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  • Journée d'action européenne le 14 juin contre la directive Retour

    Appel aux signataires de la pétition 

    CONTRE LA DIRECTIVE DE LA HONTE :
    LA MOBILISATION DOIT SE POURSUIVRE

    Le projet de directive retour tel qu'il a été dernièrement modifié et adopté par les représentants des Etats membres le 22 mai est encore plus alarmant que le texte amendé par le Parlement Européen en septembre dernier contre lequel nous nous étions mobilisés.

    Alors que les points suscitant notre inquiétude sur le premier projet subsistent, on note un durcissement du texte. (cf. : www.directivedelahonte.org)

    Le projet de directive doit maintenant être soumis au vote du Parlement européen le 18 juin prochain.
    Devant l'imminence de ce vote, il est important que la mobilisation se poursuive afin que ce projet de directive soit rejeté.


    Campagne de lettres à envoyer aux députés

    Afin que vos élus prennent connaissance de votre opposition à ce projet de directive, nous vous invitons à leur envoyer un email ou une lettre :
    - lettre à envoyer à Manfred Weber, rapporteur de la Commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures - manfred.weber@europarl.europa.eu
    - lettre à envoyer à Joseph Daul, Président du groupe du Parti Populaire européen - joseph.daul@europarl.europa.eu
    - letter to send to Graham Watson, Président du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe - graham.watson@europarl.europa.eu
    - lettre à envoyer à Martin Schulz, Président du groupe Socialiste européen - martin.schulz@europarl.europa.eu

    Vous pouvez aussi interpeller les eurodéputés de votre région, toutes les adresses sont sur le site du Parlement Européen.

    Une journée d'action européenne est prévue le 14 juin
    Manifestation à Paris
    Carrefour de l'Odéon - 14 h

    Afin que ces actions soient relayées et soutenues par le plus grand nombre et que la société civile puisse faire entendre sa voix, nous vous invitons à diffuser ces informations le plus largement possible.



    Call to the signatories of the petition

    AGAINST THE OUTRAGEOUS DIRECTIVE:
    THE MOBILIZATION HAS TO BE PURSUED


    The proposal of the return Directive as it was recently amended and adopted by the representatives of Member States on May 22 is even more alarming that the amended text by the European Parliament last September against which we were mobilized.
    (see www.outrageousdirective.org)

    The proposal of Directive must now be submitted to the vote of the European Parliament on the 18th of June 2008.
    As this vote is imminent, it is important that the mobilization continues in order the return Directive is rejected. 


    A campaign of letters to send to the members of the European Parliament

    In order your representatives become aware of your opposition to the Directive, send mails or email to them:
    - letter to send to Manfred Weber, rapporteur of the Committee on Civil Liberties, Justice and Home Affairs - manfred.weber@europarl.europa.eu
    - letter to send to Graham Watson, President of the Alliance of liberals and democrats group in Europe - graham.watson@europarl.europa.eu
    - letter to send to Joseph Daul, President of the EPP-ED group - joseph.daul@europarl.europa.eu
    - letter to send to Martin Schulz, President of the socialist group - martin.schulz@europarl.europa.eu

    A day of mobilization is planned on the 14th of June
    Demonstration in Paris
    Carrefour de l'Odéon - 2 p.m.


    In order that these actions are diffused and supported by the largest number and the civil society can make its voice heard, we invite you to spread the information the most widely.

     

    REGION OUEST - EURODEPUTE(E)S

     

    AUBERT, Marie-Hélène
    Groupe des Verts/Alliance libre européenne

    GUELLEC, Ambroise
    Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-chrétiens) et des Démocrates européens

    LE FOLL, Stéphane
    Groupe socialiste au Parlement européen 

    LEFRANÇOIS, Roselyne
    Groupe socialiste au Parlement européen

    MORILLON, Philippe
    Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe

     

    MORIN, Elisabeth
    Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-chrétiens) et des Démocrates européens

     

    POIGNANT, Bernard
    Groupe socialiste au Parlement européen 

     

    VAUGRENARD, Yannick
    Groupe socialiste au Parlement européen 

     

     VERGNAUD, Bernadette
    Groupe socialiste au Parlement européen

    de VILLIERS, Philippe
    Groupe Indépendance/Démocratie

     

     

     


     

  • TA : l'inquiétude de Sakri et Hikran

     

    C'est l'incertitude encore pour cette famille d'Azerbaïdjan qui

    passait au Tribunal Administratif vendredi (23).

    Une famille qui tente de s'opposer à son retour

    Sakri et Hikran craignent pour leur vie et celle de leurs enfants.

    Leur intégration ici est connue. Ils sont arrivés en France en 2004.

    Une mobilisation de l'école Maisonneuve où sont scolarisés leurs deux enfants

    a réuni récemment leurs soutiens.

     

    La décision est attendue d'ici la fin juin.

     

     

    Presse : "Presse-Océan" et "Ouest France" du 24 mai 2008

     

     

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  • Libération d'un Kurde de Saint-Nazaire

     

     

    Saint-Nazaire : libération

    d'un sans papiers kurde

    en grève de la faim

      

    Cevdet Akdémir, un maçon kurde sans papier, arrêté à Saint-Nazaire le 2 mai et placé depuis en centre de rétention administrative en région parisienne, est libre. Le tribunal correctionnel de Meaux a jugé illégale l'obligation à quitter le territoire prise à son encontre par la préfecture de Loire-Atlantique. Il l'a aussi relaxé pour son refus d'obtempérer à une convocation au consulat de Turquie, préalable à son expulsion. Il a donc mis un terme à sa grève de la faim entamée le 5 mai. Et continue de demander sa régularisation.

     

     

     

     

  • Pétition pour la maman de Nhi et Duc

    LA PETITION EST EN LIGNE ! 

     

    Belle mobilisation des élèves – leurs copains – de leurs parents et des enseignants de l’Ecole Frédureau : Nga et ses deux enfants, Nhi (6ans) et Duc (5 ans) ont fait connaissance avec leurs soutiens. Ceux de l’école qu’ils connaissaient. Ceux de la ville qu’ils découvraient. Et ils étaient nombreux.

    Arborant fièrement leur banderole, les enfants de l'école ont pris la tête du cortège et dévalé gaiement les rues - plutôt les trottoirs -, en dépit de la présence de motards prêts à leur ouvrir le passage entre tram et circulation - des Hauts Pavés vers la Place Royale : en vue de la fontaine, ils ont à la surprise de tous entonné « la Marseillaise »  en découvrant la statue de Neptune !

    Etait-ce la devise de Nantes qui les inspirait, « Neptune favorise ceux qui partent » ?

    La jubilation du succès de leur première mobilisation/première « manif », les plus âgés n’ayant pas atteint l’âge de raison ?

    Ou l’accueil des Nantais qui s’étaient rassemblés, à l’invitation de la Cimade, pour un 1er Cercle de silence organisé à Nantes ce 20 mai contre l’enfermement des migrants ?

    Alors, ensemble, et dans le silence, nous avons mis Nga, Nhi et Duc symboliquement sous la protection de cette ville, pour qu’ils restent et puissent grandir, ici.

    Pour les grands, une pétition est en ligne.

    Cela fait un moment que je me demande à quel âge on a le droit de signer une pétition. Est-ce 13 ans ?

    Pour l’expulsion, en revanche, pas un jour où l’on puisse oublier. Et si depuis 2003, les occasions n’ont pas manqué, chaque fois on reste hébétés. Aujourd’hui encore, comme un avant goût matitudinal de ce que la France a le projet d’offrir à l’Europe et qui ne se fera pas prier : 5 enfants, tous mineurs, le plus petit – 3 ans, l’aîné 12 – cueillis ce mercredi à l’heure du plombier polonais, avec leurs parents. Ce qui empêcherait d’invoquer l’intérêt supérieur des enfants puisqu’ils ne sont pas séparés de leurs parents ?

    Quand on sait que l’Union européenne s’apprête à approuver – elle l’examinait aujourd’hui - l’expulsion et le bannissement de ses sans-papiers, (dépêche AFP du 21 mai), on est en droit de penser qu’il n’y a pas d’âge pour commencer de poser des questions. 

    IdL

    pour Nhi et Duc ET leur mère Nga, signez ici : Pétition

    Réseau Education Sans Frontières/44

     

    Et un beau reportage sur la mobilisation à l'école Frédureau dans le "7 minutes" de Nantes 7 (minuit) ! 

  • Pas de "bascule" : ni pour les Petits ni pour les Grands !

    C'EST aussi PARCE QUE NOUS N'IMAGINONS PAS DE VOIR JOUER DES ENFANTS DANS UN CENTRE DE RETENTION DERRIERE DES BARBELES QUE NOUS MANIFESTERONS CE SOIR EN SILENCE PLACE ROYALE A 18 HEURES

     

     

    ILLUSTRATION : Lire "Les Infos de Ploërmel

     Infos de Ploërmel

    Familles de sans papiers
    "C'est où chez nous, maintenant ?"
    Juste au bout de la route : il y a quelques mois, ouvrait le centre de rétention administratif de Saint-Jacques-de-la-Lande (35). Une structure où sont enfermés des étrangers sans papiers... et leurs enfants. Ils viennent de toute la Bretagne, tout comme les citoyens qui les aident et que nous avons rencontrés.
     
    © Fanny Lancelin
     
    Absurde. Ils ont l’air totalement absurde, ces deux petits chevaux de plastique sur lesquels aiment se balancer les enfants. Mais que font-ils là ? Que font-ils loin des cours d’écoles, loin des parcs emplis d’arbres et de fleurs ? Que font-ils au milieu du béton, dans ce décor carcéral, derrière une double rangée de grillages et de barbelés ? Ils attendent des petits garçons et des petites filles. Car dans le centre de rétention administratif où sont enfermés ces jeux, près de Rennes, on enferme aussi des enfants. Leur faute : faire partie d’une famille étrangère en situation irrégulière. Comme Moussa qui, avec ses parents et sa sœur Youna, a été retenu une semaine : « Des “retenus”, c’est comme ça qu’on nous appelle, comme les nombres que l’on reporte dans la colonne suivante en calcul à l’école (…). Dans la cour, il y a des petits chevaux montés sur des ressorts, comme dans la cour de récré. On n’est pas montés dessus, car ce n’était pas drôle. »
    Face à ce grillage que mon regard peine à traverser, je comprends à quel point un enfant peut perdre toute joie de vivre dans cet endroit… A mes côtés : Nathalie M’Dela-Mounier et Carole Bohanne, les “mères” de Moussa et Youna : les deux petits Africains sont en effet les personnages d’un livre intitulé “C’est où chez nous ?”, paru aux Oiseaux de papier, la maison d’édition de Ploërmel. Un livre que les deux femmes ont écrit pour dénoncer les conditions bien réelles dans lesquelles vivent les enfants retenus. Elles me font découvrir le centre de rétention breton flambant neuf, qui a ouvert ses portes en juillet 2007.

    Suis-je bien à Rennes ?

    Ce mercredi, nous participons à un parloir sauvage : des associations, mais aussi de simples citoyens, se postent devant les grillages pour parler aux retenus et leur exprimer leur soutien. Les parloirs sauvages ne sont pas interrompus par les gendarmes qui surveillent le centre, s’ils se déroulent dans le calme. Mes yeux restent accrochés à ces petits chevaux de plastique, vides ce jour-là. Suis-je bien en France ? Suis-je bien à Rennes ? «Nous avons toujours voulu raconter l’histoire du centre à travers les yeux d’un enfant, explique Carole Bohanne. La trame, c’est la procédure juridique, jour par jour. Chaque histoire est singulière mais la procédure est toujours la même. »
    Cette procédure, Carole et Nathalie l’ont découverte en même temps qu’elles se rencontraient, en février 2007 : à l’époque, elles manifestent toutes les deux contre l’arrestation de Maliens sans papiers, à Montfort-sur-Meu. C’est là que les deux auteures vivent, travaillent et désormais militent. « On s’est demandé où ils emmenaient les Maliens, se souvient Carole, et on a découvert les centres de rétention. » Inutile d’être avocat ou de faire partie d’une association pour visiter un retenu : connaître son nom suffit. Chaque citoyen peut ainsi apporter un peu de réconfort à ces hommes, ces femmes et ces enfants enfermés parfois pendant un mois entier. « A l’intérieur, l’ambiance est différente d’une prison, c’est pire, assure Nathalie. C’est une espèce de vacuité, d’ennui… Matériellement, ils ne peuvent rien faire ! » Les crayons, livres et feuilles sont interdits, y compris pour les enfants qui n’ont pas non plus de jouets. « Les centres ne sont pas forcément adaptés : pour les bébés, par exemple, au départ il n’y avait aucun matériel. »

    Le paradoxe français

    Cet après-midi-là, sur les soixante retenus, une dizaine échangent avec nous, en français ou en anglais. «J’ai l’impression de voyager sans bouger, raconte Moussa dans “C’est où chez nous ?”, car il y a ici des gens de tous les pays ! » Ils viennent en effet d’Afrique, des Pays de l’Est, d’Asie, du Moyen-Orient… Ils ont été arrêtés dans toute la Bretagne. Certains sont en France depuis très longtemps, comme cet Algérien, installé depuis dix ans : « Je construis la France, moi ! Je travaille, je suis maçon. Je n’ai rien cassé, je n’ai rien volé… Pourquoi je suis ici ? » D’autres sont juste “en transit”, comme Assif, un Afghan qui tente de rejoindre l’Angleterre. Il a été arrêté pour la troisième fois à Saint-Malo et aura passé au total trois mois derrière les grillages. Assif symbolise la perversité de la loi française : « Il ne peut pas être renvoyé dans son pays, explique ainsi Nathalie, car l’Afghanistan fait partie de la liste des “non sûrs”. Le premier pays européen dans lequel il a laissé ses empreintes, c’est l’Autriche : il va donc être expulsé là-bas. »
    Une errance que Nathalie M’Dela-Mounier connaît bien : dans un premier ouvrage, “Sans patrie”, déjà paru aux Oiseaux de papier, elle racontait la traversée périlleuse d’Africains, cherchant à rejoindre l’Espagne dans un canot de fortune. « Depuis l’enfance, ils sont dans l’errance, c’est terrible ! C’est une double peine : l’exil et le rejet. » Milite-t-elle pour une régularisation massive des sans papiers ? «Pas forcément, mais pour la libre circulation, comme nous, Français. C’est un droit. Il faut aussi s’interroger au niveau mondial : qu’est-ce qu’on cautionne qui provoque ça ? Pourquoi viennent-ils ? Parce qu’ils n’ont pas le choix, économiquement ou politiquement ! » Et parce que les politiciens ne manquent jamais d’humour, la construction des centres de rétention serait financée avec les budgets du co-développement, c’est-à-dire l’aide réservée normalement aux pays pauvres ! Paradoxalement encore, d’ici à 2020, des milliers d’émigrants seront nécessaires pour faire fonctionner la France. Pourquoi, alors, rejeter ceux qui vivent et travaillent déjà sur le territoire ? « Parce que le gouvernement veut pouvoir choisir », répond Carole. Ainsi, la préférence est aujourd’hui donnée aux ressortissants des Pays de l’Est, avec qui la France a signé des accords de coopération.

    « C’est où chez nous ? »

    La présence d’enfants peut-elle faire pencher la balance ? Les juges sont-ils plus cléments ? « C’est parfois le dernier rempart contre l’exclusion », reconnaît Carole. Pourtant, dans leur livre, les deux femmes laissent planer le doute… Tandis que nous laissons les retenus à leur triste quotidien, je repense aux derniers mots de Moussa : « Nous rentrons chez nous ? A Saint-Brieuc où nous allons à l’école ? A Berlin où nous avons vécu en arrivant en Europe ? Dans le pays où je suis né mais que mes parents ont fui ? Je me posais la question quand Youna (…) a demandé : Mais Maman, c’est où chez nous ? Et Maman a pleuré. »
    Fanny Lancelin
     
     
    "C'est où chez nous ?" : Nathalie M'Dela-Mounier, Carole Bohanne, Stéphane Cerveau
    "Collection L'Inacceptable", Les Oiseaux de Papier
    www.les-oiseaux-de-papier.com
    lesoiseauxdepapier@wanadoo.fr 
  • Directive Retour : le débat n'est pas clos

    Le vote solennel sur le projet de directive retour a été reporté au mois de juin.  Juste le temps qu'il faut à chacune et chacun pour écrire sa propre contribution aux parlementaires qui nous représentent ! A vos plumes !

    Directive retour

    Jonckheer et Flautre plaident pour le rejet du compromis atteint lors des négociations informelles entre les trois institutions européennes.

    Pierre Jonckheer, Vice président du Groupe des Verts /ALE et Hélène Flautre, Présidente de la sous commission des Droits de l'homme expriment leur désaccord vis-à-vis du compromis dégagé sur la directive portant sur la définition des normes et des procédures communes en matière de retour et d'enfermement et de rapatriement des ressortissants d'Etats-tiers en situation irrégulière.

    Enfermement des migrants :

    la mobilisation se poursuit contre la "directive de la honte"

    Nous appelons donc l'ensemble des citoyens européens à manifester leur opposition en écrivant aux groupes politiques qui n'ont pas encore pris position contre cette directive :

    Lettre type à télécharger

    A adresser à Joseph Daul, (président du groupe PPE) et à Gérard Depré, président de la Commission des Libertés (ALDE),

    Les eurodéputés seront également sensibilisés

    Rappelons que ce texte s'il était adopté, permettrait :

    l’enfermement des étrangers pouvant atteindre 18 mois pour le seul fait d’avoir franchi des frontières et de vouloir vivre en Europe

    la détention des mineurs, au mépris du respect de l’intérêt supérieur de l’enfant ;

    l’interdiction pour les étrangers expulsés de revenir en Europe pendant 5 ans, ce qui revient à criminaliser et à exclure ces personnes.

    Au regard de ces violations des Droits de l’Homme, nous demandons donc aux parlementaires européens de rejeter ce projet de directive.
    Il est de notre responsabilité de réagir pour empêcher la systématisation des camps et l’éloignement des personnes jugées indésirables.

    Signataires de l’appel : AEDH, Anafé, APDHA, Arci, ASTI Luxembourg, ATMF, Cimade, Cire, Gisti, Ipam, Kerk in Actie, LDH Belgique, Migreurop, ProAsyl.

     

     http://www.cimade.org/

     

  • Soutien scolaire et Mobilisation pour Nhi et Duc

    A l’appel des parents d’élèves de l’Ecole Frédureau,

    Avec le soutien du Collectif Enfants Etrangers - Citoyens Solidaires (RESF 44).

     

    Ces jours-ci, deux enfants scolarisés dans notre école depuis trois ans sont en danger

    D’EXPULSION DU TERRITOIRE.

     

    Leur maman, vietnamienne, mère isolée, a été déboutée de sa demande d’asile. Un retour au Vietnam, dans un pays où ils n’ont jamais mis les pieds et dont ils ne connaissent pas la langue, les mettrait tous les trois en danger.

     

    -          Pour que cette famille sorte de l’illégalité et vive en sécurité,

    -          Pour que Nhi (6 ans) et Duc (5 ans) ne soient pas privés du droit de chaque enfant à l’éducation,

    -          Pour qu’ils obtiennent enfin le droit de vivre en France,

     

    FAISONS LE CHOIX DE NOUS MOBILISER

     

    RASSEMBLEMENT DEVANT L’ECOLE FRÉDUREAU

    (2 rue Frédureau 44000 Nantes — proche Place Viarme)

    MARDI 20 MAI à partir de 16H35

     

    Puis défilé jusqu’à la Place Royale, pour rejoindre le Cercle de Silence (organisé contre l’enfermement des sans-papiers en rétention, par les associations de défense des droits de l’homme).

  • Nantes : 1er Cercle de Silence le 20 mai

     

     

    Soutien du CEECS à l'initiative lancée par la Cimade
     

    INVITATION AU 1er CERCLE DE SILENCE à NANTES

     

     

    Par notre participation au cercle de silence,
    Nous voulons dénoncer l'enfermement de
    personnes en Centre de Rétention
    Administrative du seul fait d'être entré en
    France pour vivre mieux ou pour sauver leur
    vie.


    Nous dénonçons les conditions de détention
    inhumaines dans les centres de rétention
    administrative et les zones d'attente des
    aéroports et, avant tout, leur existence.


    Nous dénonçons les obstacles administratifs
    qui visent à rendre de plus en plus difficile
    l'obtention d'un titre de séjour et contraignent
    des hommes, des femmes, des familles
    entières à vivre et à travailler dans la
    clandestinité et la peur, privés de tout projet et
    de conditions de vie simplement décentes.


    Nous refusons cette chasse aux étrangers qui
    inflige aussi des traumatismes profonds à ceux qui
    en sont les témoins, à la société toute entière, aux
    enfants particulièrement. Les atteintes à la dignité de
    quelques-uns blessent tous les hommes dans leur
    humanité.


    Nous refusons les interpellations au faciès,
    l'enfermement d'hommes, de femmes et même
    d'enfants dans des centres de rétention
    administrative et leur expulsion.


    Nous pensons qu'il est important d'engager une
    réflexion collective sur le respect des droits de
    l'Homme en France et en Europe.


    Nous voulons que la France redevienne un pays
    d'accueil, sans cesse enrichi et transformé par des
    êtres humains venus du monde entier.

     

    Le Cercle de silence est composé de citoyens dont certains sont membres de :

    la Cimade, les Amoureux au ban public, l'Association des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture, le Collectif Enfants Etrangers-Citoyens Solidaires (RESF44), le Collectif Uni-e-s Contre une Immigration Jetable, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, le Gasprom, la Ligue des Droits de l'Homme, le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples, la Pastorale des Migrants, l'Union Départementale CGT 44


     



    Mardi 20 mai de 18h00 à 19h00

    place Royale à Nantes

     

    affichecerclesilenceNantes-20mai2008.pdf


  • La Toque, le Sésame, le Muguet et le Mil

    Une invitation à partir…

    Ce n’est pas une histoire. C’est la vérité crue. Celle qui aujourd’hui provoque dans tous les pays d’Europe, ça et là des drames, de temps en temps. Celle qui demain, si l’on ne réagit pas à l’exacerbation de la xénophobie d’Etat et du racisme, si l’on ne remue pas ciel et terre et si l’on ne déclenche un tollé contre le projet de directive européenne visant à légaliser l’enfermement interminable des « retenus » - le projet autoriserait jusqu’à 18 mois de rétention avant l’expulsion – deviendra le lot quotidien.

     Il y a un mois Baba Traoré, Malien de 29 ans mourait par noyade alors qu’il était poursuivi par la police (le 4 avril) en se jetant dans la Marne. Son pass « Navigo » ne l’a pas sauvé. En quelques jours Baba Traoré allait devenir un symbole de la lutte menée par le gouvernement contre les sans-papiers.

    A peine un mois s’est écoulé depuis : un Camerounais sans papier s’est suicidé, jeudi 1er mai, au centre fermé de Merksplas (Belgique). Ebenizer Folefack Sontsa était âgé de 32 ans.

    Le lot quotidien. Tout nous y prépare. Peu de gens se mobilisent ou donnent de la voix. On s’habitue, on s’endurcit.

    Quelques parlementaires européens se sont alarmés, mais dans des « réseaux » ou des cercles (de silence ou de tapage) déjà « acquis » à la cause. Mais cette cause est la vie. Celle que nous inculquons à nos enfants. Qu’une vie est une vie. Que la vie d’un homme noir…

    UN MORATOIRE SINON RIEN !

    « Un moratoire sur les expulsions de personnes qui pourraient faire l’objet d’une régularisation », plaidait le jour même l’avocat de Mr. Folefack qui vient de perdre son « client ». M. Folefack était arrivé en Belgique en 2005. Il avait introduit une demande d’asile qui avait été refusée. Selon son avocat, il aurait pu être régularisé sur base du critère de l’ancrage durable ou d’un contrat de travail.

    « La première tentative d’expulsion est considérée comme une invitation à partir et il ne devrait pas y avoir usage de la force », a commenté Me Alexis Deswaef. Une seconde tentative d’expulsion était prévue pour lundi. « M. Folefack n’a pas supporté la perspective d’une seconde tentative d’expulsion et a mis fin à ses jours », a expliqué son avocat.

    Le Soir (1er mai 2008)

    Ici le témoignage d’un homme qui s’était interposé lors de la 1ère tentative d’expulsion d’Ebenizer Folefack Sontsa :

    Liège Indymédia (29 avril 2008)

     

    La France n’a pas de leçon à donner

    Nous tolérons, également en France, des situations qui confinent au tragique. Tout cela en notre nom pour atteindre les objectifs parfaitement arbitraires d’une politique du résultat hissée au rang de politique de civilisation. Et ce ne sont pas les gages d’humanité récemment donnés par le ministre Hortefeux qui suffiront à m’ôter cette impression tenace d’une honte européenne qu’on laissera en partage à nos enfants. Ce ministre de la République, pour calmer les foudres du chef de l’extrême droite l’accusant de faiblesse – s’il se confirmait que des sans-papiers grévistes d’Ile de France étaient régularisés, déclarait ainsi à Reuters, le 24 avril dernier : "Nous ne sommes pas des ayatollahs du chiffre" (24/04/08). Rassurant !

    Des ayatollahs ? Pourquoi avoir choisi ce mot ? Je n’ai pas fait le tour du web, juste pioché sur Ayatollahpédia : « Un ayatollah est l’un des titres les plus élevés décerné à un membre du clergé chiite ».

    Pourquoi ce choix quand le ministre avait à disposition : sommité, prélat, mandarin, pourquoi pas hiérophante, expert ou pontife ? Si ce n’est pour induire : ayatollah = islam = violence et terrorisme, alors « en avant » les expulsions !

    Remplacez immigration par silence : serons-nous encore longtemps si peu nombreux à nous indigner, à abandonner les sans papiers au « silence choisi » ?

    Un autre chiffre

    Il n’est pas question de « culpabiliser les Français », contrairement à ce que prétendait lors de son voyage en Tunisie Nicolas Sarkozy, mais d’arrêter cette course folle à la politique du chiffre qui ne nous gagne qu’un résultat : la honte. L’arbitraire de la politique des quotas annuels d’expulsion n’est plus à démontrer.

    Je ne suis pas une « pundit » du chiffre, mais je préfère lire le résultat du Sondage, pour et dans, l’Humanité, l’édition du 28 avril : 84% des Français pour la régularisation des travailleurs sans papiers. Certes, ce chiffre est obtenu « par déduction », 16% des Français interrogés s’étant déclarés « opposés à toute forme de régularisation ». Il constitue pourtant un contrepoint à l’idée obsessionnelle assenée par l’actuel gouvernement selon laquelle les Français accepteraient cette violence d’Etat, tant qu’elle s’abat sur des Africains, des Noirs, des Arabes, des Soudanais, des Chinois… De là au rejet global ou massif par des Français de cette politique, il y a encore un petit bout de chemin, mais la tendance s’inverse et le rapport de force est en train de changer.

    La politique des quotas d’expulsion a fait la preuve de son absurdité.

    La politique d’enfermement des étrangers aux frontières extérieures de l’Union européenne qui risque d’être adoptée au niveau européen est dénoncée partout en Europe sous le mot d’ordre : NON A LA DIRECTIVE DE LA HONTE !

    Contre une Europe sertie d'une couronne de barbelés, de murs de béton, de camps de rétention, de centrales nucléaires civiles et de contrats d'association, on peut encore signer ! Le 20 mai, il sera trop tard !

    32553 signataires

     Pour signer : Directive Retour

     

    De plus en plus de gens, honnêtes citoyens, ni surinformés, ni hyperpolitisés, mais des gens : ceux que l’on sonde et qui constituent, au gré des sondages et des drames, l’opinion publique. Une opinion publique émerge, suffisamment diverse, disparate et désintéressée pour que son saisissement tout neuf interroge les politiques. Non seulement ceux qui ont soutenu, d’emblée, les projets du président élu, mais aussi ceux de l’Opposition qui ne les ont pas assez fermement combattus. Celui qui concerne la politique de « maîtrise des flux migratoires » dont la France à la veille de prendre la présidence de l’Union européenne aurait voulu imposer le modèle. Mais ce modèle – forçons le trait – c’est une Europe de 27 pays, barricadée derrière des murs et des barbelés construits sur les traces des anciens camps – camps de déportation et d’extermination aux frontières extérieures de l’Europe, à l’est et au sud et des camps d’internement sur le pourtour méditerranéen.

    Le projet d’Union Pour la Méditerranée - UPM (ceux qui ont l’œil auront capté que ce sigle ne doit rien au hasard, les dyslexiques ayant les premiers lu le message « UMP ») aura chaque jour plus de mal à cacher qu’il n’est tourné que vers l’exploitation des faiblesses des régimes politiques en place dans les pays de ce pourtour méditerranéen auxquels on promet ce mirage du développement solidaire (feu « co-développement ») : un donnant-donnant, la terre contre la paix (ce principe de l'échange de la terre contre la paix à l'origine du processus engagé à Madrid puis accepté par tous (et qui) fonde depuis toujours la position de la France (au Proche Orient) et que la France tente d’adapter à la donne des migrations pour l’imposer à tous ses partenaires européens. Mais le nom s’est fait verbe et s’est souillé. Terre : Taire.

    Taire les atteintes particulièrement dramatiques aux droits humains en échange de la paix, abaissée au rang de politique des droits de l’homme quand on a décidé de fermer les yeux ! La paix, la continuité, le soutien à des dictateurs à paillettes ou à otages. « Taire » contre la paix, leur propre sûreté, tant qu’ils s’engagent à retenir dans des camps de rétention les « indésirables », les migrants, on leur vendra le nucléaire civil, l’impunité et la sécurité. (cf. accord-cadre de coopération dans le domaine de l’atome civil signé lundi 28 avril avec la Tunisie).

    Non à la xénophobie d’Etat, non à la honte d’une directive européenne dont le projet co-élaboré par le Conseil et le Parlement et voté en une séance unique et solennelle, risque de figer pour longtemps l’Europe raciste et xénophobe dans un repli identitaire hargneux !

    Pour mémoire l’article éclairant paru dans « Libération » le 3 avril 2008 de Nathalie Ferré présidente du Gisti (Groupe d’information et de soutien des
    immigrés).

    Les oubliettes de l’Europe

    Nathalie Ferré présidente du Gisti (Groupe d’information et de soutien des
    immigrés)

     

    La Toque et le Sésame

    Même si l’on sait généralement que les enfants naissent en bas âge, trop de gens ignorent encore que l’on ne naît pas Français cuisinier dans un restaurant, que si l’on naît cuisinier par héritage ou par tradition familiale, Français on le devient ! Et contrairement à une idée recuite, la toque n’est pas le sésame !

    Comme on sait que l’histoire repasse toujours les plats, c’est le message qu’a récemment voulu faire passer notre Président gastronome.

    « On ne devient pas français parce qu'on travaille dans la cuisine d'un restaurant, aussi sympathique soit-il ». avant de suggérer aux patrons en manque de main d'oeuvre d'embaucher parmi les immigrés sans emploi en situation régulière. "Il y a 22% de chômeurs chez les immigrés réguliers", a-t-il souligné.

    « On devient Françaismais « encore faut-il le demander », a-t-il d’ailleurs relevé avec sel.

    Ce qui est saisissant, c’est que l’on se soit empressé de relever un lapsus là où il n’y a, selon moi, qu’une idée fixe. Car l’idée au cœur de la politique de l’immigration voulue par le ministre de l’intérieur, le candidat à l’élection et le nouveau président de la république tient dans cette évidence : que ne devraient être admis à l’immigration que les candidats résolus à la naturalisation, à devenir français. C’était déjà inscrit dans la circulaire de juin 2006, où l’un des critères de régularisation exposé puis « retiré » devant la levée de boucliers, faisait explicitement référence à la « rupture » des liens avec sa langue et son pays d’origine !  Comme si la liberté de circulation n’existait pas, comme si n’était pas inscrite dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dont on s’apprête à fêter les 60 ans le droit de quitter son pays et le droit d’y revenir !

    Ce droit fondamental qu’est la liberté de circulation est énoncé dans l’article 13-1 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et semble une condition préalable à l’exercice des autres droits fondamentaux ; cet article 13-1 posant comme un droit fondamental celui de pouvoir quitter son pays qui signifie nécessairement celui de pouvoir s’installer dans un autre pays !

    Chassons la naturalisation, elle revient au galop !

    Car enfin chacun sait que tous les migrants, munis d’un visa de tourisme d’une semaine à 3 mois qui entrent sur le territoire et oublient de regagner leur pays d’origine n’ont qu’une seule obsession, à laquelle ils sacrifient tout, parfois même leur vie : devenir français et rien d’autre. 

     

    Le Muguet et le Mil

    Le 1er mai avait mis cette année dans quelques grandes villes des banderoles de soutien aux travailleurs sans papiers grévistes d’Ile de France.

    A Nantes ? Le Collectif Enfants Etrangers, deux pas en avant, trois pas en arrière, s’est invité en tête du cortège, avant de céder du terrain - une imaginaire "volée de bois vert" l'aurait terrassé ? - pour défiler dans le défilé.

    Il paraît que nous étions près de 3000.

     

    Il y aurait en France entre 200.000 et 400.000 étrangers en situation irrégulière, dont l'immense majorité travaille, notamment dans les petites entreprises de secteurs en pénurie de main d'oeuvre, comme la restauration, le bâtiment ou le nettoyage.

    Or comme nous sommes déjà plus de 64 millions, Notre Président trouve que c’est déjà trop. Il y a trop de Français en France ! Et comme il n’y a plus aucune colonie où déverser ce trop-plein d’habitants, comme aucune guerre sur le sol national ne s’annonce sérieusement dans les 4 dures années qui le séparent de la fin de son quinquennat, la seule issue c’est d’externaliser ce surplus de sentimentaux décidément trop attachés au symbole de la France patrie des droits de l’homme !

    Mil ou Miles : la graine, le fonio ou mil africain qui manque en Afrique (émeutes de la faim à Dakar) ou le billet de transport aérien des cortèges d’expulsion de policiers accompagnateurs. Si l’on décidait que désormais l’employé du ministère de l’immigration qui voyage pour sa compagnie, au lieu de se faire créditer les miles sur un compte personnel, ce qui n’est qu’un nouveau type de détournement aérien (détournement de fonds) déposait sur un compte "solidaire" les sommes ainsi détournées pour financer le retour de tous les expulsés sans jugement !

    Les secrétaires généraux de la CGT et de la CFDT et les présidents de la Ligue des Droits de l’Homme et de la Cimade ont suggéré par courrier le 29 avril au Premier Ministre, François Fillon, « la tenue d’une réunion qui, sous son autorité, puisse rassembler les différents interlocuteurs – ministères concernés, organisations syndicales, organisations patronales, associations de défense des droits des étrangers et représentants des étrangers sans-papiers -, afin que soit dégagés les voies et moyens d’un règlement juste et adapté à la situation actuelle des travailleurs sans-papiers. »  (Fait à Paris, le 29 avril 2008 CGT, CFDT, Ligue des droits de l’Homme, Cimade).

    Nous attendons beaucoup de cette réunion, notamment l'ouverture du processus de régularisation des travailleurs sans papiers grévistes.

    Un autre chiffre ? 68 !

    A l’appréciation du gastronome président : 73 % des moins de 40 ans jugent positives les retombées de ce mouvement de société (sondage Ifop pour dimanche Ouest-France).

    Et les années 60 ont explosé

     

    IdL 

  • "Déclaration du 1er mai 2008"

     

     

     

     

    SANS PAPIERS en lutte>>>coordination nationale - 25, rue François Miron, 75004, Paris - tél : 01.44.61.09.59 – fax : 01.44.61.09.35 – e-mail : coordnatsanspap@wanadoo.fr - solidarité financière :  compte bancaire N°80187841 –

    DECLARATION DU 1er MAI

    GREVE ET OCCUPATION DANS LA RESTAURATION EN ILE DE FRANCE, OCCUPATION ET GREVE DE LA FAIM DANS LE 92 ET MARCHE DE LILLE A PARIS DES SANS PAPIERS : MASSIFIONS LA MOBILISATION VISIBLE POUR LA REGULARISATION DE TOUS !

     

    « On est obligé de revoir notre politique de l’immigration. On ne peut rester sourds à la grève des salariés sans papiers. Alors même que le Medef et les fédérations patronales réclament leur régularisation. Le slogan simpliste : ‘sans papiers égale dehors’, c’est terminé ». Ces propos de François Fillon, Premier Ministre, cité par le Canard Enchaîné, montrent qu’une brèche est ouverte par les sans papiers et soutiens dans le dispositif de « clandestinisation » de la fraction la plus précaire du monde du travail.

    La peur recule face à la politique du chiffre et des quotas d’expulsions. Le raz le bol des suicides, des morts et des expulsions prend le dessus sur le terrorisme d’état sarkozien muni de la menace permanente des rafles, arrestations, pièges, traquenards qui défigurent le pays historiquement berceau des droits de l’homme.

    « L’immigration choisie » apparaît de plus en plus aux populations, aux travailleurs légaux du pays pour ce qu’elle est :

    un instrument politique électoraliste pour justifier l’injustifiable, à savoir mettre à la disposition du grand patronat français des hommes et des femmes, parfois des enfants comme main d’œuvre esclave discriminée par leur statut imposé de travailleurs illégaux;

     diviser par ce procédé raciste et xénophobe les travailleurs, les populations, opposer les différentes composantes du monde du travail ainsi segmenté en de multiples statuts, « fonctionnaires, CDI, CDD, Intérimaires, CNI, vacataires, contractuels, mi-temps, temps partiels, saisonniers, chômeurs, rmistes, sans papiers, etc.    

    « L’immigration choisie » bafoue littéralement le Droit d’asile, la convention de Genève de 1951 ratifiée par la France en ce sens qu’elle ignore l’existence de dictatures et des persécutions en plus des raisons économiques liées à la pauvreté et à la misère illustrée par « les émeutes de la famine dans les pays du Sud » qui sont à la base de l’émigration subie.

    Sarkozy et Hortefeux ont recyclé le racisme du lepénisme dans l’UMP en profitant du rejet de massif de 82% des français de JM Le Pen le 6 mai 2002. Sarkozy et Hortefeux ont surfé sur ce vote salvateur pour engranger au profit d’un parti républicain de droite l’électorat lepéniste. Sarkozy et Hortefeux font tout pour satisfaire cet électorat protestataire dont la colère est aiguillée contre l’immigration, notamment les sans papiers.

    12 ans après la sortie de l’ombre des sans papiers, la France entière découvre aujourd’hui que les supposés « délinquants, les trafiquants, toxicomanes, mendiants, assistés, etc. » étrangers et sans papiers sont des travailleurs comme chaque français(e).

    Les syndicats français, notamment la CGT qui organisent les sans papiers de la restauration en grève en région parisienne, assument complètement leur vocation de syndicats de tous les travailleurs quels que soient leurs statuts.

    Les sans papiers dans les Collectifs auto-organisés, à l’instar de la marche de Lille à Paris des Ch’tis sans papiers du CSP59 et des sans papiers occupants de l’église de Nanterre des CSP92, 77, 12, reprennent l’initiative pour faire face aux répressions préfectorales respectives découlant des politiques de chasse à l’homme du gouvernement.

    La CNSP félicite la CGT et Droits Devant! de leur formidable initiative et rejette les accusations sarkoziste, lepéniste de « complicité entre syndicats et petits patrons des PME » à propos des grèves et occupations de la région parisienne.

    Le projet de loi proposé par les petits patrons des PME doit être complété par des dispositifs ne laissant pas l’exclusivité de l’initiative de la demande aux petits patrons. Si régularisation sur la base du « travail » doit avoir lieu, il faut absolument que les « les contrats de travail et fiches de salaires avec vraies ou fausses identités » soient pris en compte, mais aussi les attestations sur l’honneur d’autres employés, les promesses d’embauches, etc.

    La CNSP demande à tous les sans papiers de déposer collectivement par les collectifs ou les organisations partenaires (associations, réseaux ou syndicats), mais jamais individuellement, les dossiers pour éviter le pièges, le traquenard du « cas par cas » arbitraire.

    La CNSP soutient la proposition du CSP59 pour une manifestation unique et unitaire de tous les sans papiers, de tous les soutiens (associatifs, syndicaux, réseaux) et de toutes les associations de l’immigration régulière et des antillais le 10 MAI 2008 à l’occasion de la journée commémorative du crime contre l’humanité qu’ont été la traite et l’esclavage des noirs et de l’arrivée à Paris de la marche nationale des Ch’tis sans papiers du CSP59.

    Sans Papiers, soutiens, sortons tous massivement pour créer le rapport de forces nécessaire pour obtenir la régularisation de tous.

    Fait à Paris le 1er mai 2008