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Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires - RESF44 - Page 14

  • Il y a 60 ans Gandhi était assassiné !

     

     Il a fait de la grève de la faim un instrument de lutte politique contre l'oppression et l'enfermement.

     

    Mobilisation en soutien aux retenus

    Au centre de rétention administrative de Nantes : M. Condé, opposant politique risque l’expulsion en Guinée Conakry.

    A Bobigny où il a été transféré de Nantes : Ahamfule UKACHI, membre du GASProm-ASTI de Nantes, éloigné de ses soutiens, et placé au CRA de Bobigny.

    A Saint-Jacques de la Lande, Ayhan Apaydin : il a été séparé de son amie et de ses soutiens nantais et transféré au centre de rétention de Saint Jacques de la Lande.

    Mener une grève de la faim ne fait pas d’un gréviste de la faim un meneur. Il faut une force de l’esprit hors du commun pour mener une grève de la faim. Ayhan Apaydin est en grève de la faim depuis le 15 janvier.

    Demain, jeudi 31 janvier, son appel sera examiné en séance publique par la Cour d’Appel de Nantes, place de l’Edit de Nantes.

    Rendez-vous est fixé devant la Cour Administrative d'Appel, place de l'Edit de Nantes à partir de 11 heures demain !

     


    A l’appel du Collectif Uni-e-s contre une immigration jetable (UCIJ)

    RASSEMBLEMENT à 17 h 30 devant le CENTRE DE RETENTION
    Commissariat central – place Waldeck Rousseau à Nantes

     

     

    Lancement de RUSF 44

    Indymedia, le 28 janvier 2008, annonce la création du Collectif de Lutte d'Aide et de Soutien aux Étudiants Étrangers Nantais (RUSF 44).

    http://nantes.indymedia.org/article/13698

     

     

     

    Communication collective : LE PARLOIR SAUVAGE au CRA de Saint Jacques de la Lande, organisé à l’initiative du Collectif des sans-papiers de Rennes.

     

    http://sans-patrie.blog4ever.com/blog/articles-146716-144812.html

     

  • Libéré du Centre de Rétention : Zabil Tagiyev

    Mr. Zabil Tagiyev est sorti du Centre de Rétention de Nantes aujourd’hui, après 10 jours de grève de la faim.

     

     


    Mobilisation des écoles Jacqueline Auriol et Anne de Bretagne, à St-Herblain,
    Soutien du Collectif Enfants Etrangers et du Collectif Uni(e)s contre une immigration jetable
    Rassemblements devant le Centre de Rétention !
    Pression militante, soutiens inoxydable, durable et notoire
    Couverture médiatique,
    Ajouter un zest de chance : "la Préfecture n'ayant pas fait diligence pour obtenir dans les 15 jours... auprès du consulat d'Azerbaïdjan..."

    Les conseils éloquents de “bavards de liberté” (Chateaubriand)
     
    Et un bel élan de solidarité...

     

     

     

    En ARMÉNIEN chnorakaloutioun

    En AZERI çox sag olun / tesekkur edirem

     

    Je laisse les linguistes apprécier... (étant totalement incapable moi-même de savourer...) 

    C’est ce que disent les encyclopédies en ligne. En Nantais moderne, cela se traduit aussi par Merci.

     

    IdL 

  • Signez pour soutenir Mr. Zabil Tagiyev

    Risques collatéraux des mobilisations ?

     

    Nous étions plusieurs centaines rassemblés samedi 19 janvier 2007 devant le centre de rétention de Nantes pour la Journée européenne contre l'enfermement des étrangers.

     

    Mr. Zabil Tagiyev qui a entamé le mardi 15 janvier une grève de la faim au centre de rétention de Nantes risque d’être transféré à Rennes dans la journée !

     

    Pour quelles raisons a-t-on choisi de le séparer de sa femme, de ses enfants et de ses soutiens à Saint-Herblain et à Nantes ?

     

    Il est partisan de s’y opposer formellement.

    Pourtant il encourt le risque d’être présenté au Procureur de la République et de là d’être déferré devant le tribunal correctionnel pour obstruction : 3 mois de prison ferme et 3 ans d’interdiction du territoire !

     

    Est-ce parce que le centre de rétention de Nantes est saturé ? Mais alors, accepter d’être transféré à Rennes, centre conçu pour accueillir des familles, signifie-t-il qu’il faut s’attendre à l’interpellation de sa femme, Anouche et de leurs trois enfants, Izmir 15 ans, Zarifa 13 ans et Ramil 5 ans ?

     

    Zarifa et Izmir sont nés à Bakou, Ramil est né à Moscou.

    Ils ne veulent ni retourner à Moscou, ni à Bakou…

     

      

    On se mobilise !

     

     

    Le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires / Resf 44 demande la libération de Monsieur Zabil Tagiyev et le réexamen de la situation administrative de cette famille.

     

    “…je préfère mourir en France que de retourner dans un pays où ma femme, mes enfants et moi-même serions en danger de mort, comme l’atteste un courrier de mon avocat" (reçu le 16 janvier 2008), écrivait-il à la presse il y a quelques jours.

    Mr. Tagiyev, sa femme et leurs trois enfants sont une famille menacée comme d'autres parce que la xénophobie n'a pas de frontières et que leur origine azérie et arménienne les exposait aux persécutions dans le pays qu'ils ont fui il y a dix ans, l'Azerbaïdjan, comme en Géorgie où ils ont tenté de vivre et dans la Russie où ils avaient trouvé un refuge incertain.

    Ils ont fini par se retrouver, après des mois de séparation, ici, en France, à Nantes.
    Lui est ici depuis 4 ans, sa femme et leurs enfants depuis 2 ans.
    Leurs trois enfants sont scolarisés. Leurs écoles sont mobilisées et le soutien des parents d'élèves des écoles Jacqueline Auriol et Anne de Bretagne à Saint-Herblain leur est acquis.
     
     
    Que leur situation soit irrégulière au regard du droit au séjour est incontestable. Mais on ne parcourt pas, séparément, des milliers de kilomètres et plusieurs fuseaux horaires, sans prendre des risques pour sa sécurité.

    Pourtant, il n'est pas concevable de leur demander de regagner leur pays d'origine. C'est pourquoi nous demandons pour eux une admission exceptionnelle au séjour. Que celle ci se traduise par la délivrance d'une carte de séjour temporaire "vie privée et familiale" est une possibilité. L'autre serait d'obtenir une carte de séjour temporaire "salarié". Mr. Tagiyev est en effet en possession d'une promesse d'embauche dans un secteur d'activité très recherché en Pays de Loire. Il tient en outre à subvenir lui-même aux besoins de sa famille.

     

     

    Merci de signer la pétition de soutien, ici :

    pétition soutien Mr. TAGIYEV.doc

     

    Collectif « Enfants Étrangers, Citoyens Solidaires »

    Manufacture des Tabacs – Maison des Associations ;

    10, bd de Stalingrad 44000 NANTES

    http://enfantsetrangers.hautetfort.com/

    collectifenfantsetrangers@yahoo.fr

     

     

  • Grève de la faim au Centre de Rétention de Nantes

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    6 personnes

    en grève de la faim

    au centre de rétention

    DE NANTES

    RASSEMBLEMENT

    MERCREDI 23 JANVIER A 17H30

    DEVANT LE CENTRE DE RETENTION

    Commissariat central – place Waldeck Rousseau

    LEUR SORT DEPEND AUSSI DE NOTRE SOLIDARITE

     

     

     

    Être sans papiers, c’est une situation administrative, ce n’est pas un crime !

     

    Les sans papiers ne sont pas dangereux, ils sont en danger !

     

    La grève de la faim est une sanction qu’ils s’infligent à eux-mêmes. Nous devons trouver des solutions ! Si des défaillances de notre système juridique et administratif sont à l’origine du désarroi extrême qui conduit 1 puis 2 puis aujourd’hui 6 personnes à cesser de s’alimenter alors qu’elles sont retenues en centre de rétention, leur geste doit nous interpeller.

     

    Nous serons mobilisés à leurs côtés.

     

     

     

     

     

    Pour le Collectif « Enfants Étrangers, Citoyens Solidaires »

    Manufacture des Tabacs – Maison des Associations ;

    10, bd de Stalingrad 44000 NANTES

    http://enfantsetrangers.hautetfort.com/

    collectifenfantsetrangers@yahoo.fr

     

     

  • Le CRAnard Enchaîné, Loire-Atlantique, édition spéciale 19 janvier

    Actualité Loire-Atlantique

    dimanche 20 janvier 2008

     PresseOcéan

     

    Cinq cent personnes manifestent en soutien aux sans-papiers

    La mobilisation a plutôt bien fonctionné pour la manifestation de soutien aux sans-papiers organisée hier après-midi à Nantes par le Collectif enfants étrangers/citoyens solidaires, dans le cadre de la journée européenne contre les centres de rétention. Près de 500 personnes ont défilé dans les rues de Nantes, venus d'Angers, Saint-Nazaire ou la Roche-sur-Yon.

    Le point de rassemblement était fixé place Waldeck-Rousseau, à proximité du centre de rétention administrative de Nantes, où se trouvent deux sans-papiers qui ont entamé une grève de la faim mardi dernier, et un militant sans-papiers du Gasprom, interpellé mercredi.

    Contre le projet de directive européenne

    « Ce rassemblement témoigne de la mobilisation de l'opinion publique. La directive européenne qui doit être votée dans les prochaines semaines pour faire évoluer la durée légale de rétention à 18 mois dans tous les pays d'Europe, contre 32 jours actuellement, suscite de nombreuses réactions. On est dans une politique du chiffre poussée à l'extrême avec la loi Hortefeux ! Le Gouvernement ne relâche pas la pression, bien au contraire », explique Cédric, l'un des responsables du Gasprom de Nantes.

    « Les travailleurs sociaux ne veulent pas faire de la délation », explique une militante du collectif anti-délation et répression sociale de Vendée qui participait à cette manifestation.

    « Pour nous c'est la continuité d'une démarche engagée depuis longtemps avec le collectif. Les centres de rétentions sont les seuls endroits en France où les enfants sont enfermés. Ce n'est pas admissible. Nous avons un Préfet qui est venu ici pour appliquer la politique du chiffre des lois sur l'immigration. La politique de fermeture du dialogue n'est pas acceptable », indique Hélène Combe, porte-parole des Verts de Loire-Atlantique.

    Avec pour slogan « Des papiers pour tous les sans-papiers » la manifestation s'est dirigée vers la préfecture puis dans les rues du centre-ville.

    Presse-Océan
  • Deux retenus en grève de la faim au CRA à Nantes

     

     

    LE COLLECTIF ENFANTS ETRANGERS CITOYENS SOLIDAIRES ET LE COLLECTIF UNI-ES CONTRE UNE IMMIGRATION JETABLE VOUS INVITENT À UN RASSEMBLEMENT :

     

    Samedi 19 janvier à 14 h 30

    AU CENTRE DE RETENTION DE NANTES

    (Commissariat central de Waldeck Rousseau)

     

    Le pire serait de s'habituer !

     

     

     

     

     

    Ensemble, nous exigeons :

    - la fermeture des centres de rétention

    - la régularisation de tous les sans-papiers qui y sont retenus

    - l'arrêt des expulsions et le retour des personnes expulsées

    - l'égalité des droits... 

     

  • Saisissant ! DisCriminant, dit-elle

    Loi relative à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile : la HALDE relève plusieurs dispositions à caractère discriminatoire (15/01/08)

     

    La HALDE, saisie par le GISTI, estime que plusieurs dispositions de la loi relative à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile, promulguée le 20 novembre 2007, ont un caractère discriminatoire.

     

    En effet, la HALDE considère que ces dispositions méconnaissent des directives européennes ou des conventions internationales auxquelles la France est partie.

     

    C’est le cas pour :

    les conditions de ressources exigées pour les personnes handicapées qui demandent le regroupement familial,

    la suspension des prestations familiales en cas de non-respect du contrat d’accueil et d’intégration,

    l’identification par les empreintes génétiques des enfants entrant sur le territoire dans le cadre du regroupement familial,

    la non-motivation de la décision d’« obligation de quitter le territoire français » (OQTF) après un refus ou un non-renouvellement de titre de séjour,

    l’exigence d’une autorisation spécifique pour les étrangers résidents de longue durée souhaitant exercer une profession commerciale.

     

    Le Collège de la HALDE a transmis sa délibération au Premier ministre et au ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Co-développement.

    Il a également demandé à être consulté sur les décrets d’application de cette loi.

  • Création d'un Observatoire de la Xénophobie d'Etat

    Contre la peste de la xénophobie, le pire serait de se replier dans une “solidarité d’assiégés” ! Cet observatoire nous donnera des angles de réflexion et d’attaque.

    Ainsi la maladie qui, apparemment, avait forcé les habitants à une solidarité d'assiégés, brisait en même temps les associations traditionnelles et renvoyait les individus à leur solitude (Camus, Peste, 1947, p. 1356).”

    Bon vent !

     
     
     
    14 janvier 2008

    Inauguration du site  de

    L’observatoire de l’institutionnalisation de la xénophobie
    Observ.i.x

    http://observix.lautre.net/

    Recherches en sciences humaines et sociales


    L’observatoire de l’institutionnalisation de la xénophobie (Observ.i.x) est un collectif de recherches en sciences de l’humain et de la société créé, face aux amalgames gouvernementaux de l’identité nationale et de l’immigration. Il vise à favoriser l’autonomie de la production intellectuelle, des savoirs scientifiques et de leur diffusion en ce qui concerne l’érosion des perceptions humanistes de l’altérité et la stigmatisation de l’étranger comme problème, risque ou menace dans le fonctionnement ordinaire d’autorités instituées (ministérielles, administratives, judiciaires, médiatiques, scientifiques, intellectuelles, scolaires, économiques, partisanes, associatives...). Il étudie également le développement de la xénophobie dans l’ensemble de la population sous l’effet des discours et des actes de ces autorités.

    Observatoire de l’institutionnalisation de la xénophobie ( Observ.i.x - http://observix.lautre.net )
    Appel à contributions : « Institutionnalisation de la xénophobie en France » - Echéance de réponse : 30 janvier 2008

    Appel à contributions


    Institutionnalisation de la xénophobie en France
    Regards croisés sur la construction politique de l’étranger
  • Invitation à Manifester Sans Retenue !

    Le COLLECTIF ENFANTS ETRANGERS CITOYENS SOLIDAIRES - RESF44

    et le COLLECTIF UNI-E-S CONTRE UNE IMMIGRATION JETABLE

    appellent à un Rassemblement devant le Centre de Rétention de Nantes

    Commissariat central 6, place Waldeck-Rousseau 44000 Nantes
     

    A Waldeck Rousseau

     

    RASSEMBLEMENT

    Samedi 19 janvier à 14 h 30

     

     

     

    Rappelons que, selon la CIMADE , organisme en charge d’accompagner et de défendre leurs droits, “la rétention est en principe une dérogation permettant à l’Administration de détenir un étranger devant être éloigné du territoire dans des locaux non pénitentiaires.

    Cette privation de liberté - contrôlée mais non décidée par la justice - devait rester exceptionnelle et ne durer que le temps strictement nécessaire à l’organisation de l’éloignement. L’allongement de la durée maximum de rétention (de 12 à 32 jours), l’augmentation du nombre comme de la taille des centres de rétention - le nombre de places de rétention administrative a doublé depuis 2003 - et les quotas fixés par le ministère de l’Intérieur aux préfectures en terme de reconduites à la frontière, ont transformé la nature même de ce dispositif. La rétention a glissé peu à peu vers une logique d’internement, transformant progressivement ces lieux en camps.

    La CIMADE recensait en novembre dernier 243 enfants maintenus depuis le début de l’année dans ces centres. Un article de Libération du 6 novembre dernier racontait le cas de Kyrill : “Kyrill Buneanu a battu un record, celui «du plus jeune enfant détenu depuis l’ouverture des centres de rétention au début des années 80», affirme Maud Steuperaert, de l’entraide rennaise de la Cimade (service œcuménique d’entraide). Ce bébé de 3 semaines a été interpellé avec ses parents, des sans-papiers moldaves, puis les a suivis lors de leur placement en garde à vue au commissariat, ainsi qu’au centre de rétention de Rennes (Ille-et-Vilaine).“


    En savoir plus sur le site de la CIMADE .

     

     

     

    Être sans papiers, c’est une situation administrative,

    ce n’est pas un crime !

     

     

    Les sans papiers ne sont pas dangereux,

    ils sont en danger !

     

     

    Leur sort dépend aussi de notre solidarité !

     

     

    Nous appelons toutes celles et tous ceux que l’emprisonnement des étrangers révolte

    à s’associer à notre manifestation

     

     

  • Le "malus" de l'infortuné conducteur du rallye français

    Le “malus” de l’infortuné BeHx

    Sarkozy avait demandé à BeHx, aussi connu sous l’enviable hétéronyme de "Human X" de procéder à 25 000 expulsions du territoire pour 2007. Manqué ! Ce chiffre ne sera pas atteint. "On se situera entre 23 000 et 24 000 éloignements"(France-Inter 7 janvier 2008)

    L’idée de ce mille échappant à la statistique a de quoi ravir. Surtout si l’on songe à la débauche de moyens mobilisés pour mettre en oeuvre cette politique d’indignité à mille lieux des droits et devoirs d’une politique de civilisation !

    Politique qui aura en un an fait plus de morts que le Paris-Dakar en trente ans, si l’on rapporte le chiffre… L’annulation de la course, j’étais pour, j’aurais préféré qu’on ne la décide pas au débotté, la veille du départ, mais dès l’annonce de l’interpellation et de la rétention de la centaine de personnes, originaires d’Afrique de l’Ouest, pour la plupart, interpellés et retenus dans des circonstances et des conditions qui défient la raison ! Cà cela aurait été digne ! Mais non !

    Le ministre du malus ! Il n’aura droit qu’à un malus … alors qu’il escomptait un sans-faute. Parcours d’obstacle, enfermement arbitraire, expulsions violentes… tout y était pourtant.

     “Pour le ministre, les 25.000 expulsions, qui figuraient dans sa lettre de mission, ne seront pas atteintes pour deux raisons: d'une part «en période d'élections, les services lèvent un peu le pied» et d'autre part «la situation des Bulgares et des Roumains a changé puisqu'ils sont entrés dans la Communauté».La Bulgarie et la Roumanie sont devenus membres de l'Union européenne (UE) le 1er janvier 2007.

    Bulmains et Rougares: Comment faire Sans-Eux ! Sans eux, son bilan eût été calamiteux ! Il ne sera qu’humainement impitoyable ! C’est vrai qu’avec eux, jusqu’au 1er janvier 2007, on pouvait faire du chiffre ! Et comme depuis Sancho Panza, il était acquis pour tout le monde que les Roms, les Gitans, c’était pareil, que de toutes façons, ces peuples migraient depuis 2000 ans, alors qu’on pouvait bien les balader, les laisser entrer, les expulser, cela faisait partie du folklore, des cinéastes doués décrochaient des palmes, nos ambassadeurs péroraient dans les sommets de la Francophonie, c’était le bon temps.

    Patatra, comme on dit en slave méridional, depuis le 1er janvier 2007, rien ne va plus ! Avec ces Roumains et ces Bulgares à qui on ne peut plus promettre quelques levs ou leu contre un peu de musique kzmer, on se ruine à aller chercher, au fin fond de nos campagnes, des indésirables expulsables qui ne viennent justement pas d’entrer dans notre belle Europe. Alors là, c’est plus la fête !

    Il faut se salir les mains, aller chercher dans les bas-fonds de nos anciennes colonies européennes, extirper quelques Africains de la torpeur… avec tous ces enfants, ces femmes, ces polygames et ceux qui sont moins polis, qui se laissent pas embarquer comme ça. 

     

    Un chiffre qui démontre, selon le ministre, que les services de police ne s'étaient pas livrés à une «politique du chiffre» à outrance, comme l'affirment des associations : «Face à ceux qui dénonçaient une chasse accrue, des violences exacerbées, la réalité est simple : le chiffre sera globalement celui de l'année dernière.»

     

    Face à tant de bonne foi, le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires comme tout le Réseau Education Sans Frontières repart en campagne. 

     

     

    Le 9              rendez-vous hebdo ! Venez avec toutes vos idées !

    Le 19            protestation : Journée européenne d’action contre l’enfermement des étrangers

     

     

     

     

    Quand il ne restera plus que les nullités de procédures et quelques commandants de bord pour faire barrage aux expulsions, nous aurons perdu beaucoup d’anciens amis de la France. On garde en tête les objectifs d’Human “X” pour 2008 : c’est 26 000 ! La campagne électorale débutera en février, le 9. D’ici là, la course se déroulera… à tombeau ouvert. Déjà des blessés et des morts, ce 9 janvier.

     

    IdL

    Conférence de presse de S.N.S "La politique de civilisation, c'est la politique qui est nécessaire quand il faut reconstruire les repères, les normes, les règles, les critères", a-t-il dit. "Nous avons à combattre les dérapages et les excès de notre propre civilisation."

    Mes prédictions pour l’année 2008

    Lecteurs fidèles, il ne vous aura pas échappé que ce n’est peut-être pas à Edgar Morin qu’il se référait mais à Freud (“Malaise dans la civilisation”). Donc vous me croirez quand je prends le pari, je vous le donne en mille il sera marié avant le 9 février (le Parlement suspendant ses travaux pour la campagne électorale à partir de cette date), et probablement même avant le 26 janvier ! Pour la photo au Taj Mahal avec Carla !

    Mes prédilections pour l’année 2008

    Le report de l’examen du projet de directive “retour” au mois de mai n'est pas nécessairement une mauvaise nouvelle : le temps pour nous de mobiliser et de renouer avec l'enthousiasme d'un autre joli mois de mai. Cela ne dépend que de nous !
  • Officiel Eloignement : le fichier Eloi ne s'efface pas, c'est officiel il repasse au JO

    Fichier ELOI : malgré quelques reculs, l'administration de l'expulsion s'industrialise

     

    Communiqué commun de la CIMADE, du GISTI, d'IRIS et de la LDH

    Paris, 3 janvier 2008

     

    Le fichier ELOI vient d'être officialisé par un décret du 26 décembre 2007, après que sa création par arrêté du 30 juillet 2006 avait été annulée par le Conseil d'État à la suite d'un recours formé par les associations signataires.

     

    Alors que l'annulation était uniquement motivée par des questions de procédure, la nouvelle version du fichier ELOI comprend quelques avancées. Les associations obtiennent ainsi gain de cause en faisant reculer le gouvernement sur certains points. Ainsi, les visiteurs en centres de rétention ne sont plus fichés. De plus, l'identité des hébergeants des étrangers assignés à résidence n'est plus conservée que pendant trois mois au lieu de trois ans : le progrès est important, bien que cette conservation demeure injustifiée après la fin de l'assignation à résidence.

     

    Mais concernant les étrangers eux-mêmes, le fichier ELOI demeure tout aussi inacceptable. La réduction à trois mois de la durée de conservation de certaines données n'est qu'un leurre, tant les données concernées sont limitées. Plus grave, les enfants de ces étrangers demeurent fichés, pendant trois ans. Non seulement ces données sont non pertinentes pour la mise en oeuvre de la procédure d'éloignement de l'un de leur parent, mais de plus cela aboutit à ficher des enfants qui ne peuvent pas faire l'objet de mesures d'éloignement forcé. Ils sont ainsi désignés à l'attention de l'administration et de la police, ce qui peut compromettre leurs chances d'obtenir ultérieurement un titre de séjour, sans compter les liens possibles avec d'autres fichiers de type base-élève. De plus, le fichier ELOI comprend toujours des données sur la « nécessité d'une surveillance particulière au regard de l'ordre public », qui témoigne d'une association, consciente ou non, entre immigration et délinquance dans l'esprit des gouvernants.

     

    Le décret comprend par ailleurs des nouveautés inquiétantes.

     

    D'abord, il ajoute une nouvelle finalité au fichier ELOI, celle de l'établissement de statistiques relatives aux mesures d'éloignement et à leur exécution. Ces statistiques ne sont nullement encadrées dans le décret, ce qui autorise des requêtes à partir d'éléments directement ou indirectement nominatifs, comme le note d'ailleurs la CNIL dans son avis du 24 mai 2007 sur le projet de décret. De plus, l'affichage d'une telle finalité n'est en rien anodine dans le contexte actuel où il s'agit surtout d'atteindre des objectifs chiffrés.

     

    Ensuite, les données relatives à l'étranger sont complétées par une quantité impressionnante de données administratives et judiciaires, relatives à la procédure d'éloignement, aux procédures juridictionnelles éventuellement mises en oeuvre dans ce cadre, à la détention de l'étranger, lorsqu'il est éloigné alors qu'il est en prison. La plupart de ces données seront conservées pendant trois ans, d'autres pendant trois mois.

     

    L'objection qu'il n'y aura pas d'interconnexion avec d'autres fichiers ne tient pas. Un décret est facilement modifiable, et l'histoire de ces dernières années a montré combien sont systématiques les extensions de finalités. De plus, la durée de conservation de la plupart des données pendant trois ans est édifiante à cet égard. En outre, on sait bien que ces données serviront tôt ou tard à des échanges au niveau européen dans le cadre de l'espace Schengen. Enfin, l'adjonction du numéro AGDREF (qui est aux étrangers en France ce que le NIR est aux ressortissants français : un numéro national d'identification, unique et immuable, bien que non signifiant) à la liste des données relatives à l'étranger dans le fichier ELOI vient confirmer la signification réelle de ce fichier : l'administration de l'expulsion des étrangers s'organise et se rationalise de manière de plus en plus précise. En un mot, elle s'industrialise.

     

    Pour plus de détails, voir :

    - Le décret n°2007-1890 du 26 décembre 2007 de création du projet ELOI

    http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=IMID0759221D

    - L'avis rendu le 24 mai 2007 par la CNIL sur le projet de décret

    http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=CNIX0703389X

    - Le dossier d'IRIS sur les fichiers et les étrangers, avec tous les 

    documents relatifs à l'historique du fichier ELOI : http://www.iris.sgdg.org/actions/fichiers/index.html

     

  • Bonne Année en Slovène

     
     
     
     
     
     
    Feliz ano novo
    Srečno novo leto
    Bonne Année 2008
     
     
     
     
     

    “Malaise dans la civilisation” ?

    Ou : «la France incarne la renaissance du vieux monde», oui mais lequel ? Celui des Pyramides et du rêve Pharaonique ou celui de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (60ème anniversaire en 2008)

    Celle de l’Europe des barbelés, de l’externalisation des camps d’enfermement des étrangers aux frontières extérieures de l’Union européenne

    De l’Union Méditerranéenne, des morceaux de désert où cacher les migrants indésirables

    L’Europe en rupture de laïcité

    C’est cette Europe qui nous inquiète : l’Europe qui expulse son autre, l’étranger !

     
  • Compte de Noël en Loire Atlantique

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        LOIRE ATLANTIQUE

     

        "

    Compte de Noël en Loire Atlantique

    En page 14, le Parisien titre le 28 décembre : “Avant la fin de l’année, le turbo est mis sur les expulsions" (reproduction partielle d’un courrier émanant de la Préfecture de Loire Atlantique).

     

     

     

    “Il faut poursuivre les interpellations, y compris pendant les dix derniers

    Jours de l’année”.

    Courrier adressé aux “patrons” de la police, de la gendarmerie,

    Et de la PAF du département, explique le quotidien.

    “Il faut atteindre 210 départs effectifs”, précise le cabinet de la Préfecture.

    Il [le courrier] donne des directives précises, presque statistiques, à ses

    Directeurs : La police doit interpeller quinze personnes, la gendarmerie dix et la police de l’air et des frontières cinq. “Il ne faut pas relâcher l’effort”, conclut la note du cabinet. (citée par le Parisien).

    On est prévenus ! Enfin ce sont “les immigrés” surtout qui sont prévenus.

    Et comme les “services” ne sont pas au mieux de la confiance et de leur forme, le cabinet de la préfecture fournit même la recette de l’esturbo (expulsion-turbo) :

    “Pour dix départs effectifs, il faut trente interpellations à compter d’aujourd’hui, 20 décembre.”

    Source : Clandestins Avant la fin de l'année, le turbo est mis sur les expulsions

    Le Parisien 28 décembre 2007

    On est prévenus !

    Ou comment tranformer des réveillons en révhaillons - un autre mot valise ! de réveillon et rêve de chasse au haillon social, étranger, immigré et compagnie !

    J’ai remarqué que le courrier avait paru en page 14 du Parisien à la rubrique “Faits divers” ! Cela donne le ton.

    Bonnes fêtes !

    L’Arbre ? Un sapin flamboyant, scintillant, au loin, dans le lointain même, de plus de 20 000 bougies. Sans compter celles qui se sont éteintes avant l’heure, regagnant le firmament des étoiles.

    C’est le rayonnement de la France à l’étranger, ces bougies qui scintillent. L’âme et la paix de tous ceux que la politique du chiffre aura privés de notre talent pour le partage des valeurs humanistes.

    Des cadeaux ? On n’en a pas beaucoup vu la couleur.

    Même si, cette année encore, les enfants ont été les plus gâtés, ceux qui ont permis, du seul fait d’exister, à leurs parents d’échapper à un nouvel exil, à un retour forçé. A un éloignement, comme on dit mélancoliquement dans les Préfectures. Eloignement, c’est plus beau.

    Même si nous sommes proches de l’océan, même si une “vague” de mécontentement pourrait se lever contre le scandale des violences infligées par décision politique.

    Sous la houlette de notre Président qui par un excès de zèle confessionnel s’est attaché à renvoyer dans leur pays à temps pour l’Aïd el Kebir, les ressortissants du Maghreb ou pour la Tabaski les expulsés d’Afrique de l’Ouest, et aurait bien aimé favoriser le retour des chrétiens d’Irak pour Noël. Un vrai message.

    C’est la “rupture” laïque !

    Si on peut le prévenir que cette année le Paris – Dakar part de Lisbonne et que ce n’est pas la peine d’expulser les retenus du Mesnil-Amelot pour qu’ils puissent prendre le départ de la course ! Merci de transmettre.

    La fête des Centres de Rétention est fixée au 19 janvier, si cela n’a pas (plus) bougé d’ici là. Parce que ça bouge pas mal au CRA. On dirait même que les “retenus” s’organisent, alertent la presse et posent des revendications.

     

    Rumeur à l’Ouest

    On prétend que Carla aurait eu dans l’idée d’écrire une chanson contre le sort réservé aux sans-papiers et aux demandeurs de regroupement familial à qui l’on demandera de se prêter à des tests “ADN" (proposés à celles et ceux, surtout celles, qui n’ont pas réussi à établir “un pacte de confiance” avec l’Etat Civil de leur pays d’origine). Mais cette chanson existe, c’est : “Quelqu’un m’a dit…. “. Il n’y a qu’à lire les premières mesures :

     

    “On me dit que nos vies ne valent pas grand-chose

    Elles passent en un instant comme fanent les roses,

    On me dit que le temps qui glisse est un salaud,

    Que de nos chagrins il s’en fait des manteaux.

    Pourtant quelqu’un m’a dit que…”.

     

    *

    En pensant à un autre réfugié célèbre, j’ai (un peu) détourné une de ses dernières chansons. Car la révolte gronde parmi la centaine de détenus de la prison administrative pour étrangers du Mesnil-Amelot (CRA) située pratiquement sur les pistes de Roissy. Ils protestent contre les conditions de leur interpellation et de leur détention. Et se disent prêts à entamer une grève de la faim illimitée afin d'obtenir leur libération.

     

    “Ils sont plus de 20 000
    C’est le voeu d’Hortefeux

    La vie les a soudés
    Semble-t-il l'un à l'autre

    Ils sont plus de 20 000
    Je ne vois qu’Hortefeux !

    Et je les sais qui partent

    Il doit lui dire : la haine !

    Elle doit lui dire : la haine !
    Je crois qu’ils luttent encore

    Risque de se compromettre

    Pour ceux qui de la France

    Avaient une autre idée en tête.

    Ils sont plus de 20 000 !

    Je ne vois qu’Hortefeux !

    Et brusquement ils pleurent
    Ils pleurent à gros bouillons

    Ils pleurent sur notre nom
    Tout entourés qu'ils sont
    De Français sans couleur !
    Et de bouffeurs d'espoir

    Qui les poussent du pied !
    Ces êtres déchirés !

    Entre exil et chagrin !

    Abandonnent aux chiens
    L'espoir de les juger

    Mais la Préf ne fait pas de cadeau !
    Et nom de dieu !

    C’est triste Roissy le dimanche

    Du Mesnil Amelot !

    (…)

    *

    Une plainte contre la France ?

     

    La politique menée par la France viole délibérément le droit d’asile, le droit de vivre en famille, le droit à l’éducation.

    Elle condamne à de la prison ferme un père, Mr. Tastan, qui pour échapper à un retour en Turquie, a refusé d’embarquer.

    Le MRAP, la LDH, la CIMADE, le GISTI et d’autres pourraient s’associer pour déposer une plainte contre la France auprès du procureur de la Cour Internationale de La Haye, Mr. Ocampo, pour violation des conventions et traités internationaux dont la France est signataire.

     

     

    D’ici là, on peut encore envoyer ses voeux pour la nouvelle année 2008 !

    Au ministre Hortevoeux, aux Préfets, à l’Homme de la Carla, aussi.

    *

    Campagne

    Le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires avec RESF

    Un chiffre, une vie.
    C'est au prix de combien de jours d'angoisse, de vies précarisées, 
    brisées souvent, au prix de combien de jours d'enfermement dans les 
    CRA, au prix de combien de passages devant les tribunaux 
    administratifs, que le ministre compte faire "son" chiffre ?
    Par la campagne d'envoi massif de lettres qui lui sont adressées du 
    22 au 31 décembre, RESF veut donner un visage à chaque élément du 
    quota, retracer une vie pour chaque OQTF délivrée et évoquer une 
    famille pour chaque arrestation d'un père ou d'une mère au travail, 
    dans la rue, dans les transports ou au guichet des préfectures.
    Les lettres cheminent, arrivent.
    La campagne est lancée !

     

    *

     

    Tendance

     

    La tendance des cadeaux cette année (probablement offerts aux enfants des personnels des services du Premier ministre). Egalement disponibles sur le site d’enchères en ligne, “prime minister”. Et sur le site fcra.com (paiement sécurisé) :

    Pour les bout’choux :

    -          biberon en fibre de verre

    -          couches blindées, avec petits élastiques en fibre de kevlar

    -          flash-ball en K.O. tchouc (dès 18 mois)

    Pour les plus grands :

    -          paire de menottes en mousse expulsée

    -          écoutes téléphoniques mains libres

    Jeux de société (dès 5 ans) :

              barbelé-go : jeu de patience

    Consoles de jeux vidéo : la “X” Box 360 Panoptique de (Megahard)

    - Opération Frontex : récupération en mer par radar

    - pour les filles : opération sauvetage en mer

    Play Delation III de (Sorry)

    La “HorriX” console mobile : chasse au faciès du “haillon social” étranger de préférence

    Le Honnipoly : dans cette nouvelle version, les CRA ont pris la place des gares (pour cause de fermeture) :  Au nord (Mesnil Amelot),…

    Mode : Tendance Réveillons, cette année, le gilet bleu nuit avec bande d’arrêt d’urgence en jaune (vu à Louxor) : adapté au sans-papier tenté par une échappée belle à l’embarquement à Calais – visible par les automobilistes, ce qui évitera de nouvelles tragédies

    La liste n’est pas exhaustive.

    *

    Peut-on prévenir l’Homme de la Carla

    Que la vague de mécontentement s’amplifie

    Que le mouvement n’est pas près de finir

    Que l’on vote en 2008,

    Qu’en 2008 on fêtera le 60ème anniversaire de la

    Déclaration universelle des droits de l’Homme,

    Que l’on a bien compris que l’empressement à mettre au point le calendrier européen revenait à faire porter le chapeau de la politique de “retour” des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier à la Slovénie, vite vite vite, avant La Présidence Française du Conseil de l’Union européenne au 1er juillet prochain, Slovénie qui vient d’entrer dans l’espace Schengen et préside pour la première fois le Conseil de l’UE à partir du 1er janvier 2008.

    *

    En 1917, il y a 90 ans, sortait “L’Emigrant” de Charlie Chaplin, avec Charlot ! Vision ironique sur la peur des Américains voyant débarquer à Ellis Island “tous” les réfugiés venus d’Europe.

    *

    "La défense des droits de l'homme, ce ne sont pas des pétitions de principe entre soi, ce sont des résultats". (NS)

    Les résultats sont là, le Réseau a fait du bon boulot ! Effectivement on gagne plus en travaillant plus ! Même si certains font déjà exploser, malgré eux, les 35 heures ! D’ailleurs on poursuit certains d’entre eux, pour excès de solidarité !

     

     

    IdL

    Bonnes Fêtes 

     

     

     


     

  • Toute honte bue ?

    Trêve de réunion hebdomadaire du Collectif Enfants Etrangers, ce prochain mercredi  !


    *

     

    Ont-ils frappé trop haut, ont-ils frappé trop fort ?

    La campagne contre le projet de la directive européenne sur la détention et l’éloignement des étrangers qui vise à “harmoniser” les pratiques au sein de l’Union européenne et la pétition lancée par la Cimade le 7 novembre dernier, sous le titre : “Non à la directive de la honte”, pourtant largement diffusée, n’a encore recueilli qu’un faible écho.

    Etait-ce sur le fond ou était-ce sur la forme ? 

    Bien sûr, on pourra s’étonner d'un appel aujourd’hui contre une directive de la honte, demain contre un réglement de cauchemard, un décret de chagrin, et pourquoi pas une circulaire de la déréliction ? Le choc des mots…

     

    Mais si demain, il apparaissait qu’une majorité de parlementaires en Europe vote ce projet de texte devrons nous nous résoudre à vivre sous l’emprise de cette directive de la honte bue ?

    Le rapport des forces, disent les personnes les plus susceptibles de combattre ce texte, est défavorable. Ce qui les contraint à envisager de batailler contre les aspects les plus choquants, en espérant amender ce projet (durée de rétention pouvant atteindre 18 mois  et interdiction du territoire européen pour 5 ans !)

    D’autres, comme la Cimade, en éclaireur, appellent clairement au rejet ou à l’abandon du texte.  “Il est tout à fait possible”, écrivait Laurent Giovannoni, secrétaire général de la Cimade, le 6 décembre, “d’obtenir le rejet ou l’abandon de ce projet de directive, cela ne dépend que de nous et de notre capacité à nous mobiliser”.   

     

    Ce qui signifie que seule une pression de très grande ampleur et une mobilisation exceptionnelle pourra donner aux parlementaires que nous connaissons les moyens de peser :

    En France et en Europe, des centaines d’associations soutiennent la PETITION !

     

    19 654 signatures à ce jour…

    ALORS, REVEILLONNEZ-VOUS ! INTERPELLEZ LES DEPUTES EUROPEENS !

    Ici : l’appel aux parlementaires européens

    http://www.directivedelahonte.org/

     

    *

     

    « 10 réponses à 10 idées fausses sur la directive "retour" » – Cimade – 4 décembre 2007

     

    10 réponses à 10 idées fausses sur le projet de directive européenne

    dite « retour » Le projet de directive européenne sur la rétention et l’expulsion des personnes étrangères est souvent présenté comme porteur d’avancées dans quelques domaines. Certains pensent qu’il vaut mieux adopter ce texte plutôt que le rejeter et perdre ainsi le bénéfice de ces avancées.

     

    Telle n’est pas la position de la Cimade car, derrière les apparences, le projet de directive ne prévoit en fait que très peu d’améliorations réelles. Et celles-ci ne sauraient compenser la dérive répressive dont le texte est porteur.

     

    1- « La directive interdit les expulsions collectives »

    Oui, sauf que les expulsions collectives sont déjà interdites par l’article 4 du protocole 4 de la Convention européenne des droits de l’Homme et que cela n’a pas empêché les expulsions collectives d’Italie vers la Libye en 2004, la mise en place des charters communautaires depuis la décision du Conseil du 29 avril 2004 ainsi que le renvoi de centaines de ressortissants roumains et bulgares de France en 2005 et 2006 par charter. Cela ne change donc rien d’introduire cette interdiction dans une directive européenne. Les Etats membres y sont déjà soumis. Pour les empêcher, il faudrait préciser la définition de l’expulsion collective telle que ceci a été commencé par la Cour européenne des droits de l’homme (Arrêt Conka). Sur ce point, la proposition de la commission des Libertés ne change rien.

     

    2- « La directive rappelle le principe du non-refoulement »

    Dans la même logique, le rappel du principe de non refoulement est inutile : les Etats membres sont liés par la Convention des Nations unies relative aux réfugiés de 1951 qui prévoit le non refoulement. Si les Etats ne respectent pas ce principe, son rappel dans une directive ne changera rien.

     

    3- « La directive prévoit que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être pris en compte à tous les stades de la procédure »

    C’est encore la même chose pour l’intérêt supérieur de l’enfant : ce principe prévu par la Convention internationale sur les droits de l’enfant est un principe qui s’impose aux Etats en dehors de tout texte européen. Il n’y a pas besoin que la directive rappelle qu’il doit être applicable à tous les stades de la procédure : cela ne revient qu’à affaiblir ce principe fondamental du droit international. Cela ne peut être considéré comme une victoire.

     

    4- « Contrairement au projet initial, la directive soumise au vote interdit l’expulsion vers des pays autres que le pays d’origine de la personne, ou un pays par lequel il est passé sous réserve qu’il ait des liens solidement établis dans ce pays »

    Le renvoi dans les Etats tiers est toujours conditionné à l’acceptation par ces Etats des personnes renvoyées. Ainsi, même si la disposition initiale prévue par la Commission était restée, elle aurait été conditionnée par les accords de réadmission passés par les Etats de l’Union européenne et les Etats de renvoi. Ce n’est donc pas une victoire d’affirmer que ce renvoi ne peut plus maintenant être fait qu’à destination des Etats dans lesquels le ressortissant de pays tiers « a des liens solidement établis » puisque d’une part on ne sait pas ce que signifie « liens solidement établis », et d’autre part, selon les accords de réadmission, les Etats pourront renvoyer des personnes dans les pays de transit.

     

    5- « La directive donne la priorité au retour volontaire avec un délai de quatre semaines »

    Il ne faut pas confondre la période laissée aux ressortissants de pays tiers pour organiser leur retour pendant un délai de quatre semaines avec la notion de retour volontaire qui repose sur des critères de liberté de choix. Ainsi l’argument selon lequel le retour volontaire est une priorité est faux : la directive ne parle que de retour forcé et il n’existe aucun texte sur le retour volontaire. Enfin, il ne s'agit pas de retour volontaire mais de retour obligé.

     

    6- « L’interdiction de réadmission prévue par la directive n’est pas systématique et est révisable »

    L’interdiction de réadmission existe même si elle n’est pas obligatoire. Il est évident que les Etats vont l’utiliser. Ils estiment même que c’est la valeur ajoutée de la directive… Or cette « interdiction de réadmission », qui est en réalité une interdiction du territoire européen, est une double peine qui s’applique à des ressortissants de pays tiers qui n’ont même pas été condamnés.

     

    7- « Une définition précise du risque de fuite est introduite pour éviter tout abus de cette notion permettant le placement en rétention »

    Rien n’est dit sur le fait que la directive prévoit que la rétention peut être opposable à toute personne qui « fait ou fera » l’objet d’une mesure d’éloignement.

     

    8- « La directive prévoit des voies de recours contre le placement en rétention, un juge doit être saisi dans les 48 heures qui suivent le placement en rétention, puis une fois par mois »

    Les voies de recours prévues sont loin d’être suffisantes : le recours contre la rétention n’intervient qu’une fois par mois. La définition de la rétention est telle que quoi qu’il en soit, le juge pourra prolonger systématiquement la rétention (sur la base, par exemple de la non délivrance d’un laissez-passer consulaire, ce qui est extrêmement fréquent).

     

    9- « Les ONG auront accès librement aux centres de rétention »

    Le texte (commission Libertés du 12 septembre) ne prévoit pas que les ONG aient accès « librement » aux centres de rétention, il énonce que les Etats « prévoient de donner accès », ce qui est fort différent : l’accès est donc conditionné au bon vouloir des Etats.

     

    10- « Dans certains Etats membres, la rétention peut être illimitée. La restriction à un maximum de 18 mois est donc un progrès dans ces pays »

    Même dans les pays où une rétention illimitée est théoriquement possible, la pratique limite la durée effective de la rétention à environ 18 mois. La directive n’améliorera donc pas la situation des personnes dans ces pays. En outre, un alignement sur la limite la plus basse ne saurait être considérée comme une avancée, d’autant que les Etats qui ont des législations plus protectrices des personnes tireront argument de la directive pour s’aligner sur la durée prévue par cette dernière.

     

    Au final, les seuls points que nous relevons comme positifs sont :

    a. La protection absolue contre le renvoi des mineurs isolés ;

    b. La protection des personnes malades.

    Malheureusement, ces deux points ne permettent pas de pencher en faveur de l’adoption du texte. De plus, comment accepter que les 18 mois de rétention, plus l'interdiction de réadmission, plus la rétention des mineurs puisse être considérés comme un « respect de la

    dignité humaine » ?

     

    « 10 réponses à 10 idées fausses sur la directive "retour" » – Cimade – 4 décembre 2007

     

  • Ecrire à Hortevoeux - Campagne Resf

    ECRIRE UNE LETTRE AU MINISTRE de l’IMMIGRATION

     

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    Campagne RESF

     

    RESF invite à marquer la période des fêtes et le début de l’année 2008 par une campagne massive de lettres envoyées au Ministre de l’Immigration.

     

    L’objectif est de rendre visible, palpable, soupesable, remplacer les chiffres par la vie !  la masse des cas et l’humanité de chaque situation.

    RESF invite tous les abonnés de la liste info, (et les charge de proposer la même action à leurs réseaux) à écrire une  lettre : courte monographie / plaidoyer en faveur d’un jeune ou d’une famille sans papiers. Des faits, et aussi de la chair, de l’émotion de la conviction.

    A la fin de cette campagne, il sera fait une lecture publique de certaines de ces lettres par des artistes.

     

    Qui écrit ? Vous, en vous présentant comme parents, profs, voisins, amis, collègues, copains, collectif et comme membre du RESF (c’est une campagne du réseau, cela doit apparaître). Assurez vous d’avoir l’accord du jeune ou de la famille en question nommée explicitement chaque fois que c’est possible. (Si non : une initiale). Mais la lettre doit être précise, aussi efficace, percutante, pertinente que possible. (Pas de mélo, la réalité suffit).

     

     

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    A qui l’adresser ?  

     

    Ministère de l’Immigration,

    101, rue de Grenelle    

    75323  Paris Cedex 07 

    Ceux qui le souhaitent peuvent l’adresser également au préfet de leur choix

     

    Joindre une copie à RESF (s/c EDMP. 8 impasse Crozatier 75012 Paris). Avec mention NOEL sur l’enveloppe.

    Informations sur le site http://www.educationsansfrontières.org : article 10492

     

     

     

    Du 22 au 31 décembre 2007

     

     

  • Chaîne humaine pour soutenir Kristina A.

    Soutien à Kristina A.

    Kristina, élève de terminale S au lycée Beaumont de Redon, est menacée de reconduite à la frontière avec sa sœur et ses parents. En Arménie.

     

                                Pour dire NON à la reconduite à la frontière

    Pour dire OUI à la régularisation, ici en France

     

        Une Chaîne Humaine partira du lycée Beaumont

    vers la sous Préfecture, le JEUDI 20 décembre 2007.

     

    Rendez-vous à 11h15 à l’entrée du lycée, rue de Codillo (près du Jardin des Plantes).

     

    Lycéens, professeurs, parents d’élèves, citoyens, chacun est invité à se joindre à la chaîne entre 11h15 et 12h30.

    Cet appel à la participation solidaire est lancé par l’équipe éducative du lycée et par les élèves avec le soutien de l’association « Avessac Sans Frontières »

  • Pas une Journée internationale sans Migrants

    18 décembre : Journée Internationale des migrants

     

    La Loire-Atlantique, par exemple, doit assurer 246 reconduites à la frontière. Fin août, une centaine seulement étaient comptabilisées. (…).

    “Depuis, partout en France, « la machine à expulser s'est perfectionnée », observe Mickaël Garreau, de la Cimade, l'association nationale qui s'occupe des étrangers menacés d'expulsion”.

     

    A la “Une” de Ouest-France, ce mardi 18 décembre 2007, lire l’article de Marylise COURAUD :

     

     

     

    Expulsions : les sans-papiers craignent la fin d'année

    NANTES. - Dans leur appartement, sur un chantier, à quelques mètres de l'école, sur les marches de la préfecture, dans l'enceinte même d'un tribunal... Les sans-papiers sont interpellés dans des conditions de plus en plus contestées. « Il n'y a plus de sanctuaire, constate l'avocat nantais MLoïc Bourgeois. En dix ans, je n'ai jamais vu cela. »Pour 2007, Nicolas Sarkozy a imposé le chiffre de 25 000 expulsions (contre 15 000 en 2004). Le quota sera-t-il atteint au 31 décembre ? La Loire-Atlantique, par exemple, doit assurer 246 reconduites à la frontière. Fin août, une centaine seulement étaient comptabilisées. À la mi-septembre, le préfet, Bernard Hagelsteen - comme dix-huit autres confrères « en retard » -, s'est fait remonter les bretelles à Paris (1). Depuis, partout en France, « la machine à expulser s'est perfectionnée », observe Mickaël Garreau, de la Cimade, l'association nationale qui s'occupe des étrangers menacés d'expulsion.« On contrôle davantage les Noirs »Le travail illégal est en ligne de mire. Les contrôles sur les chantiers du bâtiment se multiplient. ANPE et agences d'intérim sont priées de contrôler la situation des travailleurs étrangers et, surtout, de fournir ces informations à la préfecture. Les mariages mixtes sont examinés d'un peu plus près par les agents d'état civil.En Loire-Atlantique, les gendarmes ont créé, en septembre, une cellule spécifique de trois hommes qui se consacrent aux sans-papiers. Désormais, les militants d'extrême gauche ne sont plus les seuls à parler de « rafles ». Des avocats aussi lâchent le mot et agissent avec un luxe de précautions : « On biffe des adresses et des infos dans les courriers. »D'autres avocats dénoncent les réquisitions prises par le procureur pour des contrôles d'identité. « C'est une mesure exceptionnelle qui devient permanente », protestent-ils. Parmi les expulsés, les Roumains, pourtant citoyens européens, figurent en bonne place. La préfecture fait pleuvoir des OQTF (obligations de quitter le territoire).Conditions de logement indignes, défaut de ressources au-delà de trois mois de présence, mendicité... les arguments ne manquent pas. Des arguments actuellement contestés devant le tribunal administratif. Pour le commissaire du gouvernement qui a donné son avis, récemment, sur plusieurs dossiers, les expulsions en masse ne sont pas conformes à la loi qui impose une étude individuelle des situations. Le tribunal tranchera.Des policiers, aussi, s'insurgent. Un agent confie : « On n'a pas de quotas à réaliser. Mais on nous fait comprendre qu'il faut y aller. Alors c'est sûr, lors de contrôles routiers par exemple, on arrête davantage les hommes noirs ».Marylise COURAUD.(1) Cinq préfets de l'Ouest (Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Manche) ont été convoqués à Paris, à la mi-septembre. Ils ont été priés de s'activer pour réaliser leurs quotas.

     

    OuestFranceMigrants.doc


    *


    Défendre les droits des migrants – avec la Cimade

     

    Victimes des restrictions apportées ces dernières années au droit de vivre en famille, déboutés du droit d'asile qui ne veulent ou ne peuvent repartir dans leur pays, personnes vivant depuis de nombreuses années en France en butte aux tracasseries administratives ou à la double peine, étudiants, malades ayant besoin de soins, nombreuses sont les personnes qui viennent solliciter une aide pour obtenir ou conserver le droit de vivre en France.

     

    La Cimade accueille et accompagne chacune de ces personnes, avec la conviction que l'aide individuelle, la défense d'un seul cas est toujours une manière et un moyen de défendre le droit de tous. Notre volonté n'est pas de proférer de belles paroles consolatrices aux personnes en difficulté, mais de les aider efficacement et concrètement. Ceci nécessite une étude au cas par cas, la constitution de dossiers, des consultations juridiques, l'identification précise des besoins de chacun et la mise en oeuvre de moyens adaptés pour y répondre : étude de la possibilité pour ces personnes d'entrer dans les critères de régularisation, constitution de dossiers, accompagnement dans les administrations, procédures contentieuses devant les tribunaux, etc.

     

    S'appuyant sur son implantation nationale et l'expérience de son réseau d'accueil, la Cimade sait ce que vivent les migrants au quotidien. Par des rapports d'observation, des campagnes d’information et de sensibilisation, elle témoigne des pratiques administratives relatives au droit de séjour, ainsi que des conséquences désastreuses des restrictions croissantes des droits des étrangers. Elle exerce ainsi une action de vigilance quand au respect des droits humains les plus fondamentaux.

    *

     


    Convention internationale que la France n’a toujours pas ratifiée !
     


    Le 18 décembre est célébrée la Journée Internationale des Migrants. C’est l’occasion, dans le monde entier, de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants. La date a été choisie il y a quatre ans par l’ONU pour attirer l’attention sur une convention adoptée par l’assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1990 mais restée inapplicable faute de ratifications suffisantes.

    Cette Convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille concerne tous les migrants qui « vont exercer, exercent et ont exercé » un travail pendant « tout le processus de migration ». Pour tous, avec ou sans papiers, des droits fondamentaux sont réaffirmés en « considérant la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouvent fréquemment les travailleurs migrants et les membres de leurs familles ».



    Les migrants dans le monde

    L’Europe accueille 15 Millions d’immigrés sur les 175 Millions de par le monde.
    La Convention n’est entrée en vigueur que le 1er juillet 2003. A ce jour, 27 Etats l’ont ratifiée : seulement des pays d’émigration, aucun des pays les plus industrialisés. Depuis quatorze ans, la France, ses partenaires européens et la plupart des pays d’immigration de la planète éludent la ratification. Pourtant la défense des droits de l’homme a une portée universelle et ne peut donc pas exclure les migrants.



    Pas de nouveaux droits

    Depuis 1990, la précarisation des droits des migrants est en aggravation constante. L’Union européenne offre la libre circulation aux citoyens des Etats membres tout en durcissant, pour les autres, les règles de l’asile et du séjour ; le principe de non-discrimination inscrit dans le traité d’Amsterdam a pourtant exclu la discrimination fondée sur la nationalité.

    Face à la dégradation des droits des migrants, les Nations unies ainsi que de nombreuses institutions européennes ou organisations de la société civile rappellent l’importance de la convention des Nations unies. Le gouvernement français qui prône un rôle accru des Nations unies dans les affaires internationales ne doit pas rester sourd à ces appels.




    Le nombre de migrants ne cessant de croitre de par le monde, l’Assemblée générale, a proclamé le 18 décembre Journée internationale des migrants (résolution 55/93). L’Assemblée a adopté la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (résolution 45/158) le 18 Décembre 1990.

    L’Assemblée générale invite les États Membres, ainsi que les organisations intergouvernementales et les organisations non gouvernementales, à marquer la Journée internationale des migrants, notamment en diffusant des informations sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales des migrants, en procédant à des échanges de données d’expérience et en prévoyant des mesures propres à assurer la protection des migrants.

     

    Nations Unies

    Partir travailler loin de chez soi : migration et discrimination

    Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme

    Rapporteuse spéciale sur les droits de l'homme des migrants

    Comité sur les travailleurs migrants

    Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité
    transnationale organisée (A/RES/55/25) (p.42)

    Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

    Banque Mondiale

    Fonds des Nations Unies pour la population

     

  • Vous êtes plutôt baklava ou plutôt loukoum ?

    J’ai beau avoir une tendresse particulière pour le baklava (souvenir d’une autre mobilisation, en avril 2006 autour d’une famille kurde de Turquie), l’irruption éclatante de Zozan, ce soir, accompagnée de Selahattin Célik, à la réunion du Collectif Enfants étrangers a eu raison de moi : je me suis laissée conquérir par le  loukoum (du turc lokum, lui même de l’arabe rahat-ul holkum, « repos de la gorge»). Ou turkish delight, (mais en anglais).

     

    Si j’en crois l’article de Wikiklava, l’étymologie de loukoum, du turc lokum n'est pas claire pour les linguistes (ce qui tombe plutôt bien parce que c’est pareil pour moi, c’est “kif” pour moi) ; il semble que ce soit une corruption du turc lokma (« morceau »). C’est un  peu comme ça, en morceau, le souvenir que m’avait laissé cet homme lors de notre dernière rencontre, sortant menotté du tribunal administratif. Je tente un coup de backgammon – trictrac en français dans le texte (à inscrire d’urgence dans l’abécédaire en cours de constitution des mots indispensables à l’usage de l’étranger franchissant à l’insu de son plein gré les frontières européennes et débarquant par stratégie ou par hasard sur le sol de notre territoire) : est-ce que la Loire Atlantique voudrait songer à se distinguer en décrétant que sur son territoire un père de famille comparaissant devant le tribunal, laissant derrière lui sa femme et ses enfants, ne sera plus jamais extrait, sous le regard de sa fille aînée, venue témoigner de l’atteinte disproportionnée à ses droits d’enfant que représenterait l’éloignement de son père, les menottes aux mains (je reconnais que c’était déjà un petit pas pour l’homme et un grand pas pour l’humanité que toute sa famille, femme et enfants, ne se soit pas retrouvée au centre de rétention administratif avec lui). Les plus radicaux n’auront sûrement pas attendu la fin pour relever que le CRA de Nantes n’est pas aux normes (!) pour retenir une famille entière, soit ! Que ce ne serait peut-être pas par simple humanité mais par souci des deniers publics et par esprit pratique (dans la situation présente “esprit pratique” est le plus déplaisant des oxymores), tric trac ! Or donc, Rahat signifiant en turc paix ou contentement, “une traduction correcte” serait un morceau de contentement.

     

    Un peu de douceur dans un monde de brutes

     

    C’est exactement ce plaisir, comme une “preuve de vie”, que nous avons goûté ce soir, offert par Selahattin : un morceau de contentement, doux et sucré.

     

    Pour ceux qui ne sont pas trop blasés (le loukoum est fait d’amidon et de sucre, mais l’ingrédient essentiel est l’eau de rose) et qui voudront bien continuer de s’insurger contre tout ce qui écoeure. Pendant qu’ensemble (se) gobergent le hérault des droits de l’homme du rivage de Syrte (sa ville natale), l’auteur du fameux : “Il n’y a pas de prisonnier politique en Libye” et l’homme providentiel qui confie au Nouvel observateur ébahi : "Pouvez-vous me citer un mot, un fait qui prouvent que j'aurais renoncé à défendre les droits de l'homme ?”, la noria des escortes vers les centres de rétention s’emballe, pour tenir l’objectif des 25 000 !

    Le 10 décembre marquait la Journée mondiale des Droits de l’Homme et le début des festivités de la commémoration du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme – 1948 ? 

    2ème Jour :

     

    “Ils devaient se marier samedi 15 décembre 2007 à la mairie de Vesoul en Haute Saône (70), lui s'appelle Saro, il est d’Arménie, elle, Esma, elle est de Géorgie. Tous deux sont de la communauté yezide, communauté persécutée depuis 1991, l’information est connue de tous. La police est venue hier matin le 11 décembre 2007 à leur domicile tôt le matin leur disant qu'ils devaient venir avec eux pour se marier à la mairie et vérifier si tous les documents pour cemariage étaient complets. Jamais ils ne sont arrivés à la mairie de Vesoul (70) mais directement au commissariat, placés ensuite en garde a vue. Ce matin nous apprenions que ce jeune couple était en route pour le centre de rétention. Esma, au centre de rétention de Metz (57) et Saro au centre de rétention de Lille (59)".

     

    Leur éloignement réciproque, elle en rétention à Metz, lui au centre de rétention de Lille, c’est sans doute pour éviter une union libre !

     

     

    Pour les fêtes, pensez : http://www.educationsansfrontieres.org

     

     

    IdL

  • La Résistance dans les faubourgs de Santiago


     

     

    A L’Affiche à Nantes :

     

    Un film de Carmen Castillo, 2007, CHILI


    Rue Santa fe 

     

    (2H43 min)

     

    Rue Santa Fe est un film sur l’engagement politique, au plus près de la vérité d’une femme chilienne, Carmen Castillo, qui survit à son compagnon, Miguel Enriquez, chef de la Résistance contre la dictature de Pinochet, mort au combat, rue Santa Fe, dans les faubourgs de Santiago du Chili, le 5 octobre 1974.

    Un récit tendu par une interrogation :
    tous ces actes de résistance valaient-ils la peine ?
    Miguel et les autres sont-ils morts pour rien ?
     
    Au fil des rencontres avec les habitants de la rue Santa Fe, la famille, les amis, leurs vies, leurs visages, Carmen Castillo parcourt un chemin, qui va de la clandestinité à l’exil, des jours lumineux d’Allende aux longues années sombres de la dictature, avec tous ceux qui ont combattu et ceux qui résistent encore aujourd’hui.

    Se tissent l´histoire d’une génération de révolutionnaires et celle d’un pays divisé. La quête du sens de ces vies engagées nous conduira dans les sous-sols d’un pays amnésique où les morts ne sont pourtant pas morts et où les jeunes inventent, une nouvelle fois, un rêve.

     

     

    Nantes
    Cinéma Kartoza-3, rue corneille 44000 Nantes-08 92 68 06 66 (0,34/min)
    Du 5 décembre au 25 décembre 2007

     

    Ce film est soutenu par la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) 

     

     

     

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  • Vous avez dit réseau ?

     

     

     

    Débarquement immédiat

    Monsieur Tastan a été présenté au tribunal à Lyon suite à son refus d'embarquer.

    Refus légitime au regard des risques encourus par M.Tastan s'il était expulsé vers la Turquie. L’audience est reportée, comme il est souvent d'usage lors des procès en comparution immédiate, et le juge a décidé de ne pas laisser Monsieur Tastan attendre et comparaître libre à son procès. Il a été placé sous mandat de dépôt, c'est-à-dire incarcéré, jusqu'au 21 décembre, date du procès. 

     

    Le RESF13 appelle à multiplier les messages et manifestations de soutien visant à obtenir la libération de Monsieur Tastan.

     

    Comme pour faire écho à nos craintes, des journaux en ligne turcs se réjouissaient hier de l'expulsion annoncée de Ferzende Tastan, présenté comme “un des principaux leaders européens du PKK” qu’il n’est évidemment pas. Ce qui permet d’imaginer ce qui attendrait ce père de cinq enfants réfugié sur notre sol pour fuir les persécutions faites aux kurdes, s’il venait à être expulsé.

     

    FERZENDE TASTAN EST DEVENU UN SYMBOLE, COMME L’A ETE LA FAMILLE RABA, DE L’ACHARNEMENT, DU JUSQU’AU BOUTISME, DE CETTE POLITIQUE DU PIRE

     

    POUR SOUTENIR TOUTE CETTE FAMILLE D’ICI LE 21 DECEMBRE

    http://www.educationsansfrontieres.org/?article10091

     

     Vous avez dit réseau ?

     

    *

    Pas un jour sans expulsion ?

     

    Ce n'est pourtant pas le jour ! Enfin c'est quand même un jour...

     

    Le jour où la France s’apprête à déplier le paillasson rouge et des rafales de contrats de carlingue et de carbures d’or noir pour accueillir Mr. Khadafi, spécialiste des explosions en vol et oppresseur notoire, la France accroche une passerelle à l’avion qui expulsera dans la journée si nous laissons faire, Mr. Ferzende Tastan, père kurde de cinq enfants, menacé en Turquie, peut-être dans un tir groupé, le vol étant prévu pour quelques kurdes arrachés spontanément à notre patrie des droits de l’homme.

     

    Après le fils, Sedat Tastan, c’est au père de faire l’expérience des « valeurs » qu’on célèbre en France aujourd’hui. C’est notre façon à nous, dans cette France décomplexée et sans tabou, de célébrer la Journée internationale des Droits de l’Homme et d’inaugurer l’année 2008 du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme !

     

     

     

     

    IdL