VIVE INQUIETUDE !
Mme Harutunyan est sortie de sa convocation ce vendredi à la Préfecture libre de se plonger dans la lecture d’une brochure sur l'aide au retour... elle n'est pas tentée.
Elle a quitté l’Arménie, elle n’avait que 11 ans… et son seul souhait est de voir revenir son mari, au plus vite, pour bénéficier d’un traitement médical adapté, inaccessible à Erevan (Arménie).
L'effet "demande de régularisation à titre humanitaire" dont l'avis de réception était en sa possession ce matin, un dossier très bien ficelé, la présence de l'avocate, Maître Emmanuelle Leudet au rendez-vous ainsi que d'une élue de la mairie (PC) – merci à elle ! - qui a pu entrer dans le tout petit bureau, et notre présence, discrète, enfin… dans le couloir devant la porte... une quinzaine de personnes, dont des parents, des profs, la Fcpe, le Resf ont fait que cette étape s'est bien passée. Et pas d'oqtf non plus.
Nous continuerons de nous mobiliser pour hâter le retour de Mr. Seiran Harutunyan, qui peine à obtenir un passeport (à Erevan), sans que l'on sache précisément si les obstacles ne sont pour l'instant que financiers. Et lui permettre d’obtenir, sans attendre 100 ans, un visa de longue durée, sans lequel il n’aura pas accès aux traitements dont sa vie dépend.
Et nous continuerons d’attendre le retour de la jeune Knarik pour occuper sa chaise vide depuis 10 jours trop longs au Collège La Noë Lambert où est organisé,
Annonce :
Le 20 décembre une réunion d'information et de soutien à la famille Harutunyan de 17 h 30 à 19 h 30
*
40 personnes avaient rendez-vous ce soir pour une réunion
organisée par la FCPE et des personnels du collège La Noë Lambert
en soutien à la famille de leur élève, Knarik, 13 ans, ce lundi 10 décembre 2012.
ALERTE : La mère de Knarik est invitée à se rendre en préfecture ce vendredi 14 décembre pour
venir chercher son propre arrêté de reconduite à la frontière ou OQTF, sans délai. C'est très tentant,
surtout quand on sait que des vols sont prévus cette semaine encore pour l'Arménie.
Une petite convocation, un petit détour par le CRA le plus proche, et...
Décidément, il doit bien y avoir une raison. C'est quoi cette "TENTATION d'EREVAN" ?
Les réseaux bruissent d'alertes.... qui convergent vers l'Arménie.
Y'a-t-il un deal quelque part qui nous échapperait encore ?
Le père de Knarik a été expulsé le 28 novembre en Arménie, pays qu'il a fui il y a 20 ans.
On ne sépare pas les familles... Et Knarik ? On la cueillera au collège ? Non, nous avons des assurances,
Il n'y aura pas d'interpellation. La jeune collégienne y croit : elle a laissé sa CHAISE VIDE depuis
plusieurs jours, malade d'angoisse et incapable d'affronter le regard de ses ami-es, parce que nous ne
sommes pas parvenus à la rassurer, à la réconforter ! Soit on est nul, soit elle a déjà connu une
expulsion avec ses parents ?
Ils sont revenus, tous les trois. Mais là, ils ne sont plus Dublinés, ils sont juste programmés pour un
nouveau départ, forcé... vers l'Arménie !
On a le programme Erasmus du pauvre, on a l'Erasmus qu'on peut ! C'est sûr la jeune fille est devenue
polyglotte. Les expulsions formant la jeunesse comme les voyages, en d'autres temps.
Est-ce vraiment ce qu'on voulait quand on s'est enthousiasmé pour la victoire de la gauche à l'élection
présidentielle ? Est-ce vraiment ce que l'on imaginait quand on n'a pas hurlé à l'idée de voir Monsieur
Valls prendre la suite de MM. Besson ou Hortefeux ?
Est-ce qu'on a le droit d'abîmer, en toute connaissance de cause, la vie d'une famille, la jeunesse d'une
enfant ?
Qu'est ce qui a changé et encore c’est maintenant ? RIEN ???
Le père, Monsieur Harutunyan, Seiran pour nous, souffre d'une maladie grave et a été soutenu par le
médecin de l'Agence Régionale de Santé de Loire-Atlantique dans sa demande
(refusée) de titre de séjour. Son expulsion met sa santé en danger alors qu'un
traitement sera disponible en France en janvier 2013. NOUS DEMANDONS SON RETOUR !
Les parents de Knarik ont déjà dû s'expatrier trois fois :
– à cause de la guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, la mère de Knarik et
son père ont fui l'Arménie il y a très longtemps alors que l'une était une enfant et l'autre tout
juste adolescent ;
– il se sont rencontrés en Russie où Knarik est née et a étudié deux ans.
Après plusieurs années, ils ont une nouvelle fois dû quitter le pays où ils
vivaient ;
– ils sont arrivés en Suisse. Knarik y a étudié plusieurs années, en langue
italienne, jusqu'à un nouveau départ forcé ;
– ils sont arrivés en France en novembre 2010, et depuis février 2011,
Knarik étudie au collège La Noë Lambert.
Leur souhait est de vivre en France.
Le nôtre est de voir cesser cette mauvaise habitude prise d'expulser les enfants,
les jeunes qui suivent leurs parents.
Knarik doit pouvoir poursuivre ses études avec nous.
LAISSEZ-LA GRANDIR ICI ! LAISSEZ son père revenir ICI !
LAISSEZ Aida s'occuper d'eux ici.
Cela n'aura pas échappé aux nantaises et aux nantais, que la mère de Knarik porte le doux prénom d'Aida, qui est aussi le nom de l'organisme qui s'occupe, ici, en Loire Atlantique, des demandeurs d'asile, c'est extra, non ? Expulser Aida ?
Un sacré coup de pub pour la ville dont l'ancien maire est le nouveau premier ministre de la France...
On s'occupe de la com', mais de grâce, occupez-vous de recomposer cette famille, ici ! Et non dans un pays que Knarik n'a jamais connu, et que ses parents ont quitté il y a plus de vingt ans !