Par ailleurs, M. Vaugrenard a parrainé la semaine dernière à Strasbourg, sur le parvis du Parlement Européen, le 6 juillet, deux enfants Bosniaques, Ramo et Dzenan COLOVIC, âgés de 9 et 11 ans, à l’initiative du collectif RESF 67. D’autres parlementaires ont aussi parrainé des enfants vietnamiens, africains, algériens ou russes.
Allocution de Yannick VAUGRENARD, Député Européen,
1er Vice-Président du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire,
Mobilisation Collectif Enfants Etrangers Citoyens solidaires
Samedi 1er juillet 2006
Mesdames, Messieurs,
Je souhaite, au nom des élus du Conseil Régional des Pays de la Loire, et de son président, vous dire notre solidarité avec le combat que les collectifs, ici représentés, mènent depuis plusieurs mois.
Je veux aussi remercier les Conseillers Régionaux, Alain Gralepois, Gilles Bontemps, Patrick Cotrel, Nancy Grelier et Emanuelle Bouchaud pour leur présence, ainsi que Marie-Hélène Aubert, ma collègue au Parlement Européen, et Christiane Taubira.
Dans toute la France, à travers le Réseau Education Sans Frontières, s’est créée une chaîne de solidarité autour de ces enfants, notamment par le biais de parrainages républicains.
Je tiens à saluer la mobilisation exemplaire des parents d’élèves regroupés en collectifs, appuyée par de nombreuses associations, par les syndicats et des élus qui accompagnent ce formidable élan de solidarité et d’humanité.
Tel est d’ailleurs le sens du vœu que la majorité du Conseil Régional a adopté hier.
Ne laissons pas dénaturer les valeurs de la République – Liberté – Egalité, mais aussi Fraternité, c’est au nom de cette fraternité-là que nous devons nous mobiliser.
Merci aux associations et à chaque individualité qui s’engage. Nous sommes citoyens d’une Région, d’un territoire, d’un pays, mais ne sommes-nous pas, avant tout, citoyen du Monde, solidaire de tous et de chacun ?
Les enfants ne sont pas maîtres de leur destin. Nul ne peut leur reprocher d’être nés ici, d’y vivre et d’y suivre une scolarité, par ailleurs signe de la volonté d’intégration de leurs parents.
Ces enfants ont le droit de vivre tranquillement sur le sol français, d’y continuer leur éducation et leur formation, et ceci dans une indispensable sérénité.
Il est insupportable de penser qu’il y a des enfants, à l’aube de leur vie, de leur avenir, qui pourraient quitter le sol sur lequel ils vivent. Laisser faire cela, c’est trahir la confiance de jeunes êtres et nous n’avons pas le droit de trahir la confiance et le regard d’un enfant. Nous avons au contraire, nous, adultes, le devoir de la renforcer, de l’installer !
Par notre mobilisation, nous devons obtenir qu’aucun enfant scolarisé, ni ses parents, ne soit expulsé de notre territoire, pour qu’il n’y ait pas de chaises vides à la rentée de septembre. Parce que le respect de l’autre et de nous-mêmes impose aujourd’hui de ne pas laisser faire !