Dans un communiqué diffusé vendredi 29 septembre, les six grévistes de la faim expulsés du squat de Cachan attirent l’attention sur leur situation préoccupante.
Après plus d’un mois de jeûne - ils atteindront samedi leur "40e jour de souffrance" -, ils s’estiment "victimes d’un jeu politique mal calculé qui ne respecte pas le moindre droit de l’Homme dans un pays plein des valeurs humanitaires".
"Nous ne demandons que la dignité", poursuit le communiqué. "Nous avons choisi la résistance pour réussir notre existence", expliquent les grévistes de la faim. "Vivre avec dignité ou mourir en paix, c’est notre seul choix face à la brutalité de ce gouvernement", affirment-ils.
"Nous, nous sommes les six grévistes de la Paix et de la Liberté pour vivre dans ce pays merveilleux, la France", conclut le communiqué.
"Phase critique"
Installés dans un des vestiaires du gymnase Belle-Image de Cachan, qui abrite environ 200 expulsés du squat depuis le 18 août, dans des conditions très précaires, les grévistes de la faim sont très affaiblis.
Lundi, les médecins qui les suivent ont averti qu’ils sont entrés "dans une phase critique où des lésions irréversibles peuvent se produire".
L’un des jeûneurs, Othmane Rouane, un Marocain d’une trentaine d’années, a demandé un "geste humanitaire", lundi, lors d’une conférence réunissant plusieurs personnalités de gauche, qui demandaient le relogement d’urgence des expulsés dans un lieu unique.
"Notre revendication, c’est la régularisation de tous les sans-papiers de Cachan et le relogement" des familles, avait alors expliqué Othmane Rouane.
© Le Nouvel Observateur