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Les parrainages dans le journal "20 minutes"

Page 2 - Grand Nantes /
Sans-papiers : le parrainage a du succès

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La cour et les jardins de l'Hôtel de ville de Nantes avaient des allures de fourmilière samedi midi. Elus, membres du collectif Enfants étrangers-citoyens solidaires, tous paraient au plus pressé, débordés face à l'élan populaire qu'a suscité cette grande journée de mobilisation de soutien aux enfants sans papiers.

Plusieurs mairies de l'agglomération avaient décidé d'organiser des cérémonies de parrainages républicains pour ces enfants scolarisés en France mais expulsables à tout moment, avec leur famille, du fait de la fin du sursis accordé par le ministère de l'Intérieur. A Nantes, 64 jeunes ont pu ainsi recevoir le soutien officiel d'un parrain et d'une marraine, sous les yeux d'un officier d'état civil. Mais une quinzaine de familles et près d'une trentaine d'enfants, s'étant déplacés à la dernière minute, devront attendre une seconde cérémonie promise dans l'urgence par la mairie. « C'est un geste capital pour ces familles, elles se mettent sous la protection de la République, explique Jean-Luc Landas, bénévole du collectif. Les demandes de parrainage ne cessent aussi d'affluer. L'engouement est phénoménal. » « Quand il y a une mobilisation massive, le pouvoir ne peut que reculer. L'inhumanité des lois Sarkozy s'affiche au grand jour. Nul doute que cette journée va accélérer les choses», estime Mgr Jacques Gaillot (2) venu au même titre qu'Albert Jacquard, Charles Berling (3) ou Christiane Taubira soutenir l'initiative.

Frédéric Brenon

 

Erratum du Collectif Enfants Etrangers :

 

La trentaine d'enfants qui, ce matin-là,  s'est présentée bien que ne figurant pas sur la liste officielle des 64 enfants préparée par le Collectif et les services de l'Etat Civil de la Mairie de Nantes, a pu être parrainée par des citoyens présents nombreux dans les jardins de la Mairie ce matin du 1er juillet.

 

Page 4 / Les sans-papiers bientôt fixés sur leur sort

Le bout du tunnel semble approcher pour près de4 000 familles sans-papiersayant un enfant scolarisé. Les
rendez-vous fixés par la préfecture de police de Paris à ces personnes afin d’étudier une éventuelle régularisation
commencent ce matin. Et ce week-end, Arno Klarsfeld, le médiateur nommé par le ministre de l’Intérieur, s’est
voulu porteur d’un « message d’apaisement à l’adresse desfamilles ». Il a qualifié les critères définissant les conditions
requises pour rester en FrancE dans la circulaire du 13 juin de« souples, larges et généreux »,en soulignant que « primaitl’intérêt de l’enfant ».

La pression des associations sur le gouvernement s’est en effet accentuée, alors qu’aucune« chasse aux enfants »
n’a, semble-t-il, eu lieu. Samedi, 7 200 (selon la police)à 50 000 personnes (selon lesorganisateurs) ont défilé dans
la capitale à l’appel du réseau Education sans frontières, pour demander l’abrogationde la loi sur l’immigration et
pour dire « non aux expulsions». Un numéro d’urgence national pour l’été*, opérationnel jusqu’au 3 septembre,
a été créé en cas d’interpellation ou de menace d’expulsion. Ailleurs, outre les manifestations de soutien, les
parrainages d’enfants ont continué. « Je suis fier de cette France qui se mobilise pour soutenir les enfants et les familles qui sont aujourd’hui menacés », a déclaré samediFrançois Hollande, premier secrétaire du PS, devant la convention nationale du parti.

Les familles vont continuer à être convoquées à la préfecture jusqu’à la mi-août, aufur et à mesure de leurs déclarations dans les centres de réception des étrangers. Avec à la clé, l’expulsion ou la régularisation.

L. d. C.

* 0820 20 70 70 (0,09 €/min).

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