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Les retenus de Nantes dorment en GAV entassés à 8 pour la nuit

Une fois encore, la solidarité a permis de pallier les négligences de l'Etat, et de doter Alain, qui s'apprête à prendre un vol ce vendredi pour Abidjan, de quelques bricoles à se mettre sur le dos. Rentrer au pays NU, c'est ce qui lui serait arrivé sans Marie-Thérèse, sans Joëlle, sans Djamila et sans Nicole.

L'infortune d'Alain : avoir été le coturne d'un homme psychologiquement en grande détresse, tenté par le suicide et qui a mis le feu à son matelas. Le feu s'étant déclaré dans la cellule qu'il partageait avec lui a réduit à néant son bagage de retour : son portable, ses 20 euros pour le bus d'Abidjan vers... à 500 km de là, ses chemises africaines achetées ici, ses chemises "à l'européenne", ses chaussures, les dessins qu'il avait reçus et auxquels il tenait tant,...

L'infortune d'Alain : avoir dormi avec ses 7 compagnons d'infortune à même le sol, sans même sa couverture, brûlée avec le reste.

L'infortune d'Alain : avoir été retenu dans un Centre de Rétention situé au sein du Commissariat : en passant de sa cellule au CRA, à un LRA, il ne quittait pas sa rétention et n'avait donc aucune chance de contester cette tumultueuse nuit du 20 juillet, à 7 dans la même "chambrée"...

L'infortune d'Alain : avoir été privé des conseils de la Cimade ce dimanche soir, jusqu'au moment du transfert à Saint-Jacques de la Lande le lendemain en début d'après midi. Aucun document signé, aucune trace, et aucun conseil avisé pour leur proposer de contester ces manquements. Arrivés à Saint Jacques en début d'après midi, il était trop tard.

Les week-ends ? Evitez les embarras de la rétention car il n'y a pas de permanences de la Cimade, les week-ends !

Ni de personne d'ailleurs 

 

*

 

 Ils - 7 hommes et une femme - ont passé la nuit en garde à vue tous ensemble dans une cellule, en dormant à même le sol.

L'un d'eux, Alain, n'avait même pas de couverture. Elle avait cramé, avec sa valise et ses 20 euros, dans l'incendie de la chambre du Centre de rétention. Il ne lui reste que ses chaussures. Il est expulsable ce vendredi : un vol est prévu. Destination : la Côte d'Ivoire. L'enregistrement des bagages ne sera qu'une formalité. Cet homme qui vient de passer près de 8 années en France a tout perdu.

Un avocat déterminé réussira-t-il à contester les conditions de cette garde à vue ? Et à faire libérer les retenus, transférés depuis à Saint-Jacques de la Lande...

Réunion hebdomadaire du Collectif ce mercredi. 

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