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  • Bonne nouvelle pour Patimat de Brest

     Une nouvelle preuve que les mobilisations de longue haleine finissent toujours par payer ...

     

    Enfin une bonne nouvelle pour Patimat et Sakinat !

    Mr Gonthier Friederici, préfet du Finistère, accorde la
    réouverture du dossier en France,
    à titre exceptionnel, en tant que primo-demandeur d'asile.

    Patimat et Sakinat vont donc pouvoir déposer une demande d'asile
    auprès de
    l'OFPRA, qui donnera sa décision dans quelques mois.

    Dans l'attente de cette décision, Sakinat et Patimat bénéficieront d'un
    titre de séjour provisoire.

    En espérant que la suite donnée par l'OFPRA soit favorable, ce geste
    positif (tant attendu !) de la
    Préfecture va permettre enfin
    à Patimat et Sakinat de vivre ensemble, et librement,
    sans cette angoisse de reconduite à la frontière !

     

    Un grand bravo à nos amis brestois et bon vent à Patimat et sa maman. 

  • Parrainage républicain au Loroux-Bottereau le 21 juillet

    La mairie du Loroux-Bottereau organise, le vendredi 21  juillet, le parrainage républicain de 2 enfants étrangers scolarisés dans cette commune.

    Célébré à 19 heures en Mairie, le parrainage se prolongera par un pique-nique solidaire à partir de 19 h 30.

    Le Collecif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, représenté au Loroux-Bottereau, invite ses membres qui le souhaitent et le peuvent à assister à l'événement.

     

  • Compte-rendu réunion du 18 juillet 2006

    1) sur les familles

    Alors que semaines après semaines de nouvelles familles étrangères se font connaître et viennent rejoindre le collectif, la mobilisation ne faiblit pas.

    Ce sont à présent plus de 1100 contacts qui sont aujourd'hui répertoriés.

    Dans tout le département: des appels de gens prêts à parrainer un enfant, à apporter un soutien, à héberger, à témoigner plus simplement leur solidarité à l'égard des enfants et de leur famille menacés d'expulsion.

    Cet élan assez "inédit" est d'abord réconfortant et rassurant  pour l'avenir des familles concernées.

     

    2) sur la procédure en cours;

    Suite à la circulaire du 13 juin 2006, une première liste de familles via la mission intégration de la ville de Nantes a été envoyée à la préfecture.

    A la suite de cette démarche collective les familles ont dû recevoir un courrier qu'elles devaient aller retirer au CCAS rue de Savenay.

    Elles disposaient alors de 8 jours pour répondre à la proposition d'aide au retour; et en cas de refus devaient retourner à la Préfecture un dossier pour examen dans le cadre de la circulaire.

    Les familles figurant sur la première liste qui n'auraient pas reçu de courrier de la Préfecture leur proposant l'aide au retour, seront appelées par téléphone par Mr Cédric ROUSSEL.

     

    Autre cas de figure:"URGENT" certaines familles qui, elles, étaient sur la liste et ont reçu un courrier de la Préfecture n'ont pas été le retirer au CCAS…

     

    Par ailleurs devant l'afflux des demandes, une seconde liste de familles (une trentaine) a été déposée en Préfecture par la mission intégration en fin de semaine dernière.

    Les courriers de proposition d’aide au retour volontaire de la Préfecture viennent d'arriver.

    Ils sont à retirer: mercredi –jeudi –vendredi

    Le matin entre: 10h et 12h

    L'après-midi entre: 14h et 17h

    Auprès de Cédric ROUSSEL tel: 02.40.41.65.19

    Mission intégration ville de Nantes (entrée Mairie par le 29 rue de Strasbourg)

     

    Autre précision: certains ne recevront pas de courrier de la Préfecture; ce sont  ceux qui ont fait une démarche directement auprès de l'OFPRA.

    Ceux là doivent impérativement adresser un courrier en recommandé avec accusé de réception en demandant quand même à bénéficier de la circulaire du 13 juin.

    Après quoi la Préfecture leur enverra un courrier comme aux autres familles. 

    Ils devront le retourner avec leur choix et  joindre les pièces justificatives.

     

     

    3) autres infos:           

     

    Bilan positif de la participation du Collectif au second forum mondial des Droits de l'Homme à la cité des Congrès du 10 au 13 juillet .

    Des échanges autour des discriminations dans le monde; et en ce qui nous concerne, un débat au sujet des droits humains des migrants à l'heure ou des populations chassées par la misère et la terreur fuient leurs pays.

    De nombreuses signatures de la pétition nationale : "nous les prenons sous notre protection" sur le stand du collectif par les différents invités au forum et notamment Ségolène ROYAL.

    Au passage un grand merci aux bénévoles venus, nombreux, assurer des permanences sur le stand pendant ces trois journées

     

    Il a été décidé début septembre d'être présents au "salon" Planète Parents à la cité des congrès avec stand , tee-shirts et pétitions; histoire de rester mobilisés au moment de la rentrée des classes.

     

     

    Pour l'heure, et tout au long de l’été, la vigilance est de mise et la mobilisation se poursuit:

     

    RDV à la Manu mardi 25 juillet à 18h30     

     

    Compte-rendu réalisé par Charles SOUSSAN 

  • Maman expulsée sans son bébé de 5 mois

    Michel Lecler, animateur du comité Oumar Diallo de Cholet, nous a alertés hier en fin d'après-midi sur la situation intolérable faite à une maman marocaine et à son enfant de 5 mois.

    Interpellée lundi après-midi au domicile de son compagnon, à Cholet, Sabah a été transférée hier, au local de rétention admnistrative d'Angers en attente d'une reconduite à la frontière.

    A l'heure où se multiplient en France les cas de traque aux lycéens jeunes majeurs, c'est aujourd'hui une maman qui se voit contrainte de laisser derrière elle son bébé de 5 mois, dont elle a été séparée lors de l'interpellation.

    Les craintes exprimées une nouvelle fois hier au soir lors de la réunion hebdomadaire du Collectif, quant au double jeu/double discours mené par le tandem Sarkozy-Klarsfeld, sont donc bien fondées. Après l'engagement de début juillet d'Arno Klarsfeld déclarant sur France Inter qu'aucune chaise ne serait vide à la rentrée, Nicolas Sarkozy, au micro d'Europe 1, corrigeait hier le tir de son tristement célèbre "Kärcher", en estimant  à "quelques milliers" les expulsions de sans-papiers parents d'enfants scolarisés en France et demandant leur régularisation. L'essentiel des "cas" devrait, selon lui, être traité d'ici à septembre. Un "point" de la situation devrait être fait fin juillet par les services du Ministère de l'Intérieur.

    Voila qui est dit : restons plus vigilants que jamais au sein de chacun des micro-réseaux constitués autour des familles de Nantes et du département de Loire-Atlantique !!!

     

    Je joins à cette note l'appel transmis par Michel Lecler et le comité Oumar Diallo de Cholet. Faites part de votre indignation quant au traitement indigne et dégradant réservé à Sabah et son enfant par la Préfecture du Maine & Loire. En fin de note, une proposition de courrier.

     

     

    Le point180706/         URGENCE

     

     

    Une première journée d’alerte….

     

    Ce jour, 14 H 20 : Appel  téléphonique de Madame LAMY  RABU, avocate . Elle nous informe qu’une maman marocaine, mère d’une petite fille de 5  mois est en garde à vue depuis 15 heures le jour précédent au commissariat de Cholet.

    Elle a été arrêtée chez elle par la police en même temps que le frère de son ami. Tous sont unanimes pour affirmer qu’ils ont été victimes d’une dénonciation.

     

    La maman, Madame HAMIOUI Sabah, de nationalité marocaine est arrivée régulièrement en France le 20 août 1999. Mariée au Maroc, elle ne sait pas que son mari est incarcéré pour une durée de deux ans en France. Exploitée, maltraitée par sa belle famille, elle est emmenée a AGEN. Ramenée sous la contrainte au Maroc, elle obtient un visa retour pour la France et porte plainte contre ses tortionnaires.

    Entre temps, son mari sort de prison. Influencé par sa famille, il délaisse Madame HAMIOUI qui obtient le divorce en 2004.

    Le  passeport de Sabah est valable du 6 janvier 1999 au 5 janvier 2004, prolongé par le Consulat du Maroc à Bordeaux pour une durée de 5 ans. Ses demandes de carte de séjour sont acceptées jusqu’au 10 avril 2002. A cette date, elle n’est plus mariée avec un ressortissant marocain ayant la nationalité française. A compter de cette date, elle est considérée en situation irrégulière…..

     

    Elle se réfugie chez une famille à Lussac jusqu’en avril 2005 pour venir s’installer à compter de cette date à Cholet chez celui qui deviendra son compagnon. Ensemble, ils donnent naissance à un petit garçon Amine âgé aujourd’hui de 5 mois.

     

    Jeudi dernier (13 juillet), elle se présente à la Préfecture de Maine et Loire pour solliciter la liste des documents lui permettant de demander la régularisation de sa situation. On lui fournit « aimablement » une liste de pièces à fournir. Elle revient à la maison « heureuse » déclare son ami. Ce qu’elle ignore , c’est que l’arrêté de reconduite à la frontière a été signé le ….10 juillet… Nous sommes le 13 … Belle hypocrisie !!!!

     

     

     

    PLUS GRAVE, PLUS IGNOBLE : SABAH et son ami donnaient naissance le 12 février 2006 à un petit garçon.

    Depuis lundi soir, la maman qui allaitait jusqu’à présent son garçon n’a pas pu le voir, ni lui donner le sein…

     

    Elle a été embarquée ce jour dans un fourgon de police sans avoir pu approcher, et son fils et son ami. Elle est ce soir en zone de rétention au commissariat de police à Angers dans l’attente d’un éventuel transfert sur ROISSY…

     

     

    Il y a urgence :

     

    Adressez vos messages de protestation à la Préfecture de Maine et Loire :

    cabinet-prefet@maine-et-loire.pref.gouv.fr

    jean-claude.vacher@maine-et-loire.pref.gou.fr

     

     

    fax : 0241880463

    Tél : 02 41 81 81 81

     

    A la Mairie de Cholet, ville qui s’est déclarée « amie des enfants » :

    gbourdouleix@ville-cholet.fr

    info@ville-cholet.fr

    fax : 02 41 49 25 19

    Tél : 02 41 49 25 25

     

    Au Ministère de l’Intérieur :

     sec.gueant@interieur.gouv.fr

    Fax : 01 40 07 21 09

    Tél : 01 49 27 49 27   01 40 07 60 60

     

    SABAH qui n’a plus d’attache au Maroc doit retrouver son fils et son compagnon.

     

     

     Monsieur le Préfet,

    Par nos amis du comité Oumar Diallo de Cholet, j'ai pris connaissance hier de la situation indigne réservée par vos services à Mme Sabah Hamiaoui que vous vous apprêtez à reconduire à la frontière dans les conditions inqualifiables que la presse a relayées ce matin.

    Une fois de plus j'ai honte du visage qu'offre aujourd'hui mon pays à des hommes, des femmes et des enfants qui sont, qu'on le veuille ou non, appelés à y vivre de plus en plus nombreux dans les années qui viennent.

    Pourquoi un tel acharnement ???

    J'en appelle aujourd'hui à la compréhension de l'homme, et peut-être du père, qui sommeille sous le costume officiel de représentant d'un Etat dont je ne cesse de contester, haut et fort, jour après jour avec effroi, l'attitude à l'égard des demandeurs d'asile et déboutés du droit d'asile qui, depuis de longues années, séjournent sur notre territoire.

    Votre statut de Préfet vous laisse toute latitude pour mettre un terme à la situation intolérable que vit actuellement Mme Hamiaoui. Régularisez sa situation, je vous en prie.

    Frédéric CHERKI
    Parent d'élèves scolarisées à l'école Louise Michel de Nantes
    Membre actif du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires de Nantes (RESF 44)
    http://enfantsetrangers.hauetfort.com
    06 72 47 04 33

  • URGENT / La deuxième série de courriers du Préfet à retirer dès demain


    M. Roussel, de la Mission Intégration de la Ville  de Nantes vient d'appeler pour faire savoir que, suite à l'envoi d'une seconde liste d'autres familles recensées sur Nantes et les communes périphériques par la Mairie de Nantes, les collectifs et les associations de soutien, le Préfet vient d'adresser une seconde série de  propositions d'aide au retour volontaire.

    Les courriers sont  à retirer par les familles aux jours et heures suivantes auprès de M. Roussel à la Mission Intégration de la Mairie de Nantes (accès par l'entrée principale de la Mairie, rue de Strasbourg) (Tél. 02 40 41 65 19) :

       

       - mercredi 19 juillet de 10 h à 12 h ou de 14 h à 17 h

        - jeudi 20 juillet de 10 h à 12 h ou de 14 h à 17 h

         - vendredi 21 juillet de 10 h à 12 h ou de 14 h à 17 h

     

     

    Ce courrier consistera en une proposition d’aide au retour. Si les familles refusent cette proposition, ce qui sera, cette fois encore, vraisemblablement le cas de la grande majorité, elles devront alors monter un dossier avec toutes les pièces qui peuvent être utiles :

    -Certificat de scolarité 2004-2005

    -Promesse d’embauche

    -Témoignages de parents,

    -Copie d’acte de parrainage, etc….

     

    Nous comptons sur les réseaux de vigilance et les parrains/marraines, pour informer les familles de cette nouvelle.

    Merci d’avance du soutien que les membres des réseaux de vigilance et de solidarité pourront apporter aux familles dans la rédaction de la réponse à la Préfecture ainsi que dans la consitution des dossiers. Les parents seront ensuite normalement convoqués à la Préfecture. Il faudra absolument les accompagner, d’où l’importance une fois encore des comités de vigilance.

  • La colère de Lilian Thuram

    Mondial: "Materazzi, c'est une maladie", estime Thuram

    lundi 17 juillet, 19h17

    PARIS (AFP) - Le défenseur de l'équipe de France de football Lilian Thuram, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire "Les Inrockuptibles" daté de mardi, affirme avoir compris le coup de tête de Zinédine Zidane sur Marco Materazzi en finale de la Coupe du monde contre l'Italie, sans pour autant le pardonner.

    Dans cet interview, le joueur s'en prend également avec véhémence au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy et regrette la "sarkoïsation des esprits".

    "On a parlé (avec Zidane) après le match, mais très rapidement", déclare Thuram, détenteur du record de sélections en Bleu. "Materazzi a insulté sa famille, je comprends que Zidane ait réagi. Mais pas sur le terrain, pas sur le terrain... Il s'est trompé, et il sait qu'il s'est trompé. Je ne pense pas que ça ait eu une incidence sur le résultat, pour être clair. Mais bon, Zidane sait qu'il s'est fait piéger."

    Thuram, qui laisse entendre au cours de l'entretien qu'il pourrait poursuivre sa carrière internationale, explique ensuite que les joueurs comme Materazzi nuisent à son sport.

    "De toute façon, Materazzi, c'est une maladie ce type de joueur, ça ne devrait pas exister", estime le joueur de la Juventus. "Ça fait longtemps que je pense ça. Je pense que Materazzi donne une image négative du football, et il n'a pas besoin de ça, parce que c'est plutôt un très bon joueur. Il n'a pas besoin de ça. Au football, on savoure une victoire lorsqu'on la remporte dans les règles. Dans la vie, il y a des règles qu'il faut savoir ne pas respecter. Mais le football, c'est un jeu, et on respecte les règles du jeu. La victoire est encore plus belle si on respecte les règles. Ça sert à quoi de gagner si on triché? Ça ne sert à rien."

    Membre du Haut Conseil à l'Intégration, Thuram, qui retrace pendant l'interview sa carrière et son enfance aux Antilles, s'en prend ensuite au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. Les deux hommes s'étaient opposés au moment des émeutes dans les banlieues en novembre dernier quand Sarkozy avait proposé de les nettoyer au Kärcher.

    "J'ai explosé parce que ça fait longtemps que c'est dans ma tête, longtemps je me suis dis que certains politiques sont fous, que je me demande quand est-ce qu'ils vont arrêter de manipuler les gens, et surtout pourquoi ils le font", explique Thuram au journal. "Pour un intérêt personnel? Qui serait tellement fort que l'on ne voit pas le mal qui est fait? Que c'est diviser les gens? C'est facile de parler de certaines personnes à d'autres qui ne les connaissent pas. Ça crée des préjugés. Nettoyer au Kärcher? On va nettoyer quoi au Kärcher? Je me disais que peut-être qu'il n'a pas fait exprès, qu'il ne savait pas. Mais après, on a discuté et il sait très bien ce qu'il fait."

    Sarkozy et Thuram s'étaient rencontrés après leur prise de bec.

    "Ce qui est intéressant, c'est que c'est quelqu'un qui ne connaît pas la vie des banlieues, qui ne connaît pas les gens, ni leurs aspirations, leurs sentiments ou leurs difficultés", poursuit Thuram. "Il s'en moque. Lui, il ne parle que de numéros et de chiffres, mais ce n'est pas ça la vie. Malheureusement, la majorité des gens ne s'y connaît pas non plus et il y a de la peur: du coup, il passe pour un sauveur, il rassure. C'est simple comme bonjour. Et le problème, c'est que ça marche, parce que plus c'est simple, plus ça marche. Donc les gens se laissent avoir, d'autant plus que de l'autre côté personne n'a de message contradictoire. Et lorsqu'on parle des jeunes de cités et de banlieues, il faudrait voir de qui l'on parle, parce qu'il y a beaucoup de gens en France qui habitent dans les banlieues. De qui parle-t-on? Et les médias véhiculent toujours les mêmes messages."

    Très remonté contre le ministre, Thuram s'emporte ensuite contre les expulsions de personnes en situation irrégulière sur le territoire français.

    "Le problème, c'est qu'on parle de la "lepénisation" des esprits, mais il y a aussi une "sarkoïsation" des esprits!", souligne l'ancien joueur de Monaco. "Personne ne le dit. Un truc de fous: on est en France, un pays dit civilisé et l'on accepte que des gens soient expulsés, j'allais dire "déportés". On va chercher des enfants à l'école pour les expulser: je ne comprends pas qu'on accepte ça. Dans quel pays vit-on? Dans quel monde veut-on vivre? J'ai rencontré des parents dont les enfants ont peur lorsqu'ils sont à l'école. C'est quelque chose qui est en train de s'immiscer dans la société petit à petit et qui voudrait que ceux qui n'ont pas de papiers aillent mourir ailleurs." AP

  • Le Président du CG 44 signe à son tour l'appel du RESF

    Conformément à son engagement lors du congrès départemental de la FCPE à Vallet, Monsieur Patrick MARESCHAL, Président du Conseil Général, a signé la pétition du RESF "nous les prenons sous notre protection".

  • Ségolène Royal signe l'appel à protéger les enfants et leurs familles

    Escortée par une nuée de photographes et de cameramen, Mme Royal, en compagnie de Mrs Ayrault, Député Maire de Nantes, Mareschal, Président du Conseil Général et parrain depuis le 1er juillet de la jeune Tatiana ainsi que M.   Auxiette, Président du Conseil Régional, ont fait une halte très remarquée sur le stand tenu, depuis trois jours, par une vingtaine de membres du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, dansles allées du 2ème Forum mondial des Droits de l'Homme organisé, à Nantes, du 10 au 13 juillet.

    Mme Royal, après avoir reçu le tee-shirt frappé de la chaise vide, a signé l'appel "Nous les prenons sous notre protection" comme environ 100000 personnes avant elle.

    Souhaitons que, dans la durée, ce geste important soit suivi d'effets significatifs dans le soutien que nous nous efforçons d'apporter aux familles d'enfants étrangers scolarisés dont nous continuons d'exiger la régularisation globale.

     

  • Trois lycéens menacés d’expulsion

    http://permanent.nouvelobs.com/societe/...

    NOUVELOBS.COM | 11.07.06 | 17:51

    Selon RESF, ils sont menacés de reconduite à la frontière parce qu’ils ne rentrent pas dans les critères de la circulaire Sarkozy

    Trois lycéens menacés d’expulsion Le Réseau éducation sans frontières (RESF) dénonce, mardi 11 juillet, des arrêts préfectoraux de reconduite à la frontière visant trois lycéens sans-papiers. Aminata Diallo, jeune bachelière de 19 ans vivant à Sarreguemines en Moselle, née en France mais partie au Mali très jeune pour revenir en France l’an dernier, a été placée en centre de rétention. RESF a déclaré dans un communiqué qu’"elle a été extraite du centre de rétention pour être présentée au consulat du Mali à Paris : si ce dernier délivre un laisser-passer, elle pourra être expulsée à tout moment". Deuxième cas, celui d’une sri-lankaise et de son fils âgé de 17 ans, qui sont aussi sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière. Le jeune homme et sa mère avait déjà été arrêtés en novembre 2005 puis libérés grâce à la circulaire Sarkozy du 31 octobre. La circulaire donnait le droit aux familles sans papiers d’enfants scolarisés de rester sur le territoire jusqu’aux vacances d’été.

    Regroupement familial

    Le troisième lycéen concerné, Ali Taghda âgé de 19 ans vivant à Montpellier, arrivé en France à 14 ans, a lui aussi été placé en centre de rétention. Son père " vit et travaille en France depuis 1970 mais le regroupement familial lui a été refusé pour insuffisance de ressources" de plus "ses oncles, tantes, cousins, cousines vivent en France de façon régulière", ajoute RESF.

  • RESF dénonce les conditions d’application de la circulaire Sarkozy

    http://permanent.nouvelobs.com/societe/...

    AP | 11.07.06 | 18:03

    PARIS (AP) — Le Réseau éducation sans frontières (RESF) dénonce les conditions d’application de la circulaire Sarkozy pour la régularisation "au cas par cas" des familles sans-papiers avec enfants scolarisés, les préfectures se "bricolant chacune leur interprétation". RESF dit aussi craindre de nouvelles expulsions d’élèves cet été.

    Un jeune Marocain sans-papiers, Abdallah Boujraf, scolarisé à Paris, a été expulsé vendredi dernier et, selon RESF, il s’agissait de la première expulsion d’un élève depuis la fin de l’année scolaire et du moratoire décidé par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy durant l’année scolaire 2005-2006.

    RESF s’inquiétait mardi du sort d’Aminata Diallo, une lycéenne malienne de 19 ans scolarisée à Sarreguemines (Moselle) et qui "a commencé les vacances en rétention à Strasbourg", selon un communiqué du réseau. "Aminata s’est fait piéger alors qu’elle se rendait à la préfecture pour demander sa régularisation ! Elle a été extraite du centre de rétention de Strasbourg pour être présentée au consulat du Mali à Paris. Si ce dernier délivre un laisser-passer, elle pourra être expulsée à tout moment", dénonce RESF.

    Toujours à Sarreguemines, RESF déplore également l’arrestation d’une mère sri-lankaise et de son fils de 17 ans et, à Montpellier, d’un Marocain de 19 ans, élève de BEP mécanique.

    Par ailleurs, RESF estime qu’un mois après la promulgation de la circulaire Sarkozy sur les régularisations au cas par cas, et "un mois avant son terme annoncé, la confusion la plus grande semble toujours régner".

    Selon RESF, "les préfectures visiblement débordées par le nombre des dossiers déposés se bricolent chacune (leur) interprétation maison, sans que le ministère parvienne à dire clairement qui est autorisé à déposer un dossier et moins encore qui sera régularisé".

    "De quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers, les estimations du nombre de régularisations à venir font, entre autres, l’objet d’une polémique publique entre le ministre de l’Intérieur et ses services. Arno Klarsfeld, médiateur qui a confondu médiation et médiatisation, n’a pas trouvé le temps de rencontrer" les représentants du réseau, selon le communiqué. AP

  • Le ministre de l’Intérieur « se trompe de cible » pour Patrick Weil

    http://www.nouvelobs.com/...

    Pas les enfants, monsieur Sarkozy !

    Pour Patrick Weil, le mouvement de soutien aux enfants sans papiers est la preuve de l’échec du ministre de l’Intérieur : sa loi lui « explose à la figure »

    Le Nouvel Observateur. - Le mouvement de soutien aux enfants sans papiers ne cesse de s’amplifier. Votre réaction ?

    Patrick Weil. - C’est la preuve in vivo de l’échec de la politique que Nicolas Sarkozy veut mettre en place avec sa nouvelle loi.

    N. O. - Mais elle vient à peine d’être votée !

    P. Weil. - Oui, mais elle prévoit la restriction des possibilités de régularisation individuelle pour ceux des immigrés en situation irrégulière qui ont une vie privée et familiale en France. Or ces enfants dont on parle depuis plusieurs semaines ainsi que leurs parents pouvaient espérer correspondre aux critères de régularisation précédents, précisément ceux que Sarkozy a choisi de supprimer. D’autre part, il avait fourni un avant-goût de l’esprit de son projet en ordonnant aux préfets de « faire du chiffre » en matière de reconduites à la frontière. Aujourd’hui, cette loi lui explose à la figure et il est obligé de faire le contraire de ce qu’il avait annoncé, avec tambour et trompette, à son électorat de droite. Par méconnaissance du terrain et de la complexité des politiques d’immigration, il est contraint de faire machine arrière.

    N. O. - Est-ce à dire qu’il est impossible de contrôler l’immigration et d’expulser des étrangers en situation irrégulière ?

    P. Weil. - La politique de l’immigration est comme toutes les politiques publiques. Elle a ses règles. Même si ces règles sont bien conçues, il y a toujours des fraudeurs. Si 95% des Français déclarent leur revenu pour payer leur impôt, il y en a toujours 5% qui ne le font pas. S’il n’y avait pas de contrôle fiscal, pas de sanction, probablement personne ne déclarerait ses vrais revenus. Le contrôle et la sanction sont donc nécessaires. Mais au bout d’un certain temps il y a prescription. Si chacun était obligé de prouver ses revenus pendant trente ans, on vivrait dans une société totalitaire. En matière d’immigration, c’est pareil. Le rôle d’un gouvernement est de se concentrer sur les premières années du séjour irrégulier et, comme en matière fiscale, de viser les gros poissons. En clair : les délinquants étrangers qui n’ont pas d’attache personnelle en France ou les employeurs de travailleurs clandestins. Ce n’est pas ce que fait Sarkozy. En s’attaquant aux enfants et à leurs familles ou à ceux qui n’ont commis aucun autre délit que celui d’être en séjour irrégulier, le ministre de l’Intérieur a délaissé la reconduite à la frontière des vrais délinquants. Les chiffres fournis par son ministère le démontrent : la reconduite de ceux-là a baissé de 5% entre 2004 et 2005.

    N. O. - Selon vous, Sarkozy n’a donc fait que de l’affichage pour raison électorale...

    P. Weil. - C’est clair à partir des chiffres. La droite depuis 2002 a fait plus d’immigration légale (titres de séjour accordés notamment au nom du regroupement familial) que la gauche et moins d’immigration de travail. Difficile à vendre à l’électorat de Le Pen ou de Villiers, qui ne veulent pas d’immigration en général et d’immigration familiale en particulier. Pour camoufler ce résultat, le ministre de l’Intérieur décide une loi qui fait exploser l’immigration irrégulière.

    N. O. - Nos voisins européens connaissent-ils les mêmes problèmes ?

    P. Weil. - Les situations sont explosives en Italie ou en Espagne, ou aux Etats-Unis qui ont adopté le système des quotas. Ce système génère en effet un maximum d’étrangers en situation irrégulière. Car les gouvernements annoncent au monde entier leur objectif - un chiffre de délivrance de cartes de séjour - pour l’année, par exemple 80 000, et ce sont 800 000 personnes qui débarquent. Ainsi aux Etats-Unis, il y a environ 12 à 13 millions d’étrangers en situation irrégulière. En Espagne ou en Italie, entre 500 000 et 1 million de personnes ont été régularisées au cours des dernières années. En France, le nombre de régularisations (au cas par cas selon les critères de loi de 1998 - parents d’enfants français, présence pendant dix ans sur le territoire...) varie entre 25 000 et 30 000 régularisations par an. S’il y avait les quotas qui tentent encore M. Sarkozy, ce chiffre pourrait être multiplié par dix ou vingt comme en Italie.

    N. O. - La régularisation des enfants scolarisés constituerait selon certains un appel d’air, une faille dans laquelle s’engouffreraient des milliers de candidats à l’émigration. Qu’en pensez-vous ?

    P. Weil. - C’est un fantasme. La plupart des personnes en séjour irrégulier viennent en France avec un visa de tourisme qu’ils prolongent. Le problème se situe largement en amont. Il est vrai qu’il y a une faille au départ du dispositif de contrôle. Les moyens des consulats qui délivrent les visas devraient être renforcés. Il faut par ailleurs lutter plus efficacement contre les filières organisées et, je l’ai dit, s’attaquer aux employeurs hors la loi.

    N. O. - La scolarisation des enfants dans l’espoir qu’ils soient régularisés, eux et leurs familles, serait donc un phénomène marginal ?

    P. Weil. - Si les enfants n’étaient pas scolarisés, ce qui est impossible à partir de 6 ans puisque l’école est obligatoire, où seraient-ils ? A travailler dans des ateliers clandestins ? A traîner dans la rue et éventuellement à troubler l’ordre public ? Veut-on des analphabètes, des enfants-esclaves, des délinquants ? Les mettre à l’école, c’est une mesure de sauvegarde de ces enfants, mais aussi une garantie de notre paix sociale. Une fois que les enfants sont là et installés depuis plusieurs années, il faut prendre acte de la situation et les régulariser. Je le répète : 25 000 à 30 000 régularisations par an, c’est très peu par rapport à certains de nos voisins européens. Aucune politique publique ne réussit à 100%. Et le nombre d’enfants concernés actuellement en France est infinitésimal par rapport à tous les enfants du monde, d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine, qui rêvent de l’école publique française.

    N. O. - La France a-t-elle les moyens d’accueillir de nouveaux étrangers ?

    P. Weil. - La France reçoit un petit nombre d’immigrés par rapport à d’autres pays. Il ne faut pas créer d’affolement. C’est tout le paradoxe de l’action de Sarkozy. Deux ans après avoir fait voter une première loi de contrôle de l’immigration, il en élabore une deuxième, inutile et dangereuse, dont le seul résultat est de créer de l’affolement chez nos compatriotes et chez les étrangers. Laisser croire que nos frontières sont ouvertes, c’est faux. La France n’est pas une forteresse, mais elle n’est pas non plus une passoire.

    Patrick Weil , directeur de recherche au CNRS, auteur de « la République et sa diversité. Immigration, intégration, discriminations » (Seuil).

    Carole Barjon

  • Conférence de presse le 11 juillet 2006

    Mesdames et Messieurs les journalistes,



    A  l'occasion de sa prochaine réunion hebdomadaire, le mardi 11 juillet à partir de 18 h 30 à la Maison des Associations de la Manufacture des Tabacs (Tram n° 1 - arrêt Moutonnerie ou Manufacture), le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires organise une rencontre entre les enfants qui, encore nombreux, n'ont pu être parrainés en Mairie le 1er juillet et tous les parents d'élèves, enseignants, citoyens, élus, membres d'associations, de syndicats ou de partis politiques qui, à Nantes et dans tout le département, se sont faits connaître en l'espace de trois semaines pour soutenir, héberger, voire cacher des familles.


    Nous nous donnerons ainsi la possibilité d'affiner la mise en oeuvre des micro-réseaux de vigilance et de soutien, en facilitant la naissance  de nouveaux contacts, notamment autour des écoles où sont scolarisés les enfants et les jeunes.



    Au cours de cette réunion d'un genre particulier, nous ferons le point sur :
        - l'opération parrainages du 1er juillet à Nantes et dans le département de Loire-Atlantique


        - le nombre exceptionnel de parents d'élèves, enseignants, citoyens, élus, membres d'associations, de syndicats ou de partis politiques qui ont rejoint les dispositifs de parrainage et les micro-réseaux de vigilance et de solidarité. (données chiffrées à l'appui)


        - les modalités d'examen des dossiers présentés par la Mairie de Nantes à la Préfecture de Loire-Atlantique, et notamment le retrait des courriers de proposition d'aide au retour adressés en fin de semaine dernière par le Préfet. Les familles pourront les retirer entre lundi et mercredi au Restaurant Club Savenay, à proximité de la Place Talensac et du collège Victor Hugo (18, rue de Savenay).


        - la rencontre qui se tiendra ce matin même en Préfecture entre des représentants du Collectif Enfants Etrangers, le Directeur de Cabinet et le Secrétaire Général du Préfet de Loire-Atlantique


        - le projet d'organiser une nouvelle cérémonie de parrainages républicains en Mairie dès la rentrée de septembre.



    Nous invitons en la circonstance les citoyens qui, nombreux, nous ont contactés pour nous faire part de leur volonté de soutenir des enfants et leurs familles, à nous rejoindre afin que de nouvelles amitiés se tissent.



    Merci aux journalistes de bien vouloir faire écho de cette initiative dans leurs colonnes, sur nos ondes et sur nos écrans.




    Frédéric CHERKI

    Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires (RESF 44)

    http://enfantsetrangers.hautetfort.com
    Contacts : 06 72 47 04 33 - 06 67 20 51 43

  • Allocution de Yannick Vaugrenard

    A l'occasion de l'après-midi du 1er juillet, organisée en partenariat avec le Conseil Régional, Yannick Vaugrenard, 1er  Vice-Président du Conseil Régional des Pays de la Loire et Député Européen a lu l’allocution suivante.

    Par ailleurs, M. Vaugrenard a parrainé la semaine dernière à Strasbourg, sur le parvis du Parlement Européen, le 6 juillet, deux enfants Bosniaques, Ramo et Dzenan COLOVIC, âgés de 9 et 11 ans, à l’initiative du collectif RESF 67. D’autres parlementaires ont aussi parrainé des enfants vietnamiens, africains, algériens ou russes.

     

     

     

    Allocution de Yannick VAUGRENARD, Député Européen,

    1er Vice-Président du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire,

    Mobilisation Collectif Enfants Etrangers Citoyens solidaires

    Samedi 1er juillet 2006

     

     Mesdames, Messieurs,

     

    Je souhaite, au nom des élus du Conseil Régional des Pays de la Loire, et de son président, vous dire notre solidarité avec le combat que les collectifs, ici représentés, mènent depuis plusieurs mois.

    Je veux aussi remercier les Conseillers Régionaux, Alain Gralepois, Gilles Bontemps, Patrick Cotrel, Nancy Grelier et Emanuelle Bouchaud pour leur présence, ainsi que Marie-Hélène Aubert, ma collègue au Parlement Européen, et Christiane Taubira.

    Dans toute la France, à travers le Réseau Education Sans Frontières, s’est créée une chaîne de solidarité autour de ces enfants, notamment par le biais de parrainages républicains.

     Je tiens à saluer la mobilisation exemplaire des parents d’élèves regroupés en collectifs, appuyée par de nombreuses associations, par les syndicats et des élus qui accompagnent ce formidable élan de solidarité et d’humanité.

    Tel est d’ailleurs le sens du vœu que la majorité du Conseil Régional a adopté hier.

    Ne laissons pas dénaturer les valeurs de la République – Liberté – Egalité, mais aussi Fraternité, c’est au nom de cette fraternité-là que nous devons nous mobiliser.

    Merci aux associations et à chaque individualité qui s’engage. Nous sommes citoyens d’une Région, d’un territoire, d’un pays, mais ne sommes-nous pas, avant tout, citoyen du Monde, solidaire de tous et de chacun ?

    Les enfants ne sont pas maîtres de leur destin. Nul ne peut leur reprocher d’être nés ici, d’y vivre et d’y suivre une scolarité, par ailleurs signe de la volonté d’intégration de leurs parents.

    Ces enfants ont le droit de vivre tranquillement sur le sol français, d’y continuer leur éducation et leur formation, et ceci dans une indispensable sérénité.

    Il est insupportable de penser qu’il y a des enfants, à l’aube de leur vie, de leur avenir, qui pourraient quitter le sol sur lequel ils vivent. Laisser faire cela, c’est trahir la confiance de jeunes êtres et nous n’avons pas le droit de trahir la confiance et le regard d’un enfant. Nous avons au contraire, nous, adultes, le devoir de la renforcer, de l’installer !

    Par notre mobilisation, nous devons obtenir qu’aucun enfant scolarisé, ni ses parents, ne soit expulsé de notre territoire, pour qu’il n’y ait pas de chaises vides à la rentée de septembre. Parce que le respect de l’autre et de nous-mêmes impose aujourd’hui de ne pas laisser faire !

     

     

  • Soutien de la CSF Bellevue

    Indignée par les situations des enfants et de leurs familles qui risquent l’expulsion, la CSF Bellevue Bourderies(qui intervient noatmment  dans les domaines de la défense des locataires, union de parents d’élèves, vie de quartier,interculturalité …)  apporte son soutien au Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires et au Réseau Education Sans Frontières.

     

    Militants et habitants sur les quartiers Bellevue et Bourderies de Nantes nous sommes disponibles pour  établir des contacts,

    des liens, une aide concrète dans les démarches, dans la la mise en relation des familles avec des associations, services,

    institutions présents sur le quartier…

     

    Denis BAUCHET

    Marie-Laure GOUDE

    CSF bellevue Bourderies

    25 rue des Alouettes

    44100NANTES

  • Pression grandissante de sans-papiers entre inquiétude et espoir

    Pression grandissante de sans-papiers entre inquiétude et espoir

    20Minutes.fr avec AFP | 08.07.06 | 08h05

     

    Le mouvement des sans-papiers s'est amplifié vendredi avec l'occupation temporaire du cabinet et du domicile d'Arno Klarsfeld, médiateur national récemment nommé par Nicolas Sarkozy, par des clandestins cependant qu'un lycéen marocain de 19 ans était expulsé.

    Une cinquantaine de membres du 9ème collectif de sans-papiers, dont les membres vivent à Paris et en Ile-de-France, avaient décidé vendredi soir d'occuper le cabinet d'Arno Klarsfeld, nommé le 28 juin médiateur pour le dossier des parents d'enfants scolarisés en France.

    Ils ont quitté les lieux sans incident vers 22H00, a annoncé Me Klarsfeld.

    Ces sans-papiers refusent que le débat soit cantonné aux seuls parents d'enfants scolarisés, évoquant des situations "dramatiques", y compris pour les célibataires.

    Le mouvement s'est ainsi étendu, alors même qu'était expulsé Abdallah Boujraf, arrivé en France à l'âge de 14 ans et qui venait d'obtenir un CAP en peinture et souhaitait poursuivre vers un BEP ou un Bac professionnel.

    Soupçonné d'avoir agressé un SDF, il avait fait l'objet d'une interpellation. Il est majeur et célibataire et sa situation n'est pas conforme aux critères de régularisation fixés par le ministre de l'Intérieur le 13 juin à l'adresse des seules familles d'enfants scolarisés.

    Son expulsion, présentée par le Réseau éducation sans frontières (RESF), collectif d'associations qui s'est mobilisé pour les enfants scolarisés, comme la "première d'une longue liste", a provoqué de nombreuses réactions.

    Le socialiste Jack Lang (PS), notamment ancien ministre de l'Education nationale, a écrit vendredi à M. Sarkozy pour lui exprimer sa "révolte".

    Le Premier ministre Dominique de Villepin a pour sa part dénoncé vendredi "toute forme de polémique" à propos du dossier "difficile" des sans-papiers et estimé qu'il fallait "une évaluation réelle et sérieuse" avant de parler "d'objectifs chiffrés" de régularisation.

    Ces paroles intervenaient alors que Nicolas Sarkozy a désavoué jeudi soir un haut responsable de la police parisienne qui avait évalué plus tôt dans la journée "à plusieurs milliers" le nombre de familles de sans-papiers avec enfants scolarisés pouvant être régularisées cet été.

    "Rien ne sert de s'envoyer des chiffres. Evaluons la réalité de chacune des situations à travers les départements de France et à partir de là, nous prendrons les mesures nécessaires", a déclaré M. de Villepin.

    Le ministre de l'Education Gilles de Robien a pour sa part assuré qu'il n'y aurait "pas d'enfants sortis de classe pour être expulsés", tout en prévenant que la France ne pouvait admettre que l'immigration clandestine prospère"

  • Permanences d'été des associations et collectifs de soutien et de vigilance

     

    GASPROM : Les lundi et vendredi de 18h00 à 20h00 au 24 rue Fourré à Nantes

    CIMADE : Les lundi et jeudi de 17h00 à 19h00 au 3 Amiral Duchaffeau

    COLLECTIF ENFANTS ETRANGERS : Le mardi de 18h30 à 20h00 à la Maison des Associations de la Manufacture.

    MRAP ET LDH : Le mercredi de 17h30 à 20h00 à la maison des associations, 1er étage.


  • URGENT / Les courriers du Préfet à retirer dès lundi

    Le Cabinet du Maire de Nantes vient d'appeler pour faire savoir que, suite à l'envoi d'une liste d'environ 130 familles recensées sur Nantes et les communes périphériques par la Mairie de Nantes, les collectifs et les associations de soutien, le Préfet vient d'adresser sa proposition d'aide au retour.

    Les courriers sont  à retirer par les familles aux jours et heures suivantes au Restaurant club Savenay, 18, route de Savenay (Tél. 02 40 20 33 64) :

        - lundi 10 juillet de  14 h à 17 h

        - mardi 11 juillet de 9 h à 12 h

        - mardi 11 juillet de 14 h à 17 h

        - mercredi 12 juillet de 9 h à 12 h

        - mercredi 12 juillet de 14 h à 17 h

     

    Ce courrier consistera en une proposition d’aide au retour. Si les familles refusent cette proposition, ce qui sera vraisemblablement le cas de la grande majorité, elles devront alors monter un dossier avec toutes les pièces qui peuvent être utiles :

    -Certificat de scolarité 2004-2005

    -Promesse d’embauche

    -Témoignages de parents,

    -Copie d’acte de parrainage, etc….

     

    Nous comptons sur les réseaux de vigilance et les parrains/marraines, pour informer les familles de cette nouvelle.

    Merci d’avance du soutien que les membres des réseaux de vigilance et de solidarité pourront apporter aux familles dans la rédaction de la réponse à la Préfecture ainsi que dans la consitution des dossiers. Les parents seront ensuite normalement convoqués à la Préfecture. Il faudra absolument les accompagner, d’où l’importance une fois encore des comités de vigilance.

    Pour les familles recensées tardivement qui n'ont pas pu figurer sur la liste de la Mairie, nous invitons tous les parrains et tous les contacts de soutien à nous faire connaître leur situation. La Mairie fera parvenir une nouvelle liste à la Préfecture.

     

  • Article du Figaro

    Actualité | France

    La polémique autour des régularisations de « sans-papiers » se poursuit

    lefigaro.fr (avec AFP, AP).

     Publié le 07 juillet 2006

    Les familles se sont massées en nombre devant les préfectures pour obtenir un rendez-vous en vue d'une régularisation.


     

    Jeudi, le directeur de la police générale affirmait que « plusieurs milliers de familles » seraient régularisées, avant d’être aussitôt démenti par Nicolas Sarkozy. Le PS s’empare affirme que le gouvernement va effectivement procéder à une « régularisation massive » nécessaire.

     

    La question des enfants sans-papiers scolarisés en France donne lieu depuis plusieurs semaines à une série d’annonces, de démentis et surtout une véritable bataille de chiffres entre majorité et opposition.

     

    L’annonce, la semaine dernière, d’une circulaire préfectorale permettant aux familles sans-papiers dont les enfants sont scolarisés en France de déposer un dossier de régularisation, a déclenché un afflux massif. Des milliers de personnes ont couru les préfectures toute la semaine. Les associations estiment à plus de 4.000 le nombre de familles qui pourraient satisfaire aux critères retenus dans la circulaire : la «scolarisation effective» des enfants depuis septembre 2005, leur naissance en France, leur arrivée avant l'âge de 13 ans, ou la «réelle volonté d'intégration» des familles.

     

    Jeudi, le directeur de la police générale Yannick Blanc affirmait dans un entretien au Monde : « nous savons que nous allons régulariser plusieurs milliers» de familles de sans-papiers. Le fonctionnaire souhaitait chasser les «peurs illégitimes» d'une éventuelle «reprise des expulsions pendant l'été» et d'une «chasse aux enfants».

     

    Sarkozy « rendra des comptes aux Français »

     

    Cette déclaration a forcé le ministre de l’Intérieur à réagir. Jeudi soir, il consacré quelques instants de la « réunion champêtre » qu’il tenait à Ballan-Mire (Indre-et-Loire), pour démentir son haut fonctionnaire. « Ceux qui parlent de chiffres aujourd'hui parlent de sujets qu'ils ne connaissent pas », a assuré Nicolas Sarkozy, promettant un examen « au cas par cas » de tous les dossiers, au terme duquel il rendra « des comptes aux Français ».

     

    Pour Nicolas Sarkozy, le dossier des sans-papiers requiert des trésors d’adresse. Il ne veut en effet ni se déjuger de la fermeté qu’il affiche dans ce dossier, ni se voir stigmatisé comme un ministre « expulseur d’enfants », alors que le mouvement de parrainage de familles sans-papiers, lancé par le Réseau éducation sans frontières, ne cesse de prendre de l’ampleur. C’est donc à un difficile exercice d’équilibre que se livre le président de l’UMP. «Je serai humain parce qu'il le faut, je serai ferme parce que je le dois», expliquait-t-il jeudi.

     

    Nicolas Sarkozy veut écarter l’idée d’une régularisation massive. « Il n'y a pas un pays qui considère qu'on doive donner des papiers définitivement parce qu'un enfant est inscrit à l'école. La régularisation massive et totale a conduit aux catastrophes que nous connaissons aujourd'hui. Les socialistes l'ont pratiquée à quatre reprises dans les 20 dernières années, ça n'a rien résolu, ça a aggravé le problème».

     

    Pour le PS, on est à la veille d’une « régularisation massive nécessaire »

     

    Interrogé sur LCI vendredi, Julien Dray, le porte-parole du PS, affirme que le gouvernement va procéder, « dans les semaines qui viennent, à une régularisation massive, et elle est nécessaire ». Selon le député de l’Essonne, « Les chiffres qui circulent entre les différents préfets, c'est de l'ordre de 40.000 régularisations ». Un chiffre bien plus important que celui donné au mois de juin par le ministre de l’Intérieur, qui parlait alors de « 2.000 personnes ».

     

    Pour Julien Dray, les lois sur l’immigration adoptées depuis 2002 placent de nombreux étrangers dans des situations où ils ne sont « ni régularisables ni expulsables ».

     

    Interrogé, également sur LCI, l’ancien ministre de l’Education nationale, Luc Ferry, a donné le chiffre de « 3.500 à 4.000 enfants » étrangers scolarisés pour la seule région parisienne. « La France est, à ma connaissance, le seul pays au monde à scolariser tous les enfants qui sont sur son sol », a-t-il ajouté.

     

  • "Le Monde" confirme : plusieurs milliers de régularisations annoncées

    Dans une interview accordée dans "Le Monde" du 6 juillet à Laetitia Van Eeckhout & Ariane Chemin, la nouvelle annoncée en avant-première sur le blog ce matin est confirmée :

     

    Yannick Blanc, directeur de la police générale à la préfecture de police de Paris

    "Nous allons régulariser plusieurs milliers de familles"

    LE MONDE | 06.07.06 | 11h41  •  Mis à jour le 06.07.06 | 16h13
     
    Le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, a annoncé, le 6 juin, au Sénat, la régularisation de 750 familles sans papiers. Il y en a bien davantage qui se présentent dans les centres de réception des étrangers. Le Réseau Education sans frontières a recensé 115 demandes pour le seul 11e arrondissement de Paris…
     
    Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez-ici
     
    Par ailleurs, de source très sûre, nous avons  appris que demain, Nicolas Sarkozy réunira tous ses préfets ..., sans doute pour faire le point sur la question.
     
    Attendons..., et restons plus que jamais mobilisés.

     

  • Edito du "Monde" : expulsions du pays des Bleus

    Edito du Monde
    Faute morale
    LE MONDE | 05.07.06 | 14h14

    'est une bien étrange image d'elle-même que la France donne aujourd'hui. D'un côté, comme en 1998, un peuple tout entier vibre au diapason de son équipe de football qui dans le Mondial représente la France dans toute sa diversité ethnique et culturelle. Comme le soulignait récemment Lilian Thuram, le défenseur central des Bleus, en réponse à un Jean-Marie Le Pen qui trouvait "exagérée la proportion de joueurs de couleur", en France "les gens fêtent les joueurs français sans se poser la question de savoir s'ils sont noirs ou pas". Mais dans les tréfonds de cette belle France multicolore se joue un drame autour d'enfants scolarisés sans papiers menacés d'expulsion, soit quelque 4 000 familles et près de 10 000 personnes.

    Depuis le 3 juillet, et jusqu'au 15 août, les préfectures vont examiner, au cas par cas, les demandes de régularisation des parents sans papiers d'enfants scolarisés. Le 13 juin, dans une circulaire aux préfets, Nicolas Sarkozy avait énoncé six critères nécessaires à une régularisation, parmi lesquels la "scolarisation effective" depuis septembre 2005, la naissance en France ou l'arrivée des enfants avant l'âge de 13 ans, l'absence de lien entre l'enfant et le pays dont il a la nationalité, ainsi que la "réelle volonté d'intégration" des familles. Une circulaire qualifiée d'"humaine" et "généreuse" par Arno Klarsfeld, le médiateur nommé par M. Sarkozy.

    Dans cette France où l'enracinement des idées racistes du Front national se poursuit, un réel mouvement de solidarité s'est développé. A l'initiative de la Ligue des droits de l'homme, de nombreuses personnalités du monde politique, artistique et culturel ont signé un texte exprimant leur "nausée devant la multiplication de ces situations où des enfants, des adolescents sont les premières victimes d'une politique devenue folle". "Lorsque la loi viole des principes aussi élémentaires, c'est notre devoir de citoyens, notre devoir de conscience de ne pas s'y plier", ont-ils ajouté. Des syndicats et des Eglises se sont indignés de cette "chasse à l'enfant", et les parrainages de sans-papiers se sont multipliés.

    Aucun principe, aucune loi ne peuvent conduire un pays attaché aux droits de l'homme à imaginer expulser des enfants en cours de scolarité qui, même si leurs parents sont sans papiers, n'ont pas d'autre pays que la France. Il s'agit d'une faute morale et d'une erreur politique. En 1994, en Californie, l'adoption de la proposition 187 prétendait exclure de leurs écoles 300 000 enfants de sans-papiers. La mobilisation de l'opinion avait conduit les tribunaux à invalider cette loi. On peut espérer qu'en France le mouvement en cours permettra d'arriver au même résultat. Sans oublier qu'il ne s'agit que de la partie visible du problème et que la nouvelle loi Sarkozy sur l'immigration risque, demain, d'être une nouvelle fabrique de sans-papiers.


    Article paru dans l'édition du 06.07.06