Je relaie ce message de notre ami Jean-Michel BAVARD de Beauvais.
Restons vigilants à Nantes comme à Beauvais!!!
1- Houreye et Mathilda expulsées !…
Malgré une incroyable mobilisation, en moins de 24 heures (le cabinet du Préfet a été submergé de messages, pas un responsable politique de la Région qui n'ait été alerté, un Camarade a même rejoint l'aéroport pour tenter de convaincre passagers et pilote du vol...), la Préfecture de l'Oise est demeurée intransigeante. La préfecture comptait par une procédure d'urgence empêcher toute mobilisation: elle a au moins perdu sur ce point.
Houreye SACKO et sa petite fille Mathilda, 4 ans 1/2, sont aujourd'hui à Bamako.
Nous sommes entrés en contact avec elles pour les réconforter, prendre de leurs nouvelles et mettre en place une solidarité effective (les donc financiers seraient les bienvenus: nous contacter!). Elles sont accueillies par un ami. Houreye était très démunie sans vêtement, sans argent... Mathilda pleurait, gênée par la chaleur, les moustiques... ne comprenant rien à ce qui leur arrivait.
Nous sommes bien sûr blessés et révoltés. Mais aussi inquiets: cette petite fille a été renvoyée vers un pays où elle n'a jamais mis les pieds sans aucune vaccination pourtant obligatoire pour ces régions, sans traitement préventif au paludisme... et sans moyen là-bas d'acheter de l'eau en bouteille.
A ce sujet précis, parmi les dizaines de messages reçus, celui-ci nous a particulièrement interpellés, en voici l'extrait essentiel:
" Monsieur le Préfet,
Que deviendrait cette enfants dans un pays où les conditions de vie se sont dangereusement dégradées depuis plusieurs années ..où la famine, le choléra, la tuberculose ressurgissent emportant dans leur sillage en particulier les enfants de moins de 5 ans , les personnes âgées... Où le paludisme est résistant la-bas.
Aura-t-elle accès à l’eau potable ? L e paludisme (résistant dans ces régions) atteindra obligatoirement ce jeune corps pas du tout préparé aux multiples agressions d’un pays pauvre sahélien.
En 1987, en mission sur le Burkina Faso, au bout de moins d’un mois, nous avons été obligés de rentrer en France en toute urgence à cause de notre très jeune fils Matthieu qui serait mort dans les 48 heures à cause d’un palu fulgurant( pourtant le protocole de prévention avait été suivi à la lettre)...
Jean Pierre Michel Evangélisti"
Nous aurons des nouvelles de cette famille. En cas de maladie, malheureusement fort probable, cela sera su et d'ores et déjà nous en tiendrons responsables ce gouvernement et son préfet.
Nous tenons à remercier tous les citoyens, toutes les organisations qui se sont mobilisés. Nos deux Amies seront informées de ce grand élan solidaire et nous sommes certains que ce sera un peu d'espoir dans leur grand désarroi.
On ne baisse pas les bras pour autant. Cette expulsion doit être la dernière. Si une telle mobilisation a été possible en un temps si court, ne doutons pas qu'en amplifiant encore ce mouvement, tous ensemble, on peut empêcher ça!
Nous savons d'ores et déjà que d'autres expulsions sont programmées! Autant dire l'importance de nos prochains rendez-vous où nous vous attendons le plus nombreux!