COMMUNIQUE
Eric Ferrand, porte-parole du MRC (Mouvement Républicain et Citoyen) au Conseil Régional d’Ile de France, Adjoint au Maire de Paris chargé de la vie scolaire.
L’obligation scolaire s’impose en droit français à tous les enfants résidents sur le sol national sans restriction de nationalité. Tous les enfants scolarisés en France devraient donc pouvoir être assurés de poursuivre leurs études sans discrimination.
Or des centaines d’élèves sont menacés d’être brutalement déscolarisés pour être expulsés à partir du 30 juin prochain. En effet la circulaire du Ministère de l’intérieur du 31 octobre 2005 n’accordait un sursis aux élèves et à leurs parents en situation irrégulière que jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Humainement choquante cette situation aura pour conséquence de condamner des enfants et des jeunes à la clandestinité sous la perpétuelle menace d’être expulsés vers des pays parfois inconnus dont certains ignorent tout, y compris la culture, les mœurs et même la langue.
Inefficace et injuste, la logique qui prévaut dans cette politique va de plus à l’encontre d’une formule d’intégration et d’accès à la citoyenneté dont l’école de la République est à la fois la garantie et le creuset.
Enfin, la France se priverait d’une partie de ses futures forces vives qu’elle empêcherait par l’absurde d’aller au terme de leur formation quitte à aller les rechercher demain.
Indigne de la patrie des droits de l’homme et contraire à notre pacte républicain autant qu’opposé à l’intérêt national, la situation des élèves dits « sans papiers » appelle un sursaut de résistance citoyenne.
Aussi la Mairie de Paris n’apportera-t-elle aucun concours permettant une identification discriminatoire des élèves scolarisés dans la capitale et invite l’ensemble des acteurs de la vie scolaire à s’y refuser également.
De même il est rappelé que les activités périscolaires éducatives, les centres de loisirs comme la restauration scolaire organisée par la ville de Paris sont accessibles à tous les petits parisiens sans aucune restriction ni contrôle.
Au delà des actes de résistance nécessaire, il est urgent que nos lois reconnaissent enfin le primat du droit à l’éducation et à la protection de tous les enfants qui vivent sur notre sol et sont scolarisés dans nos écoles.
Les élèves scolarisés qui ont naturellement vocation à devenir des citoyens français à part entière doivent au moins pouvoir bénéficier avec leur famille de mesures de régularisation et être préservés de toute menace d’expulsion pendant tout le temps de leur scolarité, y compris les élèves majeurs et les étudiants.