De notre envoyée très spéciale :
Audience publique à la Cour Administrative d’Appel : affaire Sergyi et Illia Plotnikov mise en délibéré
Une forte mobilisation devant la Cour Administrative d’Appel,
2, place de l’Edit de Nantes, cet après-midi, pour soutenir Sergyi et Illia Plotnikov, dont l’appel était inscrit aujourd’hui à une séance de jugement.
La décision du juge d’appel sera rendue publique dans le délai d’un mois.
Il sera alors possible d’en prendre connaissance au greffe.
La décision sera notifiée aux requérants quelque temps après.
Il y avait beaucoup d’étudiants, beaucoup de professeurs, beaucoup de militants, de simples citoyens et des passants venus soutenir Sergyi et Illia Plotnikov, place de l’Edit de Nantes, cet après-midi, devant la Cour administrative d’Appel.
Venus de Rennes, de Saint-Nazaire, de Nantes, en train, à pied ou à vélo.
La décision de la Cour sur la demande d’annulation de l’arrêté de reconduite à la frontière a été mise en délibéré et sera rendue d’ici un mois.
Josette, qui fait du vélo, et moi, dont le vélo servait à tenir le piquet de la banderole déployée sur les grilles de l’édifice, nous avons eu un bref échange avec Sergyi, à l’issue de l’audience. Encouragé par son avocat, qui d’après les bruits qui couraient et les conversations qui s’échangeaient sur le pavé, avait été brillant, Sergyi s’est dit confiant.
Pas de me voir repartir rue de Gigant à vélo, il n’a pas osé regarder.
Et même Josette, qui semble n’avoir peur de rien, est partie devant.
Non Sergyi paraissait plus confiant après la plaidoirie de son avocat venu de Paris, par quel moyen, je l’ignore encore, plus confiant dans la justice, plus confiant dans cette évidence qu’un magistrat de la Cour administrative d’appel de Nantes, juge d’appel des jugements rendus par les tribunaux administratifs, et notamment du contentieux de la reconduite à la frontière ne pourra pas ordonner leur retour en Ukraine. Sergyi paraissait plus confiant dans la solidarité et l’efficacité des associations de défense des droits humains qui comme Amnesty International, partent sur place, à la recherche de tous les faits, indices et témoignages susceptibles de fonder l’appel des Plotnikov contre une décision qui mettrait leur vie en péril. Il paraissait plus confiant dans les valeurs de la solidarité qui fondent la république dans notre pays.
Il ne m’a pas vue redescendre la rue de Gigant, et pourtant j’étais debout sur mon vélo.
Isabelle en roue libre