Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Mineurs Isolés à la fac de Nantes : pas d'expulsion, levée de l'ultimatum !

    C'est jour de liesse à la Censive et au château du Tertre. 
    L'université a gagné en relevant ce pari de la solidarité plutôt que l'affrontement.

    Nantes. La demande d’évacuation de la fac est levée

    Claire DUBOIS.

    La présidence de l’université avait déposé auprès de la préfecture une demande d’évacuation des locaux occupés par les migrants et leurs soutiens. Elle a finalement suspendu cette requête, ce jeudi 14 décembre.

    La menace d’une expulsion par la police s’éloigne, pour les migrants et leurs soutiens, qui occupent des salles de la Censive et le château du Tertre, sur le campus de l’université de Nantes. Ce jeudi soir 14 décembre, la préfecture a indiqué avoir reçu un courrier de la présidence de l’université, pour « suspendre sine die » sa demande d’évacuation, déposée quelques jours auparavant.

    La présidence de l’université devrait expliquer officiellement ce changement de cap ce vendredi au personnel et aux étudiants. En attendant, les soutiens des migrants se disent, ce jeudi soir, « rassurés à l’idée de ne pas se réveiller demain matin dans le stress d’une évacuation policière ».  Ils avaient reçu l’appui d’environ 300 personnes, à la mi-journée. « La présidence a conscience que nous avons de nombreux soutiens », poursuit Johanna, l’une des étudiantes mobilisées.

    Des discussions doivent parallèlement se poursuivre, dès vendredi, pour échanger sur le fond des revendications, à savoir un hébergement pour les migrants.

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-la-demande-d-evacuation-de-la-fac-est-levee-5447247

    L’université a posé un ultimatum aux occupants du château du Tertre, qui ont jusqu’à 18 h ce soir pour quitter les lieux. 

    Photo Franck Dubray

    La présidence de l’université demande aux occupants du château du Tertre de quitter les lieux avant ce lundi 11 décembre, 18 h. Sinon, elle demandera officiellement à la préfecture d’ordonner l’évacuation.

    Depuis quinze jours, des étudiants ont réquisitionné le château du Tertre, situé sur le campus universitaire de Nantes, pour l’hébergement de migrants. Le mardi 5 décembre dernier, le juge administratif a autorisé l’université à procéder à l’expulsion des occupants, pour des nécessités de sécurité publique et d’accès au service public universitaire.

    « Depuis le 5 décembre, nous avons fait part de notre proposition : la possibilité de continuer à occuper les 600 m² des bâtiments de la Censive, de manière provisoire, à condition que le château soit libéré » explique l’université. « Nous sommes aujourd’hui face à un refus. » Si les occupants n’ont pas bougé ce lundi à 18 h, l’université se retournera vers la préfecture pour demander l’évacuation du château.

    Cette démarche autorisera les policiers à intervenir, mais on ne sait pas à quel moment aura lieu cette évacuation.

    *
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/foule-dense-en-soutien-aux-jeunes-exiles-nantes-5435678

    Foule dense en soutien aux jeunes exilés, à Nantes

    Loire-Atlantique. Loire-Atlantique. Ce samedi 9 décembre 2017, impressionnante manifestation de soutien aux ados migrants, dans les rues de Nantes

    Loire-Atlantique. Ce samedi 9 décembre 2017, impressionnante manifestation de soutien aux ados migrants, dans les rues de Nantes Jérôme Fouquet/Ouest-France

    Ce mardi soir un tract circule. Conférence de presse ce mardi 5 après que le tribunal administratif a validé la possibilité d'expulsion des deux sites occupés (Tertre et Censive)

    Ce mercredi 6 décembre AG du mouvement d'occupation et de solidarité au château occupé à 18 H 30

    Le Rendez-vous prévu ce mercredi à Bouffay à 17 h 30 est reporté à samedi 9 décembre à 14 H

     [Mercredi : Manifestation, RDV Bouffay à 17h30 pour soutenir les occupations, soutenir la lutte des Mineurs Isolés Etrangers !]

    Mais contre le désespoir que suscite ce "dégagisme" judiciaire, que propose-t-on à ces jeunes ?

    Appel à la solidarité massive et urgente

    Presse Océan

    05.12.2017 14:51

    Mineurs Isolés Etrangers à Nantes : Occupation de l'université. Le Juge Administratif a dit "dégagez" !

    "Le juge du tribunal administratif de Nantes saisi en référé par la présidence de l'Université hier lundi 4 décembre a rendu aujourd'hui mardi 5 décembre, sa décision. Il a ordonné l'expulsion des occupants des deux sites occupés depuis fin novembre en soutien aux jeunes migrants, celui du château du Tertre et les salles de cours du site de la Censive. La présidence de l'Université avait la semaine dernière fait savoir qu'elle exigeait sans condition l'évacuation du château du Tertre mais qu'elle pouvait se montrer plus souple pour le site de la Censive. Elle a obtenu du juge la décision qui lui permet de faire intervenir les forces de l'ordre pour les deux sites, mais il semble que l'Université, pour l'instant, n'actionne cette possibilité pour l'instant que pour celui du Château du Tertre.

    « On a cru que les droit impérieux et élémentaires à la dignité et à l’hébergement d’urgence prévalaient sur les considérations de fonctionnement de service public », déplore Me Loïc Bourgeois, avocat des jeunes migrants et des personnes qui les soutiennent, « Encore une fois on n’a pas apprécié à sa juste mesure la violence que représente pour des mineurs non accompagnés d’être à la rue, expulsés de lieux de précarité en lieux de précarité. Je pensais que l’arbitrage allait être en faveur des gens en situation de grande précarité. La Cour européenne des droits de l’homme que l’hébergement d’urgence est un des droits les plus impérieux de l’être humain. Consacré comme une liberté fondamentale par le Conseil d’Etat ».

    Nantes Le juge ordonne l'expulsion des locaux universitaires occupés

    * Depuis ce matin...

    Les réseaux sociaux bruissent de l'intervention, ce lundi soir autour de 23 H au Château du Tertre, de gens violents, venus en découdre, et offrir coups de matraques téléscopiques et insultes ! C'est la droite raciste et violente, en action. (source Facebook "Nantes Révoltée")

    DANGER DE DERAPAGES VIOLENTS ! Ces jeunes Mineurs Isolés occupant l'Université doivent être protégés contre la violence raciste de quelques délinquants encagoulés. URGENT

    ***

    Merci à "Ouest-France" qui a laissé l'accès à l'article paru en tout début d'après-midi ce lundi 4 décembre alors que la salle du tribunal, comble, ne laissait plus entrer personne !

    On attend le délibéré demain - 5 décembre 2017. ET Les deux parties ont jusqu’à 17 h ce lundi 4 décembre pour fournir des pièces supplémentaires au dossier.  DES IDEES ?

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-evacuation-sur-le-campus-decision-rendue-mardi-4-decembre-5423586

     

    Yasmine TIGOÉ.

    26 personnes du collectif de soutien aux migrants étaient convoquées ce lundi 4 décembre devant le tribunal administratif à Nantes. Après une demande du président de l’université d’évacuation du château du Tertre et du bâtiment Censive.

    Sur le campus du Tertre, à Nantes, le bâtiment Censive est occupé depuis le 22 novembre, par un collectif d’étudiants et de militants associatifsLe château du Tertre l’est également depuis le 26 novembre. Ils ont réquisitionné les lieux pour héberger des migrants.

    Ce lundi 4 décembre, le tribunal administratif de Nantes étudiait la requête de l’Université demandant l’autorisation d’évacuation des bâtiments.

    Urgence des travaux à effectuer du fait de l’insalubrité du château et de problèmes de sécurité. Dysfonctionnement des cours à cause de l’occupation de Censive. Occupation illégale des lieux. Ce sont les trois points mis en avant par l’avocat de l’université, Timothé Foucher, pour demander l’évacuation des lieux, le bâtiment Censive et le château du Tertre.

    Trois points contestés par l’avocat des occupants, Loïc Bourgeois.  « Je m’interroge sur la notion d’urgence à faire évacuer les lieux. Y a-t-il urgence à effectuer les travaux au château du Tertre ? » Il a opposé l’urgence des travaux et l’urgence à héberger les migrants isolés.  « Ces jeunes sont dans une situation de détresse psychologique, dans une situation personnelle extrêmement fragile. Et il y a carence de l’État à pendre en charge cette fragilité. Ce n’est pas une situation normale que des personnes soient obligées d’occuper un bâtiment en situation de péril, alors qu’elles devraient être prises en charge par l’État. »

    Les deux parties ont jusqu’à 17 h ce lundi 4 décembre pour fournir des pièces supplémentaires au dossier. Le jugement sera rendu mardi 5 décembre.

     

    "Presse Océan" ce 4 décembre 2017

    Nantes Expulsion des locaux de l'université, jugement demain

    L'audience en référé du tribunal administratif de Nantes à la suite de l'action introduite par l'Université s'est tenue ce matin à 11 heures devant un public nombreux. L'action vise à demander l'expulsion de l'occupation par le collectif de soutien aux migrants des sites du château du Tertre, occupé depuis le 22 novembre, et des salles de cours de la Censive depuis le 26 novembre. La convocation concernait une vingtaine de personnes, nommément désignées, occupant ces lieux ainsi que l'UNEF (Union nationale des étudiants de France).

    Après avoir entendu l'avocat représentant l'Université et celui représentant l'UNEF, le juge a donné rendez-vous demain aux parties pour faire part de sa décision. Les parties ont jusqu'à 17 h ce soir pour remettre les dernières pièces du dossier.

    L'Université demande "l'expulsion de personnes occupant sans droit ni titre le domaine public de l'université". Thimoté Foucher, l'avocat de celle-ci a mis en avant "le dysfonctionnement du service public consécutif à l'occupation de ces locaux", les questions de sécurité et de salubrité dans le château du Tertre et le démarrage dans quelques jours de travaux. Il explique en outre qu'il n'est pas de la "mission de l'université d'assurer l'hébergement des mineurs" et que celle-ci a multiplié "les contacts avec les collectivités pour trouver des solutions".

    Loïc Bourgeois, l'avocat défendant l'intérêt des occupants a souligné que "l'urgence de la nécessité de cette évacuation n'est pas caractérisée", qu'il n'y a pas d'urgence à statuer, d'autant plus que "la mise à la rue durant la trève hivernale porterait une atteinte à la dignité humaine" des personnes concernées. Celui-ci conteste par ailleurs le caractère urgent des travaux annoncés, et que dans cette condition l'urgence de l'évacuation n'est pas démontrée. Il estime que "ce dossier est vide en terme de solution de relogement". La représente de l'UNEF qui est intervenue note "le décalage entre le discours de l'université et la réalité" précise qu'une vingtaine de mineurs sont actuellement au château du Tertre et entre 30 et 40 dans les salles de cours de la Censive.

    La salle d'audience était comble avec la présence également, à l'extérieur, de personnes soutenant l'occupation de l'université.

    *

    Le château du Tertre devrait cesser d'être occupé, dit le président de l'Université.

    Le président de l’université a fait une demande d’expulsion des occupants du château du Tertre auprès du Tribunal administratif. Mais s’engage sur l’enseignement et l’hébergement en chambre universitaire.

    Le président de l’université, Olivier Laboux, a rencontré ce vendredi matin, migrants, étudiants et militants associatifs qui occupent le bâtiment Censive sur le campus Tertre depuis mercredi 22 décembre. Il leur a demandé de libérer immédiatement le château du Tertre, occupé, lui, depuis dimanche soir. Il les a informés qu’il avait déposé une demande d’expulsion auprès du tribunal administratif. Cette demande d’expulsion ne concerne que le château. Il précise cependant qu’il ne souhaite pas l’intervention des forces de l’ordre.

    « Son occupation n’est pas acceptable, dit-il. Il y a des risques réels de sécurité ». En revanche, l’occupation de Censive reste, « provisoirement » tolérée. Olivier Laboux s’est également engagé à accueillir à l’université les migrants ayant un diplôme d’accès à l’enseignement supérieur. Ils seront dispensés de frais d’inscription et bénéficieront d’un accompagnement social et sanitaire. Par ailleurs, dans le cadre d’une convention avec le Crous, 40 chambres seront réservées, prioritairement, à ces jeunes isolés, à partir du 1er février. « Ce n’est pas possible avant, car toutes les chambres sont actuellement occupées » . L’université assumera en partie le coût de ces logements.

    Université, collectivités locales et État doivent se réunir prochainement pour trouver, ensemble, une solution à cette situation d’urgence d’hébergement des migrants isolés.

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-l-universite-demande-l-evacuation-du-chateau-occupe-5417175