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Ficher les militants encartés, pas les mômes en cartable !

EDVIGE, CRISTINA, STIC, JUDEX, EURODAC, PROJET VIS (prise d'empreinte digitale de toute personne entrant dans l'espace européen), NOUS SERONS BIENTôT TOUS FICHES

 

FICHER LES MILITANTS ENCARTES, C'EST DE BONNE GUERRE !

MAIS FICHER LES ENFANTS EN CARTABLE, C'EST NON !

 

 

NON A EDVIGE, NON A SON clone EDVIRSP !

 


EDVIGE, on va te faire ta fête !


Le nouveau projet de décret créant le fichier EDVIRSP après EDVIGE reste particulièrement inquiétant. Devant la mobilisation contre EDVIGE, le recul du gouvernement est minime ; l'essentiel du fichage demeure !

En effet celui-ci concernerait « les personnes dont l'activité individuelle ou collective indique qu'elles peuvent porter atteinte à la sécurité publique ». Ce fichier est très dangereux pour les libertés :

. Les enfants comme les adultes sont toujours fichés sur de simples suspicions, sans avoir commis aucune infraction ;

. La notion d'atteinte à la sécurité publique est subjective ; aucun contrôle objectif ne pourra être fait ;

. Les mineurs de + de 13 ans sont toujours concernés par le fichage ;

. Si certaines données (vie sexuelle, état de santé) ont disparu, il en reste de nombreuses inadmissibles : les origines raciales ou ethniques, les opinions philosophiques, politiques ou religieuses et l'appartenance syndicale.

Le nouveau projet EDVIGE ouvre toujours un boulevard à la criminalisation du mouvement social et de l'action revendicative.

POUR OBTENIR L'ABANDON PUR ET SIMPLE DE CE FICHIER, LE COLLECTIF « NON À EDVIGE » APPELLE AU RASSEMBLEMENT DES CITOYENS DEVANT TOUTES LES PREFECTURES DE FRANCE :

A NANTES JEUDI 16 OCTOBRE À 18 HEURES

DEVANT LA PREFECTURE

Pour signer la pétition nationale : http://nonaedvige.ras.eu.org/

Collectif nantais "Non à Edvige"

 

 

 

 

 

Pour Mémoire...

Informations Générales

mardi 15 juillet 2008

Fichage informatique : ce qui inquiète la Cnil

DR
Alex Türk.Président de la Commission nationale informatique et libertés. Il est aussi parlementaire et professeur de droit. : DR

Le patron de la Commission nationale informatique et libertés est réservé sur le nouveau fichier de police Edvige. Mais il est plus préoccupé par les nouvelles technologies.

Entretien

Edvige, le nouveau fichier de la direction centrale de la sécurité publique est dénoncé par la Ligue des droits de l'homme, des syndicats, des éducateurs, des parents d'élèves. Il inquiète. À juste titre ?

Grâce à la Cnil (Commission nationale informatique et libertés), ce débat peut avoir lieu, car nous avons exigé la transparence sur ce fichier et la publication du décret. Nous avons émis plusieurs réserves. Nous nous sommes d'abord opposés aux interconnexions de fichiers. En ce qui concerne les personnalités, nous avons obtenu qu'Edvige ne comporte pas d'informations sur leurs déplacements, leurs comportements, leur vie sexuelle, leur santé, sauf à titre « exceptionnel », ce qui signifie que les magistrats de la Cnil contrôleront ces informations. En revanche, nous n'avons pas obtenu satisfaction sur l'âge des mineurs.

Et c'est ce qui fait débat. Dès l'âge de 13 ans, un jeune « susceptible de porter atteinte à l'ordre public » pourra être fiché.

Edvige recense des données dans trois cas : dans le cadre d'une enquête administrative, d'une atteinte à l'ordre public, ou de renseignements sur des personnalités, élus, syndicalistes, religieux, journalistes... Nous demandions que, dans les trois cas, l'âge minimum soit de seize ans. En fait le ministère de l'Intérieur interprète les « mineurs de 16 ans » par « âgés de 13 à 16 ans ». Treize ans, cela nous semblait excessif.

Avez-vous les moyens de contrôler vraiment les fichiers de la police ?

Nous avons lancé depuis sept mois une grande opération de contrôle. Par ailleurs, depuis l'affaire Rebelle, le conseiller de Mme Royal pendant la campagne électorale, nous sommes saisis de plus en plus de demandes. Les gens veulent savoir ce que contient leur fiche RG. Ce fichier suscite beaucoup de fantasmes, mais celui qui me préoccupe le plus c'est le Stic, le système de traitement des infractions constatées, le grand fichier de la police.

Pourquoi ?

Si vous avez été mis en cause dans une affaire, mais finalement relaxé, vous pouvez toujours être dans le Stic. Les procureurs, débordés, oublient de faire corriger les données. Et cela peut avoir des conséquences graves. J'ai en mémoire le cas d'un homme, candidat à un emploi sur le tarmac de l'aéroport Charles-de-Gaulle. Contrôle par la préfecture sur le Stic. L'homme est fiché. À tort. Il nous a saisi, mais le temps de vérifier, l'emploi lui avait échappé.

Les moyens de contrôles et de surveillance se multiplient. Biométrie, vidéosurveillance, géolocalisation. Cela vous inquiète ?

Edvige, on peut le contrôler. On peut toujours, dans une démocratie, réduire la puissance des fichiers de police. Par contre, on ne peut pas revenir sur les développements technologiques. La Cnil croule sous les demandes de contrôle par biométrie, par vidéosurveillance. La géolocalisation des personnes se développe de façon faramineuse. Je ne dis pas cela pour affoler, mais je crains que l'on ne se réveille un jour dans une société différente.

L'opinion semble indifférente, pas concernée.

Parce que c'est comme une lente montée des eaux. L'opinion ne s'en rend pas compte. Mais ces technologies introduisent un double traçage. Traçage dans l'espace. On sait où vous étiez. Et traçage dans le temps, grâce aux moteurs Internet, aux réseaux. J'appelle ce phénomène la dilatation du présent. On sait ce que vous étiez à vingt ans. Et on peut vous le reprocher dix ans plus tard. Comme si vous n'aviez pas changé entre temps.

Un exemple ?

Un étudiant, dans une soirée arrosée entre copains, s'est déculotté. Clic clac : une photo est prise et lancée sur Internet. Quelque temps après, il postule à un emploi. Le recruteur lui tend la photo : « Jeune homme, êtes-vous coutumier de ce genre d'activité ? » Je ne sais pas s'il a été embauché, mais de plus en plus de sociétés, grâce à Google, tracent les profils des candidats, leurs comportements. Et nous n'en sommes qu'aux débuts du phénomène.

Recueilli par

Bernard LE SOLLEU.

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