Les réactions continuent d'affluer autour de l'expulsion de Nicole et de son fils vers la Hollande via le service des urgences du CHU de Nantes.
Dans son numéro de la semaine dernière, "Charlie Hebdo" a consacré un article à cette situation scandaleuse d'une femme pour qui, jour après jour, la vie aux Pays-Bas est un véritable cauchemar sans aucune perspective d'asile en vue auprès des autorités néerlandaises, quoi qu'en aient dit celles et ceux qui ont justifié de façon peu convaincante une "reconduite" que nous préférons qualifier d'"expulsion", ou quoi qu'en pensent d'autres ; celles et ceux qui ont choisi d'adopter, sur le sujet, une attitude plus que discrète, voire étrangement silencieuse.
Pour retrouver un peu d'espoir, j'ajouterai simplement qu'à distance, une solidarité se met progressivement en place aurour de la maman et de son petit Arnold. Des contacts viennent notamment d'être établis avec une association de défense des droits des femmes. Mais la route est encore longue ..., et nous ne sommes pas prêts d'oublier la fin d'étape nantaise du périple de Nicole.
Voici donc la dernière réaction en date au sujet de cet épisode scandaleux, en espérant qu'à l'avenir il serve de leçon, et que chaque fois que ce genre de situation risque de se reproduire (rappelons-nous que le nouveau cadre du CESEDA va dans ce sens) les voix s'élèveront encore nombreuses pour exprimer haut et fort une indignation légitime :
Ce qui est encore plus outrageant dans l'affaire de Nantes, c'est la violation flagrante par le personnel et la direction du CHU de la régle selon laquelle «Toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant.
Excepté dans les cas de dérogation, expressément prévus par la loi, ce secret couvre l'ensemble des informations concernant la personne venues à la connaissance du professionnel de santé, de tout membre du personnel de ces établissements ou organismes et de toute autre personne en relation, de par ses activités, avec ces établissements ou organismes. Il s'impose à tout professionnel de santé, ainsi qu'à tous les professionnels intervenant dans le système de santé » (art. L.1110-4 du code de la santé publique).
Bien amicalement,
Jean-Luc Rongé,
directeur de publication,
JDJ - RAJS - Paris