En préambule à la mise en ligne sur le blog, le 15 mai dernier, d'un communiqué de presse rédigé par Mme Clergeau, députée de Loire-Atlantique, j'émettais l'hypothèse d'une prise de position en partie inspirée par l'approche d'échéances électorales.
Madame Clergeau m'a fait parvenir la réaction suivante :
Je tiens tout d'abord à vous remercier d'avoir relayé ma prise de position sur la loi sur l'immigration sur le blog du Collectif des Enfants étrangers.
Permettez-moi cependant une réaction à vos propos introductifs qui suggèrent clairement une prise de position motivée par l'approche d'échéances électorales.
Je tiens donc à vous rappeler que mes engagements sur ces questions et mes prises de position ne sont pas récentes. Pour ne parler que de cette législature, dès 2003 je me suis exprimée dans la presse sur la question du droit d'asile, la lenteur des procédures administratives et les difficultés d'hébergement des demandeurs d'asile. Je dénonçais alors la précarité de la situation des demandeurs d'asile et confrontais les déclarations du Gouvernement avec la réalité du terrain.
En 2005, je suis de nouveau intervenue pour dénoncer les méthodes du Ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy qui, suite aux violences urbaines, rétablissait de fait la double peine pour les étrangers en situation régulière.
Le 22 novembre 2005, à l'Assemblée nationale, au cours de la séance des Questions au Gouvernement, j'ai interpellé le Gouvernement quant à sa décision de remettre en cause le droit aux prestations familiales de parents étrangers vivant en France de façon régulière mais n'étant pas en mesure de prouver le respect de la procédure de regroupement familial pour leurs enfants. J'ai alors dénoncé l'obsession du Gouvernement de réduire toujours davantage les droits des étrangers en France.
Par ailleurs, depuis 1997, en qualité de députée, je suis intervenue au cas par cas, auprès des autorités compétentes, Préfet et Ministre, pour soutenir des dizaines de dossiers individuels de personnes étrangères en attente de titre de séjour, pour des problèmes de logement, pour faire face à des situations des plus précaires.
Vous comprendrez donc, compte tenu des convictions qui sont les miennes et des actions engagées, que je puisse réfuter le caractère électoraliste que vous attribuez à mes démarches.
Non, les élus ne déterminent pas leurs actions en fonction des seules échéances électorales à venir, mais selon leurs engagements et leurs convictions politiques !
Bien cordialement
Marie-Françoise Clergeau
Députée de Loire-Atlantique