  pas le droit à la visite d’un médecin ?

     

    Pourquoi un médecin n’a-t-il pas pu empêcher la séparation contre nature d’une maman et de son bébé ???

  • RESF à Roissy contre le "chasseur de lycéens"

     

    http://permanent.nouvelobs.com/...

    NOUVELOBS.COM | 19.07.06 | 18:26

     

    Le réseau s’est mobilisé à l’aéroport de Roissy pour dénoncer l’expulsion vers la Chine de deux lycéens et sensibiliser le personnel de l’aéroport.

    Une délégation du Réseau éducation sans frontières (RESF) s’est rendue mercredi 19 juillet à l’aéroport parisien de Roissy afin de "lancer un avertissement au ministère de l’Intérieur" et de protester contre l’expulsion dans l’après-midi vers la Chine de deux Chinois adultes. L’’initiative était initialement destinée à empêcher l’expulsion de Feng Xue et Zhiyan, deux lycéens chinois sans-papiers de 19 ans, mais qui se trouvent actuellement au centre de rétention de Vincennes.

    "Nous lançons un avertissement au ministère de l’Intérieur, on recommencera à chaque fois qu’une expulsion de lycéen est programmée", a lancé Richard Moyon, porte-parole de RESF.

    Accompagné d’élus locaux, de syndicalistes de Roissy — en tout une soixantaine de personnes qui ont manifesté calmement pendant deux heures —, Richard Moyon a affirmé qu’"aucune expulsion de lycéen ne se déroulera dans le secret. Nicolas Sarkozy devra assumer publiquement son rôle de chasseur de lycéens".

    Peur des familles

    Le Parti socialiste avait apporté son soutien à RESF pour empêcher l’expulsion des deux jeunes majeurs chinois.

    "Le PS interpelle le ministre de l’Intérieur sur la situation de ces jeunes qui risquent la prison à leur arrivée en Chine", selon un bref communiqué du porte-parole du PS Julien Dray. Temps fort de la manifestation, la venue à l’aéroport des familles de Feng Xu et Zhiyan, également en situation irrégulière, mais qui contrairement à leurs enfants, sont susceptibles d’être régularisés dans le cadre de la circulaire du 13 juin. Tour à tour, ils ont expliqué aux nombreux journalistes présents leur "crainte" pour l’avenir de leurs enfants qui n’ont, selon eux, "plus de famille" dans leur pays d’origine.

    "Ligotés à leur siège"

    "Fengxue Cai et Zhiyian Ni, deux élèves du lycée technique du Bois de Paris (XIVe), sont arrivés en France encore mineurs. Depuis l’anniversaire de leurs 18 ans ils sont considérés comme de dangereux clandestins. Placés au centre de rétention de Vincennes, ils risquent d’être expulsés à tout moment", avait expliqué RESF. Le réseau a également profité de son passage à Roissy pour sensibiliser une nouvelle fois les passagers et le personnel navigant "sur la situation de leurs compagnons de voyage, généralement ligotés à leur siège (...) au fond de la cabine". RESF, qui milite pour la régularisations des familles d’enfants scolarisés sans-papiers, a mis en place pour l’été un système de veille afin d’éviter les expulsions.

  • Bonne nouvelle pour Patimat de Brest

     Une nouvelle preuve que les mobilisations de longue haleine finissent toujours par payer ...

     

    Enfin une bonne nouvelle pour Patimat et Sakinat !

    Mr Gonthier Friederici, préfet du Finistère, accorde la
    réouverture du dossier en France,
    à titre exceptionnel, en tant que primo-demandeur d'asile.

    Patimat et Sakinat vont donc pouvoir déposer une demande d'asile
    auprès de
    l'OFPRA, qui donnera sa décision dans quelques mois.

    Dans l'attente de cette décision, Sakinat et Patimat bénéficieront d'un
    titre de séjour provisoire.

    En espérant que la suite donnée par l'OFPRA soit favorable, ce geste
    positif (tant attendu !) de la
    Préfecture va permettre enfin
    à Patimat et Sakinat de vivre ensemble, et librement,
    sans cette angoisse de reconduite à la frontière !

     

    Un grand bravo à nos amis brestois et bon vent à Patimat et sa maman. 

  • Parrainage républicain au Loroux-Bottereau le 21 juillet

    La mairie du Loroux-Bottereau organise, le vendredi 21  juillet, le parrainage républicain de 2 enfants étrangers scolarisés dans cette commune.

    Célébré à 19 heures en Mairie, le parrainage se prolongera par un pique-nique solidaire à partir de 19 h 30.

    Le Collecif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, représenté au Loroux-Bottereau, invite ses membres qui le souhaitent et le peuvent à assister à l'événement.

     

  • Compte-rendu réunion du 18 juillet 2006

    1) sur les familles

    Alors que semaines après semaines de nouvelles familles étrangères se font connaître et viennent rejoindre le collectif, la mobilisation ne faiblit pas.

    Ce sont à présent plus de 1100 contacts qui sont aujourd'hui répertoriés.

    Dans tout le département: des appels de gens prêts à parrainer un enfant, à apporter un soutien, à héberger, à témoigner plus simplement leur solidarité à l'égard des enfants et de leur famille menacés d'expulsion.

    Cet élan assez "inédit" est d'abord réconfortant et rassurant  pour l'avenir des familles concernées.

     

    2) sur la procédure en cours;

    Suite à la circulaire du 13 juin 2006, une première liste de familles via la mission intégration de la ville de Nantes a été envoyée à la préfecture.

    A la suite de cette démarche collective les familles ont dû recevoir un courrier qu'elles devaient aller retirer au CCAS rue de Savenay.

    Elles disposaient alors de 8 jours pour répondre à la proposition d'aide au retour; et en cas de refus devaient retourner à la Préfecture un dossier pour examen dans le cadre de la circulaire.

    Les familles figurant sur la première liste qui n'auraient pas reçu de courrier de la Préfecture leur proposant l'aide au retour, seront appelées par téléphone par Mr Cédric ROUSSEL.

     

    Autre cas de figure:"URGENT" certaines familles qui, elles, étaient sur la liste et ont reçu un courrier de la Préfecture n'ont pas été le retirer au CCAS…

     

    Par ailleurs devant l'afflux des demandes, une seconde liste de familles (une trentaine) a été déposée en Préfecture par la mission intégration en fin de semaine dernière.

    Les courriers de proposition d’aide au retour volontaire de la Préfecture viennent d'arriver.

    Ils sont à retirer: mercredi –jeudi –vendredi

    Le matin entre: 10h et 12h

    L'après-midi entre: 14h et 17h

    Auprès de Cédric ROUSSEL tel: 02.40.41.65.19

    Mission intégration ville de Nantes (entrée Mairie par le 29 rue de Strasbourg)

     

    Autre précision: certains ne recevront pas de courrier de la Préfecture; ce sont  ceux qui ont fait une démarche directement auprès de l'OFPRA.

    Ceux là doivent impérativement adresser un courrier en recommandé avec accusé de réception en demandant quand même à bénéficier de la circulaire du 13 juin.

    Après quoi la Préfecture leur enverra un courrier comme aux autres familles. 

    Ils devront le retourner avec leur choix et  joindre les pièces justificatives.

     

     

    3) autres infos:           

     

    Bilan positif de la participation du Collectif au second forum mondial des Droits de l'Homme à la cité des Congrès du 10 au 13 juillet .

    Des échanges autour des discriminations dans le monde; et en ce qui nous concerne, un débat au sujet des droits humains des migrants à l'heure ou des populations chassées par la misère et la terreur fuient leurs pays.

    De nombreuses signatures de la pétition nationale : "nous les prenons sous notre protection" sur le stand du collectif par les différents invités au forum et notamment Ségolène ROYAL.

    Au passage un grand merci aux bénévoles venus, nombreux, assurer des permanences sur le stand pendant ces trois journées

     

    Il a été décidé début septembre d'être présents au "salon" Planète Parents à la cité des congrès avec stand , tee-shirts et pétitions; histoire de rester mobilisés au moment de la rentrée des classes.

     

     

    Pour l'heure, et tout au long de l’été, la vigilance est de mise et la mobilisation se poursuit:

     

    RDV à la Manu mardi 25 juillet à 18h30     

     

    Compte-rendu réalisé par Charles SOUSSAN 

  • Maman expulsée sans son bébé de 5 mois

    Michel Lecler, animateur du comité Oumar Diallo de Cholet, nous a alertés hier en fin d'après-midi sur la situation intolérable faite à une maman marocaine et à son enfant de 5 mois.

    Interpellée lundi après-midi au domicile de son compagnon, à Cholet, Sabah a été transférée hier, au local de rétention admnistrative d'Angers en attente d'une reconduite à la frontière.

    A l'heure où se multiplient en France les cas de traque aux lycéens jeunes majeurs, c'est aujourd'hui une maman qui se voit contrainte de laisser derrière elle son bébé de 5 mois, dont elle a été séparée lors de l'interpellation.

    Les craintes exprimées une nouvelle fois hier au soir lors de la réunion hebdomadaire du Collectif, quant au double jeu/double discours mené par le tandem Sarkozy-Klarsfeld, sont donc bien fondées. Après l'engagement de début juillet d'Arno Klarsfeld déclarant sur France Inter qu'aucune chaise ne serait vide à la rentrée, Nicolas Sarkozy, au micro d'Europe 1, corrigeait hier le tir de son tristement célèbre "Kärcher", en estimant  à "quelques milliers" les expulsions de sans-papiers parents d'enfants scolarisés en France et demandant leur régularisation. L'essentiel des "cas" devrait, selon lui, être traité d'ici à septembre. Un "point" de la situation devrait être fait fin juillet par les services du Ministère de l'Intérieur.

    Voila qui est dit : restons plus vigilants que jamais au sein de chacun des micro-réseaux constitués autour des familles de Nantes et du département de Loire-Atlantique !!!

     

    Je joins à cette note l'appel transmis par Michel Lecler et le comité Oumar Diallo de Cholet. Faites part de votre indignation quant au traitement indigne et dégradant réservé à Sabah et son enfant par la Préfecture du Maine & Loire. En fin de note, une proposition de courrier.

     

     

    Le point180706/         URGENCE

     

     

    Une première journée d’alerte….

     

    Ce jour, 14 H 20 : Appel  téléphonique de Madame LAMY  RABU, avocate . Elle nous informe qu’une maman marocaine, mère d’une petite fille de 5  mois est en garde à vue depuis 15 heures le jour précédent au commissariat de Cholet.

    Elle a été arrêtée chez elle par la police en même temps que le frère de son ami. Tous sont unanimes pour affirmer qu’ils ont été victimes d’une dénonciation.

     

    La maman, Madame HAMIOUI Sabah, de nationalité marocaine est arrivée régulièrement en France le 20 août 1999. Mariée au Maroc, elle ne sait pas que son mari est incarcéré pour une durée de deux ans en France. Exploitée, maltraitée par sa belle famille, elle est emmenée a AGEN. Ramenée sous la contrainte au Maroc, elle obtient un visa retour pour la France et porte plainte contre ses tortionnaires.

    Entre temps, son mari sort de prison. Influencé par sa famille, il délaisse Madame HAMIOUI qui obtient le divorce en 2004.

    Le  passeport de Sabah est valable du 6 janvier 1999 au 5 janvier 2004, prolongé par le Consulat du Maroc à Bordeaux pour une durée de 5 ans. Ses demandes de carte de séjour sont acceptées jusqu’au 10 avril 2002. A cette date, elle n’est plus mariée avec un ressortissant marocain ayant la nationalité française. A compter de cette date, elle est considérée en situation irrégulière…..

     

    Elle se réfugie chez une famille à Lussac jusqu’en avril 2005 pour venir s’installer à compter de cette date à Cholet chez celui qui deviendra son compagnon. Ensemble, ils donnent naissance à un petit garçon Amine âgé aujourd’hui de 5 mois.

     

    Jeudi dernier (13 juillet), elle se présente à la Préfecture de Maine et Loire pour solliciter la liste des documents lui permettant de demander la régularisation de sa situation. On lui fournit « aimablement » une liste de pièces à fournir. Elle revient à la maison « heureuse » déclare son ami. Ce qu’elle ignore , c’est que l’arrêté de reconduite à la frontière a été signé le ….10 juillet… Nous sommes le 13 … Belle hypocrisie !!!!

     

     

     

    PLUS GRAVE, PLUS IGNOBLE : SABAH et son ami donnaient naissance le 12 février 2006 à un petit garçon.

    Depuis lundi soir, la maman qui allaitait jusqu’à présent son garçon n’a pas pu le voir, ni lui donner le sein…

     

    Elle a été embarquée ce jour dans un fourgon de police sans avoir pu approcher, et son fils et son ami. Elle est ce soir en zone de rétention au commissariat de police à Angers dans l’attente d’un éventuel transfert sur ROISSY…

     

     

    Il y a urgence :

     

    Adressez vos messages de protestation à la Préfecture de Maine et Loire :

    cabinet-prefet@maine-et-loire.pref.gouv.fr

    jean-claude.vacher@maine-et-loire.pref.gou.fr

     

     

    fax : 0241880463

    Tél : 02 41 81 81 81

     

    A la Mairie de Cholet, ville qui s’est déclarée « amie des enfants » :

    gbourdouleix@ville-cholet.fr

    info@ville-cholet.fr

    fax : 02 41 49 25 19

    Tél : 02 41 49 25 25

     

    Au Ministère de l’Intérieur :

     sec.gueant@interieur.gouv.fr

    Fax : 01 40 07 21 09

    Tél : 01 49 27 49 27   01 40 07 60 60

     

    SABAH qui n’a plus d’attache au Maroc doit retrouver son fils et son compagnon.

     

     

     Monsieur le Préfet,

    Par nos amis du comité Oumar Diallo de Cholet, j'ai pris connaissance hier de la situation indigne réservée par vos services à Mme Sabah Hamiaoui que vous vous apprêtez à reconduire à la frontière dans les conditions inqualifiables que la presse a relayées ce matin.

    Une fois de plus j'ai honte du visage qu'offre aujourd'hui mon pays à des hommes, des femmes et des enfants qui sont, qu'on le veuille ou non, appelés à y vivre de plus en plus nombreux dans les années qui viennent.

    Pourquoi un tel acharnement ???

    J'en appelle aujourd'hui à la compréhension de l'homme, et peut-être du père, qui sommeille sous le costume officiel de représentant d'un Etat dont je ne cesse de contester, haut et fort, jour après jour avec effroi, l'attitude à l'égard des demandeurs d'asile et déboutés du droit d'asile qui, depuis de longues années, séjournent sur notre territoire.

    Votre statut de Préfet vous laisse toute latitude pour mettre un terme à la situation intolérable que vit actuellement Mme Hamiaoui. Régularisez sa situation, je vous en prie.

    Frédéric CHERKI
    Parent d'élèves scolarisées à l'école Louise Michel de Nantes
    Membre actif du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires de Nantes (RESF 44)
    http://enfantsetrangers.hauetfort.com
    06 72 47 04 33

  • URGENT / La deuxième série de courriers du Préfet à retirer dès demain


    M. Roussel, de la Mission Intégration de la Ville  de Nantes vient d'appeler pour faire savoir que, suite à l'envoi d'une seconde liste d'autres familles recensées sur Nantes et les communes périphériques par la Mairie de Nantes, les collectifs et les associations de soutien, le Préfet vient d'adresser une seconde série de  propositions d'aide au retour volontaire.

    Les courriers sont  à retirer par les familles aux jours et heures suivantes auprès de M. Roussel à la Mission Intégration de la Mairie de Nantes (accès par l'entrée principale de la Mairie, rue de Strasbourg) (Tél. 02 40 41 65 19) :

       

       - mercredi 19 juillet de 10 h à 12 h ou de 14 h à 17 h

        - jeudi 20 juillet de 10 h à 12 h ou de 14 h à 17 h

         - vendredi 21 juillet de 10 h à 12 h ou de 14 h à 17 h

     

     

    Ce courrier consistera en une proposition d’aide au retour. Si les familles refusent cette proposition, ce qui sera, cette fois encore, vraisemblablement le cas de la grande majorité, elles devront alors monter un dossier avec toutes les pièces qui peuvent être utiles :

    -Certificat de scolarité 2004-2005

    -Promesse d’embauche

    -Témoignages de parents,

    -Copie d’acte de parrainage, etc….

     

    Nous comptons sur les réseaux de vigilance et les parrains/marraines, pour informer les familles de cette nouvelle.

    Merci d’avance du soutien que les membres des réseaux de vigilance et de solidarité pourront apporter aux familles dans la rédaction de la réponse à la Préfecture ainsi que dans la consitution des dossiers. Les parents seront ensuite normalement convoqués à la Préfecture. Il faudra absolument les accompagner, d’où l’importance une fois encore des comités de vigilance.

  • La colère de Lilian Thuram

    Mondial: "Materazzi, c'est une maladie", estime Thuram

    lundi 17 juillet, 19h17

    PARIS (AFP) - Le défenseur de l'équipe de France de football Lilian Thuram, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire "Les Inrockuptibles" daté de mardi, affirme avoir compris le coup de tête de Zinédine Zidane sur Marco Materazzi en finale de la Coupe du monde contre l'Italie, sans pour autant le pardonner.

    Dans cet interview, le joueur s'en prend également avec véhémence au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy et regrette la "sarkoïsation des esprits".

    "On a parlé (avec Zidane) après le match, mais très rapidement", déclare Thuram, détenteur du record de sélections en Bleu. "Materazzi a insulté sa famille, je comprends que Zidane ait réagi. Mais pas sur le terrain, pas sur le terrain... Il s'est trompé, et il sait qu'il s'est trompé. Je ne pense pas que ça ait eu une incidence sur le résultat, pour être clair. Mais bon, Zidane sait qu'il s'est fait piéger."

    Thuram, qui laisse entendre au cours de l'entretien qu'il pourrait poursuivre sa carrière internationale, explique ensuite que les joueurs comme Materazzi nuisent à son sport.

    "De toute façon, Materazzi, c'est une maladie ce type de joueur, ça ne devrait pas exister", estime le joueur de la Juventus. "Ça fait longtemps que je pense ça. Je pense que Materazzi donne une image négative du football, et il n'a pas besoin de ça, parce que c'est plutôt un très bon joueur. Il n'a pas besoin de ça. Au football, on savoure une victoire lorsqu'on la remporte dans les règles. Dans la vie, il y a des règles qu'il faut savoir ne pas respecter. Mais le football, c'est un jeu, et on respecte les règles du jeu. La victoire est encore plus belle si on respecte les règles. Ça sert à quoi de gagner si on triché? Ça ne sert à rien."

    Membre du Haut Conseil à l'Intégration, Thuram, qui retrace pendant l'interview sa carrière et son enfance aux Antilles, s'en prend ensuite au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. Les deux hommes s'étaient opposés au moment des émeutes dans les banlieues en novembre dernier quand Sarkozy avait proposé de les nettoyer au Kärcher.

    "J'ai explosé parce que ça fait longtemps que c'est dans ma tête, longtemps je me suis dis que certains politiques sont fous, que je me demande quand est-ce qu'ils vont arrêter de manipuler les gens, et surtout pourquoi ils le font", explique Thuram au journal. "Pour un intérêt personnel? Qui serait tellement fort que l'on ne voit pas le mal qui est fait? Que c'est diviser les gens? C'est facile de parler de certaines personnes à d'autres qui ne les connaissent pas. Ça crée des préjugés. Nettoyer au Kärcher? On va nettoyer quoi au Kärcher? Je me disais que peut-être qu'il n'a pas fait exprès, qu'il ne savait pas. Mais après, on a discuté et il sait très bien ce qu'il fait."

    Sarkozy et Thuram s'étaient rencontrés après leur prise de bec.

    "Ce qui est intéressant, c'est que c'est quelqu'un qui ne connaît pas la vie des banlieues, qui ne connaît pas les gens, ni leurs aspirations, leurs sentiments ou leurs difficultés", poursuit Thuram. "Il s'en moque. Lui, il ne parle que de numéros et de chiffres, mais ce n'est pas ça la vie. Malheureusement, la majorité des gens ne s'y connaît pas non plus et il y a de la peur: du coup, il passe pour un sauveur, il rassure. C'est simple comme bonjour. Et le problème, c'est que ça marche, parce que plus c'est simple, plus ça marche. Donc les gens se laissent avoir, d'autant plus que de l'autre côté personne n'a de message contradictoire. Et lorsqu'on parle des jeunes de cités et de banlieues, il faudrait voir de qui l'on parle, parce qu'il y a beaucoup de gens en France qui habitent dans les banlieues. De qui parle-t-on? Et les médias véhiculent toujours les mêmes messages."

    Très remonté contre le ministre, Thuram s'emporte ensuite contre les expulsions de personnes en situation irrégulière sur le territoire français.

    "Le problème, c'est qu'on parle de la "lepénisation" des esprits, mais il y a aussi une "sarkoïsation" des esprits!", souligne l'ancien joueur de Monaco. "Personne ne le dit. Un truc de fous: on est en France, un pays dit civilisé et l'on accepte que des gens soient expulsés, j'allais dire "déportés". On va chercher des enfants à l'école pour les expulser: je ne comprends pas qu'on accepte ça. Dans quel pays vit-on? Dans quel monde veut-on vivre? J'ai rencontré des parents dont les enfants ont peur lorsqu'ils sont à l'école. C'est quelque chose qui est en train de s'immiscer dans la société petit à petit et qui voudrait que ceux qui n'ont pas de papiers aillent mourir ailleurs." AP

  • Le Président du CG 44 signe à son tour l'appel du RESF

    Conformément à son engagement lors du congrès départemental de la FCPE à Vallet, Monsieur Patrick MARESCHAL, Président du Conseil Général, a signé la pétition du RESF "nous les prenons sous notre protection".

  • Ségolène Royal signe l'appel à protéger les enfants et leurs familles

    Escortée par une nuée de photographes et de cameramen, Mme Royal, en compagnie de Mrs Ayrault, Député Maire de Nantes, Mareschal, Président du Conseil Général et parrain depuis le 1er juillet de la jeune Tatiana ainsi que M.   Auxiette, Président du Conseil Régional, ont fait une halte très remarquée sur le stand tenu, depuis trois jours, par une vingtaine de membres du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, dansles allées du 2ème Forum mondial des Droits de l'Homme organisé, à Nantes, du 10 au 13 juillet.

    Mme Royal, après avoir reçu le tee-shirt frappé de la chaise vide, a signé l'appel "Nous les prenons sous notre protection" comme environ 100000 personnes avant elle.

    Souhaitons que, dans la durée, ce geste important soit suivi d'effets significatifs dans le soutien que nous nous efforçons d'apporter aux familles d'enfants étrangers scolarisés dont nous continuons d'exiger la régularisation globale.

     

  • Trois lycéens menacés d’expulsion

    http://permanent.nouvelobs.com/societe/...

    NOUVELOBS.COM | 11.07.06 | 17:51

    Selon RESF, ils sont menacés de reconduite à la frontière parce qu’ils ne rentrent pas dans les critères de la circulaire Sarkozy

    Trois lycéens menacés d’expulsion Le Réseau éducation sans frontières (RESF) dénonce, mardi 11 juillet, des arrêts préfectoraux de reconduite à la frontière visant trois lycéens sans-papiers. Aminata Diallo, jeune bachelière de 19 ans vivant à Sarreguemines en Moselle, née en France mais partie au Mali très jeune pour revenir en France l’an dernier, a été placée en centre de rétention. RESF a déclaré dans un communiqué qu’"elle a été extraite du centre de rétention pour être présentée au consulat du Mali à Paris : si ce dernier délivre un laisser-passer, elle pourra être expulsée à tout moment". Deuxième cas, celui d’une sri-lankaise et de son fils âgé de 17 ans, qui sont aussi sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière. Le jeune homme et sa mère avait déjà été arrêtés en novembre 2005 puis libérés grâce à la circulaire Sarkozy du 31 octobre. La circulaire donnait le droit aux familles sans papiers d’enfants scolarisés de rester sur le territoire jusqu’aux vacances d’été.

    Regroupement familial

    Le troisième lycéen concerné, Ali Taghda âgé de 19 ans vivant à Montpellier, arrivé en France à 14 ans, a lui aussi été placé en centre de rétention. Son père " vit et travaille en France depuis 1970 mais le regroupement familial lui a été refusé pour insuffisance de ressources" de plus "ses oncles, tantes, cousins, cousines vivent en France de façon régulière", ajoute RESF.

  • RESF dénonce les conditions d’application de la circulaire Sarkozy

    http://permanent.nouvelobs.com/societe/...

    AP | 11.07.06 | 18:03

    PARIS (AP) — Le Réseau éducation sans frontières (RESF) dénonce les conditions d’application de la circulaire Sarkozy pour la régularisation "au cas par cas" des familles sans-papiers avec enfants scolarisés, les préfectures se "bricolant chacune leur interprétation". RESF dit aussi craindre de nouvelles expulsions d’élèves cet été.

    Un jeune Marocain sans-papiers, Abdallah Boujraf, scolarisé à Paris, a été expulsé vendredi dernier et, selon RESF, il s’agissait de la première expulsion d’un élève depuis la fin de l’année scolaire et du moratoire décidé par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy durant l’année scolaire 2005-2006.

    RESF s’inquiétait mardi du sort d’Aminata Diallo, une lycéenne malienne de 19 ans scolarisée à Sarreguemines (Moselle) et qui "a commencé les vacances en rétention à Strasbourg", selon un communiqué du réseau. "Aminata s’est fait piéger alors qu’elle se rendait à la préfecture pour demander sa régularisation ! Elle a été extraite du centre de rétention de Strasbourg pour être présentée au consulat du Mali à Paris. Si ce dernier délivre un laisser-passer, elle pourra être expulsée à tout moment", dénonce RESF.

    Toujours à Sarreguemines, RESF déplore également l’arrestation d’une mère sri-lankaise et de son fils de 17 ans et, à Montpellier, d’un Marocain de 19 ans, élève de BEP mécanique.

    Par ailleurs, RESF estime qu’un mois après la promulgation de la circulaire Sarkozy sur les régularisations au cas par cas, et "un mois avant son terme annoncé, la confusion la plus grande semble toujours régner".

    Selon RESF, "les préfectures visiblement débordées par le nombre des dossiers déposés se bricolent chacune (leur) interprétation maison, sans que le ministère parvienne à dire clairement qui est autorisé à déposer un dossier et moins encore qui sera régularisé".

    "De quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers, les estimations du nombre de régularisations à venir font, entre autres, l’objet d’une polémique publique entre le ministre de l’Intérieur et ses services. Arno Klarsfeld, médiateur qui a confondu médiation et médiatisation, n’a pas trouvé le temps de rencontrer" les représentants du réseau, selon le communiqué. AP

  • Le ministre de l’Intérieur « se trompe de cible » pour Patrick Weil

    http://www.nouvelobs.com/...

    Pas les enfants, monsieur Sarkozy !

    Pour Patrick Weil, le mouvement de soutien aux enfants sans papiers est la preuve de l’échec du ministre de l’Intérieur : sa loi lui « explose à la figure »

    Le Nouvel Observateur. - Le mouvement de soutien aux enfants sans papiers ne cesse de s’amplifier. Votre réaction ?

    Patrick Weil. - C’est la preuve in vivo de l’échec de la politique que Nicolas Sarkozy veut mettre en place avec sa nouvelle loi.

    N. O. - Mais elle vient à peine d’être votée !

    P. Weil. - Oui, mais elle prévoit la restriction des possibilités de régularisation individuelle pour ceux des immigrés en situation irrégulière qui ont une vie privée et familiale en France. Or ces enfants dont on parle depuis plusieurs semaines ainsi que leurs parents pouvaient espérer correspondre aux critères de régularisation précédents, précisément ceux que Sarkozy a choisi de supprimer. D’autre part, il avait fourni un avant-goût de l’esprit de son projet en ordonnant aux préfets de « faire du chiffre » en matière de reconduites à la frontière. Aujourd’hui, cette loi lui explose à la figure et il est obligé de faire le contraire de ce qu’il avait annoncé, avec tambour et trompette, à son électorat de droite. Par méconnaissance du terrain et de la complexité des politiques d’immigration, il est contraint de faire machine arrière.

    N. O. - Est-ce à dire qu’il est impossible de contrôler l’immigration et d’expulser des étrangers en situation irrégulière ?

    P. Weil. - La politique de l’immigration est comme toutes les politiques publiques. Elle a ses règles. Même si ces règles sont bien conçues, il y a toujours des fraudeurs. Si 95% des Français déclarent leur revenu pour payer leur impôt, il y en a toujours 5% qui ne le font pas. S’il n’y avait pas de contrôle fiscal, pas de sanction, probablement personne ne déclarerait ses vrais revenus. Le contrôle et la sanction sont donc nécessaires. Mais au bout d’un certain temps il y a prescription. Si chacun était obligé de prouver ses revenus pendant trente ans, on vivrait dans une société totalitaire. En matière d’immigration, c’est pareil. Le rôle d’un gouvernement est de se concentrer sur les premières années du séjour irrégulier et, comme en matière fiscale, de viser les gros poissons. En clair : les délinquants étrangers qui n’ont pas d’attache personnelle en France ou les employeurs de travailleurs clandestins. Ce n’est pas ce que fait Sarkozy. En s’attaquant aux enfants et à leurs familles ou à ceux qui n’ont commis aucun autre délit que celui d’être en séjour irrégulier, le ministre de l’Intérieur a délaissé la reconduite à la frontière des vrais délinquants. Les chiffres fournis par son ministère le démontrent : la reconduite de ceux-là a baissé de 5% entre 2004 et 2005.

    N. O. - Selon vous, Sarkozy n’a donc fait que de l’affichage pour raison électorale...

    P. Weil. - C’est clair à partir des chiffres. La droite depuis 2002 a fait plus d’immigration légale (titres de séjour accordés notamment au nom du regroupement familial) que la gauche et moins d’immigration de travail. Difficile à vendre à l’électorat de Le Pen ou de Villiers, qui ne veulent pas d’immigration en général et d’immigration familiale en particulier. Pour camoufler ce résultat, le ministre de l’Intérieur décide une loi qui fait exploser l’immigration irrégulière.

    N. O. - Nos voisins européens connaissent-ils les mêmes problèmes ?

    P. Weil. - Les situations sont explosives en Italie ou en Espagne, ou aux Etats-Unis qui ont adopté le système des quotas. Ce système génère en effet un maximum d’étrangers en situation irrégulière. Car les gouvernements annoncent au monde entier leur objectif - un chiffre de délivrance de cartes de séjour - pour l’année, par exemple 80 000, et ce sont 800 000 personnes qui débarquent. Ainsi aux Etats-Unis, il y a environ 12 à 13 millions d’étrangers en situation irrégulière. En Espagne ou en Italie, entre 500 000 et 1 million de personnes ont été régularisées au cours des dernières années. En France, le nombre de régularisations (au cas par cas selon les critères de loi de 1998 - parents d’enfants français, présence pendant dix ans sur le territoire...) varie entre 25 000 et 30 000 régularisations par an. S’il y avait les quotas qui tentent encore M. Sarkozy, ce chiffre pourrait être multiplié par dix ou vingt comme en Italie.

    N. O. - La régularisation des enfants scolarisés constituerait selon certains un appel d’air, une faille dans laquelle s’engouffreraient des milliers de candidats à l’émigration. Qu’en pensez-vous ?

    P. Weil. - C’est un fantasme. La plupart des personnes en séjour irrégulier viennent en France avec un visa de tourisme qu’ils prolongent. Le problème se situe largement en amont. Il est vrai qu’il y a une faille au départ du dispositif de contrôle. Les moyens des consulats qui délivrent les visas devraient être renforcés. Il faut par ailleurs lutter plus efficacement contre les filières organisées et, je l’ai dit, s’attaquer aux employeurs hors la loi.

    N. O. - La scolarisation des enfants dans l’espoir qu’ils soient régularisés, eux et leurs familles, serait donc un phénomène marginal ?

    P. Weil. - Si les enfants n’étaient pas scolarisés, ce qui est impossible à partir de 6 ans puisque l’école est obligatoire, où seraient-ils ? A travailler dans des ateliers clandestins ? A traîner dans la rue et éventuellement à troubler l’ordre public ? Veut-on des analphabètes, des enfants-esclaves, des délinquants ? Les mettre à l’école, c’est une mesure de sauvegarde de ces enfants, mais aussi une garantie de notre paix sociale. Une fois que les enfants sont là et installés depuis plusieurs années, il faut prendre acte de la situation et les régulariser. Je le répète : 25 000 à 30 000 régularisations par an, c’est très peu par rapport à certains de nos voisins européens. Aucune politique publique ne réussit à 100%. Et le nombre d’enfants concernés actuellement en France est infinitésimal par rapport à tous les enfants du monde, d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine, qui rêvent de l’école publique française.

    N. O. - La France a-t-elle les moyens d’accueillir de nouveaux étrangers ?

    P. Weil. - La France reçoit un petit nombre d’immigrés par rapport à d’autres pays. Il ne faut pas créer d’affolement. C’est tout le paradoxe de l’action de Sarkozy. Deux ans après avoir fait voter une première loi de contrôle de l’immigration, il en élabore une deuxième, inutile et dangereuse, dont le seul résultat est de créer de l’affolement chez nos compatriotes et chez les étrangers. Laisser croire que nos frontières sont ouvertes, c’est faux. La France n’est pas une forteresse, mais elle n’est pas non plus une passoire.

    Patrick Weil , directeur de recherche au CNRS, auteur de « la République et sa diversité. Immigration, intégration, discriminations » (Seuil).

    Carole Barjon

  • Conférence de presse le 11 juillet 2006

    Mesdames et Messieurs les journalistes,



    A  l'occasion de sa prochaine réunion hebdomadaire, le mardi 11 juillet à partir de 18 h 30 à la Maison des Associations de la Manufacture des Tabacs (Tram n° 1 - arrêt Moutonnerie ou Manufacture), le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires organise une rencontre entre les enfants qui, encore nombreux, n'ont pu être parrainés en Mairie le 1er juillet et tous les parents d'élèves, enseignants, citoyens, élus, membres d'associations, de syndicats ou de partis politiques qui, à Nantes et dans tout le département, se sont faits connaître en l'espace de trois semaines pour soutenir, héberger, voire cacher des familles.


    Nous nous donnerons ainsi la possibilité d'affiner la mise en oeuvre des micro-réseaux de vigilance et de soutien, en facilitant la naissance  de nouveaux contacts, notamment autour des écoles où sont scolarisés les enfants et les jeunes.



    Au cours de cette réunion d'un genre particulier, nous ferons le point sur :
        - l'opération parrainages du 1er juillet à Nantes et dans le département de Loire-Atlantique


        - le nombre exceptionnel de parents d'élèves, enseignants, citoyens, élus, membres d'associations, de syndicats ou de partis politiques qui ont rejoint les dispositifs de parrainage et les micro-réseaux de vigilance et de solidarité. (données chiffrées à l'appui)


        - les modalités d'examen des dossiers présentés par la Mairie de Nantes à la Préfecture de Loire-Atlantique, et notamment le retrait des courriers de proposition d'aide au retour adressés en fin de semaine dernière par le Préfet. Les familles pourront les retirer entre lundi et mercredi au Restaurant Club Savenay, à proximité de la Place Talensac et du collège Victor Hugo (18, rue de Savenay).


        - la rencontre qui se tiendra ce matin même en Préfecture entre des représentants du Collectif Enfants Etrangers, le Directeur de Cabinet et le Secrétaire Général du Préfet de Loire-Atlantique


        - le projet d'organiser une nouvelle cérémonie de parrainages républicains en Mairie dès la rentrée de septembre.



    Nous invitons en la circonstance les citoyens qui, nombreux, nous ont contactés pour nous faire part de leur volonté de soutenir des enfants et leurs familles, à nous rejoindre afin que de nouvelles amitiés se tissent.



    Merci aux journalistes de bien vouloir faire écho de cette initiative dans leurs colonnes, sur nos ondes et sur nos écrans.




    Frédéric CHERKI

    Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires (RESF 44)

    http://enfantsetrangers.hautetfort.com
    Contacts : 06 72 47 04 33 - 06 67 20 51 43