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  • L’immigration en chiffres

     

    L’immigration en chiffres

    Tiré de nouvelobs.com 2 mai 2006

     

    Voici les principales données chiffrées concernant l’immigration en France.

    - La France comptait en 1999, dernier recensement complet, 4,33 millions d’"immigrés", en situation régulière ou non, soit 7,4% de la population de France métropolitaine.

    - Le nombre d’étrangers admis régulièrement au séjour s’est situé, en 2004, à quelque 140.000 personnes, selon le dernier rapport de la Direction de la population et des migrations publié mercredi. Entre 80.000 et 100.000 étrangers en situation irrégulière s’installeraient chaque année en France, selon une estimation donnée en novembre dernier par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. Concernant le nombre de "sans-papiers" en France, Nicolas Sarkozy avait confirmé une estimation généralement admise se situant dans une fourchette allant de 200.000 à 400.000 personnes.

    - "150.000 étrangers en situation irrégulière bénéficient de l’aide médicale d’Etat", explique Hervé Le Bras, démographe et directeur de recherche à l’Institut nationale des études démographiques (Ined), qui juge "raisonnable" de situer leur nombre total à deux fois ce chiffre.

    - Plus de sept personnes sur dix (73,3%) admises régulièrement au séjour en France le sont au motif du rapprochement familial tandis que l’immigration dite "de travail" ne représente que 5% de l’ensemble des entrées à caractère permanent. Ceci n’empêche pas, font remarquer diverses associations de défense des droits des étrangers, que la plupart des personnes entrées au titre des migrations familiales "travaillent" une fois arrivées en France.

    - Le nombre total de réfugiés placés sous la protection de l’Ofpra (Office français de Protection des Réfugiés et Apatrides) s’élève à environ 110.000 personnes. Plus de la moitié de ces réfugiés statutaires sont originaires des pays asiatiques.

    - Depuis deux ans, le nombre des déboutés du droit d’asile a littéralement explosé (+40,5% entre 2004 et 2005), atteignant plus de 50.000 personnes.

    Selon l’Insee, les deux tiers des immigrés en France sont âgés de 25 à 64 ans et 13% ont moins de 25 ans.

    - La moitié des immigrés sont arrivés avant 1974. 45% viennent d’Europe, 39,3% d’Afrique, 12,7% d’Asie. La part des immigrés nés au Maghreb a doublé depuis 1962 (30% des immigrés).

    - Le nombre de naturalisations s’élève à environ 150.000 chaque année. En 2004, sur 10 nouveaux Français, 50% sont originaires du Maghreb, 11% d’un autre pays africain et 15% d’Asie.

  • Le PS demande le retrait du projet de loi (Le Monde, 3 mai)

     

    Le Parti socialiste demande le retrait du projet de loi

    sur "l’immigration choisie"

    "le Monde", 3 mai 2006
     
     

    A la veille de la reprise des travaux parlementaires, les manifestations du 1er mai ont mêlé, dans une même dénonciation, les politiques gouvernementales en matière d’emploi, ainsi que celle dite d’"immigration choisie" au coeur du projet de loi de Nicolas Sarkozy, dont la discussion commence mardi 2 mai à l’Assemblée nationale. Pour ce texte, le gouvernement devrait demander l’urgence.

    Samedi 29 avril, des milliers de personnes avaient manifesté à Paris à l’appel d’un collectif regroupant partis, syndicats et associations. "J’aime la France, donnez-moi une chance d’y vivre !" pouvait-on lire sur les banderoles : une réponse aux propos tenus une semaine plus tôt par le ministre de l’intérieur ("Si certains n’aiment pas la France, qu’ils ne se gênent pas pour la quitter"), en écho déjà à un mot d’ordre de l’extrême droite ("la France, aimez-la ou quittez-la").

    Le matin même, aux Etats généraux des populations noires, qui se tenaient à la Mutualité à Paris, ces propos de M. Sarkozy avaient suscité un échange houleux entre l’assistance et Patrick Devedjian, invité par le Conseil représentatif des populations noires (CRAN). Sous les huées de la salle, le conseiller politique du président de l’UMP, avait tenté d’expliquer que ces propos ne constituaient pas "une injonction", mais "simplement quelque chose de raisonnable (...) qui s’adresse à tout le monde". M. Devedjian n’avait pas davantage convaincu la salle lorsqu’il avait défendu l’idée d’"immigration choisie". "Quand on me parle d’immigration choisie, je vois bien qui l’on veut choisir et qui l’on ne choisira pas !" avait déclaré, en ouvrant la journée, le président du CRAN, Patrick Lozès.

    Le débat qui s’engage s’annonce essentiellement politique. Sur les droits des immigrés comme sur le CPE, la gauche espère pouvoir continuer à mettre le gouvernement sur le reculoir.

    "UNE LOI HONTEUSE"

    Le Parti socialiste n’a pas l’intention de mener une bataille d’amendements. Il entend réclamer le retrait d’un texte qu’il juge, selon Bernard Roman, principal orateur du groupe, "dangereux, inutile et inefficace". Dangereux, estime le député du Nord, "parce qu’il porte atteinte aux valeurs de la France et organise un recul des droits liés à la vie familiale et à l’asile". Inutile, "parce que les aménagements en matière d’immigration de travail auraient pu être effectués par la voie réglementaire". Inefficace, enfin, "parce qu’il provoquera mécaniquement une augmentation de l’immigration clandestine en France". La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, a pour sa part dénoncé "une loi honteuse".

    La volonté de privilégier l’"immigration choisie" a également suscité les réactions des églises, qui se sont émues des "conséquences sur le sort qui sera réservé à tant d’hommes et de femmes à la situation fragile".

    Les recevant samedi 29 avril à Matignon, le premier ministre, Dominique de Villepin, a assuré au président des évêques de France, le cardinal Jean-Pierre Ricard, et au président de la fédération protestante, Jean-Arnold de Clermont, que le projet de loi pourrait être amendé pour répondre à certaines de leurs demandes. Ainsi la commission des lois a-t-elle donné son feu vert à un amendement évitant que la carte de séjour puisse être retirée lorsque le contrat de travail a été rompu.

    En dépit de quelques aménagements, le projet de loi donne un nouveau tour de vis aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France. La commission des lois a d’ailleurs accepté plusieurs amendements visant à renforcer le contrôle sur l’obtention du contrat d’intégration, afin que "ce contrat devienne une ardente obligation et non une sympathique formalité", selon le rapporteur du projet de loi, Thierry Mariani.

    Pour le député (UMP) du Vaucluse, le "message" du projet de loi est clair : "Le contrat d’intégration doit devenir une étape indispensable pour le droit de résider en France."

    Patrick Roger et Laetitia Van Eeckhout

  • Le Collectif demain sur LCI

    Un mot rapide pour dire que le reportage de LCI sera diffusé sur cette chaîne à plusieurs reprises entre demain matin et demain midi (3 mai 2006).

     

  • Ordre du jour réunion du 2 mai 2006

    Voici la suggestion pour l'ordre du jour de la réunion de ce soir à partir de 18 h 30 à la Manufacture :

    • Point sur la situation des familles dans les écoles (situations, état de la mobilisation, projets école par école)
    • Point sur l'actualité du Collectif
    - mise en ligne du blog http://enfantsetrangers.hautetfort.com depuis le 1er mai (comment le faire vivre, évoluer ? Qui peut se charger de numériser les archives presse accumulées depuis deux ans et demi ? ...)
    - témoignage adressé au groupe PS de l'Assemblée Nationale
    - points contacts presse du jour
    • Actions à court terme prévues : Cosmopolis, le 9 mai (prévoir de remettre en service et de mettre à jour l'expo montée par Virginie pour Tissé Métisse), soirée de soutien FCPE St-Herblain fin mai, rencontre cabinet Président du Conseil Régional le 18 mai, rencontre parlementaires socialistes
    • Actions à court terme à prévoir : mobilisation école par école (contact permanent avec les élus et leurs cabinets, les partis, les syndicats enseignants ...) ; conférence de presse dans le courant de la semaine prochaine ; organisation de "goûters solidaires" dans plusieurs écoles simultanément (par exemple vendredi soir 12 mai)
    • Actions à long terme à prévoir et préparer : participation du 10 au 13 juillet 2006 aux tables rondes organisées à la Cité des Congrès dans le cadre du 2ème Forum mondial des Droits de l'Homme organisé par la Ville de Nantes ; journée d'action (dernier dimanche de juin, par exemple) autour de manifestations de solidarité (appel à la vigilance pendant les vacances, parrainages de familles officiels au sein des écoles, présence de personnalités locales et nationales et de représentants d'RESF d'autres régions) ...
    • DIVERS : fabrication de nouvelles banderoles (école par école et une ou deux grandes pour le Collectif avec le logo RESF) ; réalisation du fichier contacts avec noms et adresses des personnes toujours plius nombreuses qui gravitent actuellement quotidiennement autour du Collectif.

    Toutes les propositions sont les bienvenues.

    Soyez nombreux ce soir à la Manu à partir de 18 h 30. On a du boulot !!!

  • Contacts presse du 2 mai 2006

    Plusieurs contacts presse ce matin pour le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, vu l'actualité chargée du moment :  la sortie à la rue d'une nouvelle famille autour de laquelle s'exerce la solidarité des parents d'élèves de l'école André Lermite & le débat qui s'ouvre à l'Assemblée Nationale :

        - un reportage passera ce soir sur Nantes 7 (canal 47) et TV Breizh dans le cadre du journal télévisé ; un autre devrait être diffusé sur LCI

        - interview également demain dans Presse Océan
     

       
     

  • Sondage Nouvel Obs du 1er mai 2006

    Sondage: 76% des Français favorables à une régularisation des sans papiers dans une situation stable

    AP | 01.05.06 | 19:12


    PARIS (AP) -- Plus des trois-quarts des Français (76%) se déclarent favorables à une régularisation des immigrés sans-papiers qui sont dans une situation stable (cinq ans de résidence) contre 19% qui émettent un avis contraire, selon un sondage LH2 que publie mardi le quotidien "Libération", à l'occasion du début de l'examen du projet de loi Sarkozy II sur l'immigration par les députés.
    L'idée de "choisir les immigrés en fonction des besoins économiques de la France" divise pour sa part les personnes interrogées: 48% sont "plutôt d'accord", contre 46% qui se disent "plutôt pas d'accord". Six pour cent ne se prononcent pas.
    Pour 54% des Français, l'Hexagone doit être un "pays d'accueil pour l'immigration", tandis que 40% ont un avis contraire (six pour cent ne se prononcent pas). Cinquante-huit pour cent s'opposent en outre à l'idée de "rendre plus difficile le regroupement familial pour les immigrés" alors que 34% ont une opinion inverse; huit pour cent ne se prononcent pas.
    La régularisation de tous les immigrés sans papiers recueille l'adhésion de près d'un tiers des sondés (32%), 61% étant hostiles à cette idée; 7% ne se prononcent pas.
    Aux yeux de 46% des Français, l'immigration est un "atout" pour "la France en général". A l'inverse, 39% jugent qu'elle est un "handicap". Six pour cent estiment qu'elle n'est "ni un atout ni un handicap" et 9% ne se prononcent pas.
    Pour ce qui est de l'économie française, 42% considèrent que l'immigration est un "atout" et 42% que c'est un "handicap". Cinq pour cent disent ne partager aucun de ces avis et 11% ne se prononcent pas.
    Le sondage a été réalisé les 28 et 29 avril par téléphone auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, suivant la méthode des quotas. AP

  • Historique du Collectif

     

    Le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, fondé en mars 2004 à l’initiative de parents d’élèves de l’école Stalingrad à Nantes, c’est aujourd’hui l’histoire de parents, d’enseignants, de représentants d’associations, de citoyens, bref d’hommes et de femmes indignés qui n’ont cessé de se mobiliser pour la régularisation de familles d’origine étrangère. Des familles dont les enfants sont scolarisés, souvent depuis plusieurs années, dans les écoles, collèges et lycées de l’agglomération nantaise et du département.

    Depuis deux ans, de manif en manif, de pétitions en occupations d’école, nous n’avons eu de cesse d’attirer l’attention de la Préfecture sur la situation de ces personnes pour lesquelles parfois, devant l’urgence de la situation, nous avons dû trouver des solutions de logement là où les pouvoirs publics n’offraient comme perspective d’asile que la rue. Ainsi, en octobre 2004, au seuil du plan hivernal, après que deux familles algériennes déboutées du droit d’asile aient dû quitter un logement obtenu par l’entremise de l’évêché de Nantes, nous avons décidé de mettre à l’abri ces familles dans les murs de la Maison des Syndicats. Une solution de courte durée qui s’est soldée, au petit matin du deuxième jour, par l’expulsion musclée des familles et des enfants conduits en garde à vue avant une libération inespérée, le soir même au terme d’une journée éprouvante de rapport de force avec la Mairie de Nantes et la Préfecture.

    Au printemps 2005, devant la surdité chronique d’une Préfecture chargée d’appliquer la politique que l’on sait, nous nous sommes à nouveau tournés vers deux institutions, dont les représentants, Mrs Mareschal et Ayrault, nous ont semblé devoir porter la voix de tous ceux qui, de plus en plus nombreux, refusent le sort réservé aujourd’hui aux émigrants. A des hommes, des femmes et des enfants qui, depuis plusieurs années, ont trouvé dans les écoles et les quartiers de notre cité au-delà d’une protection et d’un asile, l’espérance d’une vie meilleure en cours de reconstruction.

    En juin 2005, grâce à des soutiens de marque tels que Jacques Gaillot, Albert Jacquard et Michel Tubiana, notre lutte pour la régularisation des demandeurs d’asile nantais a trouvé un nouvel écho dans la rue, devant une clinique de l’Espérance vide comme tant d’autres édifices nantais.

    Aujourd’hui encore, au sortir de l’hiver, la situation reste plus préoccupante que jamais pour une dizaine de familles déboutées du droit d’asile bientôt mises à la rue et privées de tout droit, y compris de ceux que notre société revendique pour des animaux.

    Deux ans plus tard, nous refusons toujours d’accepter sans rien dire que nos enfants voient, du jour au lendemain, partir leurs camarades vers des destinations traumatisantes : la rue, un centre de rétention où la situation se dégrade de jour en jour et où la présence d’enfants est désormais un fait avéré, un pays plus ou moins inconnu où de réels dangers mettraient en péril la vie des enfants et de leurs parents.

    Au cours des semaines qui ont précédé les vacances de la Toussaint 2005, les mobilisations autour des écoles, des collèges et des lycées se sont multipliées dans tout le département et une coordination d’enseignants, d’élèves et de parents d’élèves du secondaire a rejoint le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires.

    Néanmoins, familles ou personnes isolées sans papiers continuent d’être renvoyées de leurs hébergements. En dépit de nouvelles marques de soutien apportées par les collectivités locales et l’association l’Accueil d’Abord, des enfants, des personnes malades, âgées, vont encore se retrouver à la rue, sans logement, dans la plus grande humiliation, la plus totale désespérance.

     

    Le plus souvent, ces femmes, ces hommes, ces enfants ont fui la guerre, la misère avec l’espoir que la France leur offrirait des conditions de vie dignes d’êtres humains. Notre pays a les moyens de les accueillir comme il a les moyens d’éradiquer la misère sur son sol.

    Nous mettons en demeure les pouvoirs publics d’assumer leurs responsabilités en accordant un hébergement à toutes ces personnes.

    Alors que la Préfecture multiplie les arrêtés de reconduite à la frontière et les expulsions, nous réaffirmons que, seule, la régularisation permettra à toutes et tous l’accès à une vie plus décente, sans quoi, comme nous l’a rappelé Albert Jacquard : « Comment nos enfants pourront-ils vivre bien aux côtés de ces enfants qui sont méprisés, humiliés ? »

     

    Frédéric CHERKI 


  • Article paru dans Libération du 25 avril 2006

     

    Immigration : « Les plus faibles vont être acculés à la désespérance »

    "Libération", 25 avril 2006

     

    Les organisations chrétiennes lancent un appel contre le projet de loi

    L’événement est « exceptionnel » et Jean-Pierre Richer, directeur du Secours catholique, n’a pas manqué de le souligner. Hier, une cinquantaine de « mouvements, associations et services chrétiens » ont lancé un appel contre le projet de loi Sarkozy sur l’immigration. « La dernière fois, c’était il y a dix ans, contre les lois Debré », souligne José Da Silva, directeur du Service national de la Pastorale des migrants (service de l’Eglise catholique). La précédente loi Sarkozy de 2003 sur l’immigration n’avait pas provoqué une telle levée de boucliers. Les évêques catholiques ainsi que les responsables protestants et orthodoxes ont déjà exprimé leur désaccord (Libération du 22 avril). « On retrouve dans ce texte la même philosophie sous-jacente que dans la loi Debré », explique José Da Silva. A savoir : une multiplication des obstacles à la délivrance d’un titre de séjour aux étrangers « inutiles ».

    « Perspective utilitariste ». « Cette réforme s’inscrit délibérément dans une perspective utilitariste. Seront acceptables en France les étrangers perçus comme nécessaires pour l’économie, la personne humaine et sa situation personnelle devenant secondaires et ses droits restreints », critiquent les organisations chrétiennes. Les autres étrangers, « les plus faibles », « ceux et celles qui sont poussés sur les routes de l’exil, contraints par la pauvreté et la mauvaise gouvernance », vont devoir faire face au contraire à « des mesures de plus en plus restrictives » (lire page 4).

    Pour les signataires de l’appel, ce projet va « acculer à la désespérance les milliers d’étrangers présents depuis longtemps en France ». « En restreignant voire en supprimant les possibilités de régularisation, on est en train de créer une machine à ajouter des sans-papiers », prévient Patrick Peugeot (1), président de la Cimade (service oecuménique d’entraide). En traitant la question « de manière exclusivement sécuritaire », le gouvernement prend le risque de « reculs considérables de certains droits fondamentaux » et de « la précarisation des immigrés présents sur notre territoire », ajoute Joël Thomas, président du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD). Accessoirement, ce projet de loi pourrait nuire à l’image de la France dans le monde. Jean-Pierre Richer craint qu’elle apparaisse comme « xénophobe, et xénophile par exception et intérêt ».

    Les chrétiens ne sont pas dupes de la période à laquelle ce texte est présenté au Parlement. « Il arrive bien tard, à un an d’échéances électorales importantes », regrette le président du Secours catholique. « Ça n’est pas dans le climat électoral que l’on peut espérer une réflexion dans de bonnes conditions sur un sujet aussi essentiel », relève Patrick Peugeot, pour qui ce projet de loi est avant tout « électoraliste ».

    « Eveil des consciences ». De cet appel, les organisations signataires attendent un « éveil des consciences », notamment chez les croyants. « Le message de l’Evangile est universel, antiraciste et xénophile », rappelle Jean-Pierre Richer. « C’est une campagne d’opinion que nous menons. Pour les moyens d’action, nous laissons chacun libre », précise Joël Thomas du CCFD. Certaines de ces associations sont membres du collectif Uni (s) contre une immigration jetable qui organise une journée nationale d’action samedi 29 avril.

    La fronde des chrétiens se poursuivra aujourd’hui. Les présidents de la Conférence des évêques de France, de la Fédération protestante et de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France vont faire porter, ce matin, à Dominique de Villepin une lettre dans laquelle ils soulignent les « risques de fragilisation des populations migrantes en France » que comporte ce projet de loi, et rappellent que la solution aux questions d’immigration passe avant tout par le co-développement.

    Catherine Coroller

    (1) Par ailleurs membre du conseil d’administration de Libération.

  • Article paru dans Le Monde du 2 mai 2006

     

    Le regroupement familial menacé

    "le Monde", 2 mai 2006

     

    Comme ceux qui l’ont précédé, le nouveau projet de loi relatif à l’immigration et à l’intégration comporte une multitude de dispositions techniques, les unes de nature libérale, la majorité de nature restrictive.

    Quelques mesures vont améliorer la situation de certaines catégories d’étrangers : les saisonniers bénéficieront d’une carte de travail de trois ans ; les étudiants de niveau mastère seront mis en possession d’une carte nouvelle ("compétences et talents") et les chercheurs se verront accorder une carte de séjour temporaire "scientifique". Le rapport Saraswati, de l’ancien Commissariat général du Plan, après avoir pointé le déclin de l’attractivité de la France à l’égard des étudiants et chercheurs, avait également suggéré, dans un contexte de compétition mondiale accrue pour les attirer, d’alléger les contraintes administratives à leur égard.

    Les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) voient également leur rôle reconnu par la loi et il faut souhaiter que le gouvernement accorde à ce dispositif d’accueil toute l’importance qu’il revêt afin d’offrir à tout demandeur d’asile la possibilité de reprendre force et faire valoir ses droits.

    A côté de cela, le projet comporte une série de dispositions qui vont aggraver la situation des étrangers dans notre pays :

    -  l’obligation de bénéficier d’un visa de long séjour pour solliciter une carte de séjour temporaire, les consulats devenant hors de France les points de sélection de l’immigration ;

    -  l’obligation de souscrire le contrat d’accueil et d’intégration, jusqu’ici facultatif ;

    -  l’adjonction d’une condition relative à l’intégration, définie de façon très subjective, pour toute demande de titre de séjour ou de regroupement familial qui va rendre totalement discrétionnaire leur délivrance ;

    -  la suppression de la délivrance de plein droit de la carte temporaire aux étudiants ayant résidé plus de dix ans en France ;

    -  la consolidation dans notre droit de la notion de "pays d’origine sûr" qui, introduite en 2003 dans l’attente d’une liste européenne, aboutit à priver de chances sérieuses d’accéder à l’asile les ressortissants d’un certain nombre de pays alors que l’Union européenne n’est pas parvenue à se mettre d’accord sur cette liste commune ;

    -  le renforcement des exigences en matière de stabilité de la vie commune depuis le mariage pour l’accès au séjour et à la nationalité. Ce qui n’a pas de sens et sera lourd de menaces pour un certain nombre de couples qui ne sont pas de complaisance.

    Plus fondamentalement, ce projet infléchit la conception du regroupement familial qui a cours dans notre pays. Dès la fin des années 1970, nous avons admis que l’immigration ne pouvait pas se limiter aux hommes mûrs célibataires et que les immigrés avaient vocation à vivre en famille. Reconnu comme un droit constitutionnel après avoir été consacré par la Convention européenne des droits de l’homme, le droit de mener une vie familiale normale était subordonné à une double condition tenant aux caractéristiques du logement et au niveau des ressources, au nombre desquelles les prestations sociales hors allocations familiales.

    Les prestations sociales ne seront plus prises en compte dans le calcul des ressources et les conditions traditionnelles du regroupement familial seront durcies ; s’ajoutera, on l’a vu, une condition d’intégration, aux contours mal définis ; et le délai de séjour à partir duquel il sera possible de demander le regroupement sera porté à dix-huit mois. Compte tenu du délai de la procédure, l’étranger devra souvent attendre trois ans avant d’être rejoint par sa famille : est-ce encore compatible avec le droit de mener une vie familiale normale ?

    Le SSAE (Service social d’aide aux émigrants) s’est constitué dans les années 1920, sous l’impulsion de personnalités féminines comme Lucie Chevalley, du Conseil national des femmes françaises, première présidente du SSAE, pour aider les étrangers à reconstituer en France leur cellule familiale. Elles portaient la conviction, comme Alexandre Parodi, vice-président du Conseil d’Etat et l’un de ses successeurs à la tête de l’association, que les étrangers ont un droit imprescriptible à vivre en famille comme les nationaux.

    A l’heure où le gouvernement souhaite mettre l’accent sur l’intégration des étrangers dans la société française, comment expliquer qu’il remette en cause le premier vecteur d’intégration sociale que constitue la vie en famille ?

    L’arbitraire qui prévaudra en matière de regroupement familial, puisqu’il aura cessé d’être un droit à peu près balisé, et la précarité où seront plongées les familles étrangères font que le SSAE s’élève contre un projet de loi qui tourne résolument le dos au modèle que notre société a choisi, depuis la fin des années 1970, d’offrir aux étrangers, celui de mener une vie familiale normale.

    Changer l’ordonnance du 2 novembre 1945 pour la trentième fois un an avant l’élection présidentielle de 2007 à des fins électorales ne justifie pas de telles entorses au pacte républicain.

    par Stéphane Hessel, ambassadeur de France ; Pierre Lyon-Caen, magistrat honoraire ; Catherine Wihtol de Wenden, directeur de recherches CERI-CNRS

  • Article paru dans Le Monde du 28 avril 2006

    Pour Nicolas Sarkozy, "l’immigration choisie est un rempart contre le racisme"

    "le Monde", 28 avril 2006

     

     

    Pourquoi souhaitez-vous une nouvelle loi sur l’immigration, alors que certains décrets de la loi précédente n’ont même pas été adoptés ?

    Parce que pour la première fois, il y a un ministère en charge de la coordination de la politique de l’immigration. Ce n’était pas le cas jusqu’à présent, où trois ministères étaient compétents : les affaires sociales, l’intérieur et les affaires étrangères. Cette coordination permet de poser les bases d’une nouvelle et ambitieuse politique de l’immigration. Politique d’autant plus urgente après les drames que nous avons connus avec les incendies dans les squats parisiens cet été. De surcroît, il nous fallait réagir devant la panne de notre système d’intégration qui a pour résultat que les enfants d’immigrés nés en France se sentent moins français que leurs parents pourtant étrangers. Enfin, cette loi est la première qui lie immigration choisie et intégration réussie.

    Votre texte est-il amendable ?

    Je ne vais jamais au Parlement en considérant que le texte que je présente est à prendre ou à laisser, même s’il est le fruit d’une large concertation avec tous les acteurs concernés. C’est ma conception du dialogue. S’il y a des aménagements à faire, j’y suis prêt. Mais je n’accepterai pas d’aller au-delà d’une certaine limite en matière de durcissement. Le projet du gouvernement doit demeurer tout à la fois ferme, juste et donc équilibré.

    De nombreuses critiques s’élèvent, notamment au sein de l’Eglise, contre le concept d’"immigration choisie"...

    L’immigration choisie est pratiquée par la quasi-totalité des démocraties dans le monde. Et dans ces pays, le racisme et l’extrême droite sont moins forts que chez nous. Bref, elle est un rempart contre le racisme. Cela devrait nous faire réfléchir.Je souhaite un débat serein éloigné des thèses de l’extrême droite, qui assimile tout étranger à un délinquant, et de celles de l’extrême gauche pour laquelle parler d’immigration équivaut à de la xénophobie. Dans mon esprit, il ne s’agit pas d’accueillir les seules élites de ces pays. Il ne s’agit pas non plus de mettre un terme à l’immigration en provenance d’Afrique, mais de déterminer des objectifs quantifiés, définis chaque année par le Parlement et le gouvernement. La France doit pouvoir faire le choix des immigrés qu’elle accueille en fonction de ses besoins et de ses possibilités même si cela se construit dans le cadre d’un dialogue avec les pays d’émigration.

    Certaines de ces démocraties, que vous citez en exemple, ont décidé de procéder à des régularisations massives. Pourquoi pas vous ?

    L’Italie comme l’Espagne étaient des pays d’émigration, avant de devenir des pays d’immigration. Ils sont au début d’un processus. Stopper les expulsions et procéder à des régularisations massives créerait un appel d’air dans lequel s’engouffreraient de nouveaux clandestins. On n’aurait fait alors qu’aggraver la situation. Notre pacte social ne le supporterait pas. J’ai vu que Laurent Fabius le souhaitait. Il avait déjà contribué à déstabiliser l’idée européenne ; voilà qu’il veut faire croire que tous les clandestins ont vocation à devenir français. Serait-il devenu définitivement irresponsable ?

    Pourquoi durcir les conditions du regroupement familial, sujet à polémique depuis trente ans ?

    Je n’ai pas l’intention de remettre en question un droit reconnu par la législation française et garanti par les conventions européennes. Mais pour accueillir sa famille encore faut-il être en mesure de prouver qu’on en a les moyens matériels. Ces moyens doivent être issus du travail et pas des revenus de l’assistance. Son logement doit également être adapté à la taille de famille. D’autre part, je maintiens l’objectif de 25 000 reconduites en 2006. L’exécution des décisions d’expulsion est une priorité. Quant aux familles ayant un ou des enfants scolarisés, elles ne seront expulsées que lorsque l’année scolaire arrivera à son terme. Mais il n’est pas question de créer une nouvelle filière de l’immigration.

    N’allez-vous pas porter atteinte au droit au mariage ?

    Je ne remets bien évidemment pas en question la liberté de mariage mixte. J’observe que le mariage est devenu le premier motif d’immigration en France. Le nombre de cartes de séjour délivrées à la suite du mariage entre un Français et un étranger non communautaire a quadruplé en sept ans, passant de 15 000 à 50 000 de 1997 à 2004.

    Ce phénomène s’explique en partie par l’ouverture de la société française. Mais il est dû également à la montée du nombre des mariages blancs et de complaisance. Je veux lutter contre ces détournements de procédure, notamment en rendant obligatoire le visa de long séjour pour l’entrée des conjoints de Français, comme c’est le cas dans les grandes démocraties.

    D’autres avancées sur le texte sont-elles envisagées ?

    Sur trois points, le texte pourra être complété. Tout d’abord, la création d’un organisme qui réunira des responsables publics et des représentants de la société civile, dont l’objectif sera d’établir l’impartialité des statistiques de l’immigration, et qui pourra proposer des orientations. Ensuite, la création d’une commission réunissant des fonctionnaires et responsables associatifs, dont l’objectif sera notamment de veiller à l’harmonisation des pratiques préfectorales en matière de régularisation. Enfin, le délai de recours pour contester une décision de reconduite à la frontière devant un tribunal administratif pourrait être d’un mois et non de quinze jours comme prévu initialement.

    Vous avez dit, il y a quelques jours, que les étrangers qui n’aiment pas la France "ne se gênent pas pour la quitter". Ces propos ne font-ils pas le jeu du Front national ?

     

     

    Êtes-vous tous fascinés à ce point par le Front national pour vous interdire tout bon sens ? Si Jean-Marie Le Pen dit : "le soleil est jaune", devrais-je dire qu’il est bleu ? Le premier devoir de quelqu’un qui est accueilli est de respecter celui qui l’accueille, et donc d’aimer la France ou au moins de la respecter. Je n’accepte pas les textes et les libelles qui insultent notre pays et nos compatriotes. On est libre d’avoir son idée sur nos lois et nos coutumes, mais, quand on demande à vivre en France, il faut comprendre que l’on habite dans une démocratie. Cela signifie que la presse a le droit de publier des caricatures, y compris religieuses ; qu’on ne peut interdire à une femme d’aller voir un médecin au prétexte que celui-ci est un homme ; qu’une femme ne peut être voilée sur des papiers d’identité et qu’on ne peut la contraindre à rester enfermée chez elle. Celui qui est accueilli doit respecter ces principes. C’est pourquoi je veux imposer le contrat d’intégration qui sera une obligation pour celui qui veut demeurer en France. C’est un minimum que d’exiger que l’on apprenne le français. Jamais le besoin d’ordre, d’autorité et de fermeté n’a été aussi présent dans la société française.

    Comment réagissez-vous en apprenant que Michèle Alliot-Marie aurait détenu des informations sur l’affaire Clearstream, dès 2003 ?

    J’ai l’habitude de faire confiance aux gens jusqu’à ce qu’on me prouve le contraire. J’ai beaucoup souffert à titre personnel de cette affaire. J’ai subi deux commissions rogatoires pour chercher des comptes dont j’étais soi-disant le détenteur. Quand il a été avéré que c’était une manipulation, je me suis constitué partie civile parce que je fais confiance à la justice. Je ne ferai pas d’autre commentaire, ni aucun procès d’intention à quiconque.

    Propos recueillis par Philippe Ridet, Piotr Smolar et Laetitia Van Eeckhout

  • Ne manquez pas ce film : "La blessure"... ou lisez le livre original d'Elisabeth Perceval

    La Blessure


    De Nicolas Klotz
    Scénario: Elisabeth Perceval
    (France, 2004, 2h40)
    Avec Noëlla Mobassa, Adama Doumbia, Matty Djambo, Ousman Diallo…
    Quinzaine des réalisateurs Cannes 2004

    D'après le livre, La Blessure d'Elisabeth Perceval qui relate le tournage d'une fiction sur les demandeurs d'asile en France.




    Synopsis : Blandine part rejoindre son mari Papi, installé en France. Son arrivée dans l’Hexagone est similaire à celle de centaine de passagers en provenance d’Afrique : elle est maintenue en zone d’attente à Roissy et sa demande d’asile est ignorée de la même façon que l’est sa personne. Elle est même blessée lors d’une intervention musclée de la Police Aux Frontière. Dès lors, malgré ses retrouvailles avec son mari, elle s’enferme dans le silence et ne voit pas autre chose de ce pays d’accueil que le squat aux fenêtres murées où Papi réside…
     
    Critique : Nicolas Klotz et sa scénariste Ellisabeth Perceval poursuivent le remarquable travail qu’ils ont entamé avec « Paria » en filmant à nouveau un monde que l’on ne voit pas, ou que l’on ne veut pas voir, à l’intérieur de la société française. Sur la question de la pauvreté ou de la mise à l’écart, Perceval et Klotz restent fidèles au parti pris de « Paria », où la dureté ne signifie jamais un rapport complaisant à la dégradation. Derrière l’envie de filmer les conditions d’accueil des demandeurs d’asile et leur isolement dans la marginalité, on sent rapidement des mois d’intimité et de témoignages recueillis avec des personnes ayant inspiré le parcours de Blandine ou de Papi et qui, peu à peu, déterminent le dispositif du tournage. Un temps passé ensemble qui permet de creuser le chemin de la fiction vers un récit d’apprentissage et un hypothétique retour à la vie, vu à travers le personnage de Blandine.
     
    L’idée maîtresse de Nicolas Klotz est de travailler et surtout de casser la distance du spectateur par rapport à ce qu’il voit : la tordre, la dilater, pour l’emmener très près, pour que cela soit à vif (la première partie, située sur le Tarmac de Roissy), trop près aussi pour qu’il ait envie de reculer, puis l’éloigner un peu pour qu’il soit en mesure d’apprécier ce qu’il voit, ou d’y réfléchir (formidables instants de retrouvailles de Blandine et Papi, sur une bande de gazon, entre deux échangeurs autoroutiers).
     
    Klotz « emmène » effectivement le spectateur, et le conduit à se demander ce qui est peut être appréhendé par lui et ce qui ne peut pas l’être, puis à devenir attentif à ce qui touche ou provoque le rejet, pour lui donner conséquemment la capacité d’y réfléchir. Le genre du récit d’apprentissage lui donne ainsi l’occasion d’aller dans une zone de la société où il n’ira pas. La marginalité, comme en témoigne une dernière partie portée par le monologue d’un travailleur clandestin, devient l’occasion d’une déclaration forte et clairvoyante, au lieu d’une affliction, en rappelant que la plupart des habitants de la planète vivent dans les conditions des personnages de « La Blessure » et que le spectateur occidental reste un marginal par rapport à eux. « La Blessure » est au final devenue un film, non sur la marginalité, mais sur la majorité.
     
    Julien Welter

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    La Blessure
    de Nicolas Klotz

    Scénario: Elisabeth Perceval
    (France, 2004, 2h40)
    Avec Noëlla Mobassa, Adama Doumbia, Matty Djambo, Ousman Diallo…
    Sortie du 6 avril 2005

  • Comment immigrer en France en 20 leçons ?

    Comment immigrer en France en 20 leçons
    Luc Bassong
    Edition  Max Milo Editions
    192 pages
    16 €
    ISBN : 2-914388-80-2


    Optimiste et plein d’avenir au départ, immigré sans-papiers à l’arrivée, notre héros désabusé dévoile avec humour, les aléas et les ressorts de l’immigration moderne « Pourquoi veulent-ils aller en France ? La question ne se pose pas, c’est qu’ils sont français; la vie leur a juste joué un mauvais tour en les faisant naître noirs sur le continent africain. Une sorte d’erreur de programmation. Il suffit de débuguer le programme. L’ambassade de France est là pour ça, non ? C’est connu, tout le monde devrait être européen ou américain, comme ça il n’y aurait plus de pauvres sur terre. Ce serait le bonheur parfait, on aurait tous les mêmes goûts, les mêmes tee-shirts, la même cuisine et les mêmes feuilletons télé. Moi, je propose carrément de faire signer une pétition pour que tout le monde sur cette planète devienne français dans les sept jours et sans condition».
    Résumé: Isaac est un jeune père de famille responsable et ambitieux qui peine à offrir à ses proches un train de vie conforme à ses aspirations. L’Afrique ne lui offrant pas les possibilités de carrière qu’il souhaite, il envisage d’exporter ses compétences à l’étranger. Le choix de sa future patrie d’adoption est vite effectué : ce sera naturellement la France. Déterminé, il prépare minutieusement le voyage de sa vie qu’il effectuera courageusement tout seul. Au pays on le soutient. On l’envie. On le jalouse aussi. Rien n’est gagné toutefois. L’obtention d’un visa auprès de l’ambassade constitue une première et cruciale étape assortie rapidement de la première désillusion. Émigrer n’est pas une sinécure. Au fil de ses pérégrinations, Isaac rejoint ainsi le cénacle de ces nouveaux héros pour lesquels ceux qui (sur)vivent sont ceux qui luttent . Les vingt leçons distillées avec méthode deviennent peu à peu, vingt raisons d’immigrer - voire de ne pas immigrer - en France. Le premier roman de Luc Bassong peint le visage méconnu de l’attraction irrésistible qu’exerce le Nord riche et vieillissant sur le Sud jeune et pauvre et décrit sans fard les coulisses de l’immigration moderne.

     

    Compte-rendu trouve sur le site http://www.africultures.com

     

  • Familles à la rue à Nantes : état des lieux le 1er mai 2006

     

    Plusieurs familles déboutées de leur demande d’asile ont déjà reçu ou vont recevoir les ‘invitations’ à quitter les logements qu’elles occupent, et ce en dépit des engagements pris par le Ministre de l’Intérieur dans sa circulaire adressée aux préfets le 31 octobre 2005.

     

    L’état des lieux à Nantes et en Loire-Atlantique, à la date du 1er mai 2006 est le suivant :

     

    - Emile Péhan : Une famille et 2 enfants: le logement est prolongé jusqu’au résultat d’un recours.

    - Henri Bergson : une famille avec 2 enfants : invitée à quitter son logement depuis le 11 avril, elle s’y maintient.

    - Léon Blum : bonne nouvelle:la famille emménage dans un appartement HLM courant semaine prochaine.

    Réunion des parents d'élèves après les vacances et mobilisation avec l'école Molière pour soutien d'autres familles (6 enfants menacés à Molière + 4 à Léon Blum )

    - Rue Noire & collège Gaston Serpette : mobilisation des parents d'élèves mais pas de solution d'hébergement au-delà de la mi-mai pour la famille expulsée mi-avril de son logement et hébergée grâce à la solidarité des parents d’élèves.

    - Collège Guist’hau, Chêne d’ Aron, Plessis Gautron : Pour cette maman et ses trois enfants, une solution de logement aurait récemment été trouvée.

    - Ecole René-Guy Cadou à St Herblain : une famille originaire de Biélorussie avec un enfant ; n'a plus officiellement d'hébergement depuis le 11 Avril.

    - Une autre famille : une femme Russe et son petit garçon de 16 mois doit sortir de son hotel le 4 mai. Contacté le cabinet du Maire de St Herblain, demande qu'on lui fournisse d'urgence des infos complémentaires sur ces deux familles.

    - Une famille d’origine algérienne bénéficiant , via la Mairie de St Herblain d'une prolongation d'un mois de son hébergement se retrouve sans solution fin avril.

    - Collège Talence : mobilisation à l’initiative du conseil local FCPE de l’établissement: pétition remise en préfecture : RDV jeudi avec Mme BRAUN du cabinet du Maire de Nantes, contacts avec la presse…en soutien à la jeune Bolorozia et sa mère qui seront à la rue le 3 mai.

    - Collège Jules Verne : présence de parents d’élèves de l’établissement. Contact avec la prof principale qui assistera à la réunion du 2 mai pour soutenir la meme famille qu'à André Lermite.

    - Ecole André Lermite : mobilisation autour d’une famille kurde avec trois enfants contrainte de quitter son hôtel le 2 mai (la même famille qu’au collège Jules Verne).Rencontre avec la CIMADE,contacts CG pour trouver une solution d'hébergement+ pétition …

    o De toutes les situations de détresse examineés ce soir, c'est sans doute la plus urgente.

    - Urbain Le Verrier : une famille avec 2 enfants à la rue le 24 avril.

    - Une autre maman isolée avec une petite fille (Teresa) scolarisée en maternelle est également en situation de grande précarité.

    - Ecole La Fontaine et Collège des îles de Loire à Saint Sébastien :

    - Suite à la rencontre du 18 avril avec le CCAS de St Sébastien et le directeur de cabinet du Maire , on a appris que la maman Kurde et ses 5 enfants étaient maintenus à l'hotel jusqu'au 9 mai… et après ??

    La mobilisation des parents et des enseignants doit se poursuivre et s’amplifier dans les deux établissements.

    - Ecole La Cerisaie à Sainte Luce : importante mobilisation de la population lucéenne autour de la jeune Dina privée d'hébergement avec ses parents dès le 3 mai prochain. Bons retours presse.

    - Responsables associatifs, parents, enseignants ont fait circuler des pétitions ,écrit au préfet, rencontré des élus(P.Brasselet,J.Floch ,Y.Pratt) créé une cellule de vigilance…(cf compte rendu réunion du 21/04 sur le net. " Mobilisation pour DINA") …+ …nombreux articles de presse, reportage Canal sat,article dans "L'hebdo des lucéens"

    - Ecole les Tilleuls à Ste Luce : une famille logée à l'hôtel devait en sortir le 25 avril : la femme étant enceinte,et devant accoucher en mai ; l'hébergement a été maintenu jusqu'au 30 juin.

    - Ecole Léon Say : solidarité autour d’une jeune maman guinéenne et de sa petite fille scolarisée en maternelle: cette dernière est en age d'etre excisée en cas de retour dans son pays d'origine; contact avec SOS Femmes.

    - Ecole Fellonneau : une femme Sénégalaise +4 enfants: l'un d'eux a été hospitalisé avec à la clé un traitement de 2 ans et un suivi qui ne peut se faire qu'en France; dossier entre les mains d'ATD et du Gasprom

    - Ecole des Grands Bois +collège Le Hérault à St Herblain: une femme en France depuis 5 ans, élevant ses 3 enfants sera à la rue le 11 mai. ;

    - elle devra quitter son appartement géré par Francisco Ferrer .

    Là encore des la rentrée une mobilisation de parents d'élèves va se mettre en place.

     

    Dans la commune du Loroux Bottereaux, une famille originaire d’Azerbaïdjan avec 2 enfants est menacée d’une expulsion prochaine. Un comité de soutien s’est mis en place.

    Dans la ville de Machecoul une autre famille d' Azerbaidjan avec 3 enfants scolarisés est hébergée jusqu'en fin juin; un comité de soutien s'est mis en place, avec maintien de la vigilance autour de la famille et interpellation des politiques.

     

  • Compte-rendu réunion 25 avril 2005

     

    Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires

    RESF 44

     

    Réunion du 25 avril 2006

     

     

     

    ORDRE DU JOUR

     

    1) point sur les familles déboutées

     

    2) compte rendu RDV Conseil Général et Mairie de Nantes

     

    3) soirée de soutien du 9 Mai

     

    4) initiatives et projets en cours

     

     

    La réunion a commencé sur un constat :

    La forte mobilisation des parents d'élèves et des enseignants malgré la période de vacances; plus de 60 personnes étaient présentes en ce mardi soir.

     

    Quant à la bonne nouvelle …une famille de St Sébastien qui devait se retrouver à la rue depuis le 25 avril au matin bénéficie d'un sursis jusqu'au 9 Mai ; pour un autre famille de l’école André Lermite, en revanche, le sursis sera de plus courte durée : sortie de logement prévue pour le 2 mai

     

     

    1)point sur les familles :

    Etaient présents ce soir des représentants des écoles et établissements scolaires suivants :

    -

    - école Rue Noire (Nantes)

    - école Léon Say (Nantes)

    - école Sully (Nantes)

    - école Stalingrad (Nantes)

    - école Louise Michel (Nantes)

    - école Léon Blum (Nantes)

    - école André Lermite (Nantes)

    - école La Cerisaie (Ste Luce sur Loire)

    - école Les Tilleuls (Ste Luce sur Loire)

    - école Jean de La Fontaine (St Sébastien sur Loire)

    - école René-Guy Cadou (St Herblain)

    - école des Grands Bois ( St Herblain )

    - collège Jules Verne (Nantes

    - collège Gaston Serpette (Nantes)

    - collège des Iles de Loire (St Sébastien)

    - collège Gutenberg (Nantes)

    - collège Talence (Nantes)

    - collège Le Hérault ( St Herblain)

    - collège Queneau ( Machecoul )

    - lycée Clémenceau ( Nantes )

     

    Le tour de table a permis de confirmer une réalité devenue alarmante au fil des semaines.; avec l'état des lieux des situations d’urgence suivantes:

     

    Henri Bergson : une famille avec 2 enfants : invitée à quitter son logement depuis le 11 avril.

    - Emile Péhan : Une famille et 2 enfants: le logement est prolongé jusqu’au résultat d’un recours .

    - Léon Blum : bonne nouvelle:la famille emménage dans un appartement HLM courant semaine prochaine.

    Réunion des parents d'élèves après les vacances et mobilisation avec l'école Molière pour soutien d'autres familles (6 enfants menacés à Molière + 4 à Leon Blum )

    - Rue Noire & collège Gaston Serpette : mobilisation des parents d'élèves mais pas de solution d'hébergement au-delà de la mi-mai pour la famille.

    - Collège Guist’hau, Chêne d’ Aron, Plessis Gautron : Pour cette maman et ses trois enfants, une solution de logement aurait été trouvée.

    - Ecole René-Guy Cadou à St Herblain : une famille originaire de Biélorussie avec un enfant ; n'a plus officiellement d'hébergement depuis le 11 Avril

    - Une autre famille : une femme Russe et son petit garçon de 16 mois doit sortir de son hotel le 4 mai.

    o Contacté le cabinet du Maire de St Herblain, demande qu'on lui fournisse d'urgence des infos complémentaires sur ces deux familles.

    - Une famille d’origine algérienne bénéficiant ,via la Mairie de St Herblain d'une prolongation d'un mois de l'hébergement se retrouve sans solution fin avril.

    - Collège Talence : mobilisation à l’initiative du conseil local FCPE de l’établissement: pétition remise en préfecture,RDV jeudi avec Loriane BRAUN, contacts avec la presse…en soutien à la jeune Bolorozia et sa mère qui seront à la rue le 3 mai.

    - Collège Jules Verne : présence de parents d’élèves de l’établissement. Contact avec la prof principale qui assistera à la réunion du 2 mai pour soutenir la meme famille qu'à André Lermite

    - Ecole André Lermite : mobilisation autour d’une famille kurde avec trois enfants contrainte de quitter son hôtel le 2 mai (la même famille qu’au collège Jules Verne).Rencontre avec la CIMADE,contacts CG pour trouver une solution d'hébergement+ pétition …

    o De toutes les situations de détresse examineés ce soir, c'est sans doute la plus urgente.

    - Urbain Le Verrier : une famille avec 2 enfants à la rue le 24 avril.

    - Une autre maman isolée avec une petite fille (Teresa) scolarisée en maternelle est également en situation de grande précarité.

    - Ecole La Fontaine et Collège des îles de Loire à Saint Sébastien :

    - Suite à la rencontre du 18 avril avec le CCAS de St Sébastien et le directeur de cabinet du Maire , on a appris que la maman Kurde et ses 5 enfants étaient maintenus à l'hotel jusqu'au 9 mai… et après ??

    La mobilisation des parents et des enseignants doit se poursuivre et s’amplifier dans les deux établissements.

    - Ecole La Cerisaie à Sainte Luce : importante mobilisation de la population lucéenne autour de la jeune Dina privée d'hébergement avec ses parents dès le 3 mai prochain. Bons retours presse.

    - Responsables associatifs, parents, enseignants ont fait circuler des pétitions ,écrit au préfet, rencontré des élus(P.Brasselet,J.Floch ,Y.Pratt) créé une cellule de vigilance…(cf compte rendu réunion du 21/04 sur le net. " Mobilisation pour DINA") …+ …nombreux articles de presse, reportage Canal sat,article dans "L'hebdo des lucéens"

    - Ecole les Tilleuls à Ste Luce : une famille logée à l'hôtel devait en sortir le 25 avril : la femme étant enceinte,et devant accoucher en mai ; l'hébergement a été maintenu jusqu'au 30 juin.

    - Ecole Léon Say : solidarité autour d’une jeune maman guinéenne et de sa petite fille scolarisée en maternelle: cette dernière est en age d'etre excisée en cas de retour dans son pays d'origine; contact avec SOS Femmes.

    - Ecole Fellonneau : une femme Sénégalaise +4 enfants: l'un d'eux a été hospitalisé avec à la clé un traitement de 2 ans et un suivi qui ne peut se faire qu'en France; dossier entre les mains d'ATD et du Gasprom

    - Ecole des Grands Bois +collège Le Hérault à St Herblain: une femme en France depuis 5 ans, élevant ses 3 enfants sera à la rue le 11 mai. ;

    - elle devra quitter son appartement géré par Francisco Ferrer .

    Là encore des la rentrée une mobilisation de parents d'élèves va se mettre en place.

     

    Dans la commune du Loroux Bottereaux, une famille originaire d’Azerbaïdjan avec 2 enfants est menacée d’une expulsion prochaine. Un comité de soutien s’est mis en place.

    Dans la ville de Machecoul une autre famille d' Azerbaidjan avec 3 enfants scolarisés est hébergée jusqu'en fin juin; un comité de soutien s'est mis en place, avec maintien de la vigilance autour de la famille et interpellation des politiques.

     

    2) compte rendu RDV mairie de Nantes et Conseil Général.

     

    Une délégation de 4 parents d'élèves a été reçue jeudi 20 avril, en début d'après midi par Mme BRAUN et M. Valier du cabinet de M. Ayrault

    - un état des lieux de l'urgence a été dressé ; devant notre insistance pour trouver des solutions d'hébergement, il nous a été demandé d'envoyer au plus vite un récapitulatif précis de la situation des familles expulsées : nombre d'enfants concernés, situation administrative, écoles…

    Toutes ces infos ont été transmises par fax

    -nous avons évoqué la nécessité de renforcer et d'élargir le dispositif géré par : l'association l'Accueil d'abord.

    - nous avons demandé un RDV avec J.M. Ayrault en qualité de Maire et de président du groupe parlementaire PS dans l'optique du débat qui s'ouvre prochainement autour de la réforme du CESEDA. Dans le même cadre, Frédéric a adressé, vendredi dernier, à la demande du Maire de Nantes, un témoignage de l’action des parents et enseignants nantais autour et à l’intérieur du Collectif Enfants Etrangers. Ce témoignage devrait servir de support à l’argumentation des députés socialistes contre le projet de loi CESEDA .

    Pour évoquer cette question il nous a été proposé un RDV avec les parlementaires PS de L.A. Les contacts sont pris avec Mme Rolland, attachée parlementaire de M. Ayrault.

    - nous avons également évoqué le soutien nécessaire de l'ensemble des élus à la pétition nationale: « Nous les prenons sous notre protection ». Jusqu’à aujourd’hui, ni M. Ayrault ni M. Maréchal n’ont répondu favorablement à notre invitation : rejoindre les personnalités de premier plan qui ont d’ores et déjà signé cet appel que chacun peut encore diffuser et faire signer en ligne sur le site :

    http://educationsansfrontieres.org/

    A ce jour, plus de 12000 personnes l’ont déjà signé. On en attend 100 000 !!!

     

     

    Une autre délégation de 3 parents s'est rendu le vendredi 21 avril au Conseil Général: elle a été reçue par Alain ROBERT,Valérie COLLOREC et la directrice" vie sociale et familiale ".

    -face à l'état des lieux et aux situations dramatiques qui se profilent nos interlocuteurs ont rappelé que la préfecture était directement concernée.

    -il a été à nouveau mentionné par le CG, l'effort consenti dans le cadre du dispositif l'Accueil d'Abord: ce à quoi nous avons répondu que ce dispositif d'hébergement n'est pas totalement opérationnel ( compte tenu des promesses faites sur sa capacité d'accueil )

    - l'interlocutrice pour le suivi des dossiers et les situations d'urgences reste:

    Valérie COLLOREC au 02.40.99.19.75

    - le président du CG a été sollicité pour signer la pétition nationale …nous attendons là encore … convaincus que M. Mareschal entendra notre invitation.

     

     


    3) soirée de soutien du 9 mai:

     

    une soirée de soutien au collectif "enfants étrangers citoyens solidaires" est organisée mardi 9 mai à 20h30 à l'espace :

    COSMOPOLIS ( passage GRASLIN )

    18 rue SCRIBE 44000-NANTES-

     

    "Conte de Fée" est une pièce mise en scène par la Compagnie Spectacle Urbain: il y est question d'expulsion…d'hébergement…d'espoir et de solidarité

    (cela vous rappelle t-il …quelque chose ? )

    réservation au 06.50.12.45.86.

     

     

    4) initiatives et projets en cours :

     

    a) démarche auprès de la communauté urbaine pour demander par écrit une participation financière au titre d'une dotation de solidarité communautaire.

    Cette "manne" permettrait d'assurer quelques hébergements supplémentaires et traduirait la volonté d'un engagement concret de la part de l'ensemble des élus.

    Cette proposition a dors et déjà rencontré des échos favorables auprés de certaines communes

     

    b) autre propo pour le mardi 23 mai: mettre à l'ordre du jour la question des "majeurs scolarisés sans papiers"initiative émanant du Lycée Professionnel Leloup Bouhier.

    Ce thème compléterait assez bien le projet d'étudiants de Clémenceau d'organiser une campagne de sensibilisation autour du problème de lycéens expulsables.

     

    c) participer les 5 et 6 mai prochains à " FORAJ" forum destiné aux jeunes pour les sensibiliser aux questions de l'engagement et la solidarité

    Lieu : maison de quartier de Doulon ; organisation ACCORD

    Contact: Taher Mahomat : 02.51.86.05.10

     

    d) participer à la rencontre avec le cabinet du Président du Conseil Régional. Une entrevue nous a été accordée le jeudi 18 mai. Nous inviterons les collègues RESF de Cholet et d’Angers à se joindre à nous.

     

    e) confectionner un mémento avec tel. des associations…des interlocuteurs …de la presse…les actions à mener …l'itinéraire des urgences…l'adresse des hotels…

    Cela pourrait s'intituler : "comment devenir militant après deux réunions"

    Si l'on est pas découragé après le premier mardi , trop tard …on est mordu

    Epreuve pratique: …appeler le 115

    En troisième semaine :… on s'exerce avec la DASS

     

    f) s’inscrire et participer au Forum International des Droits de l'Homme qui se tiendra en juillet (du 10 au 13) prochain à la Cité des congrés

     

    g) organiser, avant les grandes vacances, une journée d'actions avec l’après-midi une cérémonie officielle de parrainages des familles en détresse par des parents et enseignants des différentes écoles concernées en présence d’élus de notre région et de la presse ; le soir conférence-débat sur la question de l'immigration, en lien avec d'autres villes de l'Ouest

     

    g) prévoir un pic-nic dans un parc; sorte de repas citoyen solidaire et festif avec barbecue ,musique…au pied de l'arbre à palabres .

    sans oublier les goûters solidaires le matin vers les 10h. dans toutes les école qui voudront bien les organiser.

     

     

    Toutes ces actions contribuant à rester en éveil:

    Il faut dénoncer encore et toujours, dans nos écoles et partout ailleurs, le fait que des familles , des enfants, soient à la rue ; ce qui suscite une inquiétude grandissante pour la fin de l’année scolaire.

    Les mobilisations de plus en plus nombreuses , les voix qui s'élèvent pour éveiller les consciences, prouvent que notre combat touche à l'essence même de l'individu: " sa dignité"

     

    Prochaine réunion

     

    Mardi prochain 2 mai à partir de 18 H 30

    à la Manufacture des Tabacs .

     

     

    Collectif « Enfants Etrangers, Citoyens Solidaires »,

    Manufacture des Tabacs - Maison des associations ; 10, bd de Stalingrad 44000 Nantes

    06 72 47 04 33 - collectifenfantsétrangers@yahoo.fr / Réunion hebdomadaire le mardi à 18 h 30