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  • Immigration : Appel A Manifester le 20 octobre 2007

    Immigration : des ONG appellent à manifester le 20 octobre

    AP | 18.09.2007 | 12:52

    Le collectif UCIJ (Uni-e-s contre une immigration jetable), RESF (Réseau éducation sans frontière) et des collectifs de sans-papiers ont appelé mardi à la tenue d’une journée d’action nationale le 20 octobre pour protester contre le projet de loi Hortefeux sur la maîtrise de l’immigration, qui organise selon eux une "xénophobie d’Etat".

    "Nous appelons à ce que partout puissent avoir lieu des débats et des initiatives" afin que ce texte "ne reste pas sans réponse", a appelé l’ancien patron des Verts Gilles Lemaire, lors d’une conférence de presse à l’Assemblée organisée par l’UCIJ, en présence de représentants du MRAP, du Gisti, de RESF ou encore de la Ligue des droits de l’Homme. Une première manifestation est prévue ce mardi à 18h aux abords de l’Assemblée nationale.

    Alors que les députés entament dans la journée l’examen du projet Hortefeux, ils ont épinglé la philosophie qui guide selon eux le texte. "On est sur une nouvelle étape d’un projet politique qui est extrêmement grave", "une France qui se barricade", s’est inquiété Jean-Pierre Dubois, président de la LDH. "Au plus haut niveau de l’Etat, ce sont des gens décomplexés qui gouvernent", a-t-il dénoncé, s’en prenant au président Nicolas Sarkozy.

    "On joue sur des fantasmes, des statistiques, des idées reçues", a appuyé Nathalie Ferré, présidente du Gisti, accusant le gouvernement de véhiculer l’image de familles étrangères nombreuses ou analphabètes.

    Dans le collimateur des associations, l’amendement Mariani qui autorise les candidats au regroupement familial à recourir à des tests ADN pour prouver leur lien de parenté. "C’est une xénophobie d’Etat !", s’est indigné Mouloud Aounit, président du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples).

    "La famille, c’est seulement génétique ?", s’est interrogé Jean-Pierre Dubois (LDH), soulignant la difficulté que pose l’amendement pour les enfants adoptés ou adultérins. "Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, il y a des familles recomposées", a-t-il ironisé en allusion au chef de l’Etat.

    Les associations de défense des droits de l’Homme ont toutefois prévenu que cet amendement ne devait pas être l’arbre qui cache la forêt, soupçonnant un "leurre de diversion", selon le mot de Mouloud Aounit. "Ne tombons pas dans le piège ! Pendant qu’on parle de ça, le reste du projet pourrait passer tranquillement", a alerté la LDH.

    Au nom du Gisti, Nathalie Ferré a mis en garde contre les 18 articles du projet Hortefeux, qui durcit les conditions du regroupement familial et "consiste à présenter comme inutile et subie l’immigration de famille". "Le regroupement familial est largement encadré depuis plus de 40 ans, les conditions de ressources et de logement datent de 1976. A chaque fois, on en rajoute une couche", a-t-elle relevé. "Ce ne sont plus seulement les sans-papiers qui sont traqués, ce sont les étrangers en situation régulière, les familles, les femmes, les enfants", a achevé la LDH.

    AP

    mardi 18 septembre 2007.