APRES L'EXPULSION DES HABITANTS DU RADISSON - UNE CENTAINE DE NOUVELLES PERSONNES SANS LOGEMENT ! -
APPEL à MOBILISATION : MERCREDI 7 MAI à 17 HEURES
Place Royale
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Un nouveau Collectif de Lutte des Expulsés du Radisson Noir s'est crée, en début d'après-midi ce 7 mai.
Pour interpeller (!) le Préfet de Loire Atlantique qui a mis à la rue plus d'une centaine de personnes sans logement dont de nombreux demandeurs d'asile et sans aucune solution. "Il choisit de ne pas respecter le devoir de mise à l'abri de toute personne humaine, lit-on dans le Communiqué.
"Face à la mobilisation, il a proposé ce matin 17 places au Foyer Gustave Roch et le dispositif habituel : évaluation sociale et appel du 115, qui, dans le meilleur des cas propose quelques nuits d'hébergement."
Cette proposition jugée ne peut être acceptée par le Collectif qui s'est réuni en début d'après midi.
Nous attendons des propositions à la hauteur des besoins et conformes aux droits de la personne."
Le Communiqué se clôt par l'appel au rassemblement prèvu à Nantes :
Nous donnons rendez vous au rassemblement prévu à 17h place Royale ce jour.
Le collectif de lutte des expulsés du Radisson
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journée du mardi 6 mai :
7h : à la demande de la préfecture, expulsion brutale du Radisson par la police, lieu d'habitation d'une centaine de personnes, se retrouvant alors à la rue. 4 personnes sont blessés par les forces de l'ordre, dont 2 hospitalisées.
12h : rencontre avec des travailleurs sociaux envoyés par la préfecture qui veut étudier la situation au cas par cas. Ils n'ont comme solution que 1 à 2 nuits d'hébergement au 115 ! Puis retour la rue ! Face à ces propositions inacceptables, manifestation dans les rues de Nantes pour exprimer notre colère.
14h30 : rencontre avec des représentants du préfet. Ils ne veulent pas reloger les personnes, et indiquent aussi que ceux qui n'ont pas de papiers « ont vocation à quitter le territoire », et donc à être expulsés !
La France, pays d'accueil ?
18h : sans solution, manifestation dans la rue et mise à l'abri dans l'église Saint Nicolas, en espérant qu'on nous y laissera en paix, jusqu'à ce qu'on nous propose un hébergement, puis un vrai logement.
Droit au logement pour toutes et tous,
dans un lieu digne et stable !
MANIFESTATION MERCREDI 7 MAI
17H PLACE ROYALE
REJOIGNEZ-NOUS !
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En attendant l'expo, au moment où l'on envoyait les derniers cartons, on imprimait les derniers flyers, on avait prévu autre chose, mais :
Depuis 18h50, occupation de l'église Saint-Nicolas à Nantes, pour reloger les sans-papiers, expulsés du squat de la rue de Crucy par la police ce mardi !
Après 18 mois d'occupation, l'Etat reprend ses droits et expulse à tout-va !
extraits d'un communiqué de presse de la section nantaise de la LDH du jour :
"100 personnes, évacuées ce matin du squat qu'elles occupaient rue de Crucy à Nantes.
La trêve hivernale a pris fin le 1er avril.
Le droit de propriété a retrouvé ses couleurs.
L'immeuble est propriété de l'Etat.
Ces personnes vont ainsi rejoindre les dizaines de milliers de personnes expulsées les années précédentes. Leur droit à l’hébergement, pourtant reconnu par la loi, est régulièrement bafoué sous prétexte d'un manque de places. Toutes subissent aussi la fermeture de milliers de places d’hébergement d’urgence, et sont condamnées à subir les violences de la vie dans la rue, comme si vivre et dormir dehors hors gel était absolument sans danger.
Or, ceux qui vivent ainsi meurent en moyenne à l’âge de 49 ans.
La Ligue des droits de l’Homme rappelle que la circulaire interministérielle du 26 août 2012 relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites précise qu’il convient « d’assurer un traitement égal et digne à toute personne en situation de détresse sociale ». Cela suppose d’établir, « chaque fois que possible, un diagnostic et rechercher des solutions d’accompagnement, dans les différents domaines concourant à l’insertion des personnes ».
Il ne semble pas que les services de la Préfecture aient procédé ainsi puisqu’un rendez vous a été proposé à ces personnes avec des travailleurs sociaux ce mardi 6 mai dans la matinée, donc seulement après l'expulsion, pour faire une évaluation au cas par cas de leur situation et définir avec eux, en téléphonant au 115, la possibilité d’un relogement éventuel d’une ou deux nuits.
Nous savons par expérience, comme maintes fois signalé aux autorités compétentes, que, pour la plupart des personnes, la solution d'urgence proposée restera vaine car les dispositifs d’hébergement sont par trop souvent saturés.
Dans toutes les villes où sévit la crise du logement, des sans logis occupent des immeubles vides, ou s’installent sur des friches. Ce n’est pas un délit, c’est une nécessité légitime, car les lois qui devraient les protéger ne sont pas respectées. Le droit à l’hébergement est trop souvent bafoué, la loi Dalo et la loi de réquisition trop souvent inappliquées, alors même qu’il subsiste plus de deux millions de logements vacants en France, dont certains sont propriétés de l'Etat.
La Ligue des droits de l’Homme rappelle que pouvoir se loger et se maintenir dans un logement décent est une nécessité vitale pour chacun. Elle réitère ses demandes à l'attention des pouvoirs publics quant à la mise en place urgente de réponses adaptées et suffisantes pour le respect du droit à l'hébergement à Nantes et en Loire-Atlantique."
En attendant l'expo...