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Situation des familles - Page 3

  • Les Verts de Nantes condamnent l'expulsion de Nicole

    Communiqué des Verts de Nantes  

     

     

    Nantes a été voici quelques jours le lieu témoin de l'expulsion inhumaine d'une jeune femme congolaise et de son fils de 6 ans par la Police de l'Air et des Frontières (PAF), qui atteste d'une résurgence de pratiques sécuritaires rappelant des heures sombres de notre histoire.

    Les Verts de Nantes dénoncent les conditions intolérables dans lesquelles cette jeune femme, arrivée en France avec son enfant pour échapper à un réseau de prostitution hollandais, épuisée physiquement, a été arrêtée à sa sortie des urgences du CHU de Nantes, et renvoyée manu militari aux Pays-Bas (pays dans lequel elle avait fait une demande d'asile).

     

    La PAF et la Préfecture n'ont pas pris en compte la fragilité physique de cette jeune mère, et la mise en danger que signifie pour elle et son fils le retour en Hollande. Cette position n'est pas acceptable de la part d'agents de l'Etat français, alors que notre pays se revendique comme porteur et garant des valeurs des Droits de la Personne humaine.

     

    Les Verts de Nantes considèrent qu'il est intolérable que des personnes en danger ne trouvent pas protection dans notre ville, et qu'il est de notre responsabilité collective d'affirmer "plus jamais ça !".

     

    Ils réitèrent leur soutien au Collectif "Enfants étrangers, citoyens solidaires", grâce auquel cette situation a été révélée, et qui lutte jour après jour sur le terrain pour garantir le droit à l'éducation pour tous, et le droit à une vie décente à Nantes pour les enfants étrangers et leurs familles.

     

    Hélène COMBE et Samuel DE BOUARD - Porte-parole des Verts de Nantes

  • SUD 44 condamne l'expulsion de Nicole au départ du CHU

    EXPULSION HOSPITALIERE SUD santé sociaux 44

     

    communiqué de presse du 26/10/06

     

    VENIR ET PARTIR EN URGENCES

    Le syndicat SUD santé sociaux 44 dénonce énergiquement les conditions et la reconduite vers les Pays-Bas d'une femme congolaise et de son enfant de 6 ans en fin de semaine dernière à Nantes. Nous avons la certitude que si Nicole Masese a franchi la porte des urgences du CHU de Nantes, c'est pour être soignée et repartir librement à son hôtel à l'issue des soins avec l'accord de l'interne de garde. Le syndicat SUD santé sociaux 44 dénonce l'attitude de la Direction Générale du CHU qui a couvert la divulgation de l'heure de départ des urgences de cette patiente. Au CHU de Nantes, comme dans beaucoup d'établissements de soins en France, la solidarité soignante à l'égard des personnes en difficulté est une réalité. La prévention est au cœur de nos métiers. Nous ne sommes ni auxiliaire de police ni délateur. De plus, la méthode qui consiste à mettre à profit la maladie et l'hospitalisation de personnes en difficulté est particulièrement choquante et intolérable. SUD Santé Sociaux 44 ne cautionnera jamais un système de santé qui collabore à l'expulsion de personnes sans droits ni toit. SUD Santé sociaux 44 s'associera aux initiatives du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires (RESF 44).

     

    Pour SUD santé sociaux 44

    Pascal BRAUD Secrétaire adjoint chargé de la Fonction Publique

  • L'expulsion de Nicole évoquée par les hospitaliers marseillais

     A la lecture de ce communiqué des syndicats SUD et CGT de l’AP-HM , au sujet de l'enlèvement par la police marseillaise d’un malade hospitalisé, vous comprendrez que le scandale de l'expulsion de Nicole commence à faire du bruit au-delà de notre bonne ville de Nantes.

     

    28 octobre 2006 (Syndicats SUD et CGT de l’AP-HM)

    Communiqué des syndicats SUD et CGT de l’AP-HM

    Travailleurs de la santé, nous avons choisi d’exercer à l’hôpital public pour soigner tous ceux et celles qui s’y présentent sans distinction d’origine ni de situation administrative.

    Nous jugeons particulièrement scandaleux que dans le cadre des rafles policières à visées électoralistes au service de la personne d’un ministre, Monsieur Bénatia MENOUER ait été soustrait à nos soins dans la nuit du 25 au 26.

    Les certificats médicaux en notre possession démontrent que M. MENOUER est atteint d’une affection grave, que faute de soins appropriés, sa guérison est compromise, qu’il sera à nouveau contagieux et que le germe qui l’agresse deviendra résistant.

    M. MENOUER nécessite des soins continus depuis juillet 2006 pour une période minimum de 6 mois et ne peut être soigné dans son pays d’origine. Toute interruption pourrait avoir des conséquences d’une exceptionnelle gravité sur son état de santé précise un certificat médical en date du 31 juillet 2006.

    Nous exigeons que M. MENOUER, qui ne peut recevoir les soins qu’il mérite dans cette détention injuste, retourne dans sa famille notamment pour honorer son rendez-vous du 6 novembre au centre Pressensé.

    Nous nous indignons également contre l’arrestation en gare Saint Charles de Monsieur DOUIBI alors qu’il se rendait à la Timone pour y passer des radios de son pied.

    Les hospitaliers ne sont pas des auxiliaires ni des indicateurs de police, d’autant moins contre des personnes soumises à la terreur et à une pression intolérable par l’inhumanité d’un ministre et d’une administration préfectorale à sa botte.

    Nous mettrons tout en œuvre pour que ne se produise pas à Marseille ce qui s’est passé à Nantes : l’arrestation et l’expulsion de Nicole MASESE, mère célibataire malade.

    Nos organisations ne manqueront pas d’appeler les hospitaliers à réagir, notamment le 15 Novembre où nous nous retrouverons dans la rue contre cette politique indigne.

    Nous allons saisir le Directeur Général de l’AP-HM pour qu’il fasse toute la lumière sur le cas de Monsieur MENOUER et Monsieur FUENTES, Président de la Commission médicale d’établissement pour qu’il proteste au nom de l’éthique médicale.

    REGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS !

    Marseille, 27 octobre 2006

  • Contact rétabli avec Nicole et son fils

    Je viens de m'entretenir en direct avec Nicole, la maman du petit Arnold expulsée de Nantes avec son fils vendredi 20 octobre dernier via le service des urgences du CHU  de Nantes.

    Aujourd'hui, elle est à Maastricht où une dame (seule avec des enfants) l'a recueillie "sur la route" après deux nuits passées dans la rue avec son fils.


    Elle m'a raconté son départ de France ainsi que ses premiers jours du retour en Hollande.

    Selon elle : elle a quitté, une ordonnance en main, les urgences du CHU "accompagnée" depuis l'intérieur des urgences par trois policiers de la Police de l'Air et des Frontières à 1 heure du matin vendredi 20 octobre.

    Ces derniers l'ont ensuite conduite chez "une dame de la Croix Rouge" auprès de qui, à sa sortie de l'école, des gens d'AIDA auraient conduit l'enfant.

    Retour à l'hôtel en présence des policiers, puis voyage retour escortée par trois policiers courtois ("ils ont parlé avec moi" et "m'ont souhaité bonne chance" dit Nicole) jusqu'à l'aéroport de Schiphol, l'aéroport d'Amsterdam.

    Elle a alors été confiée à la police néerlandaise qui lui aurait déclaré : "vous devez repartir au Congo", "la procédure c'est finie" ... et là Nicole de fondre en larmes au téléphone en disant "moi je pars pas là-bas,  mon père il est mort et ma mère elle est morte"...

    Au bout de deux jours et deux nuits dans la rue, en demandant de l'agent aux passants, une dame l'a recueillie.


    Voilà où elle en est !!!



    A suivre, donc.

  • Communiqué de presse pour réagir à l'expulsion

     COMMUNIQUE DE PRESSE

     

    Les collectifs "Enfants Etrangers, Citoyens Solidaires" et "Unis contre une immigration jetable" ont été informés de la situation d'une jeune femme congolaise accompagnée de son enfant de 6 ans, venant de Hollande où elle a fait une demande d'asile, et voulant se réfugier en France pour échapper à un réseau de prostitution aux Pays Bas.

     

    Les collectifs se sont alarmés de l' état de santé de cette personne. Elle a été admise au service des urgences du CHU. Mais, nous avons appris qu'elle a été suivie par la Police de l'Air et des Frontières (PAF), de son domicile jusqu'à l'hôpital, lors de son transport par les pompiers. Elle a ensuite été appréhendée par la PAF dès sa sortie de l'hôpital pour être aussitôt expulsée en application des accords européens.

     

    Les collectifs dénoncent les conditions inhumaines dans lesquelles s'est déroulée cette expulsion. Les services préfectoraux et la PAF n'ont absolument pas pris en compte l'état de santé de cette personne.

  • Dernières infos sur l'expulsion de Nantes

    Cette fois, le doute n’est plus permis !!!
    Toutes les informations recueillies à droite et à gauche depuis plus de deux jours auprès des contacts directs ou indirects à l’hôpital de Nantes, auprès des rédactions de la presse locale et régionale, auprès d’une responsable de l’hôtel Première Classe où vivaient Nicole MASESE et son petit garçon (scolarisé dans une école de St-Sébastien sur Loire), auprès d’élus … nous confirment que cette maman d’origine congolaise expulsée dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, a bien été cueillie à sa sortie du CHU par la Police de l’Air et des Frontières. Une police qui, depuis déjà plusieurs jours, s’était apparemment livrée à une traque forcenée, pour ne pas dire plus … et rester corrects.

    Nicole avait été conduite, en début d’après-midi aux urgences du CHU par le SAMU en raison d’un état de fatigue générale et d’un stress déjà patents lorsque nous avons fait sa connaissance à l’occasion de la dernière réunion du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, mercredi dernier 18 octobre.

    Le médecin chef des urgences ayant considéré que la maman ne nécessitait pas de soins supplémentaires l’a donc laissée sortir autour de minuit. La Police l’a alors cueillie, sous les yeux du personnel des urgences qui, selon certaines sources bien renseignées, aurait signalé les faits et s’en serait ému auprès de la Direction du CHU. Une information de dernière minute communiquée par un journaliste de LCI récemment en contact avec le directeur de cabinet du Préfet de Loire-Atlantique m’informe par ailleurs qu’à la demande de la PAF qui suivait la maman, un agent de l’accueil du service des urgences a prévenu les policiers de sa sortie imminente de l’hôpital.

    La PAF était donc au rendez-vous et a alors accompagné Nicole jusqu’à l’endroit où elle avait laissé son enfant en garde pour pouvoir expulser ce dernier dans un même élan dévastateur.

    De retour à l’hôtel, Nicole aurait eu le temps de faire ses bagages dans un état de fatigue extrême, pour finir par être expulsée vers la Hollande entre 3 h et 5 h du matin vendredi 20 octobre. De Hollande d’où, vendredi midi, elle appelait son amie A. qui nous a fait part de tous ces faits.

    Si le CHU ne semble plus aujourd’hui en toute première ligne dans cette sombre et tragique histoire qui ramène Nicole et son petit à la rue, à la merci du réseau de prostitution hollatndais qu’elle avait réussi à fuir en rentrant en France, en revanche la traque des services de police est manifeste et l’on sait aujourd’hui que même l’hôpital et ses abords ne sont plus un hâvre de paix pour les plus fragiles d’entre tous.

     

    Des réactions de protestation s’imposent… et nul doute qu’elles ne vont pas tarder à pleuvoir !!!!

  • Expulsion d'une famille depuis le CHU de Nantes ?

    Plus le temps passe et plus les témoignages recueillis et l'absence de démenti semblent accablants : il apparaît aujourd’hui avec une quasi certitude que la jeune Nicole MASESE et son fils de 6 ans ont bien été interpellés puis expulsés vers la Hollande, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, à partir du CHU de Nantes où les pompiers avaient dû conduire la maman en grande détresse le jeudi midi.

     

    Les informations recueillies depuis nous indiquent que le témoignage reporté sur le blog du collectif dimanche soir est malheureusement fiable.

     

    Si l'information est confirmée, et l'on peut légitimement le craindre, l’expulsion d’une famille depuis un lieu de soins serait donc une grande première préfigurant d’autres situations analogues, conséquence de l’application de la nouvelle loi CESEDA signée Sarkozy.

  • NANTES : Une maman et son fils de 6 ans expulsés en fin de semaine

    Mercredi dernier, à l'occasion de la réunion hebdomadaire du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires,  une famille bien connue de notre collectif s'est présentée pour nous alerter sur la situation d'une jeune maman et de son petit garçon de 6 mois, qu'elle venait de recueillir. Mère et enfant se sentaient traqués et angoissés par l'hypothèse d'une reconduite en Hollande, pays que la maman venait de fuir pour échapper au réseau de prostitution qui, là-bas, l'avait réduite en esclavage.

    Dans un état de santé visiblement très préoccupant, la mère et l'enfant ont quitté la réunion accompagnés par des membres du collectif  qui ont pu confirmer les gros problèmes de santé d'une mère et d'un enfant visiblement dénutris et traumatisés. Vendredi, une rencontre était programmée avec la permanence femmes du Gasprom.

    Hélas, la maman et son enfant n'auront pas eu le temps de s'y rendre. Leurs craintes étaient fondées ... Ils ont été  expulsés dans la nuit de jeudi à vendredi vers les Pays-Bas, dans le cadre du dispositif Dublin II.

    Je laisse la parole à la maman qui, quelques jours durant, a accueilli chez elle le petit garçon et sa mère :

    bonsoir frederic! c'est  pour vous dire un comment l'affaire c'est derouler: le mercredi que j'etais avec nicole pour son probleme a la manufacture , donc a la sortie arine nous a deposer et elle a l'hotel où elle etait loge avec son fils par AIDA. la police etait passer la nuit dire qu'elle devrait quitter la france le vendredi matin pour hollande.elle assaiyé de leur expliquer que la hollande ne veut plus d'elle mais? le jeudi elle venais chez moi on c'est rencontre  en route elle m'axpliquer mais elle ne se sentais pas bien, je lui est raccompagner a l'hotel comme elle n'arrivait pas à se tenir debout et je suis allée dire a la reception qu'elle ne sentais pas bien d'appeller les pompiers , ils sont arrivé et je leur ai dis c'est une fille ke je renconter en route et voila comme elle se sentait mal donc voila prq ensuite je suis rentrée chez moi. a 20h du mm jeudi j'appel l'hotel pour avoir de ces nouvelles ils me dise d'appler le CHU et j'appelle le CHU me dit kils attende les resultats des examens pcqu'elle vomissait du liquide vert et du sang elle ne mangeait pratiquement plus a cause des soucis. et le vendredi a 12 h elle m'appel pour me dire kel est en hollande la police etait la prendre a l'hopital pour la ramener en hollande ds la nuit et arriver en hollande les hollandais lui ont dit de partir ou elle veut. en ce moment elle est ds la rue sais pas où allée avec l'enfant elle demande l'argents a la rue pour trouver de koi manger avec son fils et elle dort sur les bancs publique. donc voila a peu près comment ca se passer
    merci
     
    AK

     

    Le reste se passe de tout commentaire !!! Une fois de plus un profond sentiment d'écoeurement, et en résonance quelques vers  de Primo Levi qui, dans la préface à "Se questo è un uomo", s'interroge sur l'humanité refusée à une femme dont l'aspect est celui d'une 'grenouille en hiver" ... Et la suite coule de source :

    Vous qui vivez en toute quiétude
    Bien au chaud dans vos maisons,
    Vous qui trouvez le soir en rentrant
    La table mise des visages amis,
    Considérez si (...) c'est une femme

    Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux,
    Et jusqu'à la force de se souvenir,
    Les yeux vides et le sein froid
    Comme une grenouille en hiver.

    N'oubliez pas que cela fut,
    Non, ne l'oubliez pas:
    Gravez ces mots dans votre coeur.
    Pensez-y chez vous, dans la rue,
    En vous couchant, en vous levant;
    Répétez-les à vos enfants.
    Ou que votre maison s'écroule,
    Que la maladie vous accable,
    Que vos enfants se détournent de vous.

    Si c'est un homme - préface de PRIMO LEVI

     

     

  • Appel de détresse pour une maman et sa fille

    Je relaie cet appel d'urgence  en rappelant qu'hélas cette situation n'est pas isolée et qu'elle ne va pas manquer de se multiplier dans les prochaines semaines.
     
    Dois-je rappeler qu'à l'école Gustave Roch et au Collège Aristide Briand, une mère avec ses trois enfants vient elle aussi de se retrouver à la rue laissant désarmés enseignants et parents d'élèves de ces établissements ?
     
    Voici donc l'appel annoncé, en espérant que des solutions pourront vite se faire jour car les réseaux de solidarité ont déjà beaucoup donné et, pour certains, pourront difficilement aller plus loin pour ce qui est du logement.
     
     
     
    bonjour,
     
    Je souhaiterais faire un appel à soutenir une jeune femme guinéenne, Kadiatou T. et sa petite fille de 6 mois qui, mercredi prochain, se retrouvent à la rue le soir...
    Ces derniers jours, je multiplie les démarches et les appels téléphoniques pour leur trouver un hébergement mais les réponses restent négatives. Même le 115 renvoie à AIDA qui renvoie au 115...
    Cette jeune femme est actuellement sans titre de séjour et prépare une réouverture de son dossier OFPRA. Elle est hébergée en journée chez une famille et chez une autre la nuit. Mais à partir du 25 octobre, cet hébergement de nuit ne sera plus assuré.
    Mercredi matin Kadiatou a rendez-vous à 7h au CHU pour une intervention pour sa petite fille. Le soir, où logeront-elles ?
    Pouvons-nous, autour de Kadiatou , mettre en place un réseau de soutien pour, d'une part, lui trouver un hébergement d'urgence et d'autre part, se relayer pour l'aider dans ses différentes démarches ?
    Vous pouvez me contacter au 02 40 73 37 42
    merci d'avance
    Chantal Raymond
     
    Si tu peux, Frédéric, faire diffuser cet appel et éventuellement me conseiller sur d'autres contacts. J'ai contacté sans résultats : l'ANEF, le CHRS l'Archipel, le centre maternel, rue Bouchaud, le foyer Arc-en-Ciel, la halte Canclaux et donc le 115 et AIDA. Seul le CHRS l'Etape a constitué un dossier mais ce n'est pas pour tout de suite...Sophie m'a aussi donné le mail de Marie
     
    amicalement

  • Une nouvelle pluie de refus s'abat sur Nantes et le département

    Depuis quelques jours, comme il fallait hélas s'y attendre, une pluie de réponses négatives s'abat lourdement sur la tête et dans le coeur de toutes les familles qui ont, ces dernières semaines, soutenues par leurs différents réseaux de proximité autour des établissements scolaires, adressé récemment au Préfet de Loire-Atlantique leur  demande de recours gracieux, suite au refus d'accès aux conditions restrictives et piégeuses de la circulaire que l'on sait.

    De nouvelles portes se ferment et de nouvelles cicatrices s'ouvrent !!!

    Jusqu'à quand encore ces blessures à répétition, ces humiliations en raffales ???

    Combien de jours, combien de nuits à vivre encore dans l'angoisse de perdre un toit d'abord, l'espoir de reconstruire ici une vie plus sûre ensuite, la vie peut-être enfin ?

    Pour nombre de ces familles, la perspective est au mieux pour les semaines à venir une vie de déambulation quotidienne en quête d'un couchage aléatoire au gré des disponibilités du plan hivernal ou de réseaux de solidarité dont l'énergie a déjà été longuement sollicitée ... et au pire la rue.

    Partout où des enfants scolarisés seront amenés à connaître une telle situation nous agirons, nous réagirons.

    La bêtise semble sans fond... nos capacités d'indignation le sont encore plus sûrement.

     

  • Expulsion en cours pour une jeune lycéenne du 92

    15h12
    Suzilène Monteiro, lycéenne du LP Valmy à Colombes doit être placée sur un vol à destination du Cap Vert. Sa mère et son jeune frère vivent en France. Son lycée est en grève depuis trois jours. Profs et élèves ont manifesté hier devant la préfecture de Nanterre qui, sur ordre du ministère, ne veut rien entendre. Il est hors de question de laisser expulser les élèves !

    Son vol est, en principe, sur la compagnie TAP au départ d’Orly Ouest, hall 1. Tous ceux qui le peuvent y vont.

    Ceux qui sont trop loin : téléphoner, faxer mailer au ministère de l’Intérieur :
    Standard ministère 01 40 07 60 60 Demander MM. Guéant, Larrivé, Tandonnet
    Fax : 01 40 07 21 09
    -  Fax gratuit via internet : http://www.alliancemca.net/fax.html
    Guillaume Larrive fax 01 49 27 45 92
    Fax Guéant (directeur de cabinet) 01 40 07 13 90
    sec.gueant@interieur.gouv.fr
    claude.gueant@interieur.gouv.fr
    guillaume.larrive@interieur.gouv.fr
    sec.larrive@interieur.gouv.fr
    maxime.tandonnet@interieur.gouv.fr
    sec.tandonnet@interieur.gouv.fr

    Contact presse : richard moyon 06 12 17 63 81

    ___ 15h : On vient de nous informer que SUZYLENE a été conduite à l’ Aéroport en vue d’une expulsion vers la CAP VERT : AEROPORT D’ORLY VERS LISBONNE !
    Départ prévu : vol TAP 439 pour LISBONNE (aéroport d’Orly OUEST) à 17h10

    voir : Mercredi 11 Octobre : AFP : Manifestation pour une lycéenne de 18 ans placée en centre de rétention

    tél Régis : 06 63 98 45 02

  • Aide pour les frais ANAEM et Chancellerie

    Frédéric,
     
    j'ai eu la confirmation ce matin (...) : les familles qui solicitent une aide financiere pour les frais ANAEM et frais de chancellerie doivent demander 1 rdv à un(e) AS du CG et non du CCAS. Si ces familles sont domiciliées chez un tiers depuis plus de deux mois, elles s'adressent au CMS de leur quartier ;  si elles n'ont pas d'hébergement fixe, elles s'adressent à la permanence sociale (voir doc infos étrangers régularisés).
    Je reprécise que le CCAS  n'instruit que les aides coup de pouce(alimentaire). 
     
    Merci de faire passer ces infos sur le blog.
     
    Marie G. 

  • Nouveaux tracas pour les familles régularisées

     Au commentaire que vient de nous adresser sur le blog un parrain en colère, je joins ce nouveau témoignage qui va dans le même sens.

    L'après-régularisation s'avère encore trop compliquée pour des familles qui ont déjà dû surmonter les épreuves que l'on sait et toutes celles que l'on ne soupçonne même pas.

    Il va nous falloir faire connaître ces nouveaux obstacles à une régularisation effective et rapide, les dénoncer et faire pression pour que des solutions se fassent jour sans tarder.

     

    A suivre...  

     

    Bonsoir Frédéric,

     

    Je viens d'avoir au téléphone T., la maman de J. (ma jolie et charmante-charmeuse petite filleule scolarisée à l'école maternelle Urbain Leverrier). La jeune femme fait partie des régularisés du mois d'août. Elle a passé la visite médicale demandée, elle a versé les 220 euros pour l'obtention de sa carte de séjour d'un an, elle doit rencontrer l'ANPE... et voilà qu'elle m'annonce ce soir, démoralisée, que la préfecture lui demande copie (?) de son passeport (contact avec la préfecture vendredi 29 septembre). T. est très étonnée que cette demande arrive maintenant compte tenu qu'elle a fourni tout ce qu'il fallait pour son dossier, qu'elle a un titre de séjour temporaire et qu'elle a versé ce que les autorités lui demandaient, et surtout elle est très inquiète car les recherches dans son pays risquent de prendre plusieurs mois (elle est très consciente de cela) ! Elle pensait en avoir fini - temporairement - avec les tracasseries administratives françaises ! Mais non, cela continue ! Elle prend contact demain matin avec la mairie pour expliquer cette nouvelle demande et de mon côté j'essaie aussi de contacter la mairie Nantes. Evidemment tout cela l'empêche de prendre contact avec la CAF, de trouver un logement, de trouver un boulot (elle est en règle vis à vis des impôts - les déclarations ont été fournies cet été) ... Le calvaire continue... C'est épuisant... nerveusement et physiquement pour tout le monde ! C'est passablement inhumain à la longue !

    J'ai demandé à T. de venir à la réunion du collectif mercredi soir prochain (je souhaiterais que le point ci-dessus soit abordé en début de réunion et surtout que la parole lui soit donnée), ne serait-ce entre autre pour remplir le fomulaire MAE et se mettre en règle vis à vis de l'école pour l'assurance pour Jennifer.

    Désolée de prendre un peu de ton temps ce soir, mais je pense que "notre témoignage" en vaut la peine !

    Bien amicalement.

     

    H. B. - marraine

     

  • Expulsion d'une maman et de sa fille dans l'Oise

    Je relaie ce message de notre ami Jean-Michel BAVARD de Beauvais.

    Restons vigilants à Nantes comme à Beauvais!!!

     

    1- Houreye et Mathilda expulsées !…
    Malgré une incroyable mobilisation, en moins de 24 heures (le cabinet du Préfet a été submergé de messages, pas un responsable politique de la Région qui n'ait été alerté, un Camarade a même rejoint l'aéroport pour tenter de convaincre passagers et pilote du vol...),  la Préfecture de l'Oise est demeurée intransigeante. La préfecture comptait par une procédure d'urgence empêcher toute mobilisation: elle a au moins perdu sur ce point.
    Houreye SACKO et sa petite fille Mathilda, 4 ans 1/2, sont aujourd'hui à Bamako.
    Nous sommes entrés en contact avec elles  pour les réconforter, prendre de leurs nouvelles et mettre en place une solidarité effective (les donc financiers seraient les bienvenus: nous contacter!). Elles sont accueillies par un ami. Houreye était  très démunie sans vêtement, sans argent... Mathilda pleurait, gênée par la chaleur, les moustiques... ne comprenant rien à ce qui leur arrivait.
    Nous sommes bien sûr blessés et révoltés. Mais aussi inquiets: cette petite fille a été renvoyée vers un pays où elle n'a jamais mis les pieds sans aucune vaccination pourtant obligatoire pour ces régions, sans traitement préventif au paludisme... et sans moyen là-bas d'acheter de l'eau en bouteille.
    A ce sujet précis, parmi les dizaines de messages reçus, celui-ci nous a particulièrement interpellés, en voici l'extrait essentiel:
    " Monsieur le Préfet,

     Que deviendrait cette enfants dans un pays où les conditions de vie se sont dangereusement dégradées depuis plusieurs années ..où la famine, le choléra, la tuberculose ressurgissent emportant dans leur sillage en particulier les enfants de moins de 5 ans , les personnes âgées... Où le paludisme est résistant la-bas.

    Aura-t-elle accès à l’eau potable ? L e paludisme (résistant dans ces régions) atteindra obligatoirement ce jeune corps pas du tout préparé aux multiples agressions d’un pays pauvre sahélien.

    En 1987, en mission sur le Burkina Faso, au bout de moins d’un mois, nous avons été obligés de rentrer en France en toute urgence à cause de notre très jeune fils Matthieu qui serait mort dans les 48 heures à cause d’un palu fulgurant( pourtant le protocole de prévention avait été suivi à la lettre)...
    Jean Pierre Michel Evangélisti"  
    Nous aurons des nouvelles de cette famille. En cas de maladie, malheureusement fort probable, cela sera su et d'ores et déjà nous en tiendrons responsables ce gouvernement et son préfet.

    Nous tenons à remercier tous les citoyens, toutes les organisations qui se sont mobilisés. Nos deux Amies seront informées de ce grand élan solidaire et nous sommes certains que ce sera un peu d'espoir dans leur grand désarroi.

    On ne baisse pas les bras pour autant. Cette expulsion doit être la dernière. Si une telle mobilisation a été possible en un temps si court, ne doutons pas qu'en amplifiant encore ce mouvement, tous ensemble, on peut empêcher ça!


    Nous savons d'ores et déjà que d'autres expulsions sont programmées! Autant dire l'importance de nos prochains rendez-vous où nous vous attendons le plus nombreux!

  • Nouvelles :URGENCE à NANTES pour une famille kurde et un célibataire

    27septembre 2006 - 11 H 00

    De source sûre, nous venons d'apprendre que M. DOGAN est ressorti libre de sa garde à vue.

    Il semble qu'actuellement, le Centre de Rétention Administrative de Nantes tourne à plein régime et qu'il n'y ait pas eu de place pour lui.

    En revanche, M. Tekin Sahin, quant à lui, y est toujours.

    A suivre ... 

     

     

    26 septembre 2006 - 11 H 00

    Nous venons d'être informés de l'interpellation par la gendarmerie de Rezé de M. DOGAN Kayham, bien connu de notre collectif comme le papa d'un enfant de 15 mois.

    A ce titre, et malgré sa durée de séjour en France, il n'avait pas pu avoir accès à la régularisation par la circulaire du 13 juin. M. DOGAN, sa compagne et leur enfants sont d'origine kurde.

    Actuellement entendu à la gendarmerie de Rezé, il devrait prochainement être placé en Centre de Rétention Administrative.

    En outre, nous avons appris ce matin l'arrestation et le placement en rétention d'un autre jeune kurde de 25 ans, Tekin Sahin.

    Nous attendons d'autres informations mais pouvons d'ores et déjà nous apprêter à nous mobiliser autour de ces personnes. Cette question devrait occuper une place prioirtaire lors de la réunion hebdomadaire du Collectif du 27 septembre à 18 h 30.

    A suivre, donc.

  • Nouveaux écueils administratifs pour les familles régularisées

    Bonsoir,

     

    Pour les familles qui ont eu la chance d'être régularisées, arrive le temps des parcours semés d'embûches administratives. La première, et elle est de taille, c'est tout bêtement la somme de 350 € qu'il leur faut débourser (220 € pour la visite médicale et 139 € de droits de chancellerie) pour obtenir ce fameux sésame. On aurait pu penser que la préfecture se serait montrée magnanime et aurait délivré ce titre en accordant un délai de paiement. Que nenni ! C'est ce qui est arrivé à une jeune maman guinéenne que nous  parrainons.

    Quand on sait les difficultés financières dans lesquelles se débattent les sans-papiers et la nécessité d'obtenir ce titre pour accomplir un certain nombre de démarches et faire valoir ses droits, on se dit avec tristesse que la France, qui se veut "patrie des Droits de l'Homme", en est surtout restée au temps de Ubu Roi !

    La personne qui l'a reçue (au demeurant très aimable) lui a signifié que son récépissé d'autorisation provisoire de séjour devrait lui permettre de faire valoir ses droits à la CAF.Voire !  Elle lui a donné un délai d'un mois pour réunir cette somme et revenir chercher son titre de séjour.

    Cette question, ainsi que celle du logement doit absolument être traitée prioritairement avec la municipalité de Nantes et le Conseil Général. Si par un heureux hasard, quelque chose de positif se dégageait des rencontres avec ces collectivités, le temps qu'un dispositif se mette en place, il va certainement falloir faire marcher le système D !

     

    Jean-Yves VLAHOVIC - parrain

  • 6924 RÉGULARISATIONS, COMME PRÉVU… ET APRÈS ?

     Communiqué du Réseau Education Sans Frontières – 19 septembre 2006

     

    Les 6924 régularisations, au final - d'adultes, pas de familles- dans le cadre de la circulaire du 13 juin- ce n'est malheureusement pas une surprise. Le ministre de l 'Intérieur l'avait annoncé - il  avait osé l'annoncer avant même que les dossiers ne soient examinés - 30% seraient gagnants -régularisés, 70% donc perdants. Le système des quotas était posé par avance. Et la réalité est pire: 20% de "bons", 80% de "mauvais". Aussi, si nous nous réjouissons pour celles et ceux, régularisés, qui vont enfin pouvoir vivre tranquillement, dignement, comme chacun en a le droit, force est de constater qu'on est loin du compte.

     

    La circulaire du 13 juin avait déclenché un immense espoir… mais ce fut une véritable loterie. Cet espoir, entretenu par les déclarations médiatisées de N. Sarkozy et d'A. Klarsfeld qui ont suivi, a déclenché cette ruée immédiate vers les préfectures. Les dépôts collectifs initiés par RESF sont venus ensuite, en toute connaissance de cause pour chaque famille qui a librement décidé de s'y joindre. Aujourd'hui,  beaucoup de familles n'ont pas encore été convoquées. D'autres n'ont toujours pas reçu de réponses.  Tous ces gens vivent aujourd'hui dans l'angoisse  de l'attente,  ou dans l'effondrement après le refus. Et ils ont la peur au ventre.  C'est une honte, c'est indigne. C'est une tricherie cynique, une traîtrise…

     

    Et c'est N. Sarkozy qui accuse RESF d'être démagogique et irresponsable(!), relayé par son étrange médiateur, A. Klarsfeld dont l'expression est réduite à un psittacisme navrant: dire et redire tout ce que dit le maître.

    C'est N.Sarkozy le démagogue, qui médiatise des annonces qui ne sont que des arnaques.

    C'est N. Sarkozy, le démagogue, qui instrumentalise les sans papiers dans la perspective des élections présidentielles en amalgamant immigration, invasion, chômage, délinquance et insécurité…

    C'est N. Sarkozy, l'irresponsable; qui attise la xénophobie et la tentation raciste et, par réaction, entretient le repli communautariste qui enferme et sépare.

    Au final, une politique inhumaine aux relents nauséeux qui ne résoud en rien le problème des migrations et cause d'infinies souffrances.

       

    Nous avons assuré une veille vigilante durant tout l'été. Et le butin de la chasse aux enfants, aux jeunes et aux familles n'a pas été à la hauteur du projet du ministre. Maintenant, heureusement, la rentrée scolaire est faite: les enseignants, les parents d'élèves, les élèves eux-mêmes, les citoyens, les élus… nous sommes tous là : prêts, mobilisés, solidaires et  déterminés à ne pas supporter l'inacceptable. L'ampleur de la mobilisation du réseau, depuis deux ans - sur tout le territoire français - , qui rassemble  des associations et des gens d'opinions diverses, les 123 000 signataires de la pétition " nous les prenons sous notre protection", c'est la preuve que ce pays n'est pas sarkozyfié.

     

    Ce qui nous réunit autour des enfants, des jeunes majeurs,  des familles menacés d'expulsion,  c'est une volonté commune: que ce pays devienne ce qu'il prétend être: le pays des droits de l'Homme.

     

  • Un nouveau collège nantais en état d'alerte

    Bonjour Frédéric,
    Aujourd'hui lundi 19 sept, on  (une quinzaine de profs et de membres du personnel) s'est réunis au Collège de Chantenay pour découvrir qu'il y a au moins deux élèves de la SEGPA dont les parents ont fait la demande de régularisation de leur situation. Cette demande a été refusée.
    L'association des parents d'élèves (FCPE) du collège a été contactée et un collectif de soutien aux familles est en cours.
    Des initiatives de la part de certains professeurs pour associer d'autres parents au collectif de soutien.
    Une caisse de soutien financier aux familles va être mise en place.
    Une réunion avec une famille "non régularisée" est prévue prochainement.
    D'autres idées  ont étés évoquées... enfin un début de mobilisation pour soutenir ces  familles à poursuivre.
    A suivre
    A. B.

  • La Police multiplie les "arrestations ciblées" par nationalité

    PARIS, 15 sept 2006 (AFP) - La police française multiplie les "arrestations ciblées" d'étrangers, par nationalité, pour remplir des charters de sans-papiers au risque d'être condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme pour expulsions collectives interdites, dénoncent des associations.

     

         En haut d'un escalator du métro parisien, quatre policiers scrutent les visages et font un tri : seuls les asiatiques doivent présenter leurs papiers, constate une journaliste de l'AFP, le 2 septembre, à 17H00, station Goncourt.

     

         Les agents fouillent méthodiquement ceux qui n'ont pas de documents, puis les conduisent à un fourgon de police où une interprète du chinois se tient prête. Pourquoi les asiatiques sont-ils ciblés ? "Des +blacks+, on en avait déjà assez", répond un policier. Puis, il explique : "Vous savez, c'est selon le pourcentage d'une certaine communauté dans un certain quartier..."

     

         Six jours plus tard, le 8 septembre, le premier "vol groupé" de clandestins renvoyés en Chine devait décoller de Roissy. Pékin a finalement ajourné ce vol, demandant plus de temps pour établir les laissez-passer consulaires.

     

         Selon la Cimade, seule association présente dans les centres de rétention administrative, "plusieurs arrestations massives et systématiques de Chinois ont eu lieu à Paris, de fin août à début septembre, pour remplir les centres".

     

         "On assiste régulièrement à des arrestations ciblées : les autorités annoncent à l'avance qu'il y aura des charters, les vols gouvernementaux sont réservés, puis on arrête uniquement des personnes de la nationalité visée", déplore Annette Huraux, accompagnatrice juridique à la Cimade.

     

         "Il faut remplir l'avion pour rentabiliser sa location, du coup, on ne regarde pas dans le détail le dossier de chaque étranger", estime aussi Jean-Pierre Alaux, chargé d'étude au Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés).

     

         Le 5 février 2002, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait condamné la Belgique. L'arrêt Conka avait donné raison aux Slovaques se plaignant des conditions de leur arrestation et expulsion.

     

         La convention européenne interdit notamment les "expulsions collectives d'étrangers" (c'est-à-dire "toute mesure contraignant des étrangers, en tant que groupe, à quitter un pays, sauf dans le cas où une telle mesure est prise à l'issue d'un examen raisonnable et objectif de la situation particulière de chacun").

     

         Fin 2005, des ressortissants afghans ont déposé à Strasbourg un recours contre la France, au moment de l'organisation d'un charter à destination de Kaboul. "La CEDH a jugé recevable les requêtes et la procédure est en cours", précise M. Alaux.

     

         "Gare de l'est, la police arrêtait uniquement ceux qui ressemblaient à des Afghans et les policiers étaient accompagnés d'un interprète du dari. Les noirs étaient stupéfaits de ne pas être contrôlés...", raconte encore M. Alaux.

     

         "L'avion pour Kaboul est parti le 20 décembre avec... cinq passagers : ce fut sans doute l'expulsion la plus chère du monde", ironise-t-il.

     

         Depuis mai, 480 Roumains ont été reconduits par huit vols groupés, selon les chiffres fournis à chaque vol par le ministère de l'Intérieur.

     

         "Les rafles se multiplient chez les Roms, au mépris de la convention européenne et au détriment du contribuable français", proteste l'association La voix des Roms, assurant que les Roumains renvoyés "reviennent généralement en France une ou deux semaines après leur expulsion".

  • Nicolas Sarkozy dresse un bilan conforme au quota imposé aux Préfectures

         
         
    6 924 parents sans-papiers d'enfants scolarisés ont été régularisés
     
    Le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, annonce que "le chiffre exact" et "final" de parents sans-papiers d'enfants scolarisés qui ont été régularisés au titre de la circulaire du 13 juin est de 6 924 personnes, dans une interview à France 2 qui sera diffusée lundi soir 18 septembre. (AFP)