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Historique du Collectif

  • Campagne Resf en mode Majeur

    2009 : On continue !
    Il n'y a pas d'autre mot d'ordre !
    Tant que l'on n'aura pas mis à l'index cette absurde "politique des quotas d'expulsion" !

    Après quatre ans, quelques mois d'une année bissextile et une seconde astronomique de plus en 2008, nous ne nous comptons plus. Nous sommes une multitude.
    Innombrables, au-delà du "Manifeste".

    Il y a quelques années, chacun de nous connaissait un sans-papier.
    Nous connaissons tous, aujourd'hui, un soutien de sans-papier !

    Les Renseignements Généraux nous fichent,
    La Statistique nous évalue,
    Mais la Société civile compte sur nous. Parce qu'elle apprécie nos mobilisations et, de plus en plus, elle prend sa part.
    Parce qu'elle se reconnaît dans nos actions et dans nos modes d'intervention.

    Elle plébiscite notre irruption dans le débat public.

    En douceur, le rapport de force s'inverse. La société civile comprend notre engagement, la mobilité et la spontanéité de la création des comités de soutiens, dans les écoles, autour des personnes menacées.

    En 1996, les Français découvraient que des collectifs de sans-papiers s'organisaient pour revendiquer des libertés fondamentales, en occupant des églises : délogés par la force brutale les sans-papiers apprirent que les églises n'étaient plus des sanctuaires.

    10 ans plus tard, en juin 2006, les Français découvraient que les copains de leurs enfants, l'année scolaire finie, seraient de nouveau menacés.
    Les écoles n'étaient plus des sanctuaires.

    Puis ce fut le formidable espoir suscité par la nouvelle circulaire du 13 juin 2006 qui ouvrait, sous conditions de critères aussi restrictifs qu'inégalement observés, la voie d'une régularisation et d'un accès au séjour pour les parents d'enfants scolarisés. Brèche
    dans laquelle s'engouffrèrent les plus rapides et les mieux entourés. Mur, aussi, lorsque se révéla l'évidence de l'arbitraire et du piège. Des titres provisoires, des renouvellements aléatoires, des régularisations, au petit bonheur la délivrance !

    Et l'apparition de ce que nous ne cesserons de dénoncer : la politique du chiffre et des quotas.

    Appliqués dès août 2006, lorsqu'à peine atteint le "chiffre" des quelque 6000 régularisations programmées, les préfectures signifièrent qu'au-delà de cette limite les demandes n'étaient plus recevables.

    Le "contingentement" du nombre des ressortissants étrangers admis au séjour en France, on connaissait.
    Depuis l'accord franco-algérien jusqu'à la refonte de l'ordonnance de 1945 dans le Code d'entrée et de séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), en 2004.

    Mais jamais, avec un tel cynisme, un gouvernement n'avait fixé des quotas annuels "d'indésirables" expulsables.

    Pour contrer ce processus, on n'a encore rien inventé de mieux que le RESEAU !

    Alors, ici et ailleurs, on continue !

    Né de la mobilisation de parents d'élèves et d'enseignants, en mars 2004, autour de l'école Stalingrad à Nantes, le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires rejoint quelques mois plus tard le Réseau Education Sans Frontières.

    Cette année, Campagne RESF nationale 2009 : la situation des "jeunes majeurs" qui se voient refuser un titre de séjour à leur majorité et risquent l’expulsion.

    A noter : 16 et 17 janvier 2009 à ORLEANS
    JEUNESSE SANS PAPIERS, JEUNESSE VOLEE : TOUS A ORLEANS ! POUR QUE CET AGE QUI DEVRAIT ETRE LE PLUS BEL AGE
    NE SOIT PLUS CELUI DE LA PEUR QUAND MINEUR L'ON DEVIENT MAJEUR ET "SANS PAPIERS"


    A Orléans, le 17 janvier 2009, 26 ex-mineurs vont fêter leur régularisation, après avoir lutté ensemble pendant 3 ans.

    Cette fête sera l’occasion de lancer la CAMPAGNE NATIONALE du Réseau Education Sans Frontières autour des Jeunes Majeurs « sans papiers ».


    « Jeunesse sans papiers, jeunesse volée, ça suffit ! La loi doit changer ! ».


    Pour ces jeunes qui, à 18 ans, se retrouvent « sans papiers » et menacés d’expulsion,
    la loi doit changer !

    Différentes actions auront lieu un peu partout en France, autour de collectifs de jeunes majeurs, pour aboutir au printemps 2009 aux Etats Généraux des Jeunes Majeurs Sans Papiers.

    2 jours seront consacrés aux jeunes majeurs « sans papiers » :

    - Vendredi 16 janvier à 20 h30 : spectacle « La grande faim dans les arbres » de Jean Pierre Cannet, mise en piste de Christian Sterne.

    - Samedi 17 à partir de 15 h 00 : réunion-débat public avec des délégations de jeunes majeurs et leurs soutiens, venus de différentes villes de France, pour commencer la rédaction des cahiers de doléances.

    - Samedi 17 à partir de 19 h 00 : soirée festive avec repas et musique.

    L’assemblée du samedi après-midi sera un temps particulièrement fort : ces jeunes venus de toute la France, qui ont déjà fait le pas de sortir de leur isolement puisqu’ils fonctionnent en collectifs dans leurs villes, vont se rencontrer pour échanger et construire ensemble !

    Le Réseau Education Sans Frontières 45 vous attend nombreux sur ces 2 jours et vous demande de diffuser largement cette information.


    Le Réseau Education Sans Frontières 45 vous attend nombreux sur ces 2 jours et vous demande de diffuser largement cette information.

    Lien vers le Resf 45


    *


    Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires/RESF44

    Réunions : un mercredi sur deux, à partir de 18 h 30
    A la Manufacture des Tabacs, Boulevard Stalingrad - Nantes

    Prochaine réunion : mercredi 21 janvier 2009
    Exceptionnel : Bourse aux vêtements pour enfants et adultes


    A l'agenda de ce printemps : de nouveaux parrainages d'enfants et de jeunes majeurs.
    Dès maintenant, vous pouvez en adressant un mail à cette adresse "réservée" aux marraines et aux parrains (ceecs44@yahoo.fr) faire connaître votre intention de parrainer. Le Collectif organisera les rencontres lors d'une prochaine réunion.



    IdL


  • Le blues de la SR du blog du Collectif

     

    BOURDON


     

    “Le matin il envoyait une fausse nouvelle, le soir il la démentait”.

     

    Cables & Reportages, Albert Londres, 1993

     

     

     

    Pour Frédéric Cherki.

     

    Ce soir, j’ai la tête comme un nid de bourdons:

    avoir mal à la tête, avoir des idées brouillées

     

    Mon autre, mon frère, mon altersego, a décidé de reprendre son bourdon du pélerin.

    Bâton de pèlerin surmonté généralement par une gourde ou un ornement en forme de pomme.

     

    Et s’il n’a jamais été mon Faux bourdon.

    Mâle de l'abeille

     

    Même s’il me connaît sous le nom d’Isabeille

    Même si sans lui, je pourrai bien continuer à faire le bourdon

    S'agiter en faisant beaucoup de bruit

    Ce ne sera plus pareil.

     

    J’aurais beau entonner un chant en faux-bourdon

    Plain-chant où la basse forme le chant principal

     

    Dans cette ville dont les Princes étaient des enfants,

    “On entend des voix d'enfants qui, dans une pièce voisine, commençent un chant en faux-bourdon, puis rapidement font silence”.
    Montherlant, La Ville dont le prince est un enfant, 1951, III, 1, p. 906.

     

    Accueillis au sein de notre assemblée hétéroclite d’engagés de la protestation, de délinquants de la solidarité, on n’entendra plus (dé)résonner ce gros bourdon, tous les mercredis… mais seulement de temps en temps.

    Très grosse cloche ayant un son très grave

     

    Un coup à attraper le bourdon

    Tristesse invincible.

     

    Cette première lettre que m’adresse l’écrivain et le militant, sa première lettre sans une faute d’accord, sans une coquille, sans même un bourdon, qui devrait faire la joie d’une correctrice et pourtant c’est la plus triste qu’elle ait reçue de lui, celle où il nous dit qu’il nous quitte.

    TYPOGR. Erreur de composition qui se traduit par l'omission d'un mot ou d'un membre de phrase. L'essentiel est d'éviter les bourdons

     

    En lisant et en relisant l’épreuve…

    Dans une copie de plus de 100 000 millions de signes

    pour la défense des Sans-Mots et des Sans-Papiers

    c’est sa première et sa seule vraie faute de goût.

     

    Grande Brisure.

    La grande brisure est la cessation définitive du travail, le journal étant achevé.

     

    (SOURCE) http://www.cnrtl.fr 

    IdL

  • Le blog du Collectif a un an aujourd'hui

    Il y a un an tout juste, notre blog prenait son essor.

    Voici un petit bilan rapide de ces douze premiers mois d'activité :

    En un an, 22708 personnes nous ont rendu au moins une visite, pour une moyenne mensuelle de 3171 visites et 8830 pages consultées par mois.

    Le mois de juin 2006 aura été celui de tous les records : en un seul mois, 3064 visiteurs uniques, 4641 visites enregistrées et 16334 pages lues.

    A ce jour, 536  notes ont été rédigées ...

     

    A suivre, ... en espérant que le futur nous permettra d'afficher enfin les bonnes nouvelles que nous attendons toutes et tous. 

  • Pas loin de 8000 visiteurs à ce jour


    A ce jour, après quatre mois d'existence, le blog du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires comptabilise pas loin de 8000 visiteurs uniques.

    Pour compléter ces données, en voici quelques autres qui témoignent de l'intérêt croissant d'un public de plus en plus nombreux pour la cause des enfants étrangers et jeunes majeurs menacés d'expulsion :

    Depuis le 1er mai 2006 :

    • 7823 internautes nous ont rendu visite laissant parfois des commentaires que vous aurez pu lire.
    • 33978 pages ont été consultées
    • en moyenne, depuis bientôt quatre mois, le blog a reçu la visite quotidienne d’environ 108 visiteurs.
    • en mai, cette moyenne était de 78 visiteurs par jour avec une pointe à 134 le 4 mai
    • en juin, cette moyenne a été  de 154 visiteurs par jour avec une pointe à 368 le 30 juin, veille de la grande journée de parrainage
    • en juillet, la moyenne est de 116 visiteurs avec une pointe à 285 le 6 juillet
    • à une dizaine de jours de la fin du mois d’août, en dépit de la trêve estivale,  la moyenne est actuellement de 83 visiteurs quotidiens avec une pointe à 187 le 21 août
  • Le cap des 5000 visiteurs sur le blog est franchi

    Après deux mois d'existence, le blog du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires vient de passer le cap des 5000 visiteurs uniques.

    Pour compléter ces données, en voici quelques autres qui témoignent de l'intérêt croissant d'un public de plus en plus nombreux pour la cause des enfants étrangers menacés d'expulsion :

    Depuis le 1er mai 2006 :

    • 5079 internautes nous ont rendu visite laissant parfois des commentaires que vous aurez pu lire.
    • 7996 pages ont été consultées
    • en moyenne, depuis plus de deux mois, le blog a reçu la visite quotidienne de 140 visiteurs.
    • en mai, cette moyenne était de 75 visiteurs par jour avec une pointe à 134 le 4 mai
    • en juin, cette moyenne a été  de 154 visiteurs par jour avec une pointe à 368 le 30 juin, veille de la grande journée de parrainage
    • pour les premiers jours de juillet, la moyenne est actuellement de 188 visiteurs avec une pointe à 240 le 3 juillet
  • Historique du Collectif

     

    Le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, fondé en mars 2004 à l’initiative de parents d’élèves de l’école Stalingrad à Nantes, c’est aujourd’hui l’histoire de parents, d’enseignants, de représentants d’associations, de citoyens, bref d’hommes et de femmes indignés qui n’ont cessé de se mobiliser pour la régularisation de familles d’origine étrangère. Des familles dont les enfants sont scolarisés, souvent depuis plusieurs années, dans les écoles, collèges et lycées de l’agglomération nantaise et du département.

    Depuis deux ans, de manif en manif, de pétitions en occupations d’école, nous n’avons eu de cesse d’attirer l’attention de la Préfecture sur la situation de ces personnes pour lesquelles parfois, devant l’urgence de la situation, nous avons dû trouver des solutions de logement là où les pouvoirs publics n’offraient comme perspective d’asile que la rue. Ainsi, en octobre 2004, au seuil du plan hivernal, après que deux familles algériennes déboutées du droit d’asile aient dû quitter un logement obtenu par l’entremise de l’évêché de Nantes, nous avons décidé de mettre à l’abri ces familles dans les murs de la Maison des Syndicats. Une solution de courte durée qui s’est soldée, au petit matin du deuxième jour, par l’expulsion musclée des familles et des enfants conduits en garde à vue avant une libération inespérée, le soir même au terme d’une journée éprouvante de rapport de force avec la Mairie de Nantes et la Préfecture.

    Au printemps 2005, devant la surdité chronique d’une Préfecture chargée d’appliquer la politique que l’on sait, nous nous sommes à nouveau tournés vers deux institutions, dont les représentants, Mrs Mareschal et Ayrault, nous ont semblé devoir porter la voix de tous ceux qui, de plus en plus nombreux, refusent le sort réservé aujourd’hui aux émigrants. A des hommes, des femmes et des enfants qui, depuis plusieurs années, ont trouvé dans les écoles et les quartiers de notre cité au-delà d’une protection et d’un asile, l’espérance d’une vie meilleure en cours de reconstruction.

    En juin 2005, grâce à des soutiens de marque tels que Jacques Gaillot, Albert Jacquard et Michel Tubiana, notre lutte pour la régularisation des demandeurs d’asile nantais a trouvé un nouvel écho dans la rue, devant une clinique de l’Espérance vide comme tant d’autres édifices nantais.

    Aujourd’hui encore, au sortir de l’hiver, la situation reste plus préoccupante que jamais pour une dizaine de familles déboutées du droit d’asile bientôt mises à la rue et privées de tout droit, y compris de ceux que notre société revendique pour des animaux.

    Deux ans plus tard, nous refusons toujours d’accepter sans rien dire que nos enfants voient, du jour au lendemain, partir leurs camarades vers des destinations traumatisantes : la rue, un centre de rétention où la situation se dégrade de jour en jour et où la présence d’enfants est désormais un fait avéré, un pays plus ou moins inconnu où de réels dangers mettraient en péril la vie des enfants et de leurs parents.

    Au cours des semaines qui ont précédé les vacances de la Toussaint 2005, les mobilisations autour des écoles, des collèges et des lycées se sont multipliées dans tout le département et une coordination d’enseignants, d’élèves et de parents d’élèves du secondaire a rejoint le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires.

    Néanmoins, familles ou personnes isolées sans papiers continuent d’être renvoyées de leurs hébergements. En dépit de nouvelles marques de soutien apportées par les collectivités locales et l’association l’Accueil d’Abord, des enfants, des personnes malades, âgées, vont encore se retrouver à la rue, sans logement, dans la plus grande humiliation, la plus totale désespérance.

     

    Le plus souvent, ces femmes, ces hommes, ces enfants ont fui la guerre, la misère avec l’espoir que la France leur offrirait des conditions de vie dignes d’êtres humains. Notre pays a les moyens de les accueillir comme il a les moyens d’éradiquer la misère sur son sol.

    Nous mettons en demeure les pouvoirs publics d’assumer leurs responsabilités en accordant un hébergement à toutes ces personnes.

    Alors que la Préfecture multiplie les arrêtés de reconduite à la frontière et les expulsions, nous réaffirmons que, seule, la régularisation permettra à toutes et tous l’accès à une vie plus décente, sans quoi, comme nous l’a rappelé Albert Jacquard : « Comment nos enfants pourront-ils vivre bien aux côtés de ces enfants qui sont méprisés, humiliés ? »

     

    Frédéric CHERKI