Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Patates et Cerfs-volants : l'été comme avant... ? Non, mais on a voté !

Si vous avez manqué les vols prévus les 5 et 6, d’autres sont prévus le 19 et 20 août prochain… La fin de la rétention des enfants, c’est maintenant ? Ici, mais à Varsovie aussi !

On a voté, et puis après...

Le Président Hollande se rendait ce mardi à La Roche sur Yon. STOP ! Dépêche… Il y a urgence, me dis-je. Alerté par la Cimade et le Resf, le lecteur de « Ouest-France » - édition de lundi et président ->http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Vendee.-Des-demandeurs-d-asile-bientot-expulses_6346-2217410-fils-tous_filDMA.Htm], ne manquerait pas normalement de s’exprimer sur l’emploi en France, comme dans les autres pays européens, d’un procédé contestable et décrié, la réadmission programmée vers leur pays d’entrée dans l’Union européenne – ici la Pologne - de 5 familles d’origine tchétchène et de leurs enfants.

Non tant parce qu’il est de notoriété pudique que les conditions de détention dans les centres polonais sont de type carcéral et les demandeurs d’asile exposés à toutes sortes de violences, brimades, punitions, atteintes à la dignité, non tant parce que cette procédure heurte le sens commun, les droits de l’enfant, la Convention internationale des droits de l’enfant, la Convention européenne des droits de l’homme, mais parce que leur réadmission en Pologne signerait pour eux un nouvel accroc à leur enfance, comme pour ceux qui les ont malheureusement précédés le 29 juillet à l’aube et dont nous sommes sans nouvelle, et pour nous qui avons voté un acte de trahison, une infidélité.

En effet, si on a voté, ce n’était pas pour que cesse la rétention des enfants en France, c’était pour que cesse la rétention des enfants POINT ; où que cela soit, à Rennes ou à Varsovie ! De tous les enfants qu’ils viennent du Daghestan ou de Tchétchénie !

L’infidélité… à une promesse électorale

Car si une promesse électorale, « plus d’enfants dans les centres de rétention » peut paraître être tenue, alors qu’en douce, dans la torridité de l’été, par temps d’épuisement des militants, de congés payés des assistantes sociales – et …tants sociaux - des ministres et de nos représentants au Parlement, on abuse des « facilités » que permet le règlement dit de Dublin II, et qu’on livre ces demandeurs d’asile exténués, et à ce pays – la Pologne - la charge d’examiner leur demande d’asile, alors qu’il est notoire que la Pologne n’accorde que très très rarement la protection aux réfugiés, c’est l’ensemble de la politique d’accueil des demandeurs d’asile qu’il faut rejeter. Et si des consultations sont ouvertes, sur le site du ministère de l’Intérieur, en vue de la discussion de ce projet de loi, une concertation - >http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Asile/Concertation-sur-l-asile/Votre-proposition] Tant mieux !

Espérons que seront nombreuses les contributions au débat. Mais les paroles ne valant pas des actes, c’est aujourd’hui, à La Roche sur Yon, qu’il faut montrer la voie. Pour qu’il y ait un avant et un après.

De la candide au candidat : celle qui croyait aux promesses, celui qui ne les tenait pas

Monsieur le Président, Les enfants ne sont pas des patates.

Monsieur le Président, vous avez eu tout le temps, depuis votre élection, de constater que la fermeté de l’Intérieur, que le respect de la légalité issue des règlements et directives européennes n’excluaient pas les atteintes caractérisées aux conventions européennes et internationales censées protégées les droits humains, que la politique de rigueur était en outre exactement congruente à la montée en force (dans les sondages mais cela devrait suffire à nous alarmer) de l’extrême droite. Au lieu de laisser penser qu’on chasse sur les terres de celles-ci, où il n’y a rien à gagner que l’opprobre, ne pourrait-on imaginer reconquérir les soutiens de toujours, en infléchissant, légèrement mais fermement, la politique de l’accueil dans un sens plus fraternel, plus solidaire, plus respectueux… de vos électeurs. Il faut changer ce règlement dit de Dublin et s’interdire de refiler comme des patates chaudes ces enfants à nos voisins européens !

Monsieur le Président, les enfants ne sont pas des patates, pas plus que leurs migrants de parents ne sont des dragons ou serpents volants, cerfs-volants en breton ou en "européen". *

La candide IdL – c’était ma lettre au Président ! Qu’il lira peut-être. Si il a le temps.

***

Le candidat : « Je prends un engagement, celui de refuser la détention des enfants. » Et aussi : « Je m’engage à ce que soient garantis les droits fondamentaux pour l’ensemble des migrants présents sur notre territoire, liés notamment à nos engagements européens et internationaux. » Et encore : « L’intérêt supérieur de l’enfant doit primer. »

Les commentaires sont fermés.