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Quand Isabelle demande "Pourquoi ?"

Salut ! A lire d'urgence "Médiateur de la République contre le médiateur des sans-papiers" !
"De deux sources différentes, nous apprenons que le Médiateur de la République serait susceptible de se saisir des dossiers concernant des sans-papier. J'ai suggéré à maintes reprises cette solution de médiation, tant ici que sur le site agoravox.fr. En effet, j'ai interrogé plusieurs fois les chevauchements de compétences entre le médiateur nommé par Nicolas Sarkozy et le Médiateur de la République. Le recours au Médiateur de la République n'est pas, selon les textes de loi l'instituant, réservé aux seuls citoyens français, mais également possible pour toute personne ayant des difficultés avec l'administration française. ...."
 
 
Sinon, en tant que tas d’os de ce Collectif “au polymorphisme invertébré” je me sens, quelque part interpellée, et vous propose un point de vue, qui n’engage que moi.
 
Comme le dit notre médecin-pécheur, avant de plier les gaules, (ah Bourdieu me manque pour déconstruire ce truisme aquatique de culpabilité post-circulaire, entre Saint-Bernard Kouchner et Saint-Bernard 96, confronté au cynisme de l’Anté-Rieur, de l’Avent-Babel !)
 
Et je commente d’autant plus tranquillement qu’après plus de 4 mois d’investissement personnel, devant mon écran, le soir ou le matin, quelques succès improbables et de vraies satisfactions, je n’ai pas assisté à la réunion de la Manu le 29, dont le tour et l’orientation probablement plus juridiques qu’à l’accoutumée étaient liés à la présence du magistrat qui s’était  généreusement proposé d’accompagner le Collectif dans sa lecture de la circulaire et d’éventuels recours contre les interprétations préfectorales de ses “critères”.
Pourquoi ?
Pourquoi ?
 
Au premier, je réponds que les congés payés étant un acquis de 36, c’est pas le moment d’y renoncer, surtout quand le ministre de l’Anté-Rieur fustige la  «génération de mai 1968». Et que les vacances, c’est sacré !
 
Au second, je réponds : je ne sais si vous avez remarqué, depuis le temps, ce tic-marketing de Sarkozy, qui est devenu sa marque de fabrique, l’alpha et l’oméga de sa politique de communication.
En résumé, vous dites, comme je viens de le faire à peu près n’importe quoi, ou presque, et vous assénez : pourquoi ?
Et là, mine de rien, vous avez capté l’attention de l’auditeur, aussi récalcitrant soit-il, et vous l’obligez, malgré lui, à écouter vos arguments ou sornettes programmatiques.
 
 
Sur le fond : je suis persuadée et reste convaincue que le nerf de la guerre est l’argent (portée symbolique de “l’ARS” versée aux familles soutenues par le Collectif dont les enfants sont scolarisés), selon des modalités dont on pourrait par exemple reparler en réunion.
 
Mais, ce qui anime et mobilise le Collectif et tous les réseaux de soutien et de vigilance autour des enfants, c’est bel et bien le droit, bafoué par cette circulaire (mais rien n’est moins durable qu’une circulaire, si on la compare à une planète, et les planètes elles-mêmes peuvent être “déclassifiées”, ainsi de Pluton qui considérée comme 9ème planète du système solaire vient de se voir “reléguée”, au rang de planète naine - si cela pouvait redonner un peu de baume au coeur à certains ce soir et l’envie d’avoir envie de se battre pour ramener ce fléau de ministre au rang de particule très élémentaire dans sa course essoufflée- )
 
 
Demain matin, des élèves sans-papiers risquent de manquer à l'appel…
Pourquoi ?
 
Le Réseau Education Sans Frontière (RESF) "s'adresse aux enseignants et à leurs organisations syndicales, aux parents d'élèves et à leurs fédérations, aux particuliers et aux organisations attachées à la défense des droits de l'homme pour que, dans tous les établissements, les familles et les élèves menacés soient connus et placés sous la protection des écoles".
Pourquoi ?
 
Parce que le ministre est le seul à ne plus se cacher.
Parce qu’il revendique comme un succès politique et un programme, la “politique de sécurité et de l’immigration” qu’il vient de mener, et dont il est tellement fier qu’il n’arrive toujours pas à les dissocier l’une de l’autre. Que c’est précisément l’exemple qu’il a choisi ce soir sur TF1 pour illustrer sa vision de la rupture (avec la politique de la sécurité et de l’immigration mise en oeuvre “par Lionel Jospin et les socialistes”). “J’ai fait la rupture”, dit-il, et “Je la veux dans d’autres domaines”.
 
Je passe sur la légèreté stylistique de l’expression, l’outrecuidance du fils d’un immigré hongrois qui n’a jamais acquis la nationalité française et qui se targuait récemment de ne tolérer sur le territoire que les enfants qui auraient oublié la langue de leurs pays d’origine (!).
 
 
Autrement dit, tout son programme tient dans cette idée : étendre à “d’autres domaines”, les recettes qui ont fait le succès (!) de sa gestion de “la sécurité et de l’immigration”
 
Donc c’est bien à lui que “nous allons d’autant plus (lui) tourner le dos que nous sommes convaincu(e)s que ce qui est nécessaire est possible”. !!!
 
Ne me demandez pas pourquoi ?
Je plie les gaules.
 
Isabelle

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