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Noces de cire pour les sentinelles du Réseau

 

Si le réseau éducation sans frontières n’existait pas… il faudrait l’inventer.

 

Heureusement, il existe. Depuis 4 ans. RESF.

 

Gravement mis en cause, sans l’ombre d’un début de commencement de preuve ou des conclusions d’une enquête sur les circonstances de l’embrasement et de la destruction des deux bâtiments du Centre de Rétention de Vincennes, par un parlementaire de l’UMP, puis telle une réplique après un séisme, par le Premier Ministre lui-même, le RESF devra compter si nécessaire avec le soutien du Collectif Enfants Etrangers, Citoyens Solidaires de Nantes (Resf44).

Car le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, créé à Nantes, en mars 2004, quelques semaines avant la naissance officielle du RESF se félicite d’apporter sa contribution à l’essor flamboyant de ce réseau de solidarité, en France et au-delà des frontières.

Mais après les accusations graves portées, sans autre fait avéré que celui d’un rassemblement, dès qu’a été connue la mort d’un homme retenu, devant le Centre de Rétention de Vincennes, contre des membres du Réseau accusés d’être des « semeurs de désordre » ou des « quasi terroristes », nous considérons que la liberté d’expression et de manifestation sont menacées.

Ce sont les conditions de l’internement administratif auxquelles sont soumis les étrangers qui sont par leur nature et leur violence semeuses de désordre.

Ce sont les conditions indignes, les gestes humiliants auxquels les retenus sont confrontés quotidiennement qui sont porteurs de troubles.

Ce sont les objectifs chiffrés d’expulsion qui créent les conditions de l’explosion.

Tant qu’il y aura des témoins, qu’ils soient, membres du Réseau Education Sans Frontières ou qu’ils ne le soient pas, pour porter à la connaissance des citoyens les atteintes aux droits de la personne humaine commises dans ces poudrières que sont les centres de rétention, la sauvegarde et la protection des droits individuels aura encore un sens. Mais ce n’est pas en « neutralisant » les défenseurs des droits des étrangers ou en les désignant comme boucs émissaires ou en les poursuivant que l’on réglera la contradiction immense de l’enfermement sans procès et sans justice d’étrangers en instance d’expulsion ou de libération.

Il n’est pas question pour le Resf d’endosser, même symboliquement, la faute de ce désordre dont la chronique est annoncée et dénoncée, régulièrement par la Cimade, notamment.

 

IdL 

 

Verbatim :

« Il n’est pas tolérable que des "collectifs", type RESF (Réseau éducation sans frontières), viennent faire des provocations aux abords de ces centres au risque de mettre en danger des étrangers retenus. L’UMP demande la plus grande fermeté contre les collectifs qui se livrent à ce type d’actions à proximité de lieux où ils n’ont absolument rien à faire. L’UMP demande que dans l’affaire de Vincennes toutes les conséquences soient tirées y compris au plan judiciaire si la responsabilité de membres de collectifs comme RESF était avérée

 

Créé à l’initiative de parents d’élèves et d’enseignants de l’école Stalingrad à Nantes, le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires de Nantes soutient les demandeurs d’asile, les familles étrangères dont les enfants sont scolarisés dans nos écoles, collèges et lycées, les déboutés du droit d’asile, menacés d'expulsion du territoire. Fin 2004, le Collectif a rejoint le Réseau Education Sans Frontières, dont il partage les objectifs, les modes d’actions, d’interventions et de soutiens.

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