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Soutiens au Collectif

  • Réaction à l'expulsion de Vedat

    Cette réaction d'une amie de Rennes traduit parfaitement l'écoeurement de chacun de nous.

    Combien d'autres Vedat faudra-t-il encore avant que la sagesse et l'égard pour l'humanité de l'autre ne reprennent le dessus ??? Longtemps sans doute.

    Restons vigilants !!! Continuons de résister.

    On en reparle évidemment ce soir à la réunion hebdomadaire du Collectif - salle A de la Manufacture des Tabacs à partir de 18 h 30.

    FC

     

     

    Message à l'intention du Préfet de Loire Atlantique,

    son cabinet et le bureau des étrangers


     
     
    Vous avez reçu vendredi matin une délégation de soutien à Mr Yilmaz ; vous avez entendu nos arguments, nous avez rappelé ce qu'était la loi, et surtout que la France est un Etat de droit.


    "Rappelez lundi matin, nous vous donnerons la réponse du préfet quant à un éventuel réexamen de la situation de Mr Yilmaz", voilà ce que vous nous avez dit.


    Hier matin, un secrétariat nous informe que le préfet n'a pas eu le  temps de se pencher sur ce dossier et qu'il faudra rappeler le mardi.

     
    A 5h ce matin, Vedat Yilmaz nous appelle: on l'a réveillé et le somme de se préparer pour partir à Paris. Ensuite, il devient impossible dans la matinée de joindre le centre de rétention, ou la paf, ou encore la préfecture. On apprend néanmoins que le vol pour Vedat était réservé depuis une semaine. Lui ne le savait pas. La Cimade non plus n'avait pas eu le droit à cette information.

     
    Est ce ça un Etat de droit? Réveiller les gens dans la nuit pour les expulser sans bruit? Rester sourd à une somme de soutiens, maires, élus, citoyens, qui pensent sincèrement qu'expulser Vedat est absurde, que l'on envisage sa vie en Turquie ou bien celle qu'il a construite en France?

    Et surtout créer un leurre de démocratie, un simulacre inacceptable,
    d'accepter de recevoir des soutiens et les laisser s'exprimer tout en
    sachant que le destin de Vedat était déjà tracé, l'avion réservé, et
    qu'absolument rien ne pouvait changer ça?

     
    Je pensais qu'il y avait des limites.

     
    Gabrielle Jarrier

     

  • Le Collectif invité de la FCPE 44

    Charles SOUSSAN a représenté ce matin le Collectif lors de l'assemblée générale de la FCPE 44 qui s'est tenue au Lycée Aristide Briand de ST NAZAIRE.

    Au programme, notamment la projection du court-métrage "Laissons-les grandir ici" et une prise de parole du Grand Charles pour appeler à la vigilance des conseils locaix FCPE dans les écoles et à la mobilisation de nouveaux parrains et marraines en vue de la cérémonie de parrainage programmée le 23 juin prochain.

    FC 

  • Vide grenier

     Jeanne G. (Collectif de soutien à la famille Tiago) nous écrit pour  proposer de disposer d´un ou deux emplacements afin de vendre (brocante, livres, vêtements,...) au profit du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires (RESF44) : la contacter, au plus vite, pour proposer vos trésors, votre participation,..

     

     

    VIDE GRENIER

     

          

    Le DIMANCHE 22 AVRIL 2007

    SUR LE PARKING DE LA SALLE DES FêTES

    A INDRE DE 9 H à 17 H

     

    INSCRIPTIONS :

    mardi 27 mars,  Jeudi 29 mars

    De 18 h à 19 h 30

    SALLE SOUS SOL MAIRIE D’INDRE ………………….

     

    Emplacement : 10 euros

    Se munir de la copie d’une pièce d’identité

     

    Renseignements au 02 40 85 12 18 ou 02 40 38 35 99 après 18 h

     



     

  • Parrainages : communiqué des Verts 44

    Ces enfants sont aussi les nôtres, … laissons-les grandir ici.

    Ils sont souvent nés en France, et partagent les bancs de l'école républicaine avec nos enfants. Ils vivent à Nantes, … dans la peur et dans le silence, … parce que leur existence est menacée d'expulsion, voire de reconduite à la frontière en direction d'un pays qu'ils ne connaissent pas ou qu'ils ont dû fuir.

    Leur "délit" : avoir, comme un certain nombre d'entre nous, des parents venus d'ailleurs, … Mais eux viennent du "mauvais côté du monde", de celui où la situation économique ou politique ne permet plus d'élever ses enfants en sécurité ; et sont aujourd'hui sans papier.

    Soutenir ces enfants et accompagner leur famille font partie de notre "désir d'humanité", de l'exigence de solidarité sans laquelle l'avenir du monde et de la France se repliera sur lui-même.

    C'est dans cet esprit les Verts de Nantes avaient décidé de s'associer pleinement à la cérémonie de parrainages républicains programmée pour le 24 mars 2007 par le Collectif "enfants étrangers, citoyens solidaires", dans le droit fil de la journée du 1er juillet 2006.

    Mais l'accueil républicain n'aura pas lieu ; pour cause de  période de campagne électorale.

    Les Verts de Nantes déplorent cette décision, qui témoigne que la ville du Forum des Droits de l'Homme adopte une lecture particulièrement frileuse de la Déclaration Universelle des Droits de l'Enfant de 1959.

     Article 2 de la déclaration des Droits de l'Enfant – "L'enfant doit bénéficier d'une protection spéciale et se voir accorder des possibilités et des facilités par l'effet de la loi et par d'autres moyens, afin d'être en mesure de se développer d'une façon saine et normale sur le plan physique, intellectuel, moral, spirituel et social, dans des conditions de liberté et de dignité. Dans l'adoption de lois à cette fin, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être la considération déterminante

    Les Verts de Nantes réaffirment leur soutien aux initiatives du Collectif "enfants étrangers, citoyens solidaires, et invitent tous les Nantais et toutes les Nantaises à témoigner leur solidarité en signant la pétition du Réseau Education Sans Frontières "Laissez-les grandir ici" (www.educationsansfrontieres.org).

    Les VERTS de NANTES

    2 Boulevard des Martyrs Nantais de la Résistance – 44000 NANTES

    Hélène COMBE (06.22.08.54.44) et Samuel DE BOUARD (06.26.30.70.78)

    Porte-parole des Verts de Nantes

  • Demande de nouveaux parrainages républicains en mairie de NANTES

     Voici le courrier que le Collectif vient d'adresser au Maire de NANTES, dans l'espoir que nos attentes soient une nouvelle fois entendues et comprises, devant l'ampleur des difficultés qui s'annoncent à la sortie du plan hivernal....

     

    Nantes, le 6 février 2007                                                                                                  

     

    A Monsieur le Député Maire,

    Signataire de la pétition du RESF “Nous les prenons sous notre protection”

     

    A Monsieur le Député Maire de la ville de Nantes,

    Qui accueillait solennellement en juillet 2006 le Deuxième Forum Mondial des Droits de l’Homme,

     

     

     

     

     

    LE COLLECTIF ENFANTS ETRANGERS, CITOYENS SOLIDAIRES demande la Protection symbolique des Elus de la Ville de Nantes, à l’occasion d’une nouvelle Cérémonie de Parrainages Républicains, en mairie.

     

    Pour eux, qui sont restés sur le bord du chemin de la circulaire du 13 juin 2006, pour eux, dont l’espoir d’obtenir l’asile est bafoué par la loi du 10 décembre 2003, la loi la plus restrictive jamais promulguée dans la patrie berceau des droits de l’homme, pour eux qui sont soumis au nouveau Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile modifié par la nouvelle loi du 24 juillet 2006.

     

     

     

     

    *

     

     

     

    Il n’y a pas d’arme plus efficace pour combattre le racisme que ces rencontres, ces échanges entre nous et avec les “étrangers”, à propos d’eux, et entre eux.

     

    Il n’y a pas d’arme plus efficace pour extirper la haine que ces liens qui se nouent entre les “étrangers”, parfois originaires d’une même région, d’un même pays, déchirés par des conflits hérités de l’Histoire, pour désamorcer les haines ethniques et les crimes commis en leurs noms. Entre les étrangers qui partagent le destin de l’exil, la haine n’a plus droit de cité. 

     

    Il n’y a pas de meilleur antidote contre la désagrégation de la participation politique et le désenchantement civique que la mobilisation des femmes et des hommes, qui redécouvrant l’action collective, spontanément, citoyennement, ont refusé l’humiliation pour les autres - l’inconnu, l’étranger - et invité la solidarité au coeur de la devise républicaine. C’est bien que “Liberté Egalité Fraternité”, sans ce souffle, cet élan s’endormait.

     

    *

     

    Il n’y a pas de symbole plus fort de l’ouverture des villes que l’accueil offert aux étrangers. Et si, certains d’entre eux cherchent la protection de la ville, la ville, qui est attachée à défendre une tradition perdue de l’asile et fière d’afficher sur la place publique la politique d’hospitalité de la municipalité, ne peut les ignorer.

     

     

    Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations respectueuses.

     

     

    Les membres du Collectif Enfants Étrangers Citoyens Solidaires

     

     

     

     

    Collectif « Enfants Étrangers, Citoyens Solidaires »

    Manufacture des Tabacs – Maison des Associations ;

    10, bd de Stalingrad 44000 NANTES

    http : //enfantsetrangers.hautetfort.com

    06.72.47.04.33 – collectifenfantsétrangers@yahoo.fr

     

     

     

  • Appel des VERTS 44 aux autorités

     Je fais suivre le courrier adressé hier par les Verts 44 pour attirer une nouvelle fois l'attention des pouvoirs publics sur la situation des familles que suivent parents d'élèves, enseignants et citoyens nantais réunis au sein de notre Collectif depuis bientôt 3 ans.

    Ce courrier a été adressé le 9 janvier 2007 au Préfet de Loire-Atlantique, au Maire de Nantes, au Président du Conseil Général de Loire-Atlantique ainsi qu'à Mgr Soubrier, Evêque de Nantes. 

    Merci de ce soutien explicite.

     

     

     

    Bonjour Frédéric,

    Suite à la rencontre formelle avec le Collectif début décembre (et comme plusieurs d'entre nous l'avons évoqué hier soir avec Charles S. et Cécile B. notamment), tu trouveras, ci-joint pour ton information et suite à donner au sein du Collectif, les courriers adressés ce jour par le Groupe et les Elu(e)s Verts de Nantes à Jean-Marc AYRAULT, Patrick MARESCHAL, l'Evêque et au Préfet (pour celui-ci, envoi également à la presse sous forme de "lettre ouverte").

    Nous espérons qu'ils contribueront à faire bouger les choses pour résoudre rapidement les situations difficiles, et renforcer dans la durée une mobilisation institutionnelle à l'échelle des enjeux.

    Restant à ta disposition,

    Cordialement.

    Hélène COMBE – Porte parole des Verts 44

     

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    Monsieur le Préfet,

     

    Comme vous le savez, Les Verts de Nantes ont toujours suivi avec beaucoup d’attention la situation des enfants étrangers, scolarisés dans les écoles de Nantes, dont les parents sont en situation de fragilité juridique quant à leur séjour en France.

    Grâce à l’action de nombreux citoyens, rassemblés à Nantes au sein du collectif « Enfants étrangers, citoyens solidaires », le gouvernement a édicté une circulaire en juin dernier posant des critères pour la régularisation d’étrangers ne disposant pas de titre de séjour.

     Malheureusement, à la suite de consignes du Ministre de l’Intérieur, il a été décidé de refuser la régularisation de plus des deux-tiers des personnes qui en avaient fait la demande. Les Verts dénoncent cette politique d’exclusion qui maintient des dizaines de milliers de personnes dans la clandestinité. Nous vous demandons solennellement de ré-examiner les cas de Loire-Atlantique pour que l’ensemble des familles concernées puissent disposer de titres de séjour durables.

    Nous attirons par ailleurs votre attention sur le fait que les personnes régularisées doivent payer des sommes importantes pour obtenir leurs nouveaux titres de séjour. Il nous apparaît particulièrement choquant que des personnes soient empêchés de jouir de leurs droits pour ces raisons financières.

    Par ailleurs, comme vous le savez, le problème du logement se pose avec beaucoup d’acuité pour beaucoup de familles. Compte-tenu des responsabilités de l’Etat en matière de logement, nous vous demandons de réunir l’ensemble des partenaires potentiels pour envisager les solutions concrètes d’hébergement d’urgence et de logement durable. En effet, alors que le plan grand froid est déclenché, la situation de toutes les personnes fragilisées est particulièrement tendue. Certaines personnes étrangères, y compris celles qui ont été régularisées cet été, sont d’autant plus concernées qu’aux difficultés économiques s’ajoutent souvent des difficultés juridiques. Cela est d’autant plus choquant que ce sont souvent des familles avec des enfants en bas âge qui sont touchées. Il n’est pas acceptable de se décharger de cette question en s’en remettant à la solidarité dont font preuve les parents d’élèves, qui pour certains d’entre eux hébergent directement des familles. Nous demandons donc que l’Etat assume pleinement ses responsabilités en la matière.

    Nous demandons par ailleurs, que vos services établissent un inventaire des logements publics et autres locaux sans affectation, qui pourraient permettre, avec ou sans travaux, d’apporter des solutions temporaires.

    Souhaitant que ces demandes reçoivent une réponse favorable de votre part, recevez Monsieur le Préfet, nos cordiales salutations

     

    Pour les Verts de Nantes,

     

    Hélène Combe                                                         Samuel De Bouard

    Porte parole                                                           Porte parole

     

  • Châteaubriant : Communiqué de presse LDH

    COMMUNIQUE DE PRESSE

     

    La politique menée à l’encontre des étrangers est une honte ; il est urgent et nécessaire de résister.

     

    A Châteaubriant, une jeune femme d’origine congolaise, mariée et mère de deux enfants, sans-papiers, porte plainte à la gendarmerie pour agression sexuelle avec tentative de viol. L’homme, après les investigations d’usage de la gendarmerie, reconnaît les faits. Dans le même temps, le Procureur de la République diligente une enquête administrative sur la famille de la jeune femme congolaise et, la gendarmerie convoque le 4 janvier celle-ci et son mari dans le but, on peut le supposer, de leur signifier un arrêté de reconduite à la frontière. 45 personnes et différentes associations et organisations, solidaires de cette famille, se présentent à la gendarmerie le jour dit à 9 h pour dire leur refus de cette expulsion, ces personnes se verraient alors elles-mêmes menacées pour entrave à la loi.

     

    La Ligue des droits de l’Homme dénonce le fait que des citoyens refusant de voir des personnes étrangères traitées ainsi puissent subir des mesures répressives. La réaction de ces défenseurs des droits est légitime devant le traitement réservé aujourd’hui dans ce pays aux sans-papiers.

                       

    Peut-on imaginer que, dans la France de ce début du XXIème siècle, une femme portant plainte pour agression sexuelle et demandant justice puisse être, ainsi que sa famille, reconduite à la frontière, victime alors d'une deuxième violence ?  

     

    Cette politique est indigne et inacceptable, elle crée le désespoir, attise la haine et le rejet de l'Autre.

     

    La Ligue des droits de l'Homme sait d'expérience que le sort réservé aux étrangers est révélateur de l'état d'une démocratie ; elle met en garde contre les conséquences de cette politique, insupportable pour les étrangers, mais également génératrice d'atteinte aux libertés de tous.

  • Sortie du texte "Epaule contre épaule" de J. Valignat

    Je fais suivre la présentation de l'ouvrage que notre amie Jeannine Valignat s'apprête à publier.

    Merci de lui réserver l'accueil qu'il mérite.

     

    Présentation :

    « Peu de gens connaissent notre travail. Les médias ne s’en font l’écho que lorsque nous arrivons à déborder à cinq cents dans la rue devant la préfecture et que nous hurlons avec la rage du désespoir, lorsqu’un collectif empêche le départ d’un charter, lorsqu’une école se referme autour d’un enfant menacé d’expulsion.
    Écrire pour dire qui nous sommes…

    Écrire pour dire ce que nous, nous vivons au quotidien en face d’eux… notre combat à leurs côtés… ces liens d’amitié sans frontière, ce respect, cette considération de l’autre, sans préjugé, sans a priori… sans jamais porter le
    moindre jugement, sans leur montrer l’ombre d’un doute, d’un soupçon ! Simples
    rapports d’humain à humain !

    Leurs dossiers ne sont faits que d’un lent travail de tissage. Vies en morceaux. Un combat, un meurtre, la prison, les exactions, un camion, une traversée, un aéroport… Et puis ces vides immenses, trous noirs de brume amnésique… Chaque dossier est une torture morale. Ça leur ferait tellement de bien d’oublier !

    Écrire pour témoigner de cela, cette torture morale, ce viol de leur mémoire exigé par l’OFPRA ou la préfecture.

    Écrire pour dire qui nous sommes : une armée de fourmis acharnées à sauver quelques fourmis humaines perdues. Nos seules armes, la conscience des droits auxquels nous sommes férocement accrochés et l’exigence du respect de ces
    droits. »



    Jeannine Valignat, automne 2006

    Pour le commander s'adresser à Jeannine Valignat 02 40 46 46 68 ou
    mailto:jvalignat@free.fr
    Prix de revient 8 euros Hors frais de port
    Toute somme perçue en plus sera intégralement reversée au Collectif Enfants
    Etrangers Citoyens Solidaires.

    Amitiés Jeannine

  • Les pétitions continuent d'affluer à Nantes

    Jean-Luc LANDAS nous informe qu'en l'espace d'un seul mois (de fin août à aujourd'hui), plus de 2000 signatures supplémentaires de l'appel RESF "Nous les prenons sous notre protection" ont été recueillies par les membres du Collectif, présents en nombre croissant sur tous les stands tenus entre le festival de Corsept, les Rendez-Vous de l'Erdre, Planète Parents et le Forum Social du Pays Nantais.

    Rappelons qu'à ce jour, l'appel national du RESF totalise la bagatelle de 123000 signatures sans compter celles que nous nous apprêtons à transmettre.

    Qui ose encore parler d'essoufflement ???

  • Aide de rentrée aux enfants et jeunes scolarisés

    Message de l'Association de Soutien au Collectif Enfants Etrangers

    à l'intention des réseaux de parrainage et de soutien dans les écoles.

    C’est la rentrée des classes.

    L’an dernier vous avez agi  pour aider et réclamer la régularisation des parents  « sans- papiers »  dont les enfants sont scolarisés dans l’établissement scolaire que fréquentent vos enfants. Vous êtes organisés en chaîne de solidarité, vous avez parrainé le 1er juillet un enfant. Grâce notamment  à l’argent recueilli par la vente des tee-shirts frappés de la chaise vide et à la générosité de donateurs, l’Association de Soutien au Collectif Enfants Etrangers vous propose de verser une allocation de rentrée à chaque enfant  ou jeune majeur scolarisé depuis l’école maternelle jusqu'au lycée, régularisés ou non cet été. Faites nous connaître dans chaque établissement le nombre d’enfants de chaque famille (n’oubliez  pas les nouveaux arrivés éventuels), les coordonnées de la personne à qui nous devons envoyer par chèque l'aide à redistribuer établissement par établissement (et non à l'occasion d'une remise collective comme nous en avions eu le projet en un premier temps). Ainsi autour d’une sympathique réunion de rentrée à l’école, au collège ou au lycée, vous pourrez verser cette somme et  resserrer les liens autour de ces enfants, adolescents et leur familles.

               

     Que pas une chaise ne soit vide à la rentrée, ni plus tard !

     

  • Quand Isabelle demande "Pourquoi ?"

    Salut ! A lire d'urgence "Médiateur de la République contre le médiateur des sans-papiers" !
    "De deux sources différentes, nous apprenons que le Médiateur de la République serait susceptible de se saisir des dossiers concernant des sans-papier. J'ai suggéré à maintes reprises cette solution de médiation, tant ici que sur le site agoravox.fr. En effet, j'ai interrogé plusieurs fois les chevauchements de compétences entre le médiateur nommé par Nicolas Sarkozy et le Médiateur de la République. Le recours au Médiateur de la République n'est pas, selon les textes de loi l'instituant, réservé aux seuls citoyens français, mais également possible pour toute personne ayant des difficultés avec l'administration française. ...."
     
     
    Sinon, en tant que tas d’os de ce Collectif “au polymorphisme invertébré” je me sens, quelque part interpellée, et vous propose un point de vue, qui n’engage que moi.
     
    Comme le dit notre médecin-pécheur, avant de plier les gaules, (ah Bourdieu me manque pour déconstruire ce truisme aquatique de culpabilité post-circulaire, entre Saint-Bernard Kouchner et Saint-Bernard 96, confronté au cynisme de l’Anté-Rieur, de l’Avent-Babel !)
     
    Et je commente d’autant plus tranquillement qu’après plus de 4 mois d’investissement personnel, devant mon écran, le soir ou le matin, quelques succès improbables et de vraies satisfactions, je n’ai pas assisté à la réunion de la Manu le 29, dont le tour et l’orientation probablement plus juridiques qu’à l’accoutumée étaient liés à la présence du magistrat qui s’était  généreusement proposé d’accompagner le Collectif dans sa lecture de la circulaire et d’éventuels recours contre les interprétations préfectorales de ses “critères”.
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
     
    Au premier, je réponds que les congés payés étant un acquis de 36, c’est pas le moment d’y renoncer, surtout quand le ministre de l’Anté-Rieur fustige la  «génération de mai 1968». Et que les vacances, c’est sacré !
     
    Au second, je réponds : je ne sais si vous avez remarqué, depuis le temps, ce tic-marketing de Sarkozy, qui est devenu sa marque de fabrique, l’alpha et l’oméga de sa politique de communication.
    En résumé, vous dites, comme je viens de le faire à peu près n’importe quoi, ou presque, et vous assénez : pourquoi ?
    Et là, mine de rien, vous avez capté l’attention de l’auditeur, aussi récalcitrant soit-il, et vous l’obligez, malgré lui, à écouter vos arguments ou sornettes programmatiques.
     
     
    Sur le fond : je suis persuadée et reste convaincue que le nerf de la guerre est l’argent (portée symbolique de “l’ARS” versée aux familles soutenues par le Collectif dont les enfants sont scolarisés), selon des modalités dont on pourrait par exemple reparler en réunion.
     
    Mais, ce qui anime et mobilise le Collectif et tous les réseaux de soutien et de vigilance autour des enfants, c’est bel et bien le droit, bafoué par cette circulaire (mais rien n’est moins durable qu’une circulaire, si on la compare à une planète, et les planètes elles-mêmes peuvent être “déclassifiées”, ainsi de Pluton qui considérée comme 9ème planète du système solaire vient de se voir “reléguée”, au rang de planète naine - si cela pouvait redonner un peu de baume au coeur à certains ce soir et l’envie d’avoir envie de se battre pour ramener ce fléau de ministre au rang de particule très élémentaire dans sa course essoufflée- )
     
     
    Demain matin, des élèves sans-papiers risquent de manquer à l'appel…
    Pourquoi ?
     
    Le Réseau Education Sans Frontière (RESF) "s'adresse aux enseignants et à leurs organisations syndicales, aux parents d'élèves et à leurs fédérations, aux particuliers et aux organisations attachées à la défense des droits de l'homme pour que, dans tous les établissements, les familles et les élèves menacés soient connus et placés sous la protection des écoles".
    Pourquoi ?
     
    Parce que le ministre est le seul à ne plus se cacher.
    Parce qu’il revendique comme un succès politique et un programme, la “politique de sécurité et de l’immigration” qu’il vient de mener, et dont il est tellement fier qu’il n’arrive toujours pas à les dissocier l’une de l’autre. Que c’est précisément l’exemple qu’il a choisi ce soir sur TF1 pour illustrer sa vision de la rupture (avec la politique de la sécurité et de l’immigration mise en oeuvre “par Lionel Jospin et les socialistes”). “J’ai fait la rupture”, dit-il, et “Je la veux dans d’autres domaines”.
     
    Je passe sur la légèreté stylistique de l’expression, l’outrecuidance du fils d’un immigré hongrois qui n’a jamais acquis la nationalité française et qui se targuait récemment de ne tolérer sur le territoire que les enfants qui auraient oublié la langue de leurs pays d’origine (!).
     
     
    Autrement dit, tout son programme tient dans cette idée : étendre à “d’autres domaines”, les recettes qui ont fait le succès (!) de sa gestion de “la sécurité et de l’immigration”
     
    Donc c’est bien à lui que “nous allons d’autant plus (lui) tourner le dos que nous sommes convaincu(e)s que ce qui est nécessaire est possible”. !!!
     
    Ne me demandez pas pourquoi ?
    Je plie les gaules.
     
    Isabelle

  • COmmuniqué du PCF de Loire-Atlantique

    Sarkosy : sans pitié pour les plus faibles

     

    Selon les chiffres officiels ce sont au moins 30 000 demandes – 233 dans le département - qui ont été faites. Dans ses déclarations, Sarkozy a annoncé vouloir accorder 6000 régularisations. Le Ministre cherche les effets d’annonce et se moque des situations humaines. L’arbitraire le plus total dans le traitement des dossiers d’une préfecture à l’autre est dénoncé par le RESF. Dans notre département, une forte majorité de familles restent dans une précarité insoutenable.

    La multiplication des expulsions dramatiques se situe dans le droit fil de la loi CESEDA qui prône une immigration choisie en fonction de l’utilité économique. Ce choix va à l’encontre du droit international et du droit d’accueil, est une insulte aux valeurs républicaines de solidarité et de générosité qui marquent l’identité de notre Nation.

     

    Une autre politique est possible, l’Italie contrairement aux logiques répressives des gouvernements de droite vient de régulariser 350 000 sans-papiers. Ce qui doit primer aujourd'hui dans notre pays :

    ·         ce n'est pas la violence contre les familles immigrées,

    ·         ce n’est pas le recours à la force et à la contrainte comme pour l’évacuation du squat de Cachan où résidaient des familles déjà particulièrement fragilisées,

    ·         mais c'est plutôt le droit à l'éducation, la chance que l'on offre à tous les enfants de réussir dans leur vie, les conditions que l'on crée pour que tout le monde puisse vivre dignement.

     

    Les communistes de Loire Atlantique dénoncent une nouvelle fois le comportement du Ministre de l’Intérieur qui n’hésite pas à s’en prendre aux plus faibles pour assouvir ses fins politiciennes détestables.

     

    A l’approche de la rentrée scolaire, ils expriment leur solidarité envers les enfants et leur famille. Il est hors de question que ces dossiers soient mis de côté et laisser des milliers de personnes se faire expulser ! Nous demandons la régularisation de tous les sans-papiers et soutenons toutes les initiatives allant dans ce sens - notamment la prochaine mobilisation du collectif Enfants Étrangers Citoyens Solidaires de Nantes du 24 août.

    Nous exigeons que toutes les conditions soient créées pour que ces personnes et ces familles puissent continuer de vivre, d’étudier, de travailler dans notre pays.
  • Un Résistant-déporté parle des Sans-papiers de 2006

    Texte trouvé par notre ami Luc Douillard :

     

     
    RESISTANCE, UN COMBAT DE TOUJOURS !

    par Jean Durand


    Dimanche 13 août 2006

     

    Il y a exactement neuf ans, en 1997, je déclarais : « Il y a cinquante ans, on pourchassait les juifs, désormais ce sont les immigrés »... « Les valeurs de la République que nous avons défendues dans la Résistance sont actuellement bafouées comme avec les immigrés de St Bernard ».

    Nous avons alors, nous, une dizaine de résistants et déportés, boycotté la commémoration officielle de la Libération de Toulouse en août en signe de solidarité avec les sans-papiers expulsés de l’église Saint Bernard.

    Presque 10 ans sont passés et nous revoici dans la même situation, celle de défendre les valeurs qui furent celles pour lesquelles nombre d’entre nous ont perdu leur vie.

    Nous ne pouvons admettre et n’admettrons jamais que des enfants, pour de simples raisons administratives, voient leur scolarité brisée et leur avenir compromis.

    Admettre cela c’est accepter l’intolérable et nous sommes biens placés pour savoir que garder au début le silence sur de tels faits finit tôt ou tard dans le drame.

    Le respect de l’être humain, quelle que soit sa culture, ses convictions, sa nationalité est une valeur universelle qui ne se discute pas.

    Hier les juifs, les tziganes, aujourd’hui les immigrés, les musulmans, demain peut-être à nouveau les juifs... La vigilance doit être permanente.

    La démocratie et la tolérance ne sont jamais acquises une fois pour toutes, elles sont un combat permanent.

    Nous autres résistants et déportés, sommes de moins en moins nombreux... il est temps que les générations d’après nous prennent le relais.

    La solidarité qui s’est exprimée au travers du Réseau Education Sans Frontières est un réconfort pour nous et la justification de ce que furent notre engagement et nos sacrifices.

    Jean DURAND    Déporté – Résistant                                    

    Président du Conseil départemental de la Résistance de la Haute Garonne.

     

    * * *

    Qui est Jean Durand ?

    Né en mai 1926 à Paris. En 1940 son père est fonctionnaire au Ministère de la Guerre. Devant l’arrivée des troupes allemandes la famille quitte précipitamment Paris et s’installe à Saint Martory, petit village à 70 Kms au sud de Toulouse, au pied des Pyrénées. En raison de ses opinions, son père est déchu de ses droits et traitements... il sera réhabilité à la Libération. Le 1er janvier 1943, son père meurt. Jean prend alors contact avec la Résistance et entre dans le réseau « Libérer et Fédérer ». Il participe activement aux passages en Espagne de réfugiés et équipages anglais et américains d’avions abattus au dessus de la France. Dénoncé par un milicien, il est arrêté 8 novembre 1943 par la Gestapo avec 25 de ses camarades du réseau ainsi que quelques candidats au passage en Espagne. Détenu à la prison de Luchon puis de Saint Michel de Toulouse où il est torturé, il est déporté à Buchenwald où il est in extremis sauvé par un détenu anti nazi allemand.... Il a alors 17 ans, il y reste dix huit mois. Il apprendra plus tard que son sauveur a été liquidé par les SS. A la Libération, il est le seul survivant de son groupe arrêté avec lui. Il retourne à Paris où il constate que tout lui a été volé (appartement, meubles,...). Il s’installe à Saint Martory.

    Il est de tous les combats contre le franquisme et nombre de militants anti fascistes espagnols lui doivent aide, assistance et de ne pas être expulsés de France.

    La montée du Front National le remobilise, il sera président de « Ras le Front » à Toulouse.

    Les mesures, lois et actions contre les immigrés et sans papiers le relancent dans l’action. Aujourd’hui à 80 ans, il soutient le Réseau Education Sans Frontières dans la Haute Garonne. Les parrainages se font sous sa Présidence.

    Il préside pendant plus de 30 ans le Comité Départemental de la Résistance de la Haute Garonne et est aujourd’hui le dernier président en France, d’un de ces comités.

    Il refuse farouchement le terme d’ « ex résistant » et déclare : « Quand on est résistant, c’est pour toujours ».

  • Communiqué de Presse de Khédidja Bourcart et Denis Baupin, adjoint-e-s au Maire de Paris

    Paris, le 28 juillet 2006



    Le Réseau Education Sans Frontière poursuit avec courage et détermination son action pour la régularisation des familles sans papier.



    En accompagnant RESF ce mercredi pour appuyer un dépôt collectif de dossiers à la Préfecture de Police, et lors du rendez-vous avec le chef de cabinet du Préfet de Police ce jeudi, nous avons pu vérifier la stratégie implacable du ministre de l'Intérieur : enliser le mouvement populaire en faveur des sans-papier dans des procédures juridiques et administratives, et entraver toute expression publique de la revendication de régularisation (interdiction d'accès au parvis de la Préfecture, entraves au parcours du rassemblement, refus puis délais pour recevoir une délégation, impossibilité de discuter d'autres sujets que des procédures, etc.).



    M. Sarkozy veut partager les rôles : à lui les déclarations péremptoires devant les télévisions sur le nombre d'expulsés. avant même que tous les dossiers aient déposés, encore moins examinés (sic) ; au mouvement populaire la défense de chacune des familles, une à une.



    C'est parce que nous refusons ce partage des rôles, parce que nous sommes convaincus que la régularisation des familles dépend non seulement de la qualité de chacun des dossiers, mais aussi du rapport de force public pour que "l'humanité" proclamée par la circulaire l'emporte largement sur la "fermeté" affichée par le ministre, que, en tant qu'élus et responsables politiques, nous renouvelons notre solidarité à RESF et aux sans-papier, et continuerons inlassablement à intervenir à leurs côtés tout l'été et au-delà pour contribuer à ce que l'opinion publique soit systématiquement informée et pèse sur les décisions que le ministre de l'Intérieur voudrait prendre dans l'anonymat des procédures administratives.



    Nous sommes très inquiets pour toutes ces familles et nous n'accepterons pas l'absence de leurs enfants sur les bancs des écoles en septembre. Ces familles installées pour la plupart depuis de nombreuses années en France doivent être régularisées.



    Enfin, nous tenons à insister sur un point : le cas des familles ayant des enfants scolarisés ne doit pas faire oublier l'ensemble des sans-papiers vivant en France. Nous ne pouvons pas faire moins que nombre de nos voisins européens. Une régularisation massive reste incontournable et indispensable !

  • Communiqué de Presse des Verts de Nantes en Soutien au Collectif et aux Familles

    Les Verts
    Groupe de Nantes
    2 Boulevard des Martyrs Nantais de la Résistance – 44000 NANTES


    Communiqué des Verts de Nantes, le 28.07.06




    Les premiers sourires reviennent, … la «chasse à l’enfant» partiellement vaincue par les Citoyens de France
    A Nantes, et depuis hier, 30 familles étrangères dont les enfants sont scolarisés dans les écoles de la ville retrouvent lasérénité, et accèdent au droit de construire leur avenir ici.
    Car, en prolongement de la Circulaire du 13 juin 2006, que le Ministre de l’Intérieur s’est vu contraint de mettre en
    place pour faire face à la pression sociale créée en France par les milliers de personnes (militantes de longue date ou parents d’élèves refusant l’attaque faite aux copains d’école de leurs enfants) qui ont rejoint ces derniers mois le Réseau Education Sans Frontières, les premières familles viennent d’être régularisées.
    Nous, les Verts de Nantes, tenons à féliciter et à remercier le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires pour son
    action efficace et tenace qui a permis, à juste titre, de continuer à espérer y compris quand les heures semblaient
    particulièrement sombres.
    Engagés aux côtés du Collectif depuis plusieurs mois, nous continuerons à nous associer à la lutte car le combat est loin d’être fini.
    Car plus d’une centaine de familles vive encore aujourd’hui à Nantes avec le risque de reconduite à la frontière. Des
    jeunes majeurs, des personnes célibataires, … moins mis en lumière par les médias, et non pris en compte dans la
    Circulaire, demeurent également en danger.
    Cette situation est intolérable et doit nous conduire à rester tous mobilisés aux côtés et au sein du Collectif, en participant aux réunions d’information organisées chaque mardi à 18h30 dans les locaux de la Manufacture à Nantes, en nous associant en nombre aux actions de soutien qui seront plus que jamais utiles dans les jours et les semaines pour que les personnes étrangères menacées de reconduite à la frontière obtiennent enfin leur droit au séjour.

    Hélène COMBE (06.22.08.54.44) et Samuel DE BOUARD (06.26.30.70.78)
    Porte-parole des Verts de Nantes

  • Le Président du CG 44 signe à son tour l'appel du RESF

    Conformément à son engagement lors du congrès départemental de la FCPE à Vallet, Monsieur Patrick MARESCHAL, Président du Conseil Général, a signé la pétition du RESF "nous les prenons sous notre protection".

  • Ségolène Royal signe l'appel à protéger les enfants et leurs familles

    Escortée par une nuée de photographes et de cameramen, Mme Royal, en compagnie de Mrs Ayrault, Député Maire de Nantes, Mareschal, Président du Conseil Général et parrain depuis le 1er juillet de la jeune Tatiana ainsi que M.   Auxiette, Président du Conseil Régional, ont fait une halte très remarquée sur le stand tenu, depuis trois jours, par une vingtaine de membres du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, dansles allées du 2ème Forum mondial des Droits de l'Homme organisé, à Nantes, du 10 au 13 juillet.

    Mme Royal, après avoir reçu le tee-shirt frappé de la chaise vide, a signé l'appel "Nous les prenons sous notre protection" comme environ 100000 personnes avant elle.

    Souhaitons que, dans la durée, ce geste important soit suivi d'effets significatifs dans le soutien que nous nous efforçons d'apporter aux familles d'enfants étrangers scolarisés dont nous continuons d'exiger la régularisation globale.

     

  • Soutien de la CSF Bellevue

    Indignée par les situations des enfants et de leurs familles qui risquent l’expulsion, la CSF Bellevue Bourderies(qui intervient noatmment  dans les domaines de la défense des locataires, union de parents d’élèves, vie de quartier,interculturalité …)  apporte son soutien au Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires et au Réseau Education Sans Frontières.

     

    Militants et habitants sur les quartiers Bellevue et Bourderies de Nantes nous sommes disponibles pour  établir des contacts,

    des liens, une aide concrète dans les démarches, dans la la mise en relation des familles avec des associations, services,

    institutions présents sur le quartier…

     

    Denis BAUCHET

    Marie-Laure GOUDE

    CSF bellevue Bourderies

    25 rue des Alouettes

    44100NANTES

  • Permanences d'été des associations et collectifs de soutien et de vigilance

     

    GASPROM : Les lundi et vendredi de 18h00 à 20h00 au 24 rue Fourré à Nantes

    CIMADE : Les lundi et jeudi de 17h00 à 19h00 au 3 Amiral Duchaffeau

    COLLECTIF ENFANTS ETRANGERS : Le mardi de 18h30 à 20h00 à la Maison des Associations de la Manufacture.

    MRAP ET LDH : Le mercredi de 17h30 à 20h00 à la maison des associations, 1er étage.


  • Contribution d'un magistrat nantais à une lecture de la circulaire du 13 juin

     Parmi les récents soutiens qui ne cessent de "pleuvoir" sur le portable du Collectif, le contact aujourd'hui d'un magistrat nantais qui a préféré garder l'anonymat, mais se dit prêt à nous soutenir et nous éclairer sur le terrain législatif.

     

    Cette contribution nous est parvenue en soirée. Je la fais suivre aux députés interpellés au fil de cette réflexion. Merci encore à son auteur. 

     

     

    LES PARRAINAGES REPUBLICAINS :  DESOBEISSANCE  CIVILE ? 

     

    Un  mouvement de parrainage « républicain » a été initié par le « Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires » en vue   de protéger les enfants d’étrangers en situation irrégulière faisant l’objet d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière  de l’expulsion imminente qui les menace du fait  de la mise à exécution d’une mesure d’éloignement. Cette mise à exécution a   été  différée, il faut le rappeler,   en application  de la « circulaire Sarkozy » du 31 octobre  2005  qui recommandait aux préfets d’attendre la fin de l’année scolaire avant d’expulser les familles en situation irrégulière « qui ont manifesté une réelle volonté d’intégration ». Le mouvement initié par le collectif   a connu sa première manifestation d’importance avec la « cérémonie » qui a eu lieu samedi 1er juillet à Nantes  en présence du maire. Cet événement  pose un vrai problème : celui de la prise en compte des enfants scolarisés  d’étrangers en situation irrégulière par les autorités de l’Etat.

     

     

    1°) En premier lieu, il convient de souligner qu’un étranger mineur n’a pas droit à la délivrance d’un titre de séjour : il se situe en dehors du champ d’application de l’ordonnance du 2 novembre 1945 modifiée relative aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers, désormais codifiée  depuis le 1er mars 2005 dans le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile dit « CESEDA ». C’est ce qu’a décidé la Cour administrative d’appel de Nancy, dans un arrêt pris le 16 février 2006 en formation plénière. Ainsi, un étranger mineur n’est pas en droit interne  un sujet de droit : sa situation juridique suit celle des parents et lorsque ces derniers font l’objet d’une décision d’éloignement, à raison du fait qu’ils n’ont pu obtenir un titre de séjour, la reconduite à la frontière a en quelque sorte un « effet collectif » et s’attache nécessairement aux enfants.

     

    2°) « L intérêt supérieur de l’enfant » : une notion juridique dont les contours restent à définir

     

    Pourtant, les autorités administratives ont le devoir, lorsqu’ils prennent une décision à l’encontre d’un étranger en situation irrégulière, de prendre en compte « l’intérêt supérieur de l’enfant » et ce, en application de l’article 3-1 de la convention internationale relative aux droits de l’enfant, dite « convention de New-York » en date du 26 janvier 1990, publiée par décret du 8 octobre 1990.  . L’ article 3-1 stipule, il est intéressant de le rappeler : «Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant  doit être une considération primordiale ». Ces stipulations peuvent être invoquées devant le juge administratif. Le problème est que la notion « d’intérêt supérieur de l’enfant » n’a jamais été définie par le Parlement. Le Conseil d’Etat, statuant au contentieux sur les arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière, considère que l’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas méconnu lorsqu’il n’est pas séparé de ses parents, ce qui relève d’une conception très restrictive de la notion contenue dans la convention déjà citée. La circonstance que l’étranger mineur soit scolarisé en France et n’ait aucun lien avec le pays d’origine de ses parents est dès lors sans conséquences : voir  la motivation  d’un arrêt récent du Conseil d’Etat en date du 16 mars 2005 : « Considérant, d’une part, que si Mme  X.  fait valoir que deux de ses enfants sont scolarisés en France depuis leur arrivée sur le territoire national en juin 2000, il n'est pas établi qu'ils ne pourraient pas l'être en Algérie ; que, d'autre part, M. et MmeX.  font tous deux l'objet d'une mesure de reconduite à la frontière, de sorte que rien ne s'oppose, ainsi qu’il a été dit ci-dessus, à ce qu'ils repartent avec leurs enfants dans leur pays d'origine ; que, dès lors, il ne ressort pas des pièces du dossier que l’intérêt supérieur des enfants de Mme  X.  n’ait pas été pris en compte ; » 

     

    … On est en droit de ne pas partager une telle analyse et c’est justement, me semble-t-il,  ce qui sous-tend la démarche du collectif « enfants étrangers » .   « L’intérêt supérieur de l’enfant » est en réalité une notion bien plus large, qui inclut outre le droit de vivre en famille, le droit à la scolarité et le droit  au développement personnel dans un environnement stable. Ces droits son bien évidemment méconnus par la reconduite à la frontière des parents qui n’ont pu obtenir un titre de séjour et il est injuste de faire supporter aux enfants déjà intégrés dans leur vie quotidienne à l’école et dans leur quartier le traumatisme d’un renvoi dans un pays d’où leurs parents ont fui.

     

    Dans ce contexte juridique,  la démarche de soutien à des enfants scolarisés n’apparaît pas nécessairement comme un acte de « désobéissance civile » puisqu’elle défend « l’intérêt supérieur de l’enfant » qui, dans de nombreux cas, peut apparaître de manière légitime  comme ayant été méconnu. En  tout état de cause, il revient au Parlement d’effectuer un travail  de transposition en droit interne de l’article 3-1 de la convention du 26 janvier 1990,  c'est-à-dire de définir avec précision  les droits d’un étranger mineur. Ce travail incombe aux élus qui ont pris fait et cause pour le « parrainage républicain ».

     

     

    3°) Sur la circulaire « Sarkozy » du 13 juin 2006 :

     

    Cette circulaire est étonnante, car elle institue un dispositif spécial de réexamen des dossiers des étrangers qui refusent l’aide financière au retour dans le pays d’origine, en prenant en considération des critères qui normalement relèvent du domaine de la loi. Le projet de loi « immigration » n’en parle pas  et ces critères, institués par une autorité publique qui n’a pas la compétence pour le faire, ne seront pas discutés par le Parlement. 

     

    Ceci étant, et malgré le caractère « hors normes » de cette circulaire, il semblerait que le ministre de l’intérieur entend donner un caractère effectif à « l’intérêt supérieur de l’enfant », pour autant que les critères en question soient réellement pris en compte par les administrations préfectorales, qui vont vite être … « débordées » !

     

    On peut noter les critères suivants : - « scolarisation effective d’un de leurs enfants au moins, en France, y compris en classe maternelle, au moins depuis septembre 2005 », - « absence de lien de cet enfant avec le pays dont il a la nationalité », -« réelle volonté d’intégration de ces familles »… qui devraient normalement permettre aux ménages d’origine étrangère d’obtenir la régularisation de leur situation  en joignant à leurs dossiers de demande des documents probants nécessaires : certificats de scolarité, preuves de la résidence habituelle en France depuis au moins deux ans (les avocats ont l’habitude, puisque actuellement, les étrangers peuvent obtenir une carte de séjour temporaire en prouvant leur présence en France depuis au moins 10 article L 313-11 3° CESEDA) .

     

    Le problème me semble-t-il, est que la hiérarchisation de ces critères n’est pas définie : les préfectures vont elles prendre en compte certains des critères  ou TOUS les critères et s’attacher à ce qu’ils soient tous remplis ? L’expression « vous pourrez utilement prendre en compte les critère suivants » laisse la porte ouverte à bien des interprétations.

    Au surplus, se posent des problèmes de preuve : comment prouver par ex. la « réelle volonté d’intégration » (critère 6) ? Peut être par l’inscription à des cours d’alphabétisation  (application anticipée du projet de loi ?), et comment prouver « le suivi éducatif des enfants » lorsque l’enfant est scolarisé en maternelle ou en primaire ? 

     

    Il convient d’attirer l’attention des élus (M. Ayrault, président du groupe socialiste notamment, puisque le projet de loi immigration vient d’être examiné par le Sénat)  sur :

    -le caractère très contestable de cette circulaire qui, au surplus, limite à deux mois à compter de sa publication le délai de dépôt d’une demande,  

    -          le fait que le Parlement n’est pas saisi d’une telle « réforme » qui institue de nouveaux critères

    -           le fait que l’étranger qui fait l’objet d’un refus ne pourra pas se prévaloir de ce texte devant le tribunal administratif.  Le droit de recours est donc méconnu.