Voici l'état de la situation relatée par Pascale Debord, présidente des Verts 44 et élue de St-Sébastien :
A Saint-Sébastien, la famille K., une mère et ses 5 enfants, ayant reçu une injonction de quitter le territoire, est désormais en situation extremement difficile en cette fin de trêve hivernale.
Après les démarches entreprises avant les vacances de printemps, simultanément par le Collectif Enfants étrangers citoyens solidaires, la FCPE, nous les Verts auprès de la mairie de StSeb, le CCAS avait accepté de financer le logement de cette famille jusqu’au 9 mai, prorogé jusqu’au 10 mai. La nuit dernière, aucun logement n’étant prévu pour elle, cette famille a été hébergée de manière très précaire (1 chambre pour 6 ! dont un bébé) chez des amis du père, précédemment « raccompagné » dans son pays d’origine. Cette situation n’est évidemment que très transitoire (pb de cohabitation dans un espace exigu, et risque pour cette famille de se retrouver à nouveau à la rue).
Ce matin, alertée par les enseignants, j’ai donc pris contact avec le conseil général, afin qu’il budgétise au titre de la solidarité de quoi loger cette famille jusqu’à l’échéance du 17 mai (date d’un nouveau recours par l’avocat de cette famille), et informé le cabinet du maire de StSeb afin que des synergies se mettent en place pour gérer l’urgence. Je suis en attente de réponse de la part des uns et des autres.
Nous organisons ce soir (Verts, FCPE, enseignants) une collecte à la sortie de l’école de La Fontaine, à StSeb, afin de parer au plus pressé pour loger cette famille au moins ce soir, permettant ainsi au CG44 et à la mairie de trouver une solution. J’ai pris également contact avec le gérant de l’hôtel « habituel » pour qu’il réserve les 2 chambres nécessaires.
Enfin, j’ai informé la presse de cette situation, en insistant sur le fait que la mise en place de ces solidarités n’a pour fonction que de pallier la carence de l’Etat en la matière, puisque la circulaire Sarkozy, qui laisse la possibilité aux services de l’Etat de « permettre » aux familles ayant des enfants scolarisés de rester jusqu’en fin d’année scolaire ne prévoit pas le pan financier et logistique de cette capacité : en clair, le financement du logement d’urgence n’est pas assuré par l’Etat (qui a cessé de payer en fin de treve hivernale), et laisse aux collectivités le soin de mettre les rustines, avec toutes les difficultés que cela implique, puisque l’urgence est le cas de beaucoup de familles, étrangères ou non.
Voilà l’état de la situation, guère brillante et nécessitant pas mal d’énergie dans tous les secteurs.
Le point positif est que, lors de la signature de la pétition RESF les 20 et 21 avril derniers, à la sortie de l’école, nous avons pu constater que l’immence majorité des parents d’élèves présents se déclaraient solidaires de cette famille, et exprimaient leur indignation devant les conditions faites à cette (ces) famille(s).
Des courriers ont été envoyés à la Préfecture et à la mairie de StSeb.