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  • Coup de projecteur sur "l'Energie de l'espoir" A Clisson, à Nantes, comme partout en France. Pétition

    CLISSON : C'est là que se jouent les manifestations qui devraient faire du BRUIT !

    après le HELLFEST, ce week-end, la cité accueille jeudi 23 un débat initié par le Département et la projection du film

    "L'énergie de l'espoir" (2008) de Jean-Marie Fawer.

     
    "Pour qui ?" (la projection ou l'accueil solidaire ?)
    Des adolescents âgés de 15 à 17 ans dont le statut de mineur isolé a été reconnu par les autorités judiciaires et que le parcours migratoire a mené en France et en Loire-Atlantique", peut-on lire dans le communiqué de presse.

    "Comment ?"

    "L'accueil solidaire consistera à apporter au jeune un lieu d'hébergement serein, convivial et sécurisant. Il permettra l'échange et l'adaptation du jeune accueilli au sein de notre territoire."

    ON APPROUVE ! Et on rappelle que le débat est déjà lancé par nos associations depuis bientôt 2 ans.

    L'une d'elle, - le Collectif de soutien aux MIE - envoyait il y a deux jours un nouveau message d'alerte : "depuis une semaine 14 jeunes ont été mis à la rue. Ils alternent entre la rue, le 115, les squats, chez des gens. Un joyeux bordel ! Nous organisons avec le DAL une réunion mardi 21 juin à 19h au Gasprom pour réfléchir à une solution. Important donc que des gens disponibles les prochaines semaines, motivés et de confiance soient présents. Merci de contacter vos assos/réseaux !"

    Alors, on s'organise. Les assos, les réseaux, les bénévoles, les citoyens,...  (autrement dit de potentiels notoires délinquants) pour pallier les carences du département.

    Dans le 1er squat entre 20 et 25 jeunes, les jours d'affluence, se partagent matelas, duvets, dans un confort que chacun-e peut imaginer. Dans le 2ème squat, actuellement ce sont 28 jeunes qui dorment dans un lieu, où il y a seulement 4 chambres pouvant accueillir "idéalement" 8 personnes. Chaque soir des matelas sont répartis à même le sol dans la pièce commune, la cuisine, le couloir.

    Et ce soir on apprend de nouvelles remises à la rue... On commence à peiner !

    Car dans le même temps, des militant-e-s du collectif MIE, gérant les squats de MIE sur Nantes, étaient poursuivi-e-s devant le TGI de Nantes le 25 avril dernier pour avoir tenté d'ouvrir un nouveau squat. 

    Alors, en avant première, ma critique de ce film-là ? Désespérant !dL

     

    Le "pitch" :

    Les mineurs isolés étrangers (MIE) constituent une population fragile.
    La loi stipule qu'un mineur isolé étranger devrait être à priori considéré comme un enfant en danger et protégé en tant que tel. Le mineur isolé étant non accompagné est légalement pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance.

    Mais pour un grand nombre d'entre eux, la prise en charge se compte en jours sur les doigts d'une main (avant radiographie) : 5 jours, c'est la période officielle durant laquelle s'effectue l'évaluation pluridisciplinaire de leur minorité. Leurs papiers d'identité sont examinés, sous toutes les coutures, et bientôt c'est leur tour... 5 jours à l'abri avant le verdict des tests osseux.

    La minorité est une condition d'accès au dispositif de la protection de l'enfance. Et si le doute est censé profiter à la personne, dans les faits, c'est loin d'être toujours le cas. De cette évaluation, l'une des composantes est l'isolement et là, peu de risques d'erreurs : ils sont arrivés seuls, souvent de très loin, ils sont complètement perdus et ne demandent qu'à être accueillis, nourris, soignés, hébergés et instruits. L'autre composante est leur minorité et c'est à cette évaluation sociale et médicale de leur minorité que viennent s'échouer leurs rêves de prise en charge. Car le soupçon est la règle. La vérification des documents d'état civil aboutit plus d'une fois sur deux à la contestation de l'authenticité des documents. Alors le Parquet est autorisé par la loi à faire procéder à des expertises osseuses pour déterminer l'âge de l'enfant. Même si le recours à ces tests ne peut être réalisé sans l'accord de l'intéressé, quelles garanties sont en réalité offertes à ce jeune qui s'y opposerait. Ces tests sont dénoncés partout, comme à Nantes par le « Groupe Nantais d'Ethique dans le Domaine de la Santé » (GNEDS).

    Même susceptibles d'appel devant les tribunaux, ces tests auront la conséquence de mettre à la rue les jeunes au lieu de les mettre à l'abri.

    *

    De l'Académie, nous attendons, - une radiographie du CIO montrant de fortes carences dans les évaluations et nous demandons - des tests d'évaluation.

    Du département, nous attendons qu'il renonce à la contestation de la minorité des jeunes et respecte scrupuleusement l'article 47 du code civil (*). Des tests d'évaluation, pas des tests osseux !

    De la ville de Nantes qui s'enorgueillit, à raison, de s'être vu remettre le label « Ville Amie des Enfants »(**) label crée par l’UNICEF et l’association des Maires de France, nous attendons qu'elle prenne sous sa protection des mineurs isolés, arrivés seuls, non accompagnés et dans une situation de grande précarité . Ce serait une belle décision pour inaugurer la 12ème rencontre annuelle des Collectivités amies des enfants qui se tiendra à la Mairie de Paris le mercredi 29 juin prochain (2016). Et un parrainage républicain aurait quelque chose de classe (pour ces jeunes privés d'école !)

    Alors, en attendant la projection avec l'énergie de l'espoir, nous vous invitons à continuer de signer la pétition ! (juste ci-dessous)

    (*)Article 47 du Code Civil

    Tout acte de l'état civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d'autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l'acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité.

    (**)La Région des Pays de la Loire compte une dizaine de villes adhérentes dont Angers, Chateaubriant, Cholet, La Roche-sur-Yon, Saint-Jean-de-Monts, Le Mans, Nantes, Orvault, Saint-Sébastien-sur-Loire, Saumur.

     

    Article "O-F" ce samedi 18 juin

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    Enfance, Famille

    13 juin 2016

    Afin de mieux faire connaître le dispositif de l’accueil solidaire des mineurs isolés étrangers, le Département de Loire-Atlantique organise avec l’association Désembobinage, en partenariat avec le cinéma Le Connétable, une soirée débat autour du film L’énergie de l’espoir, le jeudi 23 juin à 20h à Clisson. Ce documentaire de Jean-Marie Fawer suit le parcours de jeunes âgés entre 16 et 18 ans et qui, après avoir fui leur pays, sont accueillis en France.

     

    La pétition

    Cette pétition a naturellement trouvé sa place sur le site du RESF 44 - Réseau Education Sans Frontières de Loire Atlantique

    MOBILISONS NOUS POUR LA SCOLARISATION DE TOUS LES MINEURS ISOLÉS ÉTRANGERS (MIE), À NANTES ET PARTOUT EN FRANCE

    Les membres des associations nantaises : Le MRAP, le Gasprom, RESF, AJS, La Cimade, la LDH, le collectif UCIJ (Uni(e)s contre l'immigration jetable), le collectif MIE ainsi que de nombreux citoyens, s’inquiètent du sort réservé aux jeunes mineurs étrangers isolés venus chercher refuge dans le département de Loire Atlantique, entre autres.
    Alors que la loi française concernant les mineurs sur notre territoire et la Convention internationale des Droits de l’Enfant obligent à leur protection et leur accompagnement (accueil, logement, suivi éducatif, santé…), de plus en plus de ces jeunes sont laissés à la rue, sans aucun moyen de subsistance. Ceci, alors même que la plupart sont pourvus de documents d’état civil de leur pays attestant de leur minorité.
    Depuis septembre 2015, une centaine de MIE âgés de 14 à 18ans n'ont pu être scolarisés dans le département. Le rectorat leur refuse l'accès à cette scolarisation, qui est un droit, au motif qu'ils ne seraient pas mineurs, le malentendu vient de là. En effet, leur minorité leur est officiellement déniée à la suite de la période d'évaluation dite multidisciplinaire prévue par la loi de protection de l'enfance du 14 mars dernier, évaluation confiée à une association financée par le conseil départemental.
    Nous contestons, avec beaucoup d'autres, la teneur de cette évaluation qui peut notamment aller jusqu'à imposer des tests osseux dont la faillibilité n'est plus à démontrer. Il en résulte un système inique de tri de ces enfants, à la suite duquel la moitié seulement des nouveaux arrivants sont pris en charge par les services de l'aide sociale à l'enfance (A.S.E).
    Ces jeunes ont fui la guerre, la misère, ils ont subi de grands traumatismes en chemin vers l'Europe. S'ils restent ici, seuls et sans soutien, ils sont en grand danger. La puissance publique, les institutions ont le devoir de les protéger.
    Nous demandons que dès la rentrée de septembre 2016, tous les mineurs isolés étrangers soient intégrés dans les établissements scolaires publics, comme y obligent la Convention internationale des Droits de l’Enfant et la loi française.
    Cette pétition sera remise à:
    Madame la Ministre de l'Education Nationale

     

    ICI (aussi) pour signer la pétition