De nouveaux refus pour 5 familles soit 11 enfants concernés et un à naître. Pour trois dossiers, il existe des erreurs factuelles dans les réponses. Pour 2 d’entre elles le refus est motivé par l’existence d’une demande de régularisation dans un autre cadre que celui du 13 juin. Pour 2 autres il est proposé de faire une demande dans un autre cadre. Nous conseillons aux familles et à leur soutien de se rendre aux permanences juridiques des associations pour instruire un recours.
Ces refus illustrent la volonté de respecter le quota des 6000 régularisations. L’organisation de la solidarité et de la protestation dans les écoles est donc indispensable pour faire connaître ces situations et appeler à venir grossir la
manifestation de samedi prochain 16 septembre
à partir de 14h30 , place du Commerce à Nantes.
2/ COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA PREFECTURE :
Nous n’avons toujours pas été reçus par le préfet pour faire le bilan de l’application de la circulaire du 13 juin en Loire-atlantique, cet engagement avait été pris en juillet par le directeur de cabinet. Nous l’avons réclamé par écrit au lendemain de la forte manifestation du 24 août (250 à 300 personnes devant la Préfecture. En revanche, nous avons pu lire dans la presse un communiqué faisant état de 92 personnes régularisées sur 337 demandes: combien de familles ? Il fait état d’un examen des dossiers au regard non seulement de la circulaire du 13 juin MAIS AUSSI du CESEDA, ce qui n’était ni prévu ni annoncé en juin. Nous allons donc réitérer notre demande d’entrevue pour défendre nos points de vue ( cf lettre collective de recours d’août ).
3/ MOBILISATION DANS LES ECOLES :
Aux écoles Sully, Stalingrad, Blum des remises de l’allocation de rentrée de 25 euros par enfant scolarisé (versée par l’association de soutien au Collectif Enfants Etrangers citoyens solidaires) seront organisées samedi. Un bon accueil est en train de se mettre en place sur plusieurs nouveaux établissements tels que l'école Sarah Bernardt-Ledru Rollin, le collège Chantenay et le lycée Carcouët. Le nombre d'établissements concerné sur Nantes et son agglomération concerné par la présence de réseaux de soutien auprès d'une ou plusieurs familles s'élève a :
- 47 écoles primaires et maternelles (dont 28 sur la seule ville de Nantes)
- 16 collèges dont 11 à Nantes
- 11 lycées dont 7 à Nantes
Une travailleuse sociale nous a même signalé la situation critique de 8 lycéens à Machecoul.
Nous encourageons les réseaux de solidarité au sein des écoles à organiser un temps de convivialité et de partage autour de la remise de cette allocation aux parents « sans papiers ».
4/ SALLE POUR LES SANS PAPIERS :
Le Gasprom ( 10 rue Fouré à Nantes ) mettra à disposition des sans papiers à partir du mois prochain une salle qu’ils pourront utiliser à leur guise pour se réunir, s’organiser, échanger … et prendre une part de plus en plus active et autonome dans la lutte.
5/COMPTE RENDU DE LA REUNION A LA DDASS
Ce jour, en présence de la directrice de la DDASS et d’un collaborateur, s’est tenue une réunion à laquelle le Collectif unis contre l’immigration jetable nous a invités. Les points abordés sont :
A/ paiement des visites médicales et des taxes : comme plusieurs d’entre eux l’ont déjà fait, nous invitons les familles régularisées privées de tout revenu depuis parfois plusieurs années à se présenter à la visite médicale en déclarant leur incapacité à régler la somme élevée exigée. La gratuité ou la prise en charge par les collectivités locales de ces visites et des différentes taxes sera réclamée lors de nos entrevues avec la municipalité, le conseil général et espérons –le le Préfet.
B/ logement des familles régularisées : à la charge du Conseil Général, les régularisés devraient, d’après nos interlocuteurs de la DDASS avoir prochainement accès au fonds de solidarité pour le logement. MAIS les critères d’accès annoncés restent trop restrictifs voire inacceptables (garantie de stabilité sur le territoire de 15 mois pour des familles régularisées notamment pour avoir prouvé leur présence sur le territoire depuis plus de deux ans ; garantie de ressources hors intérim).
En outre, on envisage une solution de sas d’ hébergement à l’hôtel dans l’attente de l’accès à un logement social. Ce dispositif très onéreux et inadapté à la vie des familles pourrait durer 5 mois maxi pendant la période hivernale et 2 mois par ailleurs – (c’est plus cher que de payer un appartement et très désocialisant ).
En revanche, la DDASS s’engage à travailler à une amélioration de l’accompagnement social pour les familles logées en hôtel.
5/MAE :
Réunion de la MAE le 20 septembre : réduction possible de 50% du montant de l’assurance scolaire envisagée. Nous invitons pour ce faire tous les représentants des réseaux de solidarité et de soutien au sein des écoles à se mettre en contact avec Mr Fortis à l’adresse suivante : patrick.fortis@wanadoo.fr
En conclusion, au vu de la fin de réunion d’hier au soir et du nombre croissant de familles qui viennent (régularisées ou non) nous alerter sur la précarité de leur situation de logement, nous pouvons nous attendre, dans les semaines qui viennent, à être confrontés à une urgence sanitaire jamais connue.
Nantes, comme la plupart des grandes villes en France, pourraient bien avoir à leur tour à connaître la situation du gymnase Belle Image à Cachan. Qu’on se le dise !!!
Compte-rendu rédigé par Jean-Luc Landas, relu et mis en forme par Frédéric Cherki.