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  • Goûter Solidaire à Frédureau

     

     

    Goûter solidaire

     

    Les parents d’élèves de l’Ecole Frédureau, les parrains et marraines des enfants de Nga Hoang, vous invitent à venir manifester haut et fort votre soutien.

     

     

    Vendredi 13 juin, à la sortie de l’école Frédureau,

    à partir de 16 h 30


     

    à Nhi Nguyen (6 ans)

    et à Duc (5 ans)

     

     

     

     

    A une baguette de bambou de la Place Viarme !

    Arrêt de jade : Place Viarme !!!

    Pas d’alcool de riz, mais des gâteaux seront les bienvenus...

     

     

     

    Pour qu’ils grandissent ici !

     

     

     

     Le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires de Nantes/Resf44

    laquera sa banderole. Venez nombreux !

     

    La pétition est toujours en ligne.

    Pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore signée

    http://www.educationsansfrontieres.org/?article13590
  • Les tribulations de Mr. Huang de Nantes à Palaiseau et de Palaiseau à Auxerre

    FIN DES TRIBULATIONS DE Mr. HUANG : IL EST LIBRE,  DE RETOUR A AUXERRE, auprès de Zidane, Laura, Emilie, ses enfants, et de sa femme.

    TRANSFERE DE NANTES à PALAISEAU (centre de rétention) pour être plus commodément présenté au Consulat de Chine, Mr. Huang, après un premier refus du Consul de délivrer le laissez-passer qui signerait son retour forçé immédiat, compte sur notre mobilisation pour obtenir d'être prochainement libéré.

    Signatures sur le site de l'Yonne (89) et ICI :

    pétition sur le site de l'Yonne (Resf 89)

      

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     RISQUE ELEVE D'EXPULSION

    Originaire d'Auxerre, Mr Huang, père de 3 enfants âgés respectivement de 9 ans, 4 ans et 6 mois, de passage à Nantes, a été interpellé lors d'un contrôle routier. L'homme, contrôlé avec un taux de 0,6°  a été placé en rétention au CRA de Nantes.

    Hier, le Tribunal Administratif a rejeté son recours.

     
    Risque élevé d’expulsion. Une expulsion ? Un risque pour lui, pour sa femme, mais aussi pour leurs enfants. Surtout les plus petits. Dans le scénario le plus "zen" (en chinois chàn), la famille serait obligée d'acquitter une amende par enfant "supplémentaire" (au-delà du 1er enfant).

     

    Mais le ciel leur tomberait vraiment sur la tête si une autre hypothèse alarmante était vérifiée : le placement des deux enfants les plus petits. Si les tabous sur la politique de l’enfant unique ont commencé d’être levés en Chine, on ne sait pas de façon certaine quelle serait la réaction des autorités chinoises (*)

     


    M. HUANG Ling Guo est entré en France en 1993 et Mme HUANG en 1997.

    Ils ont 3 enfants :

    1/Zidane né en 1999, soit quelques mois après la victoire de l’équipe de France en Coupe du monde…

    2/Laura, née en 2005

    3/Emilie, née en 2007


    Né en 99, Zidane est en CE1 à l’école de Paris, à Auxerre.
    Laura fera sa rentrée… en septembre.

     

    M. HUANG et Mme HUANG ont travaillé longtemps en restauration (traiteur, co-gérant d’un restaurant japonais, à Auxerre). Ils ont eu des papiers en tant que salariés mais les ont perdus car ils ont employé des compatriotes qui leur avaient présenté des faux papiers pour être embauchés ! C’est cette raison qui a conduit la Préfecture à retirer leurs papiers à cette famille. Dans la foulée, le tribunal administratif d’Auxerre a rejeté le recours présenté par M. et Mme HUANG.

     

    M. Huang est au centre de rétention administratif de Nantes, depuis le vendredi 30 mai. Samedi, le juge des libertés et de la détention du TGI de Nantes a prolongé son placement en rétention pour une durée de 15 jours et lundi 2 juin le tribunal administratif de Nantes a rejeté le recours de M. Huang. Il a considéré que ses 15 années de présence en France, son intégration, celle de sa femme et de leurs enfants ne suffisaient pas à ouvrir à cette famille un droit au séjour.

     

    M. Huang ne veut pas retourner en Chine.Il est en France depuis 15 ans et même s’il n’a plus de papiers, il se sent en France comme chez lui.

     

    Zidane, le fils aîné approche de ses dix ans ; dans 3 ans il pourra, par l’intermédiaire de ses parents, demander la nationalité française. Il ne connaît pas la Chine, il n’a connu que la France, parle très bien le français qu’il maîtrise beaucoup mieux que le chinois.

     

    Pour toutes ces raisons, nous estimons que ce père, M. Huang, doit être remis en liberté afin de vivre une vie familiale normale.

     

     

    (*) La politique de l’enfant unique est tantôt critiquée en raison des effets de vieillissement de la population (préoccupations démographiques jamais éloignées des questions financières, en l’occurrence le financement des retraites), tantôt louée, notamment lorsqu’elle permet de valoriser les efforts de la Chine pour lutter contre le réchauffement climatique !

     


  • Ouest France : "L'invivable secret des salariés sans papiers"

    Lundi 02 juin 2008

    L'invivable secret des salariés sans papiers



    Comme à Paris, ils sortent du bois après des années de clandestinité. Ils ont pris contact avec la CGT de Nantes. Ils témoignent de leur quotidien.

    Ils ont la frousse. Plusieurs années qu'ils rasent les murs. Qu'ils bossent et se taisent. Ils sont travailleurs sans papiers. Donner leur prénom ? Deux de ces trois salariés, réunis dans un petit local à Nantes, refusent. On les appellera donc Samba et Ben. Leur âge ? Ils tiquent. Une photo ? N'en parlons pas. Samba raconte : « Je dis même pas à mes amis et à mes collègues que je suis sans papiers. Trop risqué. » Trop peur d'une éventuelle dénonciation.

    Aujourd'hui, certains travaillent et tous ont une promesse d'embauche. « Un contrat ferme comme conducteur de ligne dans l'industrie mécanique », insiste Pascal qui, lui, accepte sans rechigner de livrer son identité. Ils attendent leur régularisation, ce bout de papier qui leur permettra de « faire une famille comme tout le monde, de respirer comme tout le monde ».

    « Pas possible d'avoir des projets »

    « Ma vie se résume à travail, travail, travail, répète Samba, la trentaine. Quand tu es sans papiers, pas possible d'avoir des projets. Je peux acheter des choses, mais pour quoi faire ? Tu te dis : Demain, je serai peut-être plus là, je serai arrêté, renvoyé dans mon pays ». Son pays, le Sénégal que cet étudiant en lettres a quitté voilà huit ans. Fuir la « maison délabrée », le salaire de prof à 200 €. Fuir pour donner le coup de main à sa mère, ses frères et soeurs. « On souffre, mais on aide. C'est ma seule consolation. Quand quelqu'un de ma famille est malade, je peux envoyer de l'argent. »

    Ils sortent leurs fiches de paie, des lettres de l'assurance maladie, un courrier des Impôts... Dans leurs chemises, des masses de documents, comme autant de preuves. « Regardez, je cotise même à la retraite. Je vais pas retourner dans mon pays et laisser six ans de retraite », dit Ben, chef d'équipe dans le bâtiment.

    Pour trouver du boulot, tous sont passés par des agences d'intérim. À chaque fois, il leur a fallu présenter leur pièce d'identité, donner leur numéro de Sécu. À chaque fois, ils ont biaisé. Aidés par ces agences souvent peu regardantes. Suffit de jeter un coup d'oeil sur cette fiche de paie de Samba : son numéro de Sécu s'arrête à sept chiffres. « Vous savez, quand tu fais bien ton travail, elles s'en fichent, elles te donnent des missions », assure Lassen, 41 ans, travailleur illégal durant onze ans, régularisé il y a trois ans après un mariage.

    « Franchement, être sans papiers, ce n'est pas vivre. » Une voiture pour aller bosser ? Impossible, pas de papier, pas d'assurances. Et puis, en voiture, « tu as plus de chance d'être contrôlé ». Donc, à l'image de Samba, prendre le bus et marcher ensuite une grosse demi-heure pour arriver à cette entreprise perdue dans une zone industrielle de l'agglo nantaise. « On me dit souvent : T'as bien les moyens de t'acheter une voiture. Faut trouver une excuse. ».

    Toujours trouver des excuses. Comme Ben, à qui un patron a régulièrement proposé un CDI. Toujours sourire, à ces policiers municipaux, notamment, qu'il voyait, chaque jour, dans le chantier de cette mairie. Toujours accepter les insultes racistes, car mieux vaut courber l'échine que de se rebeller.

    Aujourd'hui, ils espèrent

    « On rentre dans le moule. On dépense en France. On participe à l'évolution du pays et on ne veut pas de nous. Qu'on nous donne une raison valable ! » Lassen ajoute : « On a choisi la France car le slogan Liberté, égalité, fraternité, on le voit de très loin. Il donne envie de venir. Que vous n'aimiez pas les gens qui détruisent votre pays, d'accord, mais nous... »

    Aujourd'hui, aidés par l'association Gasprom et par la CGT, comme à Paris, ils espèrent. « Sans optimisme béat », précise Pascal, Camerounais de 28 ans, arrivé en France voilà trois ans. Leurs employeurs connaissent aujourd'hui leur situation, ils leur ont dit clairement. Combien continuent de la cacher ? En Loire-Atlantique, ils sont seulement une quarantaine à avoir pris contact avec la CGT. À Lille, Toulouse et Bordeaux, un même mouvement s'enclenche.

    Marylise COURAUD et Jean-François MARTIN.