La mobilisation éclair en faveur du petit Siaka et de ses parents s'est traduite en un temps record par une issue heureuse. Que M. Sarkozy sache bien que nous sommes en mesure, chaque jour davantage, de résister ainsi autour de chaque famille menacée.
CI-dessous, la dépêche de l'Agence de Presse tombée hier soir à 23 h 58. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont répondu instantanément aux appels du RESF et des collectifs.
Bonne chance à Siaka et à sa famille.
Squat de Cachan: Nicolas Sarkozy accorde une autorisation de séjour temporaire à la famille Doumbia
PARIS (AFP) - Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a décidé mardi soir d'accorder une autorisation de séjour temporaire "à titre humanitaire" aux époux Doumbia, ressortissants maliens évacués du squat de Cachan (Val-de-Marne) et placés en centre de rétention administrative, en raison de l'état de santé de leur enfant.
Le Réseau éducation sans frontières (RESF) avait dénoncé dans la journée le placement de ce petit Malien de deux ans dans un foyer d'aide sociale à l'enfance, alors que ses parents sans-papiers, qui ont fait l'objet d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, sont en rétention.
Tout en justifiant la non-régularisation de cette famille arrivée en France en 2003, "qui n'a pas d'attaches fortes avec notre pays" et dont "l'enfant Siaka n'est pas scolarisé", le ministre indique dans un communiqué qu'un "élément nouveau" l'a conduit à accorder une autorisation de séjour temporaire aux époux Doumbia.
"Il apparaît en effet que l'état de santé de leur enfant est d'une exceptionnelle gravité, comme l'atteste l'hôpital Robert Debré. Cette maladie nécessite des soins dont il n'est pas certain qu'ils puissent être correctement assurés, à court terme, au Mali", précise Nicolas Sarkozy.
"Dès lors qu'il n'est pas envisageable de séparer la famille, il est préférable d'autoriser M. et Mme Doumbia à séjourner en France, aux côtés de leur enfant, pendant toute la durée nécessaire aux soins de celui-ci", poursuit-t-il.
Selon RESF, les époux Doumbia (...) avaient accepté l'hébergement provisoire à l'hôtel Ibis d'Orly que leur proposait la préfecture du Val-de-Marne" après l'évacuation de l'ancienne cité universitaire de Cachan, le 17 août. Ils ont finalement été interpellés avec leur fils de deux ans le 1er septembre et placés en rétention au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).
"Le centre de rétention (...) n'étant pas équipé pour recevoir des enfants, le petit garçon est arraché à ses parents et placé dans un orphelinat dépendant de l'aide sociale à l'enfance", a dénoncé le réseau dans un communiqué.
"M. et Mme Doumbia sont en rétention pour 15 jours renouvelables à moins qu'ils ne soient expulsés avant. Ces événements qui sont la conséquence logique de la politique démagogique du gouvernement sur la question de l'immigration sont inacceptables", a ajouté RESF en exigeant que la famille Doumbia soit "libérée et réunie". AP