En lisant le “Sms”, j’ai tout de suite pensé : “C’est un bébé fille ou un bébé garçon” ?
Le bébé qui, à 15 mois, crapahute sur sa couche dans le zoo en pleine terre de Saint-Jacques de la Lande ?
Même aux aéroports qui ne seront pas construits avant 2015, même avec une DUP (!) on a déjà donné un nom, s’il voit un jour le jour… cet aéroport.
Il a pas de nom, ni de prénom ce bébé ?
Parce que pour être inscrit au CRA, surtout en soirée, faut décliner son identité. Ou bien ce bébé est-il le premier bébé (à ma connaissance) entré clandestinement dans un CRA ?
C’est pas pour me vanter mais je connais un expert qui prétend qu’il est “nécessaire de mentionner les noms et prénoms du bébé dans les documents administratifs privatifs de liberté. Sinon, c'est une privation de liberté clandestine de l'enfant. Une "cause d’annulation de l’APRF et de la rétention ?"
Il y dort avec maman depuis lundi soir, déjà sa 3ème nuit ? Et deux encore parce que le Procureur n’a pas retenu les arguments du JLD, et a fait rentrer au Bébé’Racail, Bercail ou Bébé Cra Cra racaille… le rejeton ! Si c’est pas une rupture ça !
C’était pour lui éviter le CRAchin que le Procureur a décidé de le mettre à l’abri pour la 3ème nuit avec maman ? Ou bien pour tester le bac à sable ou le toboggan ?
Y’a pas de toboggan au CRA de Saint Jacques de la Lande !
Juste un animal à bascule – Jeux extérieur – Norme Jouet, c’est-à-dire un jouet aux normes Tüv utilisable en lieu public et répondant à la Norme Collectivité ? C’est important la sécurité.
C’était pour un contôle qualité grandeur nature, alors ? Pour éviter un désastre du genre Queen Mary et sa passerelle fatale ?
Ou pour le préparer à “la bascule”, pour quand il sera grand, ou pour maman, comme la femme africaine qu’on voyait dans “Envoyé spécial”, c’est le nom que dans le jargon on donne à la montée de force sur la passerelle d’expulsion d’un avion de la République des droits de l’homme et de l’enfant. La femme, africaine, qui ce jour-là (dans le reportage diffusé samedi 9 février) et décidément “jamais ne s’élance vers l’avenir”, surtout ficelée comme un paquet et hissée comme un ballot sur la passerelle arrimée à l’avion du retour forcé.
C’est un bébé sans matricule, mon ange ?
Ce bébé s’appelle MICKAEL.
Sa maman est originaire de RDC.
L’homme qui partage sa vie, vient lui du Zaïre.
Ah bon ? C’est pas le même pays, des fois ?
Oui, mais lui vit en France depuis si longtemps qu’il n’a jamais nommé son pays autrement que Zaïre.
Et elle, elle est sans papiers, mais vit tout de même en France depuis 7 ans au moins. Les tours et les détours… C’est à Tours qu’elle a été cueillie, chez elle de bon matin, lundi avec son bébé. Son mari était parti travailler. Une OQTF et hop, jardin d’enfant du CRA !
Mais avec son bébé, c’est la première fois qu’elle connait l’école de la 2ème chance. Parce qu’on a déjà essayé de l’expulser, une fois, c’était en 2005.
A l’époque, déjà, la RDC avait refusé de la reconnaître et elle était restée en France.
Ah les quotas !
Si vous pensez que c’est une histoire belge, non non, cela se passe au plat pays de la civilisation !
Merci de manifester haut et fort votre refus de cette politique.
IdL
En adressant votre protestation à l'adresse : collectifenfantsetrangers@yahoo.fr
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