Communiqué d'Eric FERRAND, Adjoint au Maire de Paris, Chargé de la Vie Scolaire et de l’aménagement des Rythmes scolaires
Conseiller Régional D’Ile de France
Paris, le 8 juin 2006
Les annonces du Ministre de l’Intérieur concernant la régularisation de seulement 2% des enfants scolarisés menacés d’expulsions sont insuffisantes et injustes. Elles poursuivent à l’évidence un objectif tactique : créer un rideau de fumée et tenter d’enrayer la forte mobilisation nationale contre ces expulsions.
Le droit à l’éducation pour tous doit s’appliquer dans notre pays sans restriction. Ainsi le critère de la méconnaissance de la langue de son pays d’origine n’est pas acceptable. C’est une nouvelle déclinaison de la discrimination positive en totale contradiction avec les valeurs de notre démocratie.
Ces menaces d’expulsions constituent une épée de Damocles qui ne peut que contribuer à tuer tout espoir de réussite individuelle et sociale qu’offre l’éducation nationale pour tous les enfants concernés et à renforcer le sentiment d’exclusion et d’échec vécu par certains élèves.
De même, la menace qui pèse sur les enfants scolarisés en classes de maternelle et de ce fait exclus de l’obligation scolaire est profondément cruelle et doit être levée par une régularisation de tous les enfants scolarisés.
La Ville de Paris réitère donc son refus ferme d’apporter le moindre concours à une identification discriminatoire des élèves scolarisés dans la capitale et invite à nouveau, l’ensemble des acteurs de la vie scolaire à s’y refuser également.