Même si les médias locaux s’en sont largement faits l'écho (Ouest-France et France 3) et continueront demain (Nantes 7 et Presse-Océan) , il est bon de revenir sur cette dernière après-midi de parrainage.
Il y avait la foule des grands jours, hier après-midi, à quelques pas d’une Préfecture qu’on imagine déjà en plein déménagement.
Plus de 200 marraines et parrains se sont succédé autour des tables du point-rencontre où ils ont pu faire connaissance de leurs filleuls et de leurs familles, et remplir ensemble un certificat de parrainage citoyen.
Une quarantaine de chaînes de solidarité nouvelles se sont ainsi mises en place autour de chacun des soixante enfants nouvellement parrainés.
Le tout dans une ambiance conviviale ponctuée par les notes cuivrées de la Fanfare d’Archi, les mots enchanteurs du plus grand griot du Mali, présent pour l’occasion, et ceux plus rageurs de représentants politiques des Verts, du PCF et des Alternatifs venus confirmer leur soutien à notre combat en faveur des familles sans-papiers et dénoncer le refus de la Mairie de Nantes de s’associer, comme l’an passé, à l’organisation d’un temps pourtant significatif dans la période politique particulièrement angoissante qui s’ouvre à nous…
J’ajouterai juste – à titre strictement personnel- qu’en effet, cette année, notre cause a dû sembler moins noble aux nombreux élus qui, l’an dernier, s’étaient pressés pour embrasser leurs filleuls, souvent l’espace d’un matin sans lendemain, devant les objectifs des photographes ou les caméras.
Souhaitons seulement pour les enfants et leurs familles, à l’approche d’une période estivale particulièrement anxiogène, que de ce côté-là aussi de l’échiquier politique, les choses évoluent durablement vers des prises de position plus ouvertement affichées et plus clairement assumées.
Frédéric CHERKI