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  • Article paru dans l'édition nantaise de 20 MINUTES

     

    « Les familles sont sous pression »

    20 Minutes | édition du 24.08.06

    Le collectif dont vous êtes l'un des porte-parole, appelle à une grande mobilisation, cet après-midi (18 h) devant la préfecture,

     pour soutenir les enfants sans papiers et leurs familles. Les esprits sont déjà tournés vers la rentrée scolaire...

    Tout à fait. Et nous sommes très inquiets. Le nombre de refus d'accès à la régularisation défini par la circulaire Sarkozy du 13 juin

    ne cesse de s'accumuler. Beaucoup de familles de l'agglomération nantaise, déjà en difficulté, sont sous pression car le temps presse.

     

    Pour lire la suite de l’article paru ce matin dans l’édition nantaise du journal 20 MINUTES, cliquez sur le lien ci-dessous :

    http://www.20minutes.fr/articles/2006/08/24/20060824-Nantes-Les-familles-sont-sous-pression.php

  • Un Résistant-déporté parle des Sans-papiers de 2006

    Texte trouvé par notre ami Luc Douillard :

     

     
    RESISTANCE, UN COMBAT DE TOUJOURS !

    par Jean Durand


    Dimanche 13 août 2006

     

    Il y a exactement neuf ans, en 1997, je déclarais : « Il y a cinquante ans, on pourchassait les juifs, désormais ce sont les immigrés »... « Les valeurs de la République que nous avons défendues dans la Résistance sont actuellement bafouées comme avec les immigrés de St Bernard ».

    Nous avons alors, nous, une dizaine de résistants et déportés, boycotté la commémoration officielle de la Libération de Toulouse en août en signe de solidarité avec les sans-papiers expulsés de l’église Saint Bernard.

    Presque 10 ans sont passés et nous revoici dans la même situation, celle de défendre les valeurs qui furent celles pour lesquelles nombre d’entre nous ont perdu leur vie.

    Nous ne pouvons admettre et n’admettrons jamais que des enfants, pour de simples raisons administratives, voient leur scolarité brisée et leur avenir compromis.

    Admettre cela c’est accepter l’intolérable et nous sommes biens placés pour savoir que garder au début le silence sur de tels faits finit tôt ou tard dans le drame.

    Le respect de l’être humain, quelle que soit sa culture, ses convictions, sa nationalité est une valeur universelle qui ne se discute pas.

    Hier les juifs, les tziganes, aujourd’hui les immigrés, les musulmans, demain peut-être à nouveau les juifs... La vigilance doit être permanente.

    La démocratie et la tolérance ne sont jamais acquises une fois pour toutes, elles sont un combat permanent.

    Nous autres résistants et déportés, sommes de moins en moins nombreux... il est temps que les générations d’après nous prennent le relais.

    La solidarité qui s’est exprimée au travers du Réseau Education Sans Frontières est un réconfort pour nous et la justification de ce que furent notre engagement et nos sacrifices.

    Jean DURAND    Déporté – Résistant                                    

    Président du Conseil départemental de la Résistance de la Haute Garonne.

     

    * * *

    Qui est Jean Durand ?

    Né en mai 1926 à Paris. En 1940 son père est fonctionnaire au Ministère de la Guerre. Devant l’arrivée des troupes allemandes la famille quitte précipitamment Paris et s’installe à Saint Martory, petit village à 70 Kms au sud de Toulouse, au pied des Pyrénées. En raison de ses opinions, son père est déchu de ses droits et traitements... il sera réhabilité à la Libération. Le 1er janvier 1943, son père meurt. Jean prend alors contact avec la Résistance et entre dans le réseau « Libérer et Fédérer ». Il participe activement aux passages en Espagne de réfugiés et équipages anglais et américains d’avions abattus au dessus de la France. Dénoncé par un milicien, il est arrêté 8 novembre 1943 par la Gestapo avec 25 de ses camarades du réseau ainsi que quelques candidats au passage en Espagne. Détenu à la prison de Luchon puis de Saint Michel de Toulouse où il est torturé, il est déporté à Buchenwald où il est in extremis sauvé par un détenu anti nazi allemand.... Il a alors 17 ans, il y reste dix huit mois. Il apprendra plus tard que son sauveur a été liquidé par les SS. A la Libération, il est le seul survivant de son groupe arrêté avec lui. Il retourne à Paris où il constate que tout lui a été volé (appartement, meubles,...). Il s’installe à Saint Martory.

    Il est de tous les combats contre le franquisme et nombre de militants anti fascistes espagnols lui doivent aide, assistance et de ne pas être expulsés de France.

    La montée du Front National le remobilise, il sera président de « Ras le Front » à Toulouse.

    Les mesures, lois et actions contre les immigrés et sans papiers le relancent dans l’action. Aujourd’hui à 80 ans, il soutient le Réseau Education Sans Frontières dans la Haute Garonne. Les parrainages se font sous sa Présidence.

    Il préside pendant plus de 30 ans le Comité Départemental de la Résistance de la Haute Garonne et est aujourd’hui le dernier président en France, d’un de ces comités.

    Il refuse farouchement le terme d’ « ex résistant » et déclare : « Quand on est résistant, c’est pour toujours ».

  • Le Collectif dans le 20 MINUTES du 24 août

    Un long article sera consacré à la situation des familles nantaises que défend le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires dans l’édition du 24 août du journal 20 MINUTES.

     

    La lutte menée en Loire-Atlantique sera également prochainement relatée dans les colonnes du prochain numéro des Inrockuptibles.

  • Le Collectif invité des journaux de Chérie FM le 24 août

    Le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires aura la parole le jeudi 24 août dans les flashes radio de Johann PAILLOU à 9 h et dans la matinée sur Chérie FM Nantes, à écouter sur 106.2 FM.

     
    A vos radios.

  • Compte-rendu de la réunion du 22 août

    Compte-rendu de la réunion hebdomadaire

    du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires de Nantes –

    Membre du Réseau Education Sans Frontières

     

    Réunion du mardi 22 août 2006

     

    Point situation des familles

     

    Un tour de table permet de faire le point sur les derniers courriers et convocations adressées par la Préfecture dans le cadre de l’instruction de la circulaire Sarkozy. Il est fait mention que la Préfecture effectue à présent ses envois de préférence aux adresses particulières des familles ou aux associations les domiciliant plutôt qu’à la Mairie auprès du service intégration.

     

    Sur Châteaubriant, 2 refus, 2 entretiens dont l’un suivi d’un avis favorable et d’une régularisation.

    La famille Elkadi a été convoquée en Préfecture ce jour à 14H00. Le fonctionnaire en charge de l’entretien a émis un avis favorable.  La famille Diaby (École Sully) a essuyé un refus. L’aîné des enfants ne sera scolarisé qu’à la rentrée.

     

    F. Cherki fait le point sur la situation de la famille ukrainienne qui a été soutenue hier devant le Tribunal Administratif de Nantes par plus d’une centaine de personnes fortement mobilisées, extrêmement émues du refus du Tribunal de la demande d’Illya et de son père de surseoir à l’exécution de l’APRF. Un groupe de soutien s’est constitué aux portes du Tribunal. Les membres du collectif de soutien à la famille se joindront aux actions du collectif (notamment la manifestation de jeudi 24 août cf infra).

     

    La famille Celik est convoquée en Préfecture mercredi à 10H00. Le conseil est donné d’aller à ces réunions avec les enfants. Les questions posées dépendent de l’examinateur du dossier qui assure l’entretien. De la question d’histoire-géo (« qu’évoque la date du 11 novembre ? » à « qu’est-ce qu’un département ? ») aux interrogations adressées à l’épouse pour valider une compréhension de la langue française parfois hésitante, les conditions des entretiens sont assez variables mais aux dires de tous courtoises.

     

    F. Cherki signale la marche forcée imposée aux préfectures de la Région parisienne qui se sont vues intimer l’ordre de recruter des vacataires pour clore les entretiens avant la fin du mois, alors que certains entretiens avaient été programmés initialement en septembre et octobre.

     

    Courrier de contestation collectif des refus de la Préfecture

     

    Un groupe de travail de 6 personnes s’est constitué pour rédiger un courrier de contestation des refus de la Préfecture. Ce courrier a une vocation collective et se pose dans le cadre de l’action du collectif sur un plan politique. Il ne supplante pas ou ne sert pas de modèle aux actions de recours individuelles que les familles pourront engager de leur propre initiative. Le groupe de travail a synthétisé les principaux points évoqués par la Préfecture pour motiver le refus d’application des dispositions de la circulaire Sarkozy. Il y a ajouté une référence à la Convention internationale sur les droits de l’enfant. Le courrier est adressé au Préfet, les bases d’un recours apparaissant dénuées de fondement juridique, c’est d’abord à une réfutation des arguments invoqués par la Préfecture que le courrier s’attache. Jeannine en donne une lecture complète. En résumé, il dénonce en premier lieu le caractère stéréotypé des motivations de refus qui se fondent sur des arguments contradictoires avec la circulaire ou hors de son champ d’application :

    absence de visa long séjour, rappel des précédents rejets, absence d’éléments nouveaux,..

    L’objectif de ce courrier solidement argumenté n’est pas de constituer une lettre type mais une dénonciation plus politique que juridique du caractère arbitraire de l’application des directives de la circulaire. Arbitraire induit par la rédaction même du texte mais aussi par un processus qui impose aux Préfets, par effet d’annonce anticipée, un quota de régularisation sans marge laissée au  libre jeu de l’application des critères fixés.

    La diffusion de ce courrier au Préfet de Loire-Atlantique sera élargie par la voie des médias ou toute autre forme de communication aux échelons supérieurs (Ministre et Médiateur). Les associations et groupes de soutien aux Sans Papier sur le Mans sont demandeurs de ce document pour appuyer leurs actions de recours. Ils se heurtent à une attitude plus hostile de la préfecture de la Sarthe (pas d’accompagnant aux entretiens). Le courrier sera remis en Préfecture à l’issue de la manifestation jeudi soir.

     

    En parallèle de cette action collective, les familles sont invitées à engager des actions de recours appuyés par des courriers les plus individualisés possible qui mettront d’autant mieux en lumière le caractère stéréotypé et arbitraire des réponses. Une réunion avec un groupe d’avocats doit avoir lieu dans les prochains jours pour étudier la formulation de ces courriers de contestation Il pourra apporter un éclairage juridique complémentaire.

    Un débat se développe sur la question de l’urgence de l’envoi de ces courriers de recours, les refus de la Préfecture se soldant dans les prochaines semaines par l’établissement des APRF pour les familles déboutées avec la perspective de l’application à partir de mi-septembre des conditions plus expéditives pour les reconduites à la frontière dans le cadre de la nouvelle Loi sur l’immigration. Un rappel est fait sur l’absence d’obstacle à la rentrée pour les familles non régularisées à scolariser leurs enfants à partir du 1er septembre.

     

    Suites de l’obtention du statut de résident

     

    Un courrier a été préparé à destination du Conseil Général, de la Ville de Nantes et du Directeur du CCAS,afin d’envisager un aide ou une prise en charge des frais de visite médicale et administratifs induits par la régularisation (220 euros par adulte de frais de visite).. Celui-ci sera diffusé. La question de l’hébergement des familles régularisées se pose de manière aiguë pour celles d’entre-elles hébergée en CADA. Plusieurs se sont vus intimer l’ordre de libérer leur logement du fait de leur régularisation sans qu’aucune solution de relogement leur soit proposée. Les différents acteurs concernés (CG, État) se renvoient la balle. C. Soussan suggère la création d’un groupe de travail sur la question des suites à donner à la régularisation (hébergement, démarches diverses) autour de Marie Gouillard.

     

    Manifestation-rassemblement jeudi 24 août

     

    Une manifestation est programmée jeudi soir à partir de 18H00 devant la préfecture avec pour objectif à l’approche de la rentrée de rappeler la mobilisation du collectif et de déposer le courrier de contestation des refus (cf supra) auprès du Préfet. La presse convoquée aura diffusion de ce courrier. Le collectif de soutien à la famille d’Illya se joindra à la manifestation. Des communiqués de presse seront diffusés pour annoncer ce rassemblement.

     

    Festival de Corsept

    Le collectif  sera présent sur le festival de Corsept le prochain week-end (du vendredi 25 au dimanche 27 au soir). Charles Soussan organise les permanences des volontaires pour tenir le stand du collectif sur cette manifestation.

     

    Compte-rendu  réalisé par Bruno SUNER

  • Pas loin de 8000 visiteurs à ce jour


    A ce jour, après quatre mois d'existence, le blog du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires comptabilise pas loin de 8000 visiteurs uniques.

    Pour compléter ces données, en voici quelques autres qui témoignent de l'intérêt croissant d'un public de plus en plus nombreux pour la cause des enfants étrangers et jeunes majeurs menacés d'expulsion :

    Depuis le 1er mai 2006 :

    • 7823 internautes nous ont rendu visite laissant parfois des commentaires que vous aurez pu lire.
    • 33978 pages ont été consultées
    • en moyenne, depuis bientôt quatre mois, le blog a reçu la visite quotidienne d’environ 108 visiteurs.
    • en mai, cette moyenne était de 78 visiteurs par jour avec une pointe à 134 le 4 mai
    • en juin, cette moyenne a été  de 154 visiteurs par jour avec une pointe à 368 le 30 juin, veille de la grande journée de parrainage
    • en juillet, la moyenne est de 116 visiteurs avec une pointe à 285 le 6 juillet
    • à une dizaine de jours de la fin du mois d’août, en dépit de la trêve estivale,  la moyenne est actuellement de 83 visiteurs quotidiens avec une pointe à 187 le 21 août
  • Famille PLOTNIKOV : article dans Ouest-France

    Illya et son père sont désormais expulsables

     

    Environ 100 personnes se sont réunies devant le tribunal administratif pour soutenir Illya et son père contre leur expulsion.

    Mais cette mobilisation n'a pas suffi.

    Rarement le tribunal administratif de Nantes n'avait connu une telle affluence.

     

    Pour lire la suite de cet article paru dans l'édition du 22 août d'Ouest-France, cliquez ici

  • Rejet du TA de Nantes pour Sergyi et Illia

    Le Tribunal Administratif a décidé de suivre le Préfet de Loire-Atlantique dans sa volonté de reconduire à la frontière M. Plotnikov et son fils Illia.

    Sortis libres de leur audience, Sergyi et Illia se retrouvent contraints à vivre la peur au ventre dans la clandestinité et s’en remettent à l’énergie et à la générosité d’un réseau de soutien qui s’annonce particulièrement dense et déterminé à les protéger.

     

    Pas moins d’une centaine de personnes avaient fait le déplacement pour soutenir Sergyi et Illia dans l’épreuve cet après-midi : des anciens compagnons du lycée de Guérande où Illia a préparé le bac, des étudiants de Rennes où il est aujourd’hui inscrit en IUT , des professeurs de Guérande et de Rennes et nombre de militants du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires qui, vu le nombre de refus d’accès à la circulaire du 13 juin, sont prêts à retourner souvent dans les prochaines semaines au Tribunal Administratif.

     

    Le réseau de soutien à la famille Plotnikov a d’ores et déjà annoncé sa volonté de se joindre, jeudi 24 août à partir de 18 h, à la manifestation lancée à l’appel du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires de Nantes pour dénoncer le sort réservé aux enfants et jeunes scolarisés d’origine étrangère ainsi qu’à leurs familles.

  • Appel à soutenir le jeune Oumar à Rezé

    Appel urgent lancé par Corinne Touchard de l’Association Solidarité Tchétchénie

       

     Oumar Doutaev est né le 18 juin 2002 en Ingouchie, où ses parents se sont  réfugiés pour fuir les persécutions dont ils étaient victimes en  Tchétchénie. Cependant le conflit s'est étendu en Ingouchie. En décembre 2003, en pleine journée, des hommes de l'armée russe ont encerclé la maison.  Des gens masqués sont rentrés, armés jusqu'aux dents. Oumar et sa mère ont été maltraités et humiliés. Son père a été enlevé. Pour le faire libérer, la famille a dû payer une somme de 5 000 dollars. Il a été libéré après plusieurs jours de détention où il a subi de nombreuses tortures. Il a finalement disparu quelques temps après. Ayant pu fuir avec son fils, madame DOUTAEVA est arrivée en France en août 2004. Sa demande d'asile lui a été refusée faute de preuve (comme dans 85% des cas actuellement). Depuis le 8 août 2006, il est demandé à Oumar et à sa mère de quitter le territoire français "sans délai". La famille risque donc d'être renvoyée en Tchétchénie, où leur vie est fortement menacée.

     

    En effet de la Tchétchénie, les informations et témoignages qui nous parviennent font tous état de la persistance de très graves atteintes aux droits humains: exécutions extrajudiciaires, "disparitions", tortures et viols sont perpétrés tous les jours. Dans certains cas, ces actes constituent des crimes de guerre. Depuis le début du conflit en 1999, les forces russes ont raflé des villages entiers, arrêté, torturé et exécuté des milliers de civils accusés d'être des combattants séparatistes ou des membres de leur famille. Les corps de nombreuses personnes disparues ont été retrouvés dans des charniers.

     

    C'est pourquoi, aussi, de nombreux hommes et femmes tentent de se réfugier en Europe. En France, les familles qui arrivent connaissent de plus en plus de difficultés à disposer du statut de réfugiés politiques malgré la situation dans leurs pays et l'existence de la Convention de Genève.

     

    Après un premier refus de l'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) d'accorder à madame DOUTAEVA et à son fils le statut de réfugiés politiques, cette dernière a tenté un recours au près de la Commission des Recours qui lui a également refusé ce statut pour manque de preuves.

     

    Par la suite, dans le cadre de la circulaire Sarkozy du 13 juin 2006, madame DOUTAEVA et son fils qui répondent aux six critères demandés, ont tenté, avec l'aide de l'Association Solidarité Tchétchénie, de constituer un dossier déposé auprès de la mairie de son lieu d'habitation. Cependant, le 8 août dernier, un courrier de la préfecture de Loire-Atlantique lui annonçait qu'elle ne réunissait pas "les conditions requises pour obtenir un titre de séjour" et qu'elle devait quitter le territoire Français "sans délai".

     

    Pourtant selon l'article 1er. A.2 de la Convention de Genève du 28 juillet 1951, ratifiée par la France, le statut de réfugié doit être accordé à: «Celui qui craint avec raison d'être persécuté en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, qui se trouve hors du pays dont il a la nationalité, et qui ne peut ou ne veut en raison de cette crainte, se réclamer de la protection de ce pays.»

     

    Les membres de l'Association Solidarité Tchétchénie ne peuvent accepter qu'Oumar (âgé de quatre ans et scolarisé à Rezé depuis septembre 2005) et sa mère puissent être renvoyés en Tchétchénie! C'est pourquoi nous nous mobilisons afin de soutenir cette famille.Tout d'abord, nous travaillons en lien avec le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires de Nantes. De plus, une avocate se charge de reprendre le dossier de la famille Doutaeva afin de former un recours au près du Préfet de la Loire-Atlantique ainsi qu'auprès du Tribunal Administratif de Nantes. De nombreux citoyens sont déjà mobilisés pour soutenir Oumar et sa mère. Une pétition de soutien à la famille a été mise en place par le collectif afin de demander à Monsieur le Préfet de la Loire - Atlantique de faire en sorte qu'Oumar puisse à nouveau vivre dignement en accordant à sa mère, à titre humanitaire, le statut de réfugié politique.

     

    Pour apporter votre soutien à Oumar et sa maman :

     -  prenez contact avec  l’Association Solidarité Tchétchénie

     Maison des Citoyens du Monde

     8 rue Lekain

     44 000 Nantes

       

     - envoyez un message de protestation auprès de la Préfecture de Loire-Atlantique

     6 quai Ceineray

     BP 33515

     44 035 Nantes cedex 1

     Tél : 02 40 41 21 38

     Fax :02 40 41 20 25

     mail : Etrangers@loire-atlantique.pref.gouv.fr

       

     - envoyez un message de protestation auprès du Ministère de l'Intérieur :

     fax : 01 40 07 21 09

     Tél :01 40 07 60 60

     mail : sec.gueant@interieur.gouv.fr

     

     

  • URGENCE à Nantes pour un papa ukrainien et son fils

    Blanche, la compagne de M. PLOTNIKOV, vient de nous confirmer l'information transmise ce matin à 9 h 13 par une lectrice du blog.

    Sergyi PLOTNIKOV et son fils Ilyas sont convoqués au Tribunal Administratif de Nantes, 6 allée de l'Ile Gloriette, à 16 h.

    Nous invitons toutes celles et tous ceux qui le peuvent à se rassembler nombreux à partir de 15 h 45 devant la façade du Tribunal Administratif pour exprimer haut et fort leur soutien à ces deux hommes dont je rappelle ci-dessous brièvement la situation.

    Repéré mercredi dernier au cours d'un "banal" contrôle routier, M. PLOTNIKOV a été convoqué le lendemain au commissariat du Croisic et transféré dans la foulée à Guérande. Transféré au centre de rétention de Nantes en compagnie de son fils Ilias, jeune majeur de 20 ans, étudiant à l'IUT de Rennes, lui et son fils sont depuis vendredi soir assignés à résidence au Croisic.

    Dans un mail tout récent, Françoise Branchereau du MRAP nous révèle cette information qui peut peser lourd dans le soutien à apporter à ces personnes :

    "Bonjour Frédéric,

    Je me souviens avoir rencontré ce jeune avec un de ses professeurs du lycée de Guérande, qui l'accompagnait à  la permanence du lundi. Il y avait un comité de soutien . C'était un élève très brillant. Le père a perdu deux fils , assassinés en Ukraine. Il me semble qu'on les avait dirigés vers le MRAP de Saint Nazaire."

     

     

    En conclusion à ces lignes, je rappelle le message transmis par Mickaël de la Cimade en fin de semaine dernière :

    C'est lors de cette audience que tout se jouera, Mobilisation."  Mickaël


     

  • RESF dénonce l'écran de fumée sarkozyen

    19 août 2006

    LA CIRCULAIRE DU 13 JUIN N’AURA DONC ETE QU’UN ECRAN DE FUMEE

    PROCEDURES EXPEDITIVES, REJETS MASSIFS A LA PREFECTURE DE PARIS

    RESF a eu connaissance de nouvelles consignes données aux fonctionnaires de la préfecture de police de Paris qui suscitent la plus grande inquiétude sur la manière dont seront examinés les dossiers des familles dans le cadre de la circulaire du 13 juin.

    Depuis le 16 août de nombreuses familles qui avaient initialement rendez-vous entre septembre et novembre pour l’étude de leur dossier, reçoivent des convocations à la préfecture pour les jours qui viennent. Ces nouvelles convocations arrivent parfois pour le jour même, voire dans certains cas, trop tard pour qu’elle puissent s’y rendre.

    RESF a appris qu’au cours d’une réunion le 16 août, le directeur du service des étrangers, Jean de Croone, a ordonné aux fonctionnaires de la préfecture, sur instruction du ministère de l’intérieur, de reconvoquer toutes les familles avant le 31 août et que des vacataires allaient être embauchés dès le 18 août pour expédier l’examen des dossiers - celui-ci ne devant pas excéder 15 minutes.

    RESF s’insurge contre ces nouvelles mesures qui vont à l’encontre d’un réel examen de la situation des milliers de familles qui ont demandé leur régularisation. Nous demandons instamment qu’aucun dossier ne soit rejeté parce qu’une famille n’aurait pas pu se rendre à ces convocations anticipées et qu’elles puissent honorer le rendez-vous qui lui avait été initialement fixé.

    Ces mesurent confirment que la préfecture ne veut pas prendre en compte la situation réelle des familles et s’apprête à rejeter massivement leur dossier en raison du quota très restrictif de régularisation fixé par le ministre de l’intérieur.

    Les premières réponses reçues cette semaine par les familles montrent que l’arbitraire le plus complet a présidé à l’étude de leur dossier. A situation similaire, répondant pleinement aux critères de la circulaire du 13 juin, certaines reçoivent une réponse positive, d’autres sont rejetées. Les réponses sont à peine motivées et se contentent le plus souvent d’indiquer d’une formule toute faite « vous n’avez pas apporté la preuve de votre attachement à la France ».

    La circulaire du 13 juin n’aura donc été qu’un écran de fumée. Dans quelques jours des milliers de familles vont être rejetées dans la clandestinité et la précarité. Leur fichage annonce en outre des opérations massives d’expulsion.

    Le Réseau Éducation Sans Frontières reste présent aux côtés des familles dans les permanences de quartier et devant les guichets des préfectures comme il le sera dans les établissements scolaires dès la rentrée.

    Contacts :
    Brigitte Wieser (06 88 89 09 29)
    Jean-Pierre Fournier (06 13 26 33 42)
    Anthony Jahn (06 61 98 45 18)

  • Aider les familles régularisées dans leurs démarches

    Frédéric

    J'arrive de chez la famille V régularisée. Je tiens à faire part de mes observations et de ma colère:

    Le couple a à plusieurs reprises tenté en vain de s'inscrire à l'ASSEDIC. Devant les difficultés rencontrées liées, à mon avis, à un manque de volonté des agents à ne pas essayer de comprendre les étrangers (en général) , j'ai dû moi même, par téléphone, mais bien sûr en leur présence (car c'est obligatoire)  faire la pré-inscription,  afin que le couple obtienne 1 rdv dans cette institution (procédure normale : voir Loi Borloo!!!).

    Le couple à été reçu comme pévu  hier (individuellement alors qu'on leur avait promis d'être reçus ensemble, (pour faciliter les difficultés rencontrées dans la maitrise de la langue FRANCAISE). L'agent incapable de les aider à remplir leur dossier en leur présence leur à remis un dossier ASSEDIC + ANPE impossible, pour eux, à remplir sans l'aide d'une personne maîtrisant le français écrit !!!!

    Conclusion: J'ai passé 2 heures à remplir le fameux dossier avec la famille!!!!!!

    Aussi je te demande de bien vouloir diffuser ce mEssage à tous les parrains , marrainnes, membres du réseau de soutien:

    CONTINUEZ à ACCOMPAGNER LES FAMILLES REGULARISEES DANS TOUTES LES DEMARCHES ADMINISTATIVES

    CAR ELLES-MEMES VONT AVOIR BEAUCOUP DE MAL A LES FAIRE SEULES !!!!!

    A la décharge des agents ASSEDIC OU ANPE , les consignes qu'ils ont reçues sont les suivantes: passer le moins de temps possible avec les demandeurs d'emploi  étrangers ou français pour plus de rentabilité!!!!

    Les agents eux mêmes manifestent contre leurs nouvelles conditions de travail déplorables!!!!!!!

    Amicalement

    MARIE GOUILLARD
  • Sergei et Illya PLOTNIKOV libérés

    "Sergeï et Illya PLOTNIKOV ont été assignés à résidence au Croisic. Libérés du CRA dans l'après midi."

    Mickaël G. de la Cimade 

  • Alerte autour de M. Plotnikov et de son fils placés en rétention à Nantes

    Mickaël de la Cimade nous informe sur la situation de M. Plotnikov et de son fils.

    "L'audience au Tribunal Administratif aura certainement lieu lundi, à  10h ou à  14h, quand j'aurai la date je la mettrai sur le blog. C'est lors de cette audience que tout se jouera, Mobilisation."  Mickaël

    Des contacts ont été établis ce soir entre notre collectif et un comité de soutien étudiant en train de se mettre en place sur Rennes où Ilias, le fils de M. PLOTNIKOV, suit ses études en IUT.  Voici un extrait de l'appel lancé ce soir par des étudiants rennais de l'UNEF :

    " Expulsion d’un camarade étudiant

    Jeudi 17 août, Ilias PLOTNIKOV, un jeune de 20 ans, étudiant ukrainien à l’IUT de Rennes a été placé en centre de rétention à Nantes avec son père, Sergyi, arrêté au cours d’un banal contrôle routier. Ils devront passer en tribunal d’instance lundi 21 août et sont menacés d’une expulsion imminente.

    Nous ne pouvons tolérer une politique qui revient à la négation pure et simple des droits d’une certaine catégorie de la population, au nom de leur origine « étrangère ». L’Unef se joint à tous ceux qui protestent face aux expulsions et appelle la population à rester vigilante et à se mobiliser face au déni des droits les plus élémentaires, notamment à l’éducation.

    Dans un mail tout récent, Françoise Branchereau du MRAP nous révèle cette information qui peut peser lourd dans le soutien à apporter à ces personnes :

    "Bonjour Frédéric,

    Je me souviens avoir rencontré ce jeune avec un de ses professeurs du lycée de Guérande, qui l'accompagnait à  la permanence du lundi. Il y avait un comité de soutien . C'était un élève très brillant. Le père a perdu deux fils , assassinés en Ukraine. Il me semble qu'on les avait dirigés vers le MRAP de Saint Nazaire."

    Je voudrais conclure cet appel en évoquant également la profonde détresse de Mme M., compagne de M. Polnikov, qui, ce matin, m'a alerté sur la situation de celui qu'elle envisageait d'épouser.

    TENONS-NOUS PRETS SUR NANTES à soutenir nombreux au Tribunal Administratif, lundi, ces deux hommes actuellement placés, depuis ce midi, en rétention  au Centre de Rétention Administrative de Nantes.

    Une fois de plus, ne laissons pas expulser sans rien dire !!!

     

     

     

  • Evacuation du squat de Cachan

    Richard Moyon, porte-parole de RESF, estime que l’évacuation du squat de Cachan est "une opération médiatique".

     

    Richard Moyon, porte-parole de RESF, a estimé jeudi 17 août que l’évacuation en cours du squat géant de Cachan (Val-de-Marne) était "une opération médiatique" du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy "destinée à souligner sa fermeté à l’égard de la question de l’immigration".

    "L’opération d’évacuation du squat a été longuement préparée. On sait que des places ont été libérées récemment dans les centres de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) et Vincennes afin que des sans-papiers du squat puissent y être évacués", a déclaré le porte-parole du Réseau Education Sans Frontières.

     

    Pour lire la suite de cet article cliquez ici

  • URGENCE à Nantes pour un papa ukrainien et son fils

    ARRESTATION DE DERNIERE MINUTE  le 17 août 2006 à 10 h

     

    Je viens d'être alerté par la compagne de M. PLOTNIKOV Sergyi, ingénieur d'origine ukrainienne, interpellé hier au commissariat du Croisic (44).

    Repéré deux jours plus tôt au cours d'un "banal" contrôle routier, M. PLOTNIKOV a été convoqué hier matin au commissariat du Croisic et transféré dans la foulée à Guérande. Il serait actuellement en cours de transfert vers le centre de rétention de Nantes en compagnie de son fils Ilias, jeune majeur de 20 ans, étudiant à l'IUT de Rennes.

    Des contacts sont en cours avec la Cimade et le présent appel d'urgence est relayé vers le numéro national de vigilance du Réseau Education Sans Frontières et de la Cimade.

  • Outil d'aide aux familles régularisées

    Pour l’accompagnement des familles nouvellement régularisées, un document intitulé « aide aux familles régularisées », œuvre de Marie Gouillard, est téléchargeable dans la rubrique ‘boîte à outils’ du blog. Il aborde notamment la question des rapports avec la CAF, les ASSEDIC et le CCCAS ainsi que celle des permanences sociales. Un document très précieux.

  • Compte-rendu de la réunion du 16 août

    Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires de Nantes –

    Membre du Réseau Education Sans Frontières

     

    Réunion du mercredi 16 août 2006

     

    Ordre du jour

    1. Retour sur la rencontre du 11 août 2006 à la Mairie de Nantes
    2. Point sur le retour des réponses aux demandes d’accès à une régularisation par le biais de la circulaire du 13 juin
    3. Constitution de groupes de travail
    4. Appel à mobilisation le 24 août à 18 h devant la Préfecture
    5. Prochaines échéances et réunions

     

    Préambule

    Quelques lignes pour souligner l’afflux croissant de familles et de membres des réseaux de soutien aux réunions hebdomadaires de notre collectif. Sur ce plan, pour la première fois cette année, le Collectif Enfants Etrangers n’a à aucun moment cet été connu de trêve. Hier soir, une centaine de personnes étaient encore présentes autour de la salle A, au premier étage de la Manufacture des Tabacs, signe que la mobilisation n’a jamais été aussi forte. Les récentes interventions du Réseau Education Sans Frontières largement relayées hier dans la presse confirment le fait que cette tendance est d’ailleurs perceptible à l’échelle du pays tout entier.

     

     

    1.    Retour sur la rencontre du 11 août 2006 à la Mairie de Nantes

     

    En l’absence de la totalité de nos interlocuteurs habituels au Cabinet de la Mairie de Nantes, la rencontre s’est cristallisée autour d’un décompte précis des réponses apportées par la Préfecture à une soixantaine de familles (sur les 170 dont le refus d’Aide Personnalisée au Retour Volontaire et la demande d’accès à la circulaire du 13 juin ont été relayés par les associations et collectifs nantais, en collaboration avec le service de la Mission Intégration de la Ville de Nantes et le CCAS).

     

    Pour le reste, peu d’avancées :

             - trois familles en détresse alimentaire et sanitaire vont être orientées vers le CCAS

             - la mise en œuvre d’une seconde cérémonie de parrainages républicains autour d’une vingtaine d’enfants en Mairie de Nantes ne semble pas soulever l’enthousiasme général au niveau de la Ville. A notre demande d’organiser le 9 septembre (veille de notre présence sur un stand de Planète Parents à la Cité des Congrès), une cérémonie (plus sobre dans la forme que son aînée du 1er juillet), la réponse est non … pour le moment.

    A suivre, donc …

             - la question du logement des familles nouvellement régularisées devra être reportée à l’ordre du jour de la réunion de rentrée que nous ne manquerons pas de solliciter auprès de nos interlocuteurs habituels dès leur retour

             - nous avons alerté les services de la Mairie sur le fait que les familles nouvellement régularisées sont invitées à débourser pas moins de 500 euros en vue, notamment de la visite médicale obligatoire auprès de l’ANAEM. Il est bien évident que pour la plupart de ces familles, au sortir d’une longue période de privation des droits les plus élémentaires (travail, santé, logement…) honorer une telle facture est quasiment mission impossible. La réunion du 16 août a accouché d’un groupe de travail autour de Bruno et Marie chargé de rédiger un courrier d’aide qui sera prochainement adressé aux CCAS de Nantes et des communes du département concernées.

     

     

    2.    Point sur le retour des réponses aux demandes d’accès à une régularisation par le biais de la circulaire du 13 juin

     

    En préambule à ce paragraphe, il faut souligner le silence obstiné des préfectures qui, sans doute sous la pression, se refusent toujours à communiquer le moindre chiffre. A fortiori au lendemain de la piètre performance télévisuelle de M. Sarkozy qui a esquivé, se cachant mal derrière le double épouvantail d’associations « démagogiques et irresponsables » (sic) et de banlieues effrayantes, la question précise d’une journaliste en attente de réponses chiffrées.

    C’est donc aux collectifs et associations de soutien en contact quotidien avec les familles (notamment par le biais de micro-réseaux de parrainage qui font preuve d’une efficacité remarquable) qu’il revient de tenir à jour les comptes que voici :

     

    Environ 170 demandes d’accès à la circulaire du 13 juin, ont été déposées par les familles recensées avec les efforts conjoints de notre collectif, du service de la mission intégration de la Mairie de Nantes, de la Cimade, du Gasprom, du Secours Catholique et d’autres associations qui interviennent régulièrement auprès de ces familles.

     

    A ce jour, l’on estime à 35 le nombre de familles qui ont reçu le précieux récépissé d’Autorisation Provisoire de Séjour.

     

    Une quinzaine d’autres familles a été reçue en préfecture pour un entretien complémentaire. D’autres convocations à des entretiens vont suivre.

    De l’avis général des parrains ou amis qui ont pu assister les familles dans cette étape, l’entretien se déroule chaque fois dans un esprit de grande courtoisie et de respect … mais, contrairement  aux perspectives optimistes entrevues la semaine dernière, trop souvent, l’avis favorable émis par le fonctionnaire chargé de conduire l’entretien se traduit à l’arrivée par un refus, le plus souvent incompréhensible, du Préfet.

     

    Pour d’autres familles (nous en avons répertorié une quinzaine à ce jour), la réponse est directement négative.

     

    A la lumière de ces informations et des déclarations du Ministre de l’Intérieur, nous pouvons renouveler les craintes exprimées la semaine dernière.  Une forte majorité de familles ne sera pas régularisée dans le cadre d’une circulaire que, depuis le début, nous jugeons restrictive, arbitraire et dangereuse. L’essentiel de notre combat, pour les semaines qui viennent devra donc être de continuer de faire savoir que cette circulaire est insuffisante, et que, si elle a permis au Ministre de l’Intérieur de faire sortir un grand nombre de familles d’une clandestinité parfois de longue haleine, nous ne laisserons pas inquiéter sans réagir l’une ou l’autre de toutes ces familles dont nous continuons d’exiger la régularisation GLOBALE.

     

     

    3.    Constitution de groupes de travail

     

    A l’issue de notre réunion, deux groupes de travail ont été constitués :

             - un premier mentionné plus haut autour d’une intervention pour une demande de prise en charge par les CCAS de la visite médicale de l’ANAEM obligatoire pour les familles régularisées.

             - un second groupe constitué d’Isabelle, Mickaël, Jeannine, Marie-Hélène, Sophie, Francesca et Zozan, va s’attacher à analyser les différents motifs de refus d’accès à la circulaire et travailler en collaboration avec un magistrat nantais qui, à plusieurs reprises, a pu attirer notre attention sur le caractère attaquable sur le plan juridique d’une circulaire à laquelle, en outre, il semble que les préfectures s’emploient à ajouter de nouveaux critères. Ce travail va déboucher sur un courrier à l’attention du Préfet de Loire-Atlantique demandant, de manière collective, un recours grâcieux. Ce courrier sera remis au Préfet (avec copie au médiateur Arno Klarsfeld et à la     presse), jeudi 24 août à l’occasion de la prochaine mobilisation à l’intitative du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires.

    URGENT : Dans le cadre de ce groupe de travail, tous les réseaux de soutien auprès des familles sont invités à nous faire parvenir (à l’adresse cherkif@free.fr ), une copie du motif de refus.

     

    Pour les recours individuels que les familles et leurs parrains/marraines ou amis des réseaux de soutien pourront être amenés à faire dans un délai de deux mois après réception de la notification de refus, il est conseillé d’attendre la réunion hebdomadaire de mardi 22 août pour obtenir du groupe de travail des angles de riposte cohérents.

     

    Pour l’accompagnement des familles nouvellement régularisées, un document intitulé « aide aux familles régularisées », œuvre de Marie Gouillard, est téléchargeable dans la rubrique ‘boîte à outils’ du blog http://enfantsetrangers.hautetfort.com . Il aborde notamment la question des rapports avec la CAF, les ASSEDIC et le CCCAS ainsi que celle des permanences sociales. Un document très précieux.

      

     

    4.    Appel à la mobilisation devant la Préfecture le JEUDI 24 AOUT à partir de 18 heures

     

    A l’approche de la rentrée scolaire et à l’heure où s’accumulent les refus d’ccès à la circulaire du 13 juin pour des familles plus vulnérables que jamais, le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires appelle toutes les familles et les membres de leurs mini-réseaux de soutien à participer à la mobilisation du 24 août prochain devant la Préfecture de Loire-Atlantique, et à relayer dans leur entourage le présent appel à manifester.

     

    A cette occasion, le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires déposera, par courrier argumenté, un recours collectif au Préfet de Loire-Atlantique. Une copie de ce courrier sera remise au médiateur Arno Klarsfeld (dont l’adresse est Ministère de l'Intérieur
    Place Beauvau- 75008 Paris -
    01 40 07 60 60 )  ainsi qu’à la presse invitée, pour l’occasion, à une conférence de presse devant la Préfecture.

     

     

    5.    DIVERS :

     

    a.     Considérations autour du dispositif d’Aide au Retour Volontaire

     

    Jean-Luc Landas, dans le cadre d’une réflexion sur la poursuite de notre mobilisation, a émis une suggestion au sujet de l’aide au retour volontaire proposée à des familles pour lesquelles, comme l’on s’y attendait, la vie vaut plus que tous les milliers d’euros que notre généreux Ministre de l’Intérieur est disposé à sacrifier pour faire place nette, dans une nouvelle salve de kärsher mal déguisée qui ne trompe plus personne sur ses intentions réelles.

     

    La proposition est la suivante : que tout l’argent que le gouvernement est prêt à débourser soit mis au service d’une aide à l’intégration sociale (logement, travail, santé, visite médicale auprès de l’ANAEM…) de familles qu’il faudra, quoi qu’il arrive, régulariser de manière plus globale.

     


    b.     Association de soutien au Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires parue au JO du 1er juillet

     

    L’Association de soutien au Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires a officiellement vu le jour dans le Journal Officiel en date du 1er juillet. Cette parution va donc nous permettre d’achever nos démarches auprès de la banque, pour pouvoir enfin être autonomes sur un plan financier, et mettre en place de manière efficace l’aide morale et matérielle au famille.

    Voici l’objet de l’association tel qu’il apparaît clairement dans le JO :

    Aider les familles étrangères n’ayant plus de titre de séjour en France et qui ont des enfants scolarisés dans les établissements  de l’agglomération nantaise, ainsi que les jeunes majeurs isolés scolarisés dans les établissements du secondaire. Ce soutien peut être moral, administratif et financier, notamment en ce qui concerne le logement.

     

    Une date d’assemblée générale de l’Association doit être décidée au plus vite afin, notamment, de définir au plus vite les modalités d’aide matérielle. Cette date sera arrêtée lors de la prochaine réunion hebdomadaire.

     

    c.      Invitation à tenir un stand au festival Couvre Feu de Corsept (44) du 25 au 27 août 2006

     

    Nous avons répondu favorablement à l’ invitation à tenir un stand sous l’un des cinq chapiteaux du festival Couvre Feu de Corsept dont vous pourrez accéder au site détaillé en cliquant ici.

    Que toutes celles et tous ceux qui souhaitent tenir une permanence sur le stand se mettent en contact avec Charles au 06 08 16 52 61, chargé d’établir le planning et les modalités de participation à cet événement.

     

     

    6.    Prochaines échéances et réunions

     

    -         Mardi 22 août : réunion hebdomadaire du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires à la Maison des Associations de la Manufacture des Tabacs, bd Stalingrad (Tram n° 1, arrêt Moutonnerie ou Manufacture) à partir de 18 h 30

     

    -         Jeudi 24 août à partir de 18 heures : mobilisation devant la Préfecture de Loire-Atlantique de Nantes

     

    -         25 au 27 août : stand dans le cadre du festival Couvre-Feu de Corsept

     

    -         dimanche 10 septembre : stand dans le cadre de la journée « Planète Parents » organisée par la Ville de Nantes à la Cité des Congrès.

     

    En conclusion, réjouissons-nous pour toutes les familles (souvent suivies de longue date par le Collectif) qui ont obtenu le précieux sésame et souhaitons bon vent à toutes celles et tous ceux avec qui nous avons pu tisser une relation forte d’amitié sincère au fil des épreuves nombreuses traversées ensemble.

     

    Rappelons-nous aussi toujours que la circulaire du 13 juin n’est qu’une étape qui laisse encore sur le bord du chemin et dans la détresse un grand nombre de familles, autour desquelles nous devons à présent concentrer nos efforts, pour obtenir enfin cette régularisation globale qu’un nombre sans cesse croissant de nos concitoyens appellent de leurs vœux en nous rejoignant dans la lutte.

     

    Frédéric CHERKI

  • Réactions à la dernière sortie de M. Sarkozy...

     Après la prestation encore une fois bien peu convaincante du Ministre de l'Intérieur venu, hier au soir, sur le plateau de France 2 nourrir inconsidérément la peur d'électeurs qu'il va s'efforcer de chiper sur sa droite, les articles de presse se sont multipliés aujourd'hui.

     
    Sans-papiers: les réactions

    AP | 16.08.06 | 17:23
    PARIS (AP) -- Voici les principales réactions mercredi au lendemain de l'intervention du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui a promis d'expulser les quelque 24.000 familles sans-papiers qui ne seraient pas régularisées dans le cadre de sa circulaire du 13 juin:- Parti socialiste: Nicolas Sarkozy "est en train de perdre son sang-froid sur ce dossier", a estimé Gaëtan Gorce, secrétaire national du PS, lors d'un point-presse mercredi. "Après avoir menti aux familles, il s'apprête à mentir aux Français". 

    L’Humanité / La fin justifie les pressions
    Journal l’Humanité
    Rubrique Société
    Article paru dans l’édition du 14 août 2006. Ils ont osé le faire
    La fin justifie les pressions
    Ne plus avoir à craindre d’être arrêté a poussé au rush pour les procédures de régularisation. Pour certains, cette opération était un piège dont ils sont victimes. Tel ce couple d’Iraniens, arrivé en 2003 en France et qui misait sur sa régularisation. Alexandre et Inna Kostyuba, vingt-sept et vingt-quatre ans, avaient pourtant foi dans cette possibilité (...)
    mercredi 16 août 2006

    L’Humanité / En attendant Beauvau
    Journal l’Humanité
    Rubrique Société
    Article paru dans l’édition du 14 août 2006.
    Société
    En attendant Beauvau
    Sans-papiers. Les parents étrangers d’enfants scolarisés doivent attendre la réponse des préfectures suite à leur demande de régularisation.
    Après l’attente aux guichets des préfectures, celle devant la boîte aux lettres s’annonce tout aussi angoissante pour les 24 000 cas officiels de sans-papiers qui ont formulé une demande de (...)
    mercredi 16 août 2006

    20 minutes / Sans-papiers : à 15 jours de la rentrée, RESF mobilisé contre "la chasse aux enfants"
    20Minutes.fr avec AFP | 16.08.06 | 20h05
    A quinze jours de la rentrée scolaire, le Réseau Education Sans Frontières (RESF) a affirmé mercredi qu’il s’opposerait à toute "chasse aux enfants" après les déclarations de Nicolas Sarkozy limitant à 6.000 les régularisations de parents sans-papiers d’enfants scolarisés.
    "50.000 enfants sont menacés d’expulsion, a déclaré le porte-parole de RESF Richard Moyon au cours d’une conférence de presse. Nous ferons ce (...)
    mercredi 16 août 2006

    Sans-papiers : "procédure habituelle" pour expulser les familles, selon un syndicaliste policier.
    AP | 16.08.06 | 17:14
    PARIS (AP) — La police utilisera "la procédure habituelle" pour expulser les familles sans-papiers, affirme Patrick Trotignon, conseiller technique du syndicat Synergie. "Notre arme principale sera le contrôle coutumier", précise-t-il dans un entretien publié jeudi dans "La Croix". "Nous n’allons pas employer de moyens particuliers", explique le syndicaliste policier. (...)
    mercredi 16 août 2006

    Nouvel Obs / "Le petit Nicolas finira bien par prendre sa potion"
    NOUVELOBS.COM | 16.08.06 | 15:40
    ENFANTS SANS-PAPIERS
    "Le petit Nicolas finira bien par prendre sa potion"
    Par Richard Moyon, membre du Réseau éducation sans frontières.
    Arno Klarsfeld, puis Nicolas Sarkozy, ont accusé les associations de "démagogie". Que leurs répondez-vous ?
    En bien tout d’abord, nous nous félicitons d’avoir fait évoluer l’opinion publique au point que maintenant il existe une démagogie "pro-immigration" alors que jusqu’à (...)
    mercredi 16 août 2006

    Nouvel Obs / D’autres réactions
    NOUVELOBS.COM | 16.08.06 | 17:12
    Voici les principales réactions à l’annonce par Nicolas Sarkozy de 6.000 régularisations de famille sans-papiers sur les 30.000 dossiers déposés.
    Le Parti communiste français : Le PCF condamne la "gestion comptable à court terme" du dossier des sans-papiers par Nicolas Sarkozy. "En lieu et place des pseudo-régularisations ’au cas par cas’, le ministre de l’Intérieur substitue une barrière comptable en fixant à 6.000 (...)
    mercredi 16 août 2006

    AP / RESF promet d’empêcher la "chasse à l’enfant"
    —par Cécile Brisson—
    AP | 16.08.06 | 16:40
    PAR102-0816060946 PARIS (AP) — Alors que Nicolas Sarkozy a promis d’expulser les quelque 24.000 familles sans-papiers qui ne seraient pas régularisées dans le cadre de sa circulaire du 13 juin, le Réseau éducation sans frontières (RESF) a appelé mercredi enseignants et parents d’élèves à se mobiliser dès la rentrée pour empêcher le "ministre de la chasse à l’enfant" de "mener à bien ses ambitions (...)
    mercredi 16 août 2006

    Reuters / Sans papiers : la gauche et RESF critiquent Nicolas Sarkozy
    16/08/2006 - 17h29 LES SANS-PAPIERS
    PARIS (Reuters) - La gauche a critiqué mercredi Nicolas Sarkozy qui souhaite n’accorder que des régularisations limitées aux étrangers sans papiers parents d’enfants scolarisés dans le pays.
    Les organisations qui les soutiennent ont annoncé qu’elles multiplieraient leurs manifestations.
    Le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui regroupe les personnes soutenant ces étrangers, a promis au ministre de l’Intérieur une "rentrée scolaire agitée" sur (...)
    mercredi 16 août 2006

    AP / Sans-papiers : les réactions
    AP | 16.08.06 | 17:23
    PARIS (AP) — Voici les principales réactions mercredi au lendemain de l’intervention du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, qui a promis d’expulser les quelque 24.000 familles sans-papiers qui ne seraient pas régularisées dans le cadre de sa circulaire du 13 juin :
    Parti socialiste : Nicolas Sarkozy "est en train de perdre son sang-froid sur ce dossier", a estimé Gaëtan Gorce, secrétaire national du PS, lors d’un point-presse (...)

     

    AP / Julien Dray dénonce "l’échec" de la politique migratoire de Nicolas Sarkozy

    AP | 16.08.06 | 13:12PARIS (AP) — Le porte-parole du Parti socialiste Julien Dray a dénoncé mercredi, au lendemain de l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, "l’échec d’une politique migratoire qui conduit à des régularisations totalement arbitraires et à des cas dramatiques". Les expulsions "portent atteinte aussi à l’image de la France par la manière dont elle se comporte avec un certain nombre d’enfants", a estimé M. Dray sur France-info. (...)mercredi 16 août 2006

    Reuters / RESF promet à Nicolas Sarkozy une "rentrée agitée"
    16/08/2006 - 12h50
    PARIS (Reuters) - Le Réseau éducation sans frontières (RESF) promet à Nicolas Sarkozy une "rentrée scolaire agitée" en réaction à sa décision de ne retenir que 6.000 dossiers de parents d’enfants sans papiers, sur près de 30.000.
    "Les mobilisations vont reprendre autour des familles déboutées de la circulaire du 13 juin mais aussi autour des jeunes majeurs scolarisés", exclus de cette opération de régularisation, assure-t-il mercredi.
    Pour RESF, le ministre de (...)
    mercredi 16 août 2006

    Le Figaro / Sarkozy critique les associations de défense des sans-papiers
    Publié le 16 août 2006
    Actualisé le 16 août 2006 : 07h22
    Le ministre de l’Intérieur, aujourd’hui à Londres, était hier l’invité de France 2. Ce n’est pas encore la fin des vacances pour Nicolas Sarkozy, mais il a choisi, hier soir, sur France 2, de faire le point sur les attentats déjoués à Londres. Le ministre de l’Intérieur a saisi l’occasion pour s’exprimer publiquement à la télévision sur ce sujet avant de se rendre dans la capitale (...)
    mercredi 16 août 2006

    AP / RESF maintient sa mobilisation contre "la chasse à l’enfant"
     AP | 16.08.06 | 12:17
    PARIS (AP) — Le Réseau Education sans Frontières (RESF) a promis mercredi qu’enseignants et parents d’élèves se mobiliseraient à la rentrée pour empêcher les expulsions de familles sans-papiers n’ayant pas obtenu leur régularisation dans le cadre de la circulaire Sarkozy.
    Le ministre de l’Intérieur a confirmé mardi soir que seuls 6.000 des quelques 30.000 demandes de régularisation déposées en préfecture cet été seraient acceptées. (...)
    mercredi 16 août 2006

    AP /  Sans-papiers : Sarkozy dit avoir reçu "un peu moins de 30.000" demandes de régularisation —par Christine Ollivier— AP | 15.08.06 | 20:58
    PARIS (AP) — Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a affirmé mardi soir avoir reçu "un peu moins de 30.000" demandes de régularisation de parents sans-papiers d’enfants scolarisés en France. "Environ 6.000" obtiendront des papiers, a-t-il prédit. "Ceux qui auront obtenu des papiers auront le droit de rester en France", mais "ceux qui n’auront pas (...)
    mercredi 16 août 2006

    Reuters / Nicolas Sarkozy a l’intention de régulariser 6 000 sans-papiers
    Nicolas Sarkozy a l’intention de régulariser 6 000 sans-papiers
    REUTERS : Mardi 15 août 2006 - 21:17
    PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a confirmé son intention de régulariser la situation d’environ 6 000 parents et élèves sans papiers, sur les 30 000 ayant demandé à pouvoir rester en France.
    Invité sur France 2, le ministre de l’Intérieur a estimé que les personnes déboutées avaient vocation à "retourner dans leur pays" et accusé des associations de "faire assaut de démagogie" en évoquant (...)
    mercredi 16 août 2006

    Libé / Sarkozy refuse de « baisser la garde »
    http://www.liberation.fr/actualite...
    Sarkozy refuse de « baisser la garde »
    Sans-papiers, terrorisme : hier soir sur France 2, le ministre s’est voulu sur tous les fronts.
    Par Vanessa SCHNEIDER
    QUOTIDIEN : Mercredi 16 août 2006 - 06:00
    Pas le genre à être en reste. Même un 15 août, Nicolas Sarkozy a trouvé un moyen de faire parler de lui. Hier soir, il s’est invité au journal télévisé de France 2 pour y parler lutte antiterroriste et immigration. « Démagogie ». Faisant le point sur (...)
    mercredi 16 août 2006

  • Une famille ukrainienne expulsée ce jour ...

    13 août 2006
    Ils vivaient en France.
    Alexandre, Inna et Vladislas viennent d’être expulsés



    13 août : fin du délai officiel de dépôt des dossiers pour les familles sans papiers et expulsion de la famille KOSTYUBA dont la régularisation a été refusée.
    Déclaration sinistre et lourde de sens : pas de pitié pour les enfants nés en France, pour les familles venues avec l’espoir d’y trouver asile, respect des droits et possibilité de vivre des jours meilleurs. Alexandre, Inna et Vladislas ont le triste privilège de voir leur vie, celle de gens sans histoire depuis quatre ans, devenue en 48 heures l’illustration de l’avenir que le gouvernement a tracé pour les sans papiers.

    Refus de régularisation, alors que tous les critères objectifs étaient réunis : en France depuis 4 ans, un enfant né à Corbeil Essonne et scolarisé depuis septembre 2005 en maternelle. Parmi les motifs contestables invoqués et couverts par le « médiateur » Klarsfeld, la scolarisation de l’enfant en maternelle n’est pas reconnue contrairement à l’énoncé de la circulaire du 13 juin 2006 « y compris en classe maternelle ».

    Arrestation à l’occasion d’une convocation à la préfecture (pendant le même
    temps, le préfet reçoit RESF sur le sujet de l’après circulaire), départ précipité avec deux valises, rétention lointaine, pressions morales sur la séparation possible de la famille en cas de refus d’embarquer, rétention judiciaire dans les locaux de la police dans l’aéroport, contact minimum avec un avocat, et présence maximum de la police qui pose les conditions du marché : l’enfant ne pouvant rester en garde à vue, il sera obligatoirement placé en foyer de l’ASE (Aide sociale à l’enfance), pour une durée inconnue, dépendant de la décision du juge des libertés (remise en liberté ou non) prévue pour le lendemain. Devant ce chantage, un seul moyen d’éviter la séparation : accepter l’expulsion.

    Vladislas, 3 ans, est cramponné en pleurs depuis le début à sa mère. Il est
    emmené au foyer pour la nuit, situation insoutenable pour les parents qui ont
    accepté leur expulsion au petit matin. Dans un appel téléphonique à la Cimade,
    Inna remercie et dit « On n’a pas eu le choix ». Ils sont expulsés vers l’Ukraine, pays qu’ils ont quitté pour des raisons politiques, pays où le gouvernement en place est redevenu celui qu’ils ont fui.


    Le Réseau Education sans frontières prend acte de cette expulsion, la première
    (à sa connaissance) d’une famille ayant déposé un dossier dans le cadre de la circulaire du 13 juin. Il complimente le préfet de l’Essonne de sa diligence
    -efficace et rapide- premier fusil de la chasse à l’enfant. Bravo !


    Il félicite le « médiateur » Arno Klarsfeld pour son approbation du bannissement
    d’un enfant de trois ans né en France et de ses parents, décision qu’il a jugée « ferme et légitime ».

    Il rappelle les propos du ministre de l’intérieur ayant exprimé à plusieurs
    reprises sa volonté de faire preuve d’humanité et d’exceptionnelle bienveillance. Nous craignons de devoir dans les semaines qui viennent dénoncer
    les formes étranges prises par cette « humanité », telle qu’elle s’est dévoilée aujourd’hui. Humanité et ambition présidentielle auraient-elles du mal à
    s’accorder quand il s’agit de capter des électeurs ?

    La mobilisation autour de cette famille arrachée à sa vie en France à la faveur d’un long week-end estival, les soutiens reçus, le dégoût et la détermination
    exprimés pour refuser cette politique, doivent faire entendre au gouvernement et à ses exécuteurs qu’il y a en France une large partie de l’opinion qui ne l’acceptera pas et qui s’opposera à sa mise en oeuvre par tous les moyens à sa disposition.

    Adressez vos protestations :
    Fax du Ministère de l’Intérieur : 01 49 27 45 92
    Préfecture d’Evry : fax : 01 69 91 96 07 et 01 64 91 90 59
    Tel : 01 69 91 90 59 et 01 69 91 91 91