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Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires - RESF44 - Page 25

  • Réunion débat à St-Nazaire le 22 novembre

    Le collectif nazairien « Uni-e-s contre une immigration jetable »
    vous invite à une réunion-débat  « Une autre politique de l’immigration est-elle possible ? »

    avec Emmanuel Terray
    anthropologue
    militant du collectif des sans-papiers de Paris

    mercredi 22 novembre à 20h30
    Agora 1901
    (Salle René-Guy Cadou) 2bis rue Albert de Mun (Saint Nazaire)

    A partir de 20h :
    Exposition
    Table librairie
    Bar tenu par Artisans du Monde
    Entrée libre et gratuite

    Collectif nazairien « Uni-e-s contre une immigration jetable » :
    ALN-FCPE, les Alternatifs, Artisans du Monde, ATTAC, CCFD, Collectif
    Solidarité Algérie, Collectif de soutien aux sans-papiers, Comité de
    soutien à la famille Maïala, Femmes Solidaires, FSU, LCR, LDH, Mouvement
    de la Paix, MRAP, PCF, UL-CGT, les Verts.

  • Rappel : conditions d'accès aux aides à la régularisation

    RAPPEL
     
    Le CCAS de Nantes prend en charge les timbres fiscaux (220€).
    Pour les frais de chancellerie : passage en commission mais à priori  ça passe
     
    Conditions :
    être domicilié sur nantes depuis 3 mois au moins.
    Les personnes domiciliées GASROM FRANCISCO FERRER.... n'ont pas le droit à ces aides.
    Orientation des personnes si domiciliation + de 2 mois sur un secteur : CMS du quartier ; pour les autres : permanence sociale
     
    Pour les personnes hors Nantes : aide au projet (CONSEIL GENERAL) pour les 22O€  MAIS pas de prise en charge pour les frais de chancellerie. J''invite néanmoins ces pêrsonnes à solliciter le CCAS de leur commune.
     
    Marie GOUILLARD
    Assistante sociale

  • Pétition : Pour ne pas finir entre nous

     Je fais suivre une nouvelle pétition mise en ligne tout récemment.  Vous pouvez, vous aussi, la lire ci-dessous puis la signer en ligne sur le site http://www.sitaudis.com/Petition/

     FC

     

     

    Appel de 300 artistes, écrivains, éditeurs et journalistes français
    pour la fermeture des centres de rétention pour étrangers et l'arrêt immédiat des expulsions de personnes résidant en France sans titre de séjour

     

     

    POUR NE PAS FINIR ENTRE NOUS

    Étrangers, ne nous laissez pas seuls avec ces Français-là !

    Nous pensons qu'il est irresponsable de faire de l'Europe une forteresse impénétrable aux immigrants sans moyens : c'est, aujourd'hui, nous rendre auteurs d'une répression qui aboutit à des morts intolérables et c'est préparer, demain, l’explosion de terribles violences.
    Nous ne croyons pas qu'une politique d'immigration étroitement sélective contribue si peu que ce soit à diminuer le nombre de personnes dans la nécessité de tenter l'Europe comme un va-tout de la seule chance.

    Cette politique de l'immigré choisi, nous disons qu'elle est une naïveté ou une escroquerie ; car nous savons que les dynamiques humaines sont incomparablement plus complexes que les bilans des tableaux chiffrés sur lesquels prétend se fonder cette orientation sélective : l'histoire n'a que peu à voir avec la gestion prévisionnelle. Celle de l'Europe, faite de déplacements de personnes aux abois, montre assez que le terme de besoin ne saurait se réduire à l'estimation des chefs d'entreprise en ce qui concerne la main d'œuvre qualifiée dans les secteurs en expansion.

    Conscients des graves conséquences de tels choix, nous conjurons les gouvernants européens de renoncer à leur politique de fermeture et de mettre en œuvre, avec les moyens nécessaires, une véritable et enfin raisonnable politique d’accueil, d’accompagnement des immigrés en Europe, qui respecte la libre détermination des personnes et reconnaisse leur contribution à la vitalité de la Communauté européenne.

    Artistes, journalistes, éditeurs et écrivains français, nous considérons comme une farce l'exception accordée aux "compétences et talents" par quoi la France prétend faire son marché des forces intellectuelles et artistiques après avoir fait son marché des œuvres et nous nous associons à Aminata Traoré, écrivain, ancienne ministre de la culture du Mali, lorsqu'elle écrit que "l'Europe continue de se servir et d'asservir d'autres peuples du monde tout en prétendant le contraire" car la loi du 24 juillet 2006, relative à l’immigration et à l’intégration des étrangers en France, est l'illustration française de cette politique du mépris des hommes et d'une loi fondamentale de la civilisation : l’hospitalité.

    Nous attendons des instances politiques françaises la prise en compte explicite et sérieuse de ces questions pressantes dans leurs programmes d’action.

    Nous demandons au gouvernement français :

    - de faire cesser l’expulsion des personnes résidant en France sans titre de séjour.
    - de fermer d’urgence les scandaleux centres de rétention pour étrangers.
  • La régularisation des familles en panne...

    Ne cherchez plus le compte-rendu public des réunions tenues depuis deux semaines. Jusqu'à nouvel ordre, il n'apparaîtra plus en ligne vu les dispositions que nous pourrons être amenés à prendre en toute discrétion en regard de l'urgence d'une  situation de plus en plus tendue et préoccupante  sur différents fronts :

        - la régularisation en panne (en dépit des engagement oraux pris par des représentants du Cabinet du Préfet de Loire-Atlantique de s'efforcer de faire avancer les dossiers) pour la grande majorité des familles bénéficiaires des dispositions d'une circulaire estivale dont on attend toujours la matérialisation concrète par l'obtention d'une carte de séjour d'un an ..,. en lieu et place de cartes provisoires de trois mois qui ne permettent pas à ces familles d'avancer notamment sur la question de l'obtention d'une solution de logement pérenne.

        -  l'angoisse, au seuil de l'hiver, pour un certain nombre d'autres familles qui n'ont pas eu la même chance en regard de la même circulaire délibérément sélective qui n'a rien réglé sur le fond du problème, et qui sont déjà ou vont être confrontées avec leurs enfants à de sérieux problèmes de logement que nous ne manquerons pas de faire connaître et dénoncer  haut et fort chaque fois qu'il le faudra.

        - le traumatisme généré par la reconduite à la frontière (au sein du Collectif, dans nos échanges, on préfère utiliser les mots qui conviennent et appeler "expulsion" ce qui en est bien une) d'une maman congolaise et de son fils de 6 ans au départ de la salle d'attente du CHU de Nantes, deux personnes aujourd'hui rejetés à la rue dans un pays qui lui a fait comprendre, dès son retour à Amsterdam, que l'examen de sa demande d'asile aux Pays-Bas n'avait plus lieu d'être ... et qu'elle devait prendre le large rapidement sous peine d'être immédiatement reconduite au Congo. Bref, pour elle et son petit aujourd'hui, l'horizon se limite à deux perspectives : retomber dans le réseau de prostitution qu'elle avait réussi à fuir en entrant en France, ou repartir au Congo où sa famille a été décimée ... Nous refusons d'accepter cette fatalité, et ne manquerons pas de continuer à donner des nouvelles de Nicole et de son enfant tant qu'il nous sera possible d'en recevoir.

        - l'inquiétude pour Rhadia, femme d'origine tunisienne, en grève de la faim pour obtenir le droit de vivre sur la terre même où son mari est enterré. Nous étions nombreux, du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, hier au soir, aux côtés de nos amis du Collectif Unis contre une Immigration Jetable à exiger du Préfet qu'il mette un terme rapidement au cauchemar que vit actuellement cette femme. Là encore, il faudra compter avec notre détermination à refuser l'inacceptable parce que profondément INHUMAIN.

     

     

     

  • Réunion exceptionnellement programmée ce mardi soir

     Exceptionnellement, en raison du 1er novembre, nous ne nous réunirons pas le mercredi mais la veille, mardi 31 octobre .

    Tout aussi exceptionnellement, la réunion aura lieu entre 19 h et 21 h de manière à permettre à toutes celles et ceux qui, nombreux nous l'espérons, voudront se joindre, ce même mardi 31 octobre à partir de 17 h 30, devant la Préfecture au rassemblement de soutien à  Rhadia, gréviste de la faim, de le faire.

     

    Soyez nombreux - ses. 

  • Les médecins urgentistes s'insurgent à leur tour..

    Réaction des médecins urgentistes dans le prolongement de l'arrestation et "l'accompagnement vers la frontière" de Nicole Masese.

    A propos ...

    Aux dernières nouvelles elle et son petit, quoi qu'en dise la Préfecture de Loire-Atlantique dans le courrier adressé hier à certains d'entre nous qui ont réagi, se retrouvent une nouvelle fois à la rue ... avec le risque à tout moment d'être renvoyés vers le Congo, si l'on en croit les déclarations des policiers hollandais à l'arrivée de Nicole.

     

     

    L'Association des médecins urgentistes de France s'insurge des dénonciations et des arrestations de malades sans-papiers au sein des hôpitaux.

         (AP)

    L 'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) s'est dite lundi 30 octobre "scandalisée par la tournure que prennent les dénonciations de malades sans-papiers dans les hôpitaux et leur arrestation".
    Ce communiqué de l'association, présidée par Patrick Pelloux, fait suite à l'interpellation, mercredi à Marseille, d'un sans-papiers atteint de tuberculose pris en charge par les urgences de l'hôpital Nord, et conduit par la police au centre de rétention du Canet.
    Selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, cet homme de nationalité algérienne en situation irrégulière a finalement été libéré vendredi "pour raisons médicales".

    "Ni des policiers, ni des justiciers"

    "En aucun cas les médecins urgentistes ou d'autre spécialité n'ont à dénoncer les malades qui n'ont pas de papier et permettre leur arrestation", fait valoir l'association des médecins urgentistes.
    "L'hôpital est un lieu qui doit respecter la loi, où la loi doit être respectée, mais les hospitaliers ne sont ni des policiers ni des justiciers", souligne l'Amuf.
    "Par ailleurs, provoquer l'arrestation de malade n'est ni plus ni moins que la mise en péril de personnes",ajoute-t-elle.

    "Nous demandons au ministre de la Santé (Xavier Bertrand, ndlr) de veiller à faire respecter la déontologie et qu'il rappelle à son administration qu'elle travaille pour le ministère de la Santé et des solidarités et pas pour le ministère de l'Intérieur", conclut le communiqué.

    Adresse du site RESF:
    http://www.educationsansfrontieres.org/sommaire.php3

  • Rassemblement de soutien à Rhadia



    Un rassemblement de soutien à Rhadia est organisé aujourd’hui, à 18 h, devant la préfecture de Nantes.

    Cette Tunisienne de 37 ans est hospitalisée depuis vendredi, à la suite d’une grève de la faim entamée le 14 octobre. Arrivée à Nantes fin 2004, elle s’est mariée à un Français en juillet 2005mais il est décédé
    ept mois plus tard d’un cancer.

    Le mariage ayant duré moins d’un an, la préfecture a refusé, deux fois, de lui accorder un titre de séjour.

     

    J. P. - 20 Minutes - Edition du 31 octobre

     

  • Soutien à Sergyi & Illya PLOTNIKOV à Rennes

     Je relaie cet appel du comité rennais de soutien aux Plotnikov :

     

    Suite à l’assemblée générale qui s’est tenue le lundi 23 octobre de 12h30 à 14h à Rennes, sur Beaulieu, un rassemblement s’est effectué le jeudi 26 octobre, de 12h30 à 14h, à Rennes, place de la mairie. Ce dernier a regroupé jusqu’à 200 personnes, et s’est vu concrétiser lors de la réception d’une délégation par un adjoint du maire à 14h15. Il a été convenu lors de cet entrevue que la mairie de Rennes aporterait son soutient à Illya et Sergiy. Une assemblée générale se tiendra le lundi 6 novembre à 12h30, sur Rennes, à Beaulieu, batîment 28, amphithéâtre Victor Basch afin d’informer sur les événements qui se sont déroulés dans la semaine du 30 octobre au 5 novembre et de se concerter sur les moyens que l’on mettra en oeuvre afin de soutenir au mieux Illya et Sergiy. Le collectif souhaite également rappelé que nombre d’étudiants et autres étrangers sont aussi sous la menace d’expulsion, il en sera alors débattu lors de cette même AG.

    PS : nous vous retransmettons les coordonnées du site et adresse où vous pouvez obtenir plus d’informations et où vous aurez la possibilité de nous contacter.

    http://www.illya-et-sergiy.com/

  • Les Verts de Nantes condamnent l'expulsion de Nicole

    Communiqué des Verts de Nantes  

     

     

    Nantes a été voici quelques jours le lieu témoin de l'expulsion inhumaine d'une jeune femme congolaise et de son fils de 6 ans par la Police de l'Air et des Frontières (PAF), qui atteste d'une résurgence de pratiques sécuritaires rappelant des heures sombres de notre histoire.

    Les Verts de Nantes dénoncent les conditions intolérables dans lesquelles cette jeune femme, arrivée en France avec son enfant pour échapper à un réseau de prostitution hollandais, épuisée physiquement, a été arrêtée à sa sortie des urgences du CHU de Nantes, et renvoyée manu militari aux Pays-Bas (pays dans lequel elle avait fait une demande d'asile).

     

    La PAF et la Préfecture n'ont pas pris en compte la fragilité physique de cette jeune mère, et la mise en danger que signifie pour elle et son fils le retour en Hollande. Cette position n'est pas acceptable de la part d'agents de l'Etat français, alors que notre pays se revendique comme porteur et garant des valeurs des Droits de la Personne humaine.

     

    Les Verts de Nantes considèrent qu'il est intolérable que des personnes en danger ne trouvent pas protection dans notre ville, et qu'il est de notre responsabilité collective d'affirmer "plus jamais ça !".

     

    Ils réitèrent leur soutien au Collectif "Enfants étrangers, citoyens solidaires", grâce auquel cette situation a été révélée, et qui lutte jour après jour sur le terrain pour garantir le droit à l'éducation pour tous, et le droit à une vie décente à Nantes pour les enfants étrangers et leurs familles.

     

    Hélène COMBE et Samuel DE BOUARD - Porte-parole des Verts de Nantes

  • SUD 44 condamne l'expulsion de Nicole au départ du CHU

    EXPULSION HOSPITALIERE SUD santé sociaux 44

     

    communiqué de presse du 26/10/06

     

    VENIR ET PARTIR EN URGENCES

    Le syndicat SUD santé sociaux 44 dénonce énergiquement les conditions et la reconduite vers les Pays-Bas d'une femme congolaise et de son enfant de 6 ans en fin de semaine dernière à Nantes. Nous avons la certitude que si Nicole Masese a franchi la porte des urgences du CHU de Nantes, c'est pour être soignée et repartir librement à son hôtel à l'issue des soins avec l'accord de l'interne de garde. Le syndicat SUD santé sociaux 44 dénonce l'attitude de la Direction Générale du CHU qui a couvert la divulgation de l'heure de départ des urgences de cette patiente. Au CHU de Nantes, comme dans beaucoup d'établissements de soins en France, la solidarité soignante à l'égard des personnes en difficulté est une réalité. La prévention est au cœur de nos métiers. Nous ne sommes ni auxiliaire de police ni délateur. De plus, la méthode qui consiste à mettre à profit la maladie et l'hospitalisation de personnes en difficulté est particulièrement choquante et intolérable. SUD Santé Sociaux 44 ne cautionnera jamais un système de santé qui collabore à l'expulsion de personnes sans droits ni toit. SUD Santé sociaux 44 s'associera aux initiatives du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires (RESF 44).

     

    Pour SUD santé sociaux 44

    Pascal BRAUD Secrétaire adjoint chargé de la Fonction Publique

  • Une autre vie en danger à Nantes

    Je relaie l'appel de  nos amis du Collectif de Soutien aux Sans Papiers. Impossible de rester insensibles à une nouvelle situation de détresse évoquée dans l'édition du jour de Ouest-France...

     

     

    Faut-il qu’une étrangère en arrive à faire la grève de la faim pour obtenir le droit de vivre en France ?

    Rhadia, de nationalité tunisienne a épousé un français en juillet 2005.

     
    La Préfecture apprenant le décès brutal de son mari sept mois plus tard refuse, depuis, sa régularisation. Elle considère que la durée de vie commune n’a pas atteint le temps requis (un an pour les tunisiens) pour permettre l’acquisition du titre de séjour.

     
    Désespérée, depuis le 14 octobre, Rhadia a choisi de mettre sa vie en danger pour se faire entendre des autorités. Son hospitalisation va s’imposer rapidement.

     

    Nos différentes interventions, tant locales que nationales, sont restées pour le moment sans résultat.

     

    La solution est-elle d’attendre le pire pour ne pas déroger à la politique gouvernementale actuelle ?

     
    Nous exigeons la régularisation immédiate de Rhadia et nous continuons à dénoncer une politique indigne de la France qui pousse les sans-papiers au désespoir.

     
    C’est pourquoi, nous appelons à un

     

     rassemblement de soutien

    mardi 31 octobre 2006

    Préfecture de Nantes

    18h00

     

     

    Signataires : GASProm, LDH, MRAP, Collectif « Uni-e-s contre une immigration jetable » liste en cours .....

     

  • L'expulsion de Nicole évoquée par les hospitaliers marseillais

     A la lecture de ce communiqué des syndicats SUD et CGT de l’AP-HM , au sujet de l'enlèvement par la police marseillaise d’un malade hospitalisé, vous comprendrez que le scandale de l'expulsion de Nicole commence à faire du bruit au-delà de notre bonne ville de Nantes.

     

    28 octobre 2006 (Syndicats SUD et CGT de l’AP-HM)

    Communiqué des syndicats SUD et CGT de l’AP-HM

    Travailleurs de la santé, nous avons choisi d’exercer à l’hôpital public pour soigner tous ceux et celles qui s’y présentent sans distinction d’origine ni de situation administrative.

    Nous jugeons particulièrement scandaleux que dans le cadre des rafles policières à visées électoralistes au service de la personne d’un ministre, Monsieur Bénatia MENOUER ait été soustrait à nos soins dans la nuit du 25 au 26.

    Les certificats médicaux en notre possession démontrent que M. MENOUER est atteint d’une affection grave, que faute de soins appropriés, sa guérison est compromise, qu’il sera à nouveau contagieux et que le germe qui l’agresse deviendra résistant.

    M. MENOUER nécessite des soins continus depuis juillet 2006 pour une période minimum de 6 mois et ne peut être soigné dans son pays d’origine. Toute interruption pourrait avoir des conséquences d’une exceptionnelle gravité sur son état de santé précise un certificat médical en date du 31 juillet 2006.

    Nous exigeons que M. MENOUER, qui ne peut recevoir les soins qu’il mérite dans cette détention injuste, retourne dans sa famille notamment pour honorer son rendez-vous du 6 novembre au centre Pressensé.

    Nous nous indignons également contre l’arrestation en gare Saint Charles de Monsieur DOUIBI alors qu’il se rendait à la Timone pour y passer des radios de son pied.

    Les hospitaliers ne sont pas des auxiliaires ni des indicateurs de police, d’autant moins contre des personnes soumises à la terreur et à une pression intolérable par l’inhumanité d’un ministre et d’une administration préfectorale à sa botte.

    Nous mettrons tout en œuvre pour que ne se produise pas à Marseille ce qui s’est passé à Nantes : l’arrestation et l’expulsion de Nicole MASESE, mère célibataire malade.

    Nos organisations ne manqueront pas d’appeler les hospitaliers à réagir, notamment le 15 Novembre où nous nous retrouverons dans la rue contre cette politique indigne.

    Nous allons saisir le Directeur Général de l’AP-HM pour qu’il fasse toute la lumière sur le cas de Monsieur MENOUER et Monsieur FUENTES, Président de la Commission médicale d’établissement pour qu’il proteste au nom de l’éthique médicale.

    REGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS !

    Marseille, 27 octobre 2006

  • Florilège des réactions qui ne cessent d'affluer

      Bonsoir,

    je ne trouve pas l'adresse mail du CHU de Nantes
    Pourriez-vous me l'envoyer, s'il vous plaît?

    Je suis profondément écoeurée par l'attitude du personnel de cet hôpital,
    concernant Nicole, cette jeune maman d'origine congolaise.
    Je suis moi-même mère, et dans le milieu hospitalier.

    Je pense qu'une asso devrait porter plainte contre cet établissement. Leur
    attitude est tout simplement scandaleuse; il s'agit de violation du secret
    professionnel. Aucune excuse ne peut justifier leur acte odieux, et lire ces
    tentatives de justifications de leur part me sidère.
    Je ne me souviens pas avoir lu dans le décret de compétences de l'infirmière
    qu'on devait collaborer avec l'état policier. Par contre, se servir de son
    bon
    sens et désobéir à un ordre (ou prescription) mettant autrui en danger de
    mort,
    oui.

    Magalie

     

     

    Monsieur le Préfet de la Loire-Atlantique,

     

    Je tiens à vous faire connaître par la présente mon indignation et mon écoeurement à la suite de l'expulsion brutale de Mme Nicole MASESE et de son enfant de 6 ans vers les Pays-Bas.  Sachez, Monsieur le préfet, que je désapprouve totalement votre décision de donner l'aval à cette reconduite à la frontière et que je proteste vigoureusement également contre les conditions dans lesquelles celle-ci s'est déroulée.

    Vous êtes le représentant de l'Etat de Droit dans ce département, et à ce titre, vous n'auriez pas dû permettre qu'un tel évènement se produise.

    Permettez-moi, Monsieur le préfet, de vous poser ces quelques questions :

    -Trouvez-vous normal, dans un Etat de Droit, de renvoyer manu militari une personne dont l'état de santé est plus que chancelant, sans tenir compte de ce qu'il allait advenir d'elle? En effet, elle risque fort, en revenant aux Pays-Bas,  de retomber dans les filets d'un réseau de prostitution qu'elle essayait de fuir.

    - Trouvez-vous normal, dans un Etat de Droit, qu'un camion de pompiers transportant une personne malade, soit pris en filature, tel un véhicule de malfaiteurs ?

    - Trouvez-vous normal, dans un Etat de Droit, qu'on interpelle brutalement une personne dès sa sortie de l'hôpital, pour l'emmener illico presto vers l'aéroport pour procéder à son expulsion ?

    - Enfin, Monsieur le Préfet, trouvez-vous normal, que dans un état démocratique, l'hôpital ne soit pas considéré comme un sanctuaire, au même titre qu'une école ou qu'un édifice religieux ?

    Vit-on dans la patrie des Droits de l'Homme, ou dans un pays en pleine dérive totalitaire ?

    Les situations que  vivent ces derniers temps les sans papiers font inévitablement penser à certaines heures sombres, très sombres qu'a connues l'histoire de notre pays, où la chasse aux sorcières était institutionnalisée.

    Il s'est trouvé, heureusement, à l'époque, des personnes exerçant de hautes responsabilités qui ont su écouter leur conscience et refuser des décisions iniques dictées par de tristes personnages ayant abdiqué devant des concepts d'un autre âge, défendant ainsi l'honneur de notre République, ainsi que sa fameuse devise, que je ne vous ferai pas l'injure, Monsieur le Préfet, de vous rappeler.

    Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Préfet, mes salutations attachées au bon fonctionnement démocratique de nos institutions.

     

    Jean-Yves VLAHOVIC, citoyen en colère !

     

     

    Bonjour,

    (…). J'ai suivi l'histoire de cette femme et de son enfant expulsée après s'être rendue à  l'hopital, c'est honteux. J'ai aussi vu la mobilisation pour Sergyi et Illia Plotnikov. J'espere que ces deux histoires vont bien se finir.

    Je vous appellerai dans la journée de mardi.

     

    Bon courage

     

    Camille-Cerise

     
     
     
    je suis heureuse d'avoir des nouvelles de Nicole
     
    mais dans le fond de mon coeur je suis triste car cette histoire de personne sans papiers releve un grave problème de démocratie
     
    toutes les personnes qui viennent se réfugier chez nous le font car dans leur pays c'est la liberté et les droits des hommes et des femmes qui sont baffoués,(famille  Tiago, la famille de Sabrina à St Herblain, la petite de Brest et cette femme (Nicole) à chaque fois ce sont des personnes qui ne peuvent plus vivre dans leur pays et qu'est ce que nos dirigeants leurs proposent l'errance, la peur, l'esclavage.
     
    C'est aussi pour cette raison que le préfet doit justifier ses décisions et nous tenir informés
     
    a bientôt
     
    jeanne G. - St Herblain

     

    Comme je le pense depuis le début les seuls à qui nous devons en priorité demander des comptes c'est à l'Etat Français et donc à son représentant : le Préfet.
    Nous sommes dans notre rôle lorsque nous dénonçons la façon d'agir, l'intimidation et lorsque nous nous préoccupons de  "l'intérêt supérieur de l'enfant" qui, lui, n'a pas demandé à dormir dehors.
    C'est le minimum que de savoir dans quelles conditions cette mère de famille a été prise en charge par les Pays Bas où sa demande de droit d'asile doit être instruite
    Je propose d'appeler lundi la Préfecture pour interroger sur ce point le cabinet du Préfet...

    si bien sur cette démarche recueille l'assentiment du plus grand nombre.

    à + Charles S.

     

     

    Oui, il faut continuer dans cette voie et peut-être aussi demander (à la Préfecture et au Ministère) quelles sont les mesures de protection  que la Hollande ( puisque la France a refusé cette demande pressante) a mises en place pour la protéger du réseau de prostitution à laquelle elle tentait d'échapper... (le renvoi vers le Congo n'en étant pas une!,contrairement à ce qu'ils vont nous rétorquer!)

    Amicalement.

     
    Danielle RENAUD

     

     

    Citoyenne française et membre du collectif enfants étrangers citoyens solidaires, l'attitude du ministère de l'intérieur me révolte et la méthode prise pour expulser une mère et son jeune enfantd'un établissement de santé m'indigne.

    Mr SARKOZY quant à lui me répugne.

     

    Marie G.

    NANTES

     

    Monsieur le Préfet,

    J'ai été informée de la situation  de Nicole Masese, une jeune femme congolaise accompagnée de son enfant de 6 ans, venant de Hollande où elle a fait une demande d'asile, et voulant se réfugier en France pour échapper à un réseau de prostitution aux Pays Bas. Compte tenu de son  état de santé  cette personne a été admise au service des urgences du CHU. Mais, il semble qu'elle a été suivie par la Police de l'Air et des Frontières (PAF), de son domicile jusqu'à l'hôpital, lors de son transport par les pompiers. Elle a ensuite été appréhendée par la PAF dès sa sortie de l'hôpital pour être aussitôt expulsée en application des accords européens. Je tiens à exprimer mon indignation,  face aux conditions inhumaines dans lesquelles s'est déroulée cette expulsion, les services préfectoraux et la PAF n'ayant absolument pas pris en compte l'état de santé de cette personne.

    Veuillez agréer, Monsieur le Préfet,  l'expression de mes sentiments respectueux.

     Marie-Hélène L. - Nantes

     

     

     

    Je soussignée Francesca Famin, du collectif enfants étrangers / citoyens solidaires de Nantes, conteste l'expulsion de Nicole Masese et de son fils âgé de six ans, de Nantes vers la Hollande dans la nuit de jeudi à vendredi 20 octobre dernier, et ce au mépris de sa santé fragile et des conséquences pour elle et son enfant de ce transfert brutal et des conditions extrêmement précaires de leur survie en Hollande.
    Je souhaite qu'un examen attentif, courageux et généreux soit entrepris dans les meilleurs délais, afin d'aider cette jeune maman et son enfant à trouver une vie stable en France.

     

     

    Voici la lettre que je transmets au ministère de l'intérieur. Vous êtes sûrement au courant de l'expulsion à  Nantes de Nicole Masese avec son petit garçon, cueillie à sa sortie des urgences du CHU, où elle était allée, car son état de santé était déplorable. Cette femme a fuit la Hollande pour Échapper au réseau de prostitution dont elle était esclave. Vous connaissez la violence de cette mafia, et les menaces qui pouvaient planer sur elle et son enfant si elle essayait de fuir. La France des droits de l'homme ne serait-elle plus celle des droits élémentaires des femmes? Il me semble que vous ne pouvez admettre en votre âme et conscience des actes policiers d'une telle ignominie. Cette femme aujourd'hui traîne dans les rues de Hollande, malade et traquée, son enfant doit-il devenir un délinquant pour subvenir à  leurs besoisns? Je suis sûre que vous aurez à  coeur de réparer cette barbarie, qui ne peut être le fait d'un pays comme le nôtre. Avec mes respectueuses salutations.

    Catherine Gendrin Arcueil 94

     

     

     

    A Monsieur le Ministre de l'Intérieur...  

    A Monsieur le Préfet de Loire Atlantique...

     

    A vous tous qui, de près ou de loin, êtes  responsables de ces méfaits, j'adresse ce message :

        A divers degrés, Messieurs, vous êtes responsables des traitements infamants dont sont victimes les réfugiés étrangers sur notre territoire, et dernièrement, des atteintes faites à la vie (allez donc voir cette pièce de Martin Crimp, magistralement mise en scène par Joël Jouanneau au Théâtre Universitaire de Nantes !!!) d'une Congolaise, Mme Nicole Masese, et de son enfant, tous deux expulsés aux Pays Bas que la Maman fuit pour échapper à un réseau de prostitution...

        Je veux dire ma honte d'être française en ce moment et mon indignation devant les comportements de nos forces dites de l'ordre ! Mais jusqu'où irons-nous dans l'indignité ? Êtes-vous donc sourds aux résonnances des actes que vous ordonnez avec d'autres arrestations similaires, en d'autres temps, sur les lits d'hôpital du Chili ou de la France occupée ?

        Et vous voudriez donner des leçons de droits de l'homme aux Turcs, aux Chinois, aux Iraniens ? Êtes-vous vraiment sûrs de valoir mieux que ces gens-là ?

        Arrêtez-vous avant de sombrer tout à fait dans l'ignominie...

                                                                                                                           

    Marie-Claire Andrieux,

                                                                                                                   Enseignante

     

     

    Alors, beaucoup de bruit pour rien ???  Non , sans doute car la détresse de Nicole était bien réelle le 18 octobre, quand nous avons fait sa connaissance. Des questions restent pour moi sans réponse, comment était-elle arrivée en France ? pourquoi la France ? depuis quand était-elle à  Nantes ? en Hollande a-t-elle les moyens d' échapper aux réseaux de prostitution ? y-a-t' il une possibilité qu' elle soit renvoyée au Congo ?     j' espère qu' elle sera aidée par les personnes qui se sont déjà manifestées là-bas... beaucoup de questions qui me dépriment , sincèrement, mais malheureusement son cas ne doit pas être unique . Allons, je vais écrire au préfet, et aux autres, cela me soulagera momentanément!   

     

    Maryannick Félix - Nantes

     

     

    Continuez ! Bravo pour tout ce que  vous faites, il est important de montrer que des personnes soutiennent cette personne et restent très vigilants.

    Catherine Créhalet


     

    Complètement d'accord ! Leur demander où elle est hébergée, si elle a vu des médecins là-bas, où est scolarisé son fils,... et si pas de réponse, le publier.
    Bravo pour tout ce que vous faites et des informations que vous faites passer,

    Blandine Pineau, enseignante

     

     

         



     

  • Contact rétabli avec Nicole et son fils

    Je viens de m'entretenir en direct avec Nicole, la maman du petit Arnold expulsée de Nantes avec son fils vendredi 20 octobre dernier via le service des urgences du CHU  de Nantes.

    Aujourd'hui, elle est à Maastricht où une dame (seule avec des enfants) l'a recueillie "sur la route" après deux nuits passées dans la rue avec son fils.


    Elle m'a raconté son départ de France ainsi que ses premiers jours du retour en Hollande.

    Selon elle : elle a quitté, une ordonnance en main, les urgences du CHU "accompagnée" depuis l'intérieur des urgences par trois policiers de la Police de l'Air et des Frontières à 1 heure du matin vendredi 20 octobre.

    Ces derniers l'ont ensuite conduite chez "une dame de la Croix Rouge" auprès de qui, à sa sortie de l'école, des gens d'AIDA auraient conduit l'enfant.

    Retour à l'hôtel en présence des policiers, puis voyage retour escortée par trois policiers courtois ("ils ont parlé avec moi" et "m'ont souhaité bonne chance" dit Nicole) jusqu'à l'aéroport de Schiphol, l'aéroport d'Amsterdam.

    Elle a alors été confiée à la police néerlandaise qui lui aurait déclaré : "vous devez repartir au Congo", "la procédure c'est finie" ... et là Nicole de fondre en larmes au téléphone en disant "moi je pars pas là-bas,  mon père il est mort et ma mère elle est morte"...

    Au bout de deux jours et deux nuits dans la rue, en demandant de l'agent aux passants, une dame l'a recueillie.


    Voilà où elle en est !!!



    A suivre, donc.

  • L'expulsion de Nantes aux Guignols de l'Info

    Plusieurs personnes nous ont signalé avoir vu hier soir et ce midi sur la scène des Guignols de l'Info sur Canal Plus, une reconstitution (à la manière des Guignols, bien sûr) de l'expulsion de Nicole.

    A voir donc, même si hélas, la réalité pour Nicole et son petit dont nous ne savons plus rien est sans doute beaucoup moins drôle.

     

  • Expulsion de Nicole vue par Libération

    paru dans libération aujourd'hui

    A Nantes, une sans-papiers cueillie à sa sortie d'hôpital
    Une Congolaise et son enfant de 6 ans ont été expulsés vers les Pays-Bas.
    Par Nicolas de la CASINIERE

    QUOTIDIEN : vendredi 27 octobre 2006
    Nantes correspondance

    C'est parce qu'elle a été prévenue par un agent hospitalier d'accueil que la police a récemment arrêté une jeune congolaise à la porte des urgences de l'hôpital de Nantes. Sans papiers, Nicole Masese et son enfant de 6 ans ont été expulsés vers les Pays-Bas, en application des accords européens. «C'est une réadmission pour que sa demande d'asile y soit examinée et ce n'est pas un pays où règne la dictature», tente de tempérer la préfecture de Loire-Atlantique.
    Prostitution. Sa demande d'asile a effectivement été déposée aux Pays-Bas, mais la jeune femme et son fils s'étaient justement réfugiés en France pour échapper à un réseau de prostitution dans ce pays. Assignée à résidence dans un hôtel nantais, elle avait alerté le Samu, le 19 octobre, pour des malaises. Après avoir été examinée par un praticien de SOS Médecins, elle avait été transférée aux urgences par les pompiers. Son expulsion lui est annoncée pour le lendemain. Elle manifeste alors une grande détresse psychologique, est prise de vomissements et crache du sang.
    Le gérant de l'hôtel a averti la police de son admission aux urgences. Pour ne pas patienter devant l'hôpital, la police aux frontières (PAF) demande à un agent d'accueil de l'alerter juste avant la sortie de la jeune femme. Un coup de fil prévient effectivement la PAF dans la nuit de jeudi à vendredi. Embarquée aussitôt, Nicole Masese est conduite là où elle avait laissé son enfant en garde. Après un rapide passage à l'hôtel pour récupérer des bagages, ils sont dirigés vers l'aéroport et expulsés sur-le-champ.
    «Outrée». L'émoi est vif au sein du personnel hospitalier, même si certains considèrent comme normal de livrer ce type de renseignement à la police. Le personnel hospitalier n'a aucune directive à ce sujet, aucune obligation administrative, mais le directeur général adjoint de l'hôpital fait savoir que, «s'il y a un ordre de la police, on doit obéir». Même si le droit du travail ne prévoit aucunement cette obligation. La CGT de l'hôpital se dit «outrée» : «On se croirait soixante ans en arrière !» La CFDT ne partage pas l'indignation : «Le CHU n'est pas complice et ce n'est pas de la délation, explique Catherine Olivier, secrétaire de la section de l'hôpital. Le dossier médical mentionnait "première personne à prévenir : la PAF". Le directeur de garde aux urgences a donné l'autorisation de l'appeler. Le personnel était couvert. La patiente était consentante et la procédure policière enclenchée avant l'entrée aux urgences.» L'émotion est tout autre au sein du collectif Enfants Etrangers Citoyens solidaires, qui suivait la jeune femme et son enfant : «On sait aujourd'hui que même l'hôpital et ses abords ne sont plus un havre de paix pour les plus fragiles d'entre tous.»


    http://www.liberation.fr/actualite/societe/213303.FR.php

  • L'expulsion de Nicole Masese dans l'Humanité

    Une sans-papier cueillie aux urgences à Nantes

    Droits de l’homme . La semaine dernière, le CHU a remis une patiente à la police qui cherchait à l’expulser du territoire.

    Triste jour pour la démocratie française : pour la première fois, une femme sans papiers a été cueillie par la police de l’air et des frontières aux urgences d’un hôpital pour être immédiatement expulsée du territoire. Cette ignominie a eu lieu au CHU de Nantes (Loire-Atlantique), dans la nuit de jeudi à vendredi, la semaine dernière.

    Nicole Masese, jeune Congolaise, et son fils de six ans, étaient assignés à résidence dans un hôtel quand ils ont appris leur expulsion pour le lendemain. Panique, malaise, les pompiers emmènent la jeune maman en grande détresse aux urgences.

    Mais la loi, c’est la loi, et, dans certains cas, elle s’applique sans faiblir et sans délai : à la demande des policiers, le CHU de Nantes leur a remis la patiente « rétablie ». L’enfant récupéré chez une amie, les quelques affaires à l’hôtel, direction l’aéroport pour un vol vers les Pays-Bas où la jeune femme avait déposé, avant son séjour en France, une demande d’asile.

    Pour se justifier, la police dit que cette femme était consentante et qu’elle n’a opposé aucune résistance. C’est sans doute vrai. Les militants qui l’ont approchée parlent tous d’une femme traquée, épuisée, à bout de souffle, isolée... et terrorisée à l’idée de se retrouver aux Pays-Bas, entre les mains du réseau de prostitution qu’elle disait avoir réussi à fuir. Une fois sur place, Nicole Masese a passé un coup de fil à une amie : elle ne savait pas où aller, n’avait aucun argent, était perdue. Depuis, aucune nouvelle.

    La presse locale dit l’embarras de la préfecture et de la direction du CHU face à cette collusion contre nature. Mais en page 6 de la circulaire du 21 février 2006 signée par les ministres de l’Intérieur et de la Justice, on trouve l’explication d’une telle attitude : évoquant les endroits où l’arrestation des sans-papiers est légale, il y est précisé que c’est le cas des halls d’accueil et des salles d’attente des hôpitaux, puisqu’il s’agit d’espaces publics. Le texte laissait entendre que c’était aussi le cas du bloc opératoire. Oseront-ils ?

    Dany Stive

  • Votation citoyenne : bilan sur Nantes


    Votation citoyenne. Un succès qui appelle une décision.


    Pour le droit de vote et d’éligibilité des étrangers aux élections locales.

     

    Le Collectif Votation citoyenne se réjouit du nombre des votants, 4322 (555 de plus que l'année précédente) qui ont participé à la consultation sur le droit de vote et d'éligibilité des résidents étrangers non communautaires aux élections locales, malgré la pluie avec plusieurs des bureaux de vote en extérieur. Le Collectif se réjouit également de la qualité des échanges autour des lieux de vote qui montre un intérêt réel des personnes pour la chose publique. Le Collectif remercie tous les militants mais aussi les simples citoyens qui ont participé à la tenue des 20 bureaux de vote mis en place dont certains plusieurs jours.
    Le Collectif constate que le résultat du vote est sensiblement identique à celui de l'année précédente : 86,99% de oui en 2005, 89,38% en 2006 dans l'agglomération (91,2% au niveau national). Ci-joint résultats locaux.
    Souhaitons que cette mobilisation, avec près de 80.000 votants au niveau national, permette d'obtenir enfin une décision politique répondant à cette exigence qui favorise l'égalité des droits et la citoyenneté. Pour le droit de vote et d'éligibilté pour tous les résidents, le Collectif attend maintenant que les parlementaires prennent leurs responsabilités en modifiant la loi puis la Constitution sans organisation préalable d'un référendum.

     

    Collectif « Votation citoyenne » Loire Atlantique

    c/o MRAP 11, rue de Prinquiau 44000 Nantes

    06 82 96 66 92

     

  • Presse Océan : Expulsion de Nicole (bis)

     Presse Océan : jeudi 26 octobre 2006

     

    Reconduite à la frontière : émoi après une interpellation au CHU

     

    La semaine dernière, une jeune femme sans papiers a été interpellée par la police sur le site du CHU de Nantes avant d’être renvoyée par avion en Hollande.

    L’affaire a ému. Jeudi dernier, la police aux frontières (PAF) est venue chercher une femme, originaire du Congo, à l’hôpital de Nantes (lire nos éditions d’hier).

    Le lendemain, elle s’envolait pour la Hollande avec son enfant âgé de six ans, dans le cadre d’une procédure de reconduite à la frontière. « Ce pays n’est tout de même pas un pays où règne la dictature », précise la préfecture. « Si elle est repartie aux Pays-Bas, c’est pour que sa demande d’asile y soit examinée. C’est différent ».

    Par la Belgique et les Pays-Bas

    Selon les services de l’État, c’est là-bas que la jeune femme a déposé sa première demande. « Elle est passée par les Pays-Bas et par la Belgique avant d’arriver en France », ajoute la préfecture. « Quand elle s’est présentée, ici, à Nantes, le 28 juin dernier, ses empreintes ont révélé que c’était aux Pays-Bas que son dossier devait être examiné ».

    Les accords de Dublin de 2002 l’exigent. Dans ce cadre, un arrêté a donc été pris à son encontre. En attendant, Nicole et son enfant sont tenus de ne pas changer d’adresse. À l’hôtel en l’occurrence. Pour s’assurer de leur présence, la PAF lui téléphone tous les jours.

    Jusqu’à la semaine dernière où, toujours selon la préfecture, la police lui annonce que le départ est prévu pour vendredi. Mais, la veille, la jeune femme qui avait échappé à un réseau de prostitution en Hollande, est prise de malaises.

    A sa sortie

    Dans l’après-midi, le Samu est contacté, un docteur de SOS Médecins l’examine et décide d’une hospitalisation au CHU de Nantes. « Elle a été transportée par les pompiers. Quand elle est arrivée, la police était là. Elle a notifié à cette personne qu’un arrêté de reconduite était pris à son encontre. Elle a demandé également à être rappelée quand la personne sortirait, si elle sortait », précise Gilles Potel, chef des urgences au CHU de Nantes.

    De fait, peu après 1 h, un médecin estime que l’état de Nicole ne justifie pas une hospitalisation plus longue et la laisse sortir. « La police l’a alors cueillie », ajoute Gilles Potel en notant que « quelqu’un au CHU, qui n’est pas un médecin, a obéi à la police et a passé un coup de fil pour dire que cette femme sortait ».

    Interpellée sur le site du CHU, la jeune femme a alors été reconduite à l’hôtel, avant un embarquement par avion, avec son petit garçon. « On sait aujourd’hui que même l’hôpital et ses abords ne sont plus un hâvre de paix pour les plus fragiles d’entre nous », commente avec amertume le Collectif enfants étrangers citoyens solidaires.

     

    A-H.D et S.G.

  • L'expulsion de Nicole vue par Ouest-France

    La police l'attendait à la sortie de l'hôpital

     

    Une femme congolaise et son enfant ont été reconduits vers les Pays-Bas, vendredi dernier. La police l'attendait à la sortie des urgences, à Nantes.

    « C'était une femme traquée », martèle Frédéric Cherki, du collectif Enfants étrangers.

     Dans la soirée, « la police a demandé à quelqu'un du CHU de l'appeler quand la femme sortirait, précise la direction de l'hôpital. Le CHU a obéi aux ordres de la police. »

    Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez ici