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HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN,
ILS SONT SOUS NOTRE PROTECTION !
Du 13 au 30 juin, le Réseau Education sans frontières
se fait entendre haut et fort dans toute la France.
Une rencontre nationale de notre Réseau s’est tenue samedi 12 mai à Belleville, à deux pas de l’école Rampal. Membres de RESF, de Lille à Marseille, de Strasbourg à Toulouse, nous nous sommes rencontrés pendant une journée pour faire le bilan d’une activité dont le développement depuis bientôt trois ans a surpris tout le monde - à commencer par nous-mêmes - et qui n’est pas prête de s’arrêter, tant que nos voisins étrangers ne seront pas reconnus pour ce qu’ils sont : dans nos écoles, des élèves et des parents comme les autres, dans nos quartiers des habitants et non des suspects, dans les entreprises des collègues.
Nous avons fait un état des lieux : des menaces répétées, qui visent les familles mais aussi les soutiens (et qui font de tous les citoyens qui s’engagent des délinquants potentiels de la solidarité, cf. les récents procès de Florimond Guimard et de François Auguste, ou celui qui vise les militants de l’Oise, poursuivis au mépris de la liberté d’expression), des tentatives d’expulsion qui visent à engendrer la peur; mais aussi une solidarité de tous les instants ; car les initiatives se multiplient : devant les commissariats, dans les écoles par la grève (par exemple vendredi dernier aux écoles Métra dans le 20° arrondissement de Paris), dans les tribunaux, au port de Marseille (le père de famille dont nous l’expulsion a été empêchée le 1er mai est maintenant libéré), dans nos quartiers – des banderoles colorées au mur des écoles à la pétition « Laissez les grandir ici », en passant par nos farandoles, déjeuners solidaires, projections de films, rassemblements divers.
Nos actions, intenses et variées, menées avec la même énergie que celle que nous employons pour élever nos enfants, aider nos amis, faire de belles choses, ont souvent pu mettre un frein à l'injustice qui frappe nos voisins.
Car c’est bien une injustice de faire d’une partie de la population un bouc émissaire et de la harceler. Non, il n'y a pas de "problème" de l'immigration dans un pays qui accueille des immigrants de façon continue depuis plus d'un siècle. Il y a des problèmes bien réels, dans
le monde et ici, de pauvreté, de manque de droits, d'inégalités. C’est pour les cacher qu’on invente ce "problème de l'immigration"; l'Etat a déjà déployé pour ce faire des efforts considérables, en propagande, en moyens policiers, et son chef actuel nous dit qu’il va en faire encore plus !
Face à cette chasse inutile, coûteuse et surtout injuste, nous continuons notre combat solidaire. Le monde de l’école persistera tranquillement à défendre ses valeurs : le droit à l’éducation pour tous bien sûr, et, au-delà, la liberté (de fuir le désespoir ou la guerre, de circuler), l’égalité (quelle que soit son origine), la fraternité. Dans nos quartiers, les établissements scolaires resteront ces tremplins de la solidarité, qui placent la justice au dessus des lois ou décrets de circonstance qui bafouent les textes de défense des droits de l’Homme et de l’Enfant ratifiés par la France.
Ce samedi, nous avons donc pris plaisir à affûter notre outil de résistance qui s’appelle Réseau Education sans frontières, un outil souple, convivial et indépendant; nous sommes contents de constater que depuis une semaine de nouvelles personnes nous rejoignent. Des raisons supplémentaires, s’il en était besoin, pour renforcer notre volonté de défendre les familles et les jeunes « sans-papiers ».
Sans papiers, mais pas sans amis car nous continuons à être présents tous les jours à leurs côtés. Du 13 au 30 juin nous dirons haut et fort dans la France entière, par un ensemble d’apparitions publiques dont nous mettons au point le programme, que nous voulons un été serein pour tous nos voisins et amis.
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