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Pression grandissante de sans-papiers entre inquiétude et espoir

Pression grandissante de sans-papiers entre inquiétude et espoir

20Minutes.fr avec AFP | 08.07.06 | 08h05

 

Le mouvement des sans-papiers s'est amplifié vendredi avec l'occupation temporaire du cabinet et du domicile d'Arno Klarsfeld, médiateur national récemment nommé par Nicolas Sarkozy, par des clandestins cependant qu'un lycéen marocain de 19 ans était expulsé.

Une cinquantaine de membres du 9ème collectif de sans-papiers, dont les membres vivent à Paris et en Ile-de-France, avaient décidé vendredi soir d'occuper le cabinet d'Arno Klarsfeld, nommé le 28 juin médiateur pour le dossier des parents d'enfants scolarisés en France.

Ils ont quitté les lieux sans incident vers 22H00, a annoncé Me Klarsfeld.

Ces sans-papiers refusent que le débat soit cantonné aux seuls parents d'enfants scolarisés, évoquant des situations "dramatiques", y compris pour les célibataires.

Le mouvement s'est ainsi étendu, alors même qu'était expulsé Abdallah Boujraf, arrivé en France à l'âge de 14 ans et qui venait d'obtenir un CAP en peinture et souhaitait poursuivre vers un BEP ou un Bac professionnel.

Soupçonné d'avoir agressé un SDF, il avait fait l'objet d'une interpellation. Il est majeur et célibataire et sa situation n'est pas conforme aux critères de régularisation fixés par le ministre de l'Intérieur le 13 juin à l'adresse des seules familles d'enfants scolarisés.

Son expulsion, présentée par le Réseau éducation sans frontières (RESF), collectif d'associations qui s'est mobilisé pour les enfants scolarisés, comme la "première d'une longue liste", a provoqué de nombreuses réactions.

Le socialiste Jack Lang (PS), notamment ancien ministre de l'Education nationale, a écrit vendredi à M. Sarkozy pour lui exprimer sa "révolte".

Le Premier ministre Dominique de Villepin a pour sa part dénoncé vendredi "toute forme de polémique" à propos du dossier "difficile" des sans-papiers et estimé qu'il fallait "une évaluation réelle et sérieuse" avant de parler "d'objectifs chiffrés" de régularisation.

Ces paroles intervenaient alors que Nicolas Sarkozy a désavoué jeudi soir un haut responsable de la police parisienne qui avait évalué plus tôt dans la journée "à plusieurs milliers" le nombre de familles de sans-papiers avec enfants scolarisés pouvant être régularisées cet été.

"Rien ne sert de s'envoyer des chiffres. Evaluons la réalité de chacune des situations à travers les départements de France et à partir de là, nous prendrons les mesures nécessaires", a déclaré M. de Villepin.

Le ministre de l'Education Gilles de Robien a pour sa part assuré qu'il n'y aurait "pas d'enfants sortis de classe pour être expulsés", tout en prévenant que la France ne pouvait admettre que l'immigration clandestine prospère"

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