A l’occasion de la 7ème journée mondiale des réfugiés, le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires appelle toutes celles et ceux qui le peuvent à rejoindre la mobilisation annoncée ci-dessous, à l’initiative du Collectif Uni-e-s contre une Immigration Jetable.
Le Collectif Nantais Uni-e-s contre une immigration jetable appelle à manifester notre solidarité avec les personnes réfugiées
Rassemblement
MERCREDI 20 JUIN 2007
17h30
PLACE DU COMMERCE
Présence de table de presse et point d’information dès 17h00 place du Commerce
Près de 20 millions de personnes déplacées ou réfugiées dans le monde : l’Europe n’en accueille que 5%. La majorité des déplacements de population se fait du pays de départ aux pays limitrophes. La théorie de l'invasion ne tient pas à la réalité des faits!
L’idée selon laquelle il n’y aurait pas de place pour d’autres personnes en Europe ou que les réfugié-e-s seraient une menace pour nos sociètés est fausse. L’histoire a prouvé le contraire : des personnes différentes apportent créativité, idées et innovation, en contribuant au développement de la société.
Plusieurs pays européens (Portugal, Espagne, France, Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas) ont un passé honteux d’exploitation coloniale. Ces faits ont abouti à la destruction générale de la société dans les pays colonisés. La rupture du processus de développement dans ces régions a entraîné guerres, inégalités, pauvreté et migration forcée. On pourrait penser que ces injustices appartiennent au passé mais leurs conséquences sont criantes aujourd’hui. Toutes sortes de traités et échanges commerciaux entre les soi-disant « pays développés » et le reste du monde ne font qu’empirer les choses. Nous continuons à être responsables de l’aggravation de ce phénomène et tout désir de « non repentance » voulue par Sarkozy ne changera rien à l'Histoire. Rappelons que la France est le 3ème pays fournisseur d’armes au monde.
En 2003 et 2006, deux réformes du CESEDA (Code d’Entrée et du Séjour des Etrangers et de le Demande d’Asile) imposées par Sarkozy amplifient la vision utilitariste de la personne immigrée, vue comme unique force de travail la précarisant à l’extrême, la plaçant sous tutelle du patronat et à la merci de toutes les formes d’exploitation existantes.
Aujourd'hui Hortefeux, ministre de l'immigration, de l'identité nationale, de l'intégration, de la coopération...va « maîtriser l'asile » indépendamment des réalités du monde et bafouant l'ensemble des conventions internationales que la France a ratifiées. Mais l'honneur du pays est sauf ! Toute personne ayant péri en Méditerranée se verra offrir une sépulture décente sur le beau sol national.
L’Europe Forteresse provoque chaque année plusieurs milliers de morts que ce soit dans le détroit de Gibraltar, à Ceuta et Mellila, sur l’île de Lampedusa, et aux Canaries. Au lieu de fermer ses frontières, l’Europe devrait trouver des solutions créatives à un phénomène global, en offrant une place à toutes les personnes immigrées en qualité de citoyennes à part entière dans les pays où elles sont installées.
Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la permanence des flux migratoire est aggravée par « des contraintes croissantes de main d’œuvre, par les croissantes inégalités de revenus à l’intérieur et entre les pays causées par la mondialisation elle-même ».
Pour nous, sont réfugié-e-s toutes les personnes qui fuient leur pays en raison de l’impossibilité de mener une vie décente dans des conditions normales, pour quelle que raison que ce soit, y compris la faim, l’exploitation, l’exclusion, la maladie, la pauvreté..mais également les femmes persécutées en raison de leur sexe.
revendiquons
- le droit de chacun-e à demander l'asile dans le pays de son choix
- l'arrêt des pratiques légales ou illégales qui visent à décourager les migrant-es notamment les personnes en demande d'asile : refus et arrestations au guichet, complexité croissante des procédures et suspicion permanente, conditions de vie indécentes et inhumaines dans les pays « d'accueil » : logement, santé, travail...expulsions massives et collectives,...
- le droit de chacun-e à la liberté de circulation et d’installation du Sud au Nord comme du Nord au Sud